Rapport annuel 2009 du fonds d'épargne - Caisse des Dépôts et ...

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Rapport annuel 2009 du fonds d’épargne

<strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2009</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne


sommaire<br />

01 Intro<strong>du</strong>ction<br />

02 Avant-propos <strong>du</strong> Directeur général<br />

03 Avant-propos <strong>du</strong> Directeur <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

04 Le contexte en <strong>2009</strong><br />

04 Contexte macro-économique<br />

04 Une relance active<br />

05 Ralentissement à l’international<br />

06 Les dépôts<br />

06 Revenus <strong>et</strong> taux d’épargne <strong>des</strong> ménages en France<br />

07 Flux, encours, taux de centralisation<br />

10 Les emplois : les prêts<br />

10 Contexte de la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> logement social<br />

13 Forte progression <strong>des</strong> signatures de prêts<br />

14 Croissance très rapide <strong>des</strong> prêts dédiés à la construction de logements sociaux<br />

16 Prêt pour le développement <strong>du</strong>rable<br />

17 Évolution de l’encours <strong>des</strong> prêts sur <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

18 Les emplois : les actifs fi nanciers<br />

18 Évolutions <strong>des</strong> encours<br />

19 Gestion <strong>des</strong> portefeuilles de taux<br />

20 Gestion <strong>du</strong> portefeuille d’actions<br />

21 Le capital-investissement<br />

22 Bilan <strong>et</strong> résultat<br />

22 Évolution <strong>du</strong> bilan<br />

24 Résultat de l’exercice <strong>2009</strong><br />

27 Glossaire<br />

32 Les directions régionales<br />

33 Comptes <strong>annuel</strong>s <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


La transformation de l’épargne populaire<br />

en investissements d’intérêt général<br />

La <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> a pour mission<br />

originelle d’être le dépositaire légal de <strong>fonds</strong><br />

d’origine privée que le législateur souhaite<br />

protéger par une gestion garantissant leur<br />

entière sécurité.<br />

Au cœur de ses activités exercées pour<br />

le compte de la collectivité nationale, se<br />

trouvent la gestion <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>et</strong><br />

le financement d’investissements d’intérêt<br />

général.<br />

Le mécanisme original perm<strong>et</strong> <strong>des</strong> financements<br />

publics très importants, sans avoir à<br />

recourir au budg<strong>et</strong> de l’État. Il repose sur<br />

la transformation, par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>,<br />

de <strong>fonds</strong> collectés sur divers pro<strong>du</strong>its d’épargne<br />

populaire, en prêts de longue <strong>du</strong>rée <strong>et</strong> à<br />

taux privilégiés. Ces prêts bénéficient aux<br />

secteurs prioritaires désignés par l’État. Au<br />

sein de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, la direction <strong>des</strong><br />

<strong>fonds</strong> d’épargne assure c<strong>et</strong>te double mission.<br />

Sa gestion est séparée de celle <strong>des</strong><br />

autres activités de l’Établissement public.<br />

Les <strong>fonds</strong> concernés proviennent de différents<br />

pro<strong>du</strong>its d’épargne liquide (livr<strong>et</strong> A,<br />

livr<strong>et</strong> de développement <strong>du</strong>rable, livr<strong>et</strong><br />

d’épargne populaire). Pro<strong>du</strong>its simples<br />

d’utilisation, ils sont distribués sur l’ensemble<br />

<strong>du</strong> territoire <strong>et</strong> constituent le plus<br />

souvent l’instrument privilégié d’épargne<br />

de la population mo<strong>des</strong>te.<br />

Les emplois <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne ont varié au<br />

cours de l’Histoire pour accompagner les<br />

évolutions de la société française, mais<br />

ils ont toujours concerné <strong>des</strong> investisse-<br />

ments d’intérêt général, au premier rang<br />

<strong>des</strong>quels les équipements locaux <strong>et</strong> le logement<br />

social.<br />

Des prêts en faveur <strong>du</strong> logement<br />

social<br />

Plus d’un Français sur six est aujourd’hui<br />

logé dans le parc locatif social, composé<br />

de 4,5 millions de logements. C<strong>et</strong>te action<br />

nationale en faveur <strong>du</strong> logement <strong>des</strong> populations<br />

moyenne <strong>et</strong> mo<strong>des</strong>te repose, très<br />

majoritairement, sur les prêts sur <strong>fonds</strong><br />

d’épargne de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> qui<br />

assure le financement de la construction <strong>et</strong><br />

de la réhabilitation de ces logements :<br />

106 000 nouveaux logements construits <strong>et</strong><br />

185 000 logements réhabilités en <strong>2009</strong>.<br />

La politique de l’habitat social est de la responsabilité<br />

de l’État. L’équilibre d’une mécanique<br />

publique de c<strong>et</strong>te ampleur repose<br />

cependant sur un partage <strong>des</strong> responsabilités<br />

entre les différents acteurs :<br />

■ l’État définit la programmation, apporte une<br />

aide à la pierre <strong>et</strong> une aide à la personne ;<br />

■ les organismes de logement social sont<br />

autonomes <strong>et</strong> responsables de leur gestion,<br />

à l’exception <strong>des</strong> politiques <strong>des</strong> loyers <strong>et</strong> de<br />

construction ;<br />

■ la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> délivre ses prêts à<br />

taux privilégiés après avoir procédé à une<br />

analyse <strong>des</strong> risques, <strong>des</strong> comptes <strong>et</strong> de la<br />

solvabilité <strong>des</strong> emprunteurs ;<br />

■ les collectivités locales, fortement impliquées,<br />

sont présentes dans les offices<br />

publics de l’habitat, apportent <strong>des</strong> garanties<br />

aux prêts de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> <strong>et</strong> accor-<br />

INTRODUCTION<br />

dent <strong>des</strong> subventions complémentaires aux<br />

programmes de logements sociaux.<br />

Les prêts de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> ont deux<br />

caractéristiques majeures : ils sont consentis<br />

à <strong>des</strong> taux attractifs par rapport au marché<br />

<strong>et</strong> pour <strong>des</strong> <strong>du</strong>rées très longues (jusqu’à<br />

60 ans). Ce dispositif est sans équivalent<br />

dans les circuits financiers “classiques”.<br />

Ces conditions financières privilégiées sont<br />

indispensables pour perm<strong>et</strong>tre aux organismes<br />

de logement social d’équilibrer leurs<br />

opérations, tout en restant en mesure de<br />

faire bénéficier leurs locataires de niveaux<br />

de loyers qui se situent en <strong>des</strong>sous de ceux<br />

<strong>du</strong> marché. Elles ne sont ren<strong>du</strong>es possibles<br />

que par le mécanisme de transformation<br />

massive, par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, d’une<br />

épargne liquide en prêts à très long terme.<br />

Pour garantir l’équilibre, la liquidité <strong>et</strong> la<br />

sécurité de ce mécanisme de transformation,<br />

le <strong>fonds</strong> d’épargne dispose d’un important<br />

portefeuille d’actifs financiers, essentiellement<br />

placé en titres obligataires de très<br />

bonne notation.<br />

Les résultats sont affectés à une réserve.<br />

Au-delà d’un certain seuil, l’État effectue<br />

chaque année <strong>des</strong> prélèvements sur c<strong>et</strong>te<br />

réserve, au titre de la garantie qu’il apporte<br />

à ces pro<strong>du</strong>its d’épargne.<br />

Avec le <strong>fonds</strong> d’épargne, la France bénéficie<br />

ainsi, depuis près de 200 ans, d’un<br />

outil original <strong>et</strong> efficace qui repose sur la<br />

transformation de l’épargne <strong>du</strong> plus grand<br />

nombre en financements d’investissements<br />

au service de l’intérêt général.<br />

1


AVANT-PROPOS<br />

2 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Augustin de Roman<strong>et</strong><br />

Directeur général<br />

En <strong>2009</strong>, dans un contexte économique<br />

<strong>et</strong> financier difficile, la direction <strong>des</strong> <strong>fonds</strong><br />

d‘épargne a démontré la qualité <strong>et</strong> la<br />

robustesse de sa gestion. Le résultat <strong>du</strong><br />

<strong>fonds</strong> d’épargne s’établit à 1,16 Md€<br />

après dotation au Fonds pour risques<br />

bancaires généraux (FRBG). En eff<strong>et</strong>, la<br />

gestion de long terme <strong>du</strong> portefeuille<br />

d’actifs financiers a permis de dépasser<br />

les aléas <strong>du</strong> marché.<br />

Parallèlement, l’activité de prêteur <strong>du</strong><br />

<strong>fonds</strong> d’épargne a connu une croissance<br />

exceptionnelle : près de 110 000 nouveaux<br />

logements sociaux ont ainsi été<br />

financés (+16% par rapport à 2008),<br />

grâce, notamment, à la mobilisation <strong>des</strong><br />

équipes de la Direction <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> directions régionales qui sont<br />

en relation directe avec les clients. Le plan<br />

stratégique <strong>du</strong> groupe <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

« Élan 2020 » en matière de financement<br />

de logements sociaux continue à se<br />

dérouler dans d’excellentes conditions.<br />

Le dynamisme de notre action se poursuivra<br />

en 2010 : compte tenu <strong>des</strong> besoins<br />

<strong>du</strong> pays, nous nous sommes en eff<strong>et</strong> fixé<br />

comme objectif d’accroître nos prêts pour<br />

financer la construction de 120 000 nouveaux<br />

logements sociaux. Nous poursuivrons<br />

également le développement <strong>des</strong><br />

prêts en faveur de la performance énergétique<br />

<strong>des</strong> bâtiments pour lesquels nous<br />

avons pour ambition de construire 12 000<br />

logements exemplaires en 2010-2012.<br />

L’encours global de prêts de 114,4 Md€ fin<br />

<strong>2009</strong> devrait connaître une croissance<br />

soutenue dans les prochaines années<br />

pour atteindre environ 152 Md€ en 2013,<br />

soit une progression de 33 % sur quatre<br />

ans.<br />

C<strong>et</strong>te dynamique rend nécessaire une<br />

réflexion sur le futur dispositif de centralisation<br />

de l’épargne réglementée qui doit<br />

entrer en vigueur le 1 er janvier 2012, en<br />

application d’un décr<strong>et</strong> à prendre d’ici le<br />

30 septembre 2011 après avis de la Commission<br />

de surveillance de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Dépôts</strong>. En tout état de cause, le montant<br />

centralisé au titre <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> de<br />

développement <strong>du</strong>rable, aujourd’hui fixé à<br />

160 Md€, devra respecter le plancher de<br />

125 % <strong>des</strong> prêts sur <strong>fonds</strong> d’épargne au<br />

logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville,<br />

défini par la loi. Il devra perm<strong>et</strong>tre de financer<br />

le développement prévisible de l’activité<br />

<strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne dans les meilleures<br />

conditions. Par ailleurs, la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Dépôts</strong> est attachée à ce que la part qui<br />

sera centralisée à compter <strong>du</strong> 1 er janvier<br />

2012, représente au moins 70 % de la collecte<br />

totale <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> de développement<br />

<strong>du</strong>rable.<br />

Il nous faut dès à présent préparer ce rendez-vous<br />

de 2011 qui constitue un enjeu<br />

primordial quant aux moyens dont disposera,<br />

à l’avenir, le <strong>fonds</strong> d’épargne pour<br />

mener son action au service de l’intérêt<br />

général.


Première année de la mise en œuvre de<br />

la généralisation de la distribution <strong>du</strong><br />

livr<strong>et</strong> A à l’ensemble <strong>des</strong> établissements<br />

bancaires, l’année <strong>2009</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

a été marquée par la poursuite de la<br />

très forte croissance de l’activité de prêts<br />

en faveur <strong>des</strong> bailleurs sociaux <strong>et</strong> le<br />

redressement significatif de son résultat.<br />

La collecte sur les livr<strong>et</strong>s d’épargne<br />

réglementée s’est maintenue à un niveau<br />

très élevé : malgré trois baisses successives<br />

de son taux, la collecte <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A<br />

atteint 16,5 Md€ fin <strong>2009</strong>, montant<br />

proche <strong>du</strong> record <strong>des</strong> 18,3 Md€ constatés<br />

en 2008. En outre, le nouveau cadre<br />

légal garantit désormais à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Dépôts</strong> la centralisation <strong>du</strong> montant mininum<br />

nécessaire pour assurer le financement<br />

<strong>des</strong> missions d’intérêt général <strong>du</strong><br />

<strong>fonds</strong> d’épargne.<br />

Ces missions se sont fortement développées<br />

c<strong>et</strong>te année : les prêts sur <strong>fonds</strong><br />

d’épargne ont atteint un niveau historique<br />

de 13 Md€ de prêts signés, après deux<br />

années déjà exceptionnelles (respectivement<br />

7,4 Md€ en 2007 <strong>et</strong> 10,6 Md€<br />

en 2008).<br />

La très forte augmentation <strong>des</strong> prêts au<br />

bénéfice <strong>du</strong> logement social (+ 36,7 %)<br />

est notamment la tra<strong>du</strong>ction de la montée<br />

en puissance <strong>du</strong> Plan de cohésion<br />

sociale lancé début 2005. Celui-ci<br />

devrait, en ce qui concerne l’activité de la<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, atteindre son apogée<br />

en 2011. Les 10,7 Md€ de prêts<br />

habitat-ville ont permis la construction de<br />

106 000 logements sociaux <strong>et</strong> la réhabilitation<br />

de 185 000 autres.<br />

André-Laurent Michelson<br />

Directeur <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

Par ailleurs, 2,3 Md€ ont été consacrés<br />

au financement de 29 proj<strong>et</strong>s d’infrastructures<br />

<strong>du</strong>rables, principalement portés<br />

par les collectivités territoriales. La<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> a ainsi conforté sa<br />

position de partenaire privilégié <strong>des</strong><br />

régions, <strong>des</strong> départements <strong>et</strong> <strong>des</strong> agglomérations<br />

pour le financement de leurs<br />

grands proj<strong>et</strong>s de modernisation <strong>des</strong><br />

transports. Les autres proj<strong>et</strong>s financés<br />

concernent le plan hôpital 2012 <strong>et</strong> la<br />

réhabilitation <strong>du</strong> parc immobilier <strong>des</strong><br />

universités.<br />

Le portefeuille d’actifs financiers, compte<br />

tenu de la stabilisation de la ressource,<br />

s’est ajusté pour répondre aux besoins<br />

croissants de l’activité de prêts. L’encours<br />

<strong>des</strong> portefeuilles s’affiche ainsi à<br />

109 Md€, contre 116 Md€ en 2008.<br />

Le résultat n<strong>et</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne en<br />

<strong>2009</strong> est n<strong>et</strong>tement positif : il atteint<br />

1164 M€ (2 165 M€ avant dotation au<br />

FRBG), contre 108 M€ en 2008. C<strong>et</strong>te<br />

excellente performance est <strong>du</strong>e à <strong>des</strong><br />

reprises de provisions sur le portefeuille<br />

d’actifs financiers, mais aussi au redressement<br />

<strong>du</strong>rable de la marge d’intérêt,<br />

auquel a contribué l’abaissement <strong>des</strong><br />

commissions versées aux réseaux collecteurs<br />

<strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> de développement<br />

<strong>du</strong>rable.<br />

Au total, le <strong>fonds</strong> d’épargne de la <strong>Caisse</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> aura permis, à nouveau en<br />

<strong>2009</strong> <strong>et</strong> malgré les aléas <strong>des</strong> marchés<br />

financiers, d’assurer, en toute sécurité, le<br />

financement <strong>des</strong> missions d’intérêt général<br />

qui lui sont confiées par les pouvoirs<br />

publics.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 3


LE CONTEXTE EN <strong>2009</strong><br />

Contexte macroéconomique<br />

4 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

La crise financière de fin 2008 a rapidement<br />

pro<strong>du</strong>it <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s très prononcés<br />

sur l’économie réelle. Ainsi, en <strong>2009</strong>, la<br />

contraction de l’économie mondiale aura<br />

été la plus violente depuis la fin de la<br />

Seconde Guerre mondiale. Alors qu’au<br />

début de l’année l’économie mondiale<br />

était très atteinte, <strong>des</strong> signes de stabilisation<br />

sont apparus à partir <strong>du</strong> printemps.<br />

La récession a marqué les esprits par<br />

sa nature globale <strong>et</strong> simultanée: les eff<strong>et</strong>s<br />

liés à la faillite de la quatrième banque<br />

d’affaires américaine se sont ressentis<br />

immédiatement sur l’ensemble <strong>des</strong> marchés<br />

financiers, provoquant un arrêt brutal<br />

<strong>du</strong> financement de l’économie mondiale.<br />

Ainsi, tous les proj<strong>et</strong>s ont été<br />

repoussés simultanément, faute de crédit:<br />

financement <strong>des</strong> investissements,<br />

<strong>des</strong> stocks <strong>et</strong> <strong>du</strong> commerce extérieur.<br />

Ce dernier s’est d’ailleurs révélé être un<br />

puissant mécanisme de diffusion de la<br />

crise de l’économie réelle. Jamais, depuis<br />

que les statistiques <strong>du</strong> commerce extérieur<br />

sont relevées, la chute n’avait été<br />

aussi brutale.<br />

Les pays les plus exposés au commerce<br />

extérieur (Japon, Allemagne) auront donc<br />

été parmi les plus fragilisés par la crise :<br />

en Allemagne <strong>et</strong> au Japon, l’activité s’est<br />

contractée de respectivement 5% <strong>et</strong><br />

5,7% entre 2008 <strong>et</strong> <strong>2009</strong>, contre environ<br />

2,25 % en France <strong>et</strong> 2,4 % aux États-Unis.<br />

La moindre importance <strong>des</strong> exportations<br />

françaises <strong>et</strong> américaines les aura protégés<br />

pendant la crise. Enfin, celle-ci s’est<br />

rapidement propagée via une perte brutale<br />

de confiance: <strong>du</strong> jour au lendemain,<br />

la robustesse <strong>du</strong> système financier mondial<br />

<strong>et</strong> sa capacité à financer l’économie<br />

ont été mises en cause.<br />

Une relance active<br />

À partir <strong>du</strong> 2 e trimestre, l’économie a toutefois<br />

donné <strong>des</strong> signes de stabilisation.<br />

Les efforts colossaux <strong>des</strong> banques centrales<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> gouvernements ont porté<br />

leurs fruits. La décennie 2000 s’était<br />

ouverte sur le laisser-faire, elle s’achève<br />

sur les failles <strong>du</strong> système financier. L’année<br />

<strong>2009</strong> a prouvé que l’État était non<br />

seulement nécessaire, mais que son<br />

action était efficace <strong>et</strong> indispensable.<br />

Les actions <strong>des</strong> gouvernements <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

banques centrales ont été multiples <strong>et</strong> se<br />

sont portées sur deux axes: le sauv<strong>et</strong>age<br />

<strong>du</strong> système bancaire <strong>et</strong> le soutien à l’économie<br />

réelle par le biais <strong>des</strong> plans de<br />

relance dont la taille <strong>et</strong> les cibles ont été<br />

assez différentes selon les pays.<br />

Ces actions expliquent en grande partie<br />

l’amélioration conjoncturelle perceptible<br />

depuis le printemps <strong>2009</strong>. Dans un environnement<br />

moins incertain, le commerce extérieur<br />

a rebondi <strong>et</strong> la reconstitution <strong>des</strong> stocks<br />

contribue à l’amélioration de l’in<strong>du</strong>strie.


Ralentissement à l’international<br />

Un autre catalyseur de la reprise a été<br />

le rebond <strong>des</strong> économies émergentes<br />

d’Asie dès la fin <strong>du</strong> premier trimestre<br />

<strong>2009</strong>, en tête <strong>des</strong>quelles l’économie<br />

chinoise. Portées par <strong>des</strong> politiques économiques<br />

particulièrement accommodantes<br />

(le plan de relance chinois représente<br />

14% <strong>du</strong> PIB) <strong>et</strong> un secteur financier<br />

moins affecté par la crise, ces économies<br />

ont été particulièrement robustes en<br />

<strong>2009</strong>. Néanmoins, la persistance de leur<br />

forte dépendance aux exportations vers<br />

les États-Unis <strong>et</strong> l’Europe les expose à<br />

un ralentissement, une fois les politiques<br />

accommodantes levées.<br />

Le recul violent de l’activité a rapidement<br />

eu <strong>des</strong> répercussions sur le marché <strong>du</strong><br />

travail. Aux États-Unis, le taux de chômage<br />

est passé de 7,7% à 10% en fin<br />

d’année, un record depuis le début <strong>des</strong><br />

années 80. En zone euro, la réaction <strong>du</strong><br />

marché <strong>du</strong> travail a été moins rapide<br />

qu’aux États-Unis: le taux de chômage y<br />

est passé de 8,5% début <strong>2009</strong> à 10% en<br />

fin d’année. C’est en Allemagne que l’évolution<br />

<strong>du</strong> chômage a été la moins marquée.<br />

En France, le taux de chômage est<br />

passé de 8,7% à 9,5% en fin de 3 e trimestre<br />

<strong>2009</strong>. La situation la plus préoccupante<br />

est celle de l’Espagne : le taux de<br />

chômage y atteignait 18,8% fin <strong>2009</strong><br />

alors qu’il était de 17,3% début <strong>2009</strong> <strong>et</strong><br />

de 9,6% début 2008.<br />

L’inflation n’a pas fait exception dans la<br />

série <strong>des</strong> records enregistrés en <strong>2009</strong>.<br />

Ainsi, en moyenne <strong>annuel</strong>le, l’inflation<br />

totale aux États-Unis s’est établie à<br />

–0,3%, 0,3% en zone euro <strong>et</strong> 0,1% en<br />

France. C<strong>et</strong>te faiblesse, inconnue jusqu’alors,<br />

s’explique par un eff<strong>et</strong> de base<br />

lié aux mouvements <strong>des</strong> prix <strong>des</strong> matières<br />

premières <strong>et</strong> notamment <strong>du</strong> pétrole : en<br />

moyenne <strong>annuel</strong>le, le prix <strong>du</strong> brent est<br />

passé de plus de 97 dollars en 2008 à<br />

60 dollars. Au cours de l’année <strong>2009</strong>, l’inflation<br />

aux États-Unis <strong>et</strong> en zone euro est<br />

même restée négative pendant plusieurs<br />

mois consécutifs.<br />

Au-delà de ces eff<strong>et</strong>s de base qui ont<br />

con<strong>du</strong>it à une inflation particulièrement<br />

faible, le risque de déflation a été particulièrement<br />

redouté en <strong>2009</strong>. En eff<strong>et</strong>, de<br />

nombreuses conditions préalables à la<br />

création d’une spirale déflationniste étaient<br />

réunies: end<strong>et</strong>tement élevé <strong>des</strong> ménages,<br />

recul violent de l’activité, risque<br />

d’inefficacité de la politique monétaire <strong>et</strong><br />

disparition de ses marges de manœuvre.<br />

L’expérience récente <strong>du</strong> Japon a contribué<br />

à alimenter ces craintes. Fin <strong>2009</strong>,<br />

avec la stabilisation de l’activité, ces craintes<br />

se sont dissipées.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 5


LA COLLECTE DE L’ÉPARGNE<br />

Les dépôts<br />

Agrégats clés <strong>du</strong> compte <strong>des</strong> ménages (en %)<br />

(E) Estimé <strong>et</strong> (C) Constaté.<br />

(1) Évolution en % <strong>des</strong> moyennes <strong>annuel</strong>les <strong>et</strong> variations trimestrielles en %.<br />

(2) Variations <strong>annuel</strong>les <strong>et</strong> variations trimestrielles en %.<br />

(3) Épargne hors logement / Revenu disponible brut.<br />

6 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Revenus <strong>et</strong> taux d’épargne<br />

<strong>des</strong> ménages en France<br />

En <strong>2009</strong>, selon l’INSEE, le pouvoir d’achat<br />

<strong>des</strong> ménages s’est sensiblement apprécié<br />

(+2,2% contre +0,7% en 2008) malgré<br />

le contexte de crise économique. Ce<br />

dynamisme tient au n<strong>et</strong> repli de l’inflation<br />

qui aurait plus que compensé le recul <strong>du</strong><br />

revenu disponible brut <strong>des</strong> ménages. La<br />

baisse <strong>du</strong> revenu <strong>des</strong> ménages a néanmoins<br />

été atténuée par le soutien <strong>des</strong> stabilisateurs<br />

automatiques <strong>et</strong> <strong>des</strong> mesures<br />

de relance. Au 3 e trimestre <strong>2009</strong>, la<br />

consommation <strong>des</strong> ménages est restée<br />

stable. Ces derniers sont restés prudents<br />

face à la hausse <strong>du</strong> chômage : leur taux<br />

d’épargne a augmenté, pour atteindre un<br />

niveau historiquement élevé (17,1% en<br />

<strong>2009</strong> contre 15,3 % en 2008). Au 4 e trimestre<br />

<strong>2009</strong>, les achats d’automobiles<br />

liés à la “prime à la casse” <strong>et</strong> au “bonusmalus”<br />

ont dynamisé les dépenses de<br />

consommation qui augmenteraient de<br />

+0,7%. Les ménages auraient puisé dans<br />

les sommes épargnées les trimestres<br />

précédents pour financer leurs achats de<br />

fin d’année. Ces dispositifs incitatifs sont<br />

devenus moins généreux à compter <strong>du</strong><br />

1 er janvier 2010.<br />

Alors que 2008 s’était caractérisé par un<br />

fort attrait <strong>des</strong> épargnants pour la liquidité<br />

dans un contexte de crise, <strong>2009</strong> marque<br />

un n<strong>et</strong> recul <strong>des</strong> placements liqui<strong>des</strong> profitant<br />

aux dépôts à vue <strong>et</strong> aux placements<br />

sans risque à horizon plus long. La collecte<br />

cumulée sur les pro<strong>du</strong>its d’épargne<br />

liquide s’établit à +4,1 Md€ à fin <strong>2009</strong><br />

contre plus de 30 Md€ à fin 2008.<br />

Le livr<strong>et</strong> A a subi la concurrence accrue<br />

<strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its d’assurance-vie <strong>et</strong> <strong>des</strong> livr<strong>et</strong>s<br />

fiscalisés. Son taux a subi trois baisses<br />

successives, affichant un niveau historiquement<br />

bas dès le 1 er août <strong>2009</strong> (1,25 %).<br />

La généralisation de la distribution <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />

a cependant permis de maintenir un<br />

niveau de collecte très élevé malgré un<br />

contexte défavorable. La collecte atteint<br />

+16,5 Md€ à fin <strong>2009</strong>, sans r<strong>et</strong>rouver le<br />

record de +18,3 Md€ de 2008.<br />

La collecte sur le livr<strong>et</strong> de développement<br />

<strong>du</strong>rable (LDD) n’a cessé de décroître tout<br />

au long de l’année. En cumulé, elle s’élève<br />

à –3,3 Md€ en <strong>2009</strong> (contre +4,8 Md€ en<br />

2008). Ce pro<strong>du</strong>it a visiblement été <strong>des</strong>servi<br />

par les politiques commerciales <strong>des</strong><br />

banques axées sur le livr<strong>et</strong> A. Le recul <strong>des</strong><br />

dépôts sur le LEP (–5,8Md€ à fin décembre<br />

<strong>2009</strong>) s’explique par un contexte de<br />

taux défavorable mais également par un<br />

(En %) 2008 <strong>2009</strong>E I<br />

<strong>2009</strong><br />

C IIC IIIE IVE Revenu disponible brut (1) 3,5 1,9 -0,1 1,0 0,9 0,3<br />

Prix à la consommation (2) 1,0 0,9 0,2 0,4 -0,2 0,5<br />

Pouvoir d’achat <strong>du</strong> RDB (1) 0,7 2,2 0,4 1,0 0,6 0,0<br />

Taux d’épargne (en %) 15,3 17,1 15,9 16,6 17,1 16,5<br />

Taux d’épargne financière (3) (en %) 4,9 7,4 6,4 7,3 8,1 7,7<br />

Source : INSEE


enforcement <strong>des</strong> vérifications d’éligibilité<br />

<strong>des</strong> épargnants au pro<strong>du</strong>it. En <strong>2009</strong>, à la<br />

campagne de vérification traditionnelle de<br />

fin d’année, s’est ajoutée une campagne<br />

exceptionnelle au mois de mars entraînant<br />

une décollecte importante de<br />

–1,9Md€.<br />

La décollecte de l’épargne contractuelle<br />

ralentit: celle <strong>des</strong> PEP bancaires se poursuit<br />

à un rythme moins soutenu (–1,3 Md€<br />

pour l’année <strong>2009</strong> contre –4,2 Md€ en<br />

2008) tandis que le PEL affiche un franc<br />

rebond en fin d’année, après plusieurs<br />

années d’hémorragie (+1,14 Md€ en<br />

cumul à fin <strong>2009</strong> contre –25,8 Md€ à fin<br />

2008). Ce pro<strong>du</strong>it a bénéficié <strong>du</strong> recul <strong>des</strong><br />

taux de rémunération <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its d’épargne<br />

liquide.<br />

Les livr<strong>et</strong>s fiscalisés ont vu leurs dépôts<br />

diminuer (–2,3 Md€ en cumul à fin décembre<br />

<strong>2009</strong> contre +14 Md€ à fin décembre<br />

2008). Les taux moyens offerts n’ont cessé<br />

de décroître sur l’ensemble de l’année.<br />

Le marché de l’assurance-vie a bénéficié<br />

de la baisse <strong>des</strong> taux <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its d’épargne<br />

liquide en <strong>2009</strong>. Après une très forte<br />

baisse de la collecte n<strong>et</strong>te en 2008<br />

(28,7Md€ sur l’année), celle-ci s’établit à<br />

fin décembre <strong>2009</strong> à 51,3 Md€. Elle reste<br />

inférieure à celle de l’année 2007 (–4%).<br />

L’encours <strong>des</strong> contrats d’assurance-vie <strong>et</strong><br />

de capitalisation augmente de 9% sur un<br />

an <strong>et</strong> atteint 1252 Md€ à fin décembre<br />

<strong>2009</strong>.<br />

D’après les données de la Banque de<br />

France arrêtées à fin septembre <strong>2009</strong>,<br />

l’encours de l’ensemble <strong>des</strong> placements<br />

obligataires <strong>et</strong> actions s’élève à 914 Md€<br />

au 3 e trimestre <strong>2009</strong> (contre 786 Md€ à<br />

fin 2008). Les souscriptions d’obligations<br />

ont rebondi notamment <strong>du</strong> fait de l’em-<br />

prunt EDF <strong>et</strong> les achats n<strong>et</strong>s d’actions ont<br />

été positifs.<br />

Flux, encours <strong>et</strong> taux<br />

de centralisation<br />

L’année <strong>2009</strong> a été marquée par :<br />

■ la généralisation, le 1 er janvier <strong>2009</strong>, de<br />

la distribution <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A à l’ensemble <strong>des</strong><br />

banques dans le cadre de la loi de modernisation<br />

de l’économie (LME) <strong>du</strong> 4 août<br />

2008 ;<br />

■ l’ajout de nouvelles règles pour la détermination<br />

<strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A, par arrêté <strong>du</strong><br />

27 janvier <strong>2009</strong> ; la variation entre deux<br />

déterminations successives <strong>du</strong> taux est<br />

désormais limitée à 1,5%, à la hausse<br />

comme à la baisse <strong>et</strong> la possibilité d’une<br />

révision trimestrielle <strong>du</strong> taux, au 1 er mai ou<br />

au 1 er novembre de chaque année, sur<br />

proposition de la Banque de France, a été<br />

intro<strong>du</strong>ite ;<br />

■ <strong>et</strong> par 3 baisses successives <strong>du</strong> taux <strong>du</strong><br />

livr<strong>et</strong> A :<br />

■1 er février : baisse <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> LDD qui est passé de 4% à 2,5% <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

taux <strong>du</strong> LEP de 4,5% à 3% (l’écart entre<br />

les taux <strong>du</strong> LEP <strong>et</strong> <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A s’établit à<br />

50 pb depuis août 2008) ;<br />

■1 er mai : baisse <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

LDD qui s’établit désormais à 1,75% (utilisation<br />

de l’option de révision trimestrielle<br />

intro<strong>du</strong>ite par l’arrêté <strong>du</strong> 27 janvier <strong>2009</strong>) <strong>et</strong><br />

<strong>du</strong> taux <strong>du</strong> LEP qui passe à 2,25 % ;<br />

■1 er août : baisse <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

LDD à 1,25% <strong>et</strong> <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> LEP à 1,75%.<br />

La généralisation de la distribution <strong>du</strong><br />

livr<strong>et</strong> A dans la zone “franc pacifique”:<br />

l’ordonnance n° <strong>2009</strong>-799 <strong>du</strong> 24 juin <strong>2009</strong><br />

a éten<strong>du</strong> la distribution <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A à<br />

l’ensemble <strong>des</strong> établissements de crédit<br />

de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie<br />

française <strong>et</strong> <strong>des</strong> îles Wallis <strong>et</strong> Futuna ; le<br />

décr<strong>et</strong> n° <strong>2009</strong>-1561 <strong>du</strong> 14 décembre<br />

<strong>2009</strong> rend la pénalisation effective à partir<br />

<strong>du</strong> 1 er janvier 2010.<br />

Parallèlement, la loi LME a mis en place de<br />

nouvelles règles de centralisation partielle<br />

<strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> LDD à la <strong>Caisse</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, <strong>et</strong> pendant une période transitoire<br />

de trois ans (<strong>2009</strong>-2011). Le montant<br />

<strong>des</strong> dépôts centralisés à la <strong>Caisse</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> au titre de ces deux pro<strong>du</strong>its a<br />

été fixé par décr<strong>et</strong> à 160 Md€ pour l’année<br />

<strong>2009</strong>. Pour les deux années suivantes,<br />

ce montant sera majoré de la moitié de la<br />

capitalisation de l’année précédente.<br />

Le montant fixé par décr<strong>et</strong> comme base de<br />

la collecte centralisée à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

peut être majoré par deux facteurs:<br />

- les établissements collecteurs peuvent<br />

opter (par décr<strong>et</strong> d’application de la LME<br />

<strong>du</strong> 4 décembre 2008) pour une centralisation<br />

totale <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

LDD;<br />

- les <strong>fonds</strong> conservés par les établissements<br />

distributeurs doivent obligatoirement<br />

être affectés au financement <strong>des</strong><br />

PME ou de travaux d’économie d’énergie<br />

dans les bâtiments anciens; s’ils ne satisfont<br />

pas à ces règles d’emplois, ils doivent<br />

être centralisés à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>.<br />

Pour mémoire, le taux minimum de centralisation<br />

<strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> LEP à la <strong>Caisse</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> est passé de 85 % à 70 % le<br />

21 octobre 2008.<br />

L’ensemble de ces mesures s’est tra<strong>du</strong>it<br />

par <strong>des</strong> excédents cumulés centralisés à la<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> sur le livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> le LDD<br />

de +1,1 Md€ à fin décembre <strong>2009</strong> (contre<br />

+10,6 Md€ à fin 2008). L’encours <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> LDD centralisé à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

progresse de 2,5% d’une année sur l’autre<br />

avec un montant de 167,7 Md€.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 7


LA COLLECTE DE L’ÉPARGNE<br />

Comptes financiers <strong>des</strong> agents non financiers - Ménages <strong>et</strong> institutions sans but lucratif au service <strong>des</strong> ménages<br />

8 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

En Encours En Flux<br />

(En Md€)<br />

PLACEMENTS INCLUS DANS M3<br />

2007 2008 <strong>2009</strong><br />

<strong>2009</strong>/2008<br />

(%)<br />

2008 <strong>2009</strong><br />

Monnaie fi<strong>du</strong>ciaire 40,1 44,4 47,5 7,0 % 3,5 1,8<br />

<strong>Dépôts</strong> à vue 246,8 243,7 262,7 7,8 % 1,4 8,6<br />

Actifs monétaires inclus dans M1 (France) 286,9 288,1 310,3 7,7 % 4,9 10,4<br />

<strong>Dépôts</strong> remboursables avec préavis ≤ 3 mois 435,6 483,1 495,1 2,5 % 22,6 0,4<br />

dont: Livr<strong>et</strong>s A 118,4 136,4 154,7 13,4 % 7,4 0,9<br />

Livr<strong>et</strong>s ordinaires 123,6 140,5 139,9 - 0,4 % 12,5 1,5<br />

Livr<strong>et</strong>s Bleus 18,8 23,4 20,8 - 11,1 % 1,5 - 0,4<br />

Livr<strong>et</strong>s Jeunes 7,1 7,4 7,2 - 2,7 % 0,1 - 0,1<br />

LEP 60,6 62,0 58,3 - 6,0 % - 0,1 - 1,3<br />

Livr<strong>et</strong>s de développement <strong>du</strong>rable 63,1 70,2 69,1 - 1,6 % 1,6 - 0,4<br />

CEL 38,1 36,7 36,5 - 0,5 % - 0,8 - 0,2<br />

<strong>Dépôts</strong> à terme d’une <strong>du</strong>rée initiale ≤ 2 ans 48,2 62,4 30,5 - 51,1 % - 4,1 - 2,7<br />

Actifs monétaires inclus dans M2 (France) 483,8 545,5 525,5 - 3,7 % 18,4 - 2,4<br />

Titres d’OPCVM monétaires 58,1 66,8 51,3 - 23,2 % 0,1 - 8,7<br />

TCN d’une <strong>du</strong>rée < 2 ans émis par <strong>des</strong> IFM 5,3 5,1 1,8 - 64,7 % - 1,30 - 0,7<br />

Actifs monétaires inclus dans M3 (France)<br />

AUTRES PLACEMENTS<br />

63,4 71,9 53,1 - 26,1 % - 1,20 - 9,3<br />

<strong>Dépôts</strong> non monétaires 280,5 263,1 279,5 6,2 % - 9,30 - 2,0<br />

dont: PEP bancaires 32,4 29,3 29,0 - 1,0 % - 0,60 0,4<br />

PEL<br />

Placements en titres de taux<br />

190,4 168,7 173,8 3,0 % - 3,70 5,8<br />

Titres de créances négociables (1) 7,8 8,4 11,6 38,1 % 1,7 0,9<br />

Obligations 42,7 43,5 49,5 13,8 % - 0,3 0,5<br />

Titres d’OPCVM de type obligataire<br />

Placements de type actions<br />

24,7 22,4 23,8 6,3 % - 2,5 1,2<br />

Actions cotées 184,5 95,3 127,1 33,4 % 2,0 - 0,9<br />

dont : Actions françaises 148,4 85,6 118,7 38,7 % 2,7 - 0,8<br />

Actions non cotées <strong>et</strong> autres participations 566,0 423,8 490,0 15,6 % 4,1 3,7<br />

Titres d’OPCVM actions 61,7 35,6 43,4 21,9 % - 2,0 0,2<br />

Titres d’OPCVM garantis<br />

<strong>et</strong> <strong>fonds</strong> à formule<br />

31,9 29,1 25,0 - 14,1 % 0,3 - 1,7<br />

Titres d’OPCVM diversifiés<br />

<strong>et</strong> <strong>fonds</strong> alternatifs<br />

41,2 33,0 32,1 - 2,7 % - 3,7 0,2<br />

Titres de <strong>fonds</strong> d’investissement divers<br />

(PEE, OPCVM étrangers)<br />

132,0 107,9 122,3 13,3 % 1,4 1,7<br />

Placements en assurance-vie 1 234,8 1 243,9 1 357,7 9,1 % 7,6 24,7<br />

Placements divers (2) 17,6 42,1 61,2 45,4 % - 1,7 6,3<br />

TOTAL<br />

FINANCEMENTS<br />

Crédits <strong>des</strong> IF résidentes<br />

3 459,4 3 253,6 3 512,1 7,9 % 19,6 33,3<br />

Crédits à moins d’un an 35,2 34,8 34,8 0,0 % 0,6 2,3<br />

Crédits à plus d’un an 874,7 937,8 951,9 1,5 % 12,1 16,6<br />

TOTAL 909,9 972,7 986,7 1,4 % 12,7 18,9<br />

TOTAL 4 369,3 4 226,3 4 498,8 6,4 % 32,3 52,2<br />

(1) Hors titres à <strong>du</strong>rée initiale inférieurs à 2 ans émis par <strong>des</strong> IFM.<br />

(2) Crédits commerciaux, assurance dommage, pro<strong>du</strong>its dérivés <strong>et</strong> autres actifs.<br />

MAJ le 21 avril 2010


L’encours centralisé <strong>du</strong> LEP diminue de<br />

– 4,3 Md€ à fin décembre <strong>2009</strong> (contre<br />

–7Md€ à fin décembre 2008), résultat de<br />

la baisse de l’encours observée dans tous<br />

les guich<strong>et</strong>s. La forte diminution de l’encours<br />

centralisé à fin 2008 provenait,<br />

quant à elle, de la baisse <strong>du</strong> taux de centralisation<br />

<strong>du</strong> LEP de 85% à 70%, dans le<br />

cadre <strong>des</strong> mesures de soutien <strong>du</strong> financement<br />

<strong>des</strong> entreprises décidées par le<br />

Les flux de dépôts centralisés à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> (1)<br />

(En Md€) Réseaux<br />

historiques<br />

gouvernement pour faire face à la crise.<br />

L’encours centralisé <strong>du</strong> LEP s’établit à<br />

43,9 Md€ à fin décembre <strong>2009</strong> (y compris<br />

capitalisation <strong>des</strong> intérêts).<br />

L’encours <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> centralisés à la<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> (y compris capitalisation<br />

<strong>des</strong> intérêts) est quasiment stable<br />

d’une année sur l’autre <strong>et</strong> s’élève à<br />

211,6 Md€ fin <strong>2009</strong>, dont 167,7 Md€ au<br />

titre <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> LDD.<br />

Les encours comptables <strong>des</strong> dépôts centralisés à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> (1)<br />

(1) Source balance comptable.<br />

(2) Application <strong>du</strong> principe de centralisation <strong>et</strong> de répartition depuis le 1 er janvier <strong>2009</strong>.<br />

(3) Seul le livr<strong>et</strong> B de la Nouvelle-Calédonie reste centralisé depuis le 1 er janvier 2006.<br />

Autres réseaux Totaux<br />

Cumul <strong>des</strong> flux<br />

depuis janvier<br />

12/<strong>2009</strong> 12/2008 12/<strong>2009</strong> 12/2008 12/<strong>2009</strong> 12/2008<br />

Livr<strong>et</strong> A – LDD (2)<br />

-13,32 14,49 14,40 -3,90 1,08 10,58<br />

Livr<strong>et</strong> B (3)<br />

Livr<strong>et</strong> <strong>d'épargne</strong><br />

0,00 0,00 0,00 0,00<br />

populaire -3,19 -3,78 -1,06 -3,22 -4,25 -7,00<br />

Total -16,51 10,71 13,33 -7,12 -3,17 3,58<br />

(En Md€) Réseaux<br />

historiques<br />

Autres réseaux Totaux<br />

Cumul <strong>des</strong> flux<br />

depuis janvier<br />

12/<strong>2009</strong> 12/2008 12/<strong>2009</strong> 12/2008 12/<strong>2009</strong> 12/2008<br />

Livr<strong>et</strong> A – LDD (2)<br />

153,06 163,46 14,63 0,12 167,69 163,58<br />

Livr<strong>et</strong> B (3)<br />

Livr<strong>et</strong> <strong>d'épargne</strong><br />

0,01 0,01 0,01 0,01<br />

populaire 26,32 29,04 17,58 18,37 43,90 47,41<br />

Total 179,40 192,51 32,21 18,49 211,61 211,00<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 9


LES EMPLOIS<br />

Les prêts<br />

10 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

LE CONTEXTE DE LA<br />

PRODUCTION DE LOGEMENT<br />

SOCIAL EN <strong>2009</strong><br />

Une activité de pro<strong>du</strong>ction<br />

de logements en baisse<br />

La pro<strong>du</strong>ction d’ensemble de l’immobilier<br />

résidentiel en <strong>2009</strong> s’est chiffrée à 330000<br />

logements mis au chantier. C<strong>et</strong>te valeur,<br />

marquant une baisse sensible par rapport<br />

à 2008 (–16,7%), s’inscrit dans le r<strong>et</strong>ournement<br />

de la conjoncture économique qui<br />

a débuté pour l’immobilier <strong>du</strong>rant l’année<br />

2008, après plusieurs années de forte pro<strong>du</strong>ction.<br />

La baisse de la pro<strong>du</strong>ction engagée en<br />

2008 s’est poursuivie en <strong>2009</strong> pour chaque<br />

filière de construction de logements<br />

neufs.<br />

Les maisons indivi<strong>du</strong>elles, dites “isolées”<br />

au sens <strong>du</strong> permis de construire, sont les<br />

maisons construites pour <strong>des</strong> particuliers<br />

(maîtres d’ouvrage). Il a été pro<strong>du</strong>it 134000<br />

maisons isolées en <strong>2009</strong>, chiffre en baisse<br />

de 18% par rapport à l’année antérieure <strong>et</strong><br />

après plusieurs années où la pro<strong>du</strong>ction se<br />

situait au-<strong>des</strong>sus de 170000 unités.<br />

Les maisons groupées, qui restent une<br />

composante minoritaire <strong>du</strong> marché, sont<br />

construites par <strong>des</strong> promoteurs, qu’ils<br />

soient privés ou HLM. Avec 43000 unités<br />

en <strong>2009</strong>, ce secteur a connu une baisse un<br />

peu moins marquée (–10%), peut-être en<br />

partie grâce à la pro<strong>du</strong>ction HLM, dont un<br />

quart est réalisé sous c<strong>et</strong>te forme.<br />

Les logements collectifs, au nombre de<br />

137000 en <strong>2009</strong>, sont pro<strong>du</strong>its par <strong>des</strong><br />

promoteurs, privés <strong>et</strong> sociaux (OLS, SEM,<br />

Foncière, <strong>et</strong>c.). Ce nombre a décru de<br />

19% par rapport à 2008.<br />

Les logements en résidence ont représenté<br />

18000 unités en <strong>2009</strong>, valeur qui est<br />

restée proche de l’estimation 2008. C<strong>et</strong>te<br />

stabilité est peut-être liée à la diversité <strong>des</strong><br />

pro<strong>du</strong>its inclus dans c<strong>et</strong>te catégorie qui<br />

regroupe la pro<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> résidences<br />

pour personnes âgées, pour étudiants, <strong>et</strong><br />

<strong>des</strong> résidences de tourisme.<br />

Une pro<strong>du</strong>ction de logements<br />

sociaux en hausse qui confirme<br />

son rôle contra-cyclique<br />

À l’intérieur de c<strong>et</strong>te activité de pro<strong>du</strong>ction<br />

neuve globalement en baisse, la pro<strong>du</strong>ction<br />

HLM s’est accrue, grâce à la poursuite<br />

de la mise en œuvre <strong>du</strong> Plan de cohésion<br />

sociale. Ainsi, le secteur locatif social a<br />

contribué à limiter la baisse <strong>du</strong> chiffre de<br />

pro<strong>du</strong>ction globale, tant en appartements<br />

qu’en maisons groupées, jouant un rôle<br />

contra-cyclique sur l’activité <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong><br />

BTP.<br />

La promotion privée, après avoir effectué<br />

environ 80000 ventes de logements par<br />

an en 2000-2003, <strong>et</strong> dépassé 120000<br />

ventes en 2004-2007, a enregistré une très<br />

forte baisse de son activité en 2008 (78000<br />

ventes). Le chiffre <strong>des</strong> ventes d’une année<br />

conditionne la pro<strong>du</strong>ction de l’année suivante,<br />

ce qui a in<strong>du</strong>it une baisse significative<br />

de celle-ci en <strong>2009</strong>. On estime qu’environ<br />

la moitié <strong>des</strong> ventes de la promotion<br />

concerne <strong>du</strong> locatif privé. On r<strong>et</strong>iendra que<br />

l’offre locative HLM a représenté en <strong>2009</strong><br />

une pro<strong>du</strong>ction sensiblement supérieure à<br />

celle <strong>du</strong> secteur locatif privé.<br />

La pro<strong>du</strong>ction de logements locatifs sociaux<br />

(au sens <strong>des</strong> logements familiaux, donc<br />

hors foyers), représente environ 80000 unités,<br />

complétées par un flux d’environ<br />

10000 acquisitions-améliorations. C<strong>et</strong>te<br />

dernière composante ne figure pas dans<br />

les estimations de la pro<strong>du</strong>ction neuve.


■ Construction de logements neufs dans les régions en <strong>2009</strong><br />

50 000<br />

45 000<br />

40 000<br />

35 000<br />

30 000<br />

25 000<br />

20 000<br />

15 000<br />

10 000<br />

5 000<br />

0<br />

Alsace<br />

8 797<br />

24 167<br />

Aquitaine<br />

Logements neufs <strong>2009</strong><br />

pour 1000 habitants<br />

Logements neufs <strong>2009</strong><br />

6 234<br />

Auvergne<br />

7 945<br />

Basse-Normandie<br />

7 608<br />

Bourgogne<br />

23 290<br />

Br<strong>et</strong>agne<br />

13 505<br />

Centre<br />

6 240<br />

Champagne-Ardenne<br />

■ Un parc HLM proche<br />

de 4,5 millions de logements<br />

Le parc locatif social est tous les ans recensé<br />

par une enquête spécifique <strong>des</strong>tinée à évaluer<br />

sa situation d’ensemble au 1 er janvier de<br />

l’année précédente. Au 1 er janvier 2008, le<br />

parc HLM (logements ordinaires, hors foyers,<br />

conventionnés ou non, gérés par HLM, SEM,<br />

associations agréées), était de 4447 millions<br />

de logements (4329000 logements en<br />

3 015<br />

Corse<br />

5 624<br />

Franche-Comté<br />

8 156<br />

Haute-Normandie<br />

34 412<br />

Île-de-France<br />

24 393<br />

Languedoc-Rousillon<br />

3 107<br />

Limousin<br />

Lorraine<br />

Total France métropolitaine : 321 605<br />

France entière : 332 247<br />

Total France métropolitaine : 5,2<br />

France entière : 5,2<br />

9 583<br />

19 562<br />

Midi-Pyrénées<br />

13 771<br />

Nord-Pas-de-Calais<br />

22 937<br />

Pays de la Loire<br />

7 723<br />

Picardie<br />

11 087<br />

Poitou-Charentes<br />

19 811<br />

PACA<br />

métropole <strong>et</strong> 118 000 logements dans les<br />

DOM), en croissance de 0,5% par rapport<br />

à 2007.<br />

En métropole, le parc HLM, mesuré de<br />

2000 à 2008, s’est accru de 252000 logements,<br />

soit une croissance <strong>annuel</strong>le<br />

moyenne de 0,77%. Sur c<strong>et</strong>te période,<br />

la pro<strong>du</strong>ction d’une offre nouvelle (neuf<br />

<strong>et</strong> acquisitions-améliorations) a concerné<br />

366000 logements.<br />

40 092<br />

Rhône-Alpes<br />

11 642<br />

DOM<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 11


LES EMPLOIS<br />

12 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

La différence, soit 114000 logements, correspond<br />

aux sorties <strong>du</strong> parc HLM par<br />

démolition, fusion ou ventes.<br />

C<strong>et</strong> effort de construction ne modifie que<br />

très marginalement la répartition territoriale<br />

<strong>du</strong> parc HLM, répartition qui reste caractérisée<br />

par une importante concentration<br />

géographique :<br />

■ 2117 communes, regroupant 60% de<br />

la population (36 millions d’habitants) accueillent<br />

90% <strong>du</strong> parc HLM. Dans ces communes,<br />

le parc HLM représente près <strong>du</strong><br />

quart <strong>du</strong> parc <strong>des</strong> résidences principales.<br />

■ 13 875 communes, regroupant 28 %<br />

de la population (17,6 millions d’habitants),<br />

abritent 10 % <strong>du</strong> parc HLM. Dans<br />

ces communes (dont la moitié sont <strong>des</strong><br />

communes urbaines comptant 11 millions<br />

d’habitants), le parc HLM représente<br />

en moyenne 6 % <strong>du</strong> parc <strong>des</strong> résidences<br />

principales.<br />

■ 20577 communes (dont 45% classées<br />

urbaines), regroupant 12% de la population<br />

(7 millions d’habitants), n‘ont aucun<br />

logement HLM.<br />

Le taux moyen national de construction<br />

neuve, rapporté à la population, est passé<br />

de 7,3 logements pour 1 000 habitants<br />

en 2007 à 6 logements en 2008 pour<br />

<strong>des</strong>cendre à 5,2 en <strong>2009</strong>. En Île-de-<br />

France, ce taux est de 3 logements pour<br />

1000 habitants, soit largement en-<strong>des</strong>sous<br />

de la moyenne nationale.<br />

Avec 40000 logements mis en chantier,<br />

soit 6,6 logements pour 1 000 habitants,<br />

la région Rhône-Alpes reste la première<br />

région constructrice, devant le Languedoc-Roussillon,<br />

l’Aquitaine <strong>et</strong> la Br<strong>et</strong>agne.<br />

La région PACA reste en r<strong>et</strong>rait, à<br />

l’instar de l’Île-de-France, avec moins de<br />

20000 logements, soit un taux de<br />

4,1 pour 1000 habitants.<br />

Le parc HLM s’accroît partout, sauf en<br />

Basse-Normandie <strong>et</strong> en Picardie. Il est<br />

quasi stable dans les régions Centre,<br />

Champagne-Ardenne, Franche-Comté,<br />

Limousin, Lorraine. En Île-de-France, les<br />

chiffres globaux sont apparemment stables,<br />

mais il convient de signaler que le<br />

parc connaît d’importantes restructurations<br />

avec les politiques de renouvellement<br />

urbain <strong>et</strong> la mise en service d’une<br />

offre nouvelle de 10 000 logements.<br />

Sources :<br />

Publications <strong>du</strong> CGDD-SOeS : Étu<strong>des</strong> <strong>et</strong> statistiques.<br />

Statistiques Si@del2 (n°95 janvier 2010) Enquête ECLN<br />

(n°100 février 2010)<br />

Enquête EPLS (n°42 juin <strong>2009</strong>)


LA FORTE PROGRESSION<br />

DES SIGNATURES DE PRÊTS<br />

SE POURSUIT EN <strong>2009</strong> (+ 23%)<br />

Le montant <strong>des</strong> prêts signés a de nouveau<br />

fortement progressé en <strong>2009</strong>. Après<br />

(En M€)<br />

une hausse de 25% en 2006, de 33% en<br />

2007 <strong>et</strong> de 44% en 2008, la progression<br />

reste importante en <strong>2009</strong> avec + 23%<br />

(hors refinancements). Le montant <strong>des</strong><br />

contrats signés passe ainsi de 10,6 Md€ à<br />

13 Md€. Ce résultat est dû à la mise en<br />

Montant <strong>des</strong> contrats signés par types de prêts <strong>et</strong> secteurs d’intervention<br />

Développement<br />

<strong>du</strong> parc social<br />

Politique ville Populations<br />

fragilisées<br />

œuvre <strong>du</strong> Plan de cohésion sociale 2005-<br />

<strong>2009</strong> <strong>et</strong> au développement <strong>du</strong> financement<br />

en faveur <strong>des</strong> infrastructures de<br />

transport <strong>et</strong> de plusieurs nouveaux secteurs<br />

(hôpitaux, universités, eaux usées).<br />

Il inclut également 1,7 Md€ correspondant<br />

Total <strong>2009</strong> Variation (%)<br />

<strong>2009</strong>/2008<br />

PLUS <strong>et</strong> assimilés 3 993,2 303,6 400,8 4 697,6 28,8<br />

PLAI <strong>et</strong> assimilés 594,5 76,3 131,3 802,1 50,8<br />

PLS <strong>et</strong> PLI 577,0 1,6 218,9 797,5 30,3<br />

Prêts anticipation foncière<br />

Total prêts construction<br />

699,0 – – 699,0 111,9<br />

<strong>et</strong> acquisition-amélioration 5 863,7 381,5 751,0 6 996,2 36,7<br />

Amélioration primée (PALULOS & QS.) – 338,4 11,6 350,0 3,2<br />

Amélioration sans prime – 506,0 17,3 523,3 76,4<br />

Total prêts amélioration – 844,4 28,9 873,3 37,3<br />

PRU (type construction) – 838,6 – 838,6 38,0<br />

PRU (type amélioration) – 297,9 – 297,9 54,2<br />

PRU (type aménagement) – 134,3 – 134,3 44,2<br />

PPU (prêts proj<strong>et</strong>s urbains) – 260,5 – 260,5 194,3<br />

Total prêts politique de la ville – 1 531,3 – 1 531,3 55,8<br />

PHARE – – 636,3 636,3 40,6<br />

PEX & autres prêts 469,6 14,1 193,4 677,1 –49,1<br />

Total <strong>des</strong> autres prêts<br />

Total logement social<br />

469,6 14,1 829,7 1 313,4 –26,3<br />

<strong>et</strong> politique de la ville 6 333,3 2 771,3 1 609,6 10 714,2 25,7<br />

Variation (%) 2008/2007 17,8 % 50,8 % 22,3 % 25,7 %<br />

Prêts infrastructures de transport – – – 1 205,5 12,0<br />

Prêts nouveaux emplois 330,0<br />

Prêts aux collectivités locales – – – 757,4 –23,1<br />

Total <strong>des</strong> prêts hors refinancement 13 007,1 22,9<br />

Refinancement PLI-PLS-PSLA 1 223,8 –46,2<br />

Dispositif NACRE 40,0 ns<br />

Refinancement collectivités locales 981,1 ns<br />

Refinancement Oséo 1 250,0 66,7<br />

Total général 16 502,0 21,3<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 13


LES EMPLOIS<br />

14 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

au dispositif de prêts aux collectivités<br />

locales arrêté en octobre 2008 pour pallier<br />

la crise de liquidité <strong>du</strong> secteur<br />

bancaire.<br />

Le nombre de logements financés en<br />

<strong>2009</strong> au titre <strong>du</strong> Plan de cohésion sociale<br />

s’élève à 72248 (construction ou acquisition-amélioration),<br />

contre 61946 en 2008<br />

(+ 16,6%).<br />

Par ailleurs, 15287 logements ont été<br />

financés au titre <strong>du</strong> Programme national<br />

de renouvellement urbain, contre 11700<br />

en 2008.<br />

À ces 87535 logements, il convient<br />

d’ajouter une pro<strong>du</strong>ction de 18521 unités,<br />

financée à d’autres titres (rachats de patrimoine<br />

privé, structures médico-sociales,<br />

logements étudiant, <strong>et</strong>c.). Au total, le<br />

<strong>fonds</strong> d’épargne a contribué à la création<br />

de 106 056 logements en <strong>2009</strong>, contre<br />

91118 en 2008 <strong>et</strong> 74677 en 2007.<br />

Croissance très rapide <strong>des</strong> prêts<br />

dédiés à la construction<br />

de logements sociaux<br />

Les prêts signés en <strong>2009</strong> en faveur <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong> logement social (hors<br />

prêts ANRU) progressent de 36,7 % par<br />

rapport à 2008 <strong>et</strong> totalisent 6 996,2 M€.<br />

C<strong>et</strong>te augmentation est d’abord la tra<strong>du</strong>ction,<br />

en termes de signatures de contrats<br />

de prêts, de la montée en puissance <strong>du</strong><br />

Plan de cohésion sociale lancé début<br />

2005 <strong>et</strong> qui devrait, en ce qui concerne<br />

l’activité de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, atteindre<br />

son apogée en 2011, compte tenu<br />

<strong>des</strong> délais entre la délivrance <strong>des</strong> agréments<br />

<strong>et</strong> la mise en place <strong>des</strong> financements.<br />

Les contrats signés en <strong>2009</strong> correspondent<br />

en eff<strong>et</strong> majoritairement à <strong>des</strong><br />

opérations agréées en 2008 <strong>et</strong> 2007.<br />

L’État ayant agréé 66099 PLUS <strong>et</strong> PLAI<br />

en 2008 <strong>et</strong> 60 937 en 2007 contre 58774<br />

en 2006 <strong>et</strong> 53 300 en 2005, l’activité prêt<br />

de <strong>2009</strong> reflète c<strong>et</strong>te progression. Celle-ci<br />

est également <strong>du</strong>e à la forte augmentation<br />

<strong>du</strong> montant de prêt par logement<br />

constatée depuis 2005, corrélative à la<br />

hausse <strong>du</strong> coût total par logement.<br />

La forte évolution <strong>des</strong> signatures PLAI en<br />

<strong>2009</strong> a pour origine l’augmentation de la<br />

part <strong>des</strong> PLAI au détriment <strong>des</strong> PLUS,<br />

dans les agréments délivrés par l’État en<br />

2007 <strong>et</strong> 2008.<br />

L’année <strong>2009</strong> est également marquée par<br />

le doublement <strong>des</strong> prêts GAIA, qui perm<strong>et</strong>tent<br />

notamment aux bailleurs sociaux<br />

d’acquérir <strong>des</strong> immeubles dans les zones<br />

urbaines ten<strong>du</strong>es <strong>et</strong> d’en assurer le portage<br />

en attendant la délivrance d’agréments<br />

PLAI, PLUS ou PLS pour <strong>des</strong> opérations<br />

d’acquisition-amélioration.<br />

Comme pour les années précédentes,<br />

la croissance de l’activité a été favorisée<br />

par les conditions financières de l’offre de<br />

la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>: à la baisse structurelle<br />

<strong>du</strong> commissionnement <strong>des</strong> réseaux<br />

collecteurs en août 2008, se sont ajoutées<br />

trois baisses successives <strong>du</strong> taux <strong>du</strong><br />

livr<strong>et</strong> A en février, mai <strong>et</strong> août <strong>2009</strong>, qui est<br />

ainsi passé de 4% à 1,25%.<br />

Augmentation <strong>des</strong> prêts<br />

à l’amélioration<br />

Parallèlement à c<strong>et</strong> effort de construction,<br />

les bailleurs sociaux poursuivent activement<br />

la réhabilitation <strong>des</strong> logements existants.<br />

Les prêts à l’amélioration, en hausse<br />

continue depuis 2005, progressent<br />

encore fortement en <strong>2009</strong>: + 37% avec<br />

873 M€. Sur ce montant, près de 50%


ont été bonifiés d’un demi-point par les<br />

<strong>fonds</strong> propres de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> au<br />

titre de la décision prise fin 2004 d’affecter<br />

une enveloppe de 2 Md€ pour favoriser <strong>et</strong><br />

accélérer la rénovation <strong>du</strong> patrimoine <strong>des</strong><br />

organismes de logement social de 2004 à<br />

2008.<br />

La <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> a décidé en <strong>2009</strong><br />

de réorienter ses ai<strong>des</strong> en <strong>fonds</strong> propres<br />

en faveur d’un programme de réhabilitation<br />

<strong>des</strong> logements énergivores défini<br />

dans le cadre <strong>du</strong> Grenelle de l’environnement.<br />

Sa bonification de 80 points de<br />

base, qui s’ajoute au dispositif prévu par<br />

l’État via le <strong>fonds</strong> d’épargne, va perm<strong>et</strong>tre<br />

de proposer une enveloppe d’Éco-prêts<br />

réhabilitation de 1,2 Md€ au taux fixe de<br />

1,90%, <strong>et</strong> de lancer la rénovation de<br />

100000 logements en <strong>2009</strong> <strong>et</strong> 2010.<br />

Le cadre réglementaire de ces opérations<br />

complexes ayant été défini en mars <strong>2009</strong>,<br />

seuls 35 M€ de contrats Éco-prêts ont été<br />

signés en <strong>2009</strong>. En revanche, les l<strong>et</strong>tres<br />

d’offre correspondant à <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s engagés<br />

totalisent 372 M€ fin <strong>2009</strong>.<br />

Forte progression <strong>des</strong> prêts<br />

renouvellement urbain<br />

Les prêts <strong>des</strong>tinés au financement de la<br />

reconstruction de logements <strong>et</strong> à l’amélioration<br />

de l’habitat dans le cadre de l’action<br />

de l’ANRU, augmentent respectivement<br />

de 38% <strong>et</strong> de 54% par rapport à 2008,<br />

année <strong>du</strong>rant laquelle ils avaient déjà progressé<br />

de 22% <strong>et</strong> 14%.<br />

Le Programme national de rénovation<br />

urbaine, lancé en 2004, est entré en <strong>2009</strong><br />

dans une phase active correspondant au<br />

pic de programmation 2006-2008. Par<br />

ailleurs, le plan de relance pour l’Anru<br />

explique également c<strong>et</strong>te augmentation.<br />

En eff<strong>et</strong>, l’engagement de 350 M€ de<br />

subventions supplémentaires pour accélérer<br />

<strong>et</strong> débloquer les opérations de rénovation<br />

urbaine a permis de démarrer dès<br />

<strong>2009</strong> <strong>des</strong> opérations qui auraient dû<br />

attendre au plus tôt 2010, entraînant un<br />

besoin de financements par prêts supplémentaires.<br />

Les prêts PRU ne bénéficient plus de la<br />

co-bonification <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>-Action<br />

Logement depuis février <strong>2009</strong> <strong>et</strong> sont<br />

désormais commercialisés au taux <strong>du</strong><br />

livr<strong>et</strong> A +60 pb.<br />

Les prêts finançant l’aménagement urbain<br />

ont également connu une forte progression<br />

en <strong>2009</strong>. L’emploi <strong>du</strong> PPU a quasiment<br />

triplé au cours de c<strong>et</strong> exercice, passant<br />

de 88,5 M€ à 260 M€. Ce pro<strong>du</strong>it a<br />

r<strong>et</strong>rouvé en <strong>2009</strong> une attractivité par rapport<br />

aux financements bancaires de marché<br />

grâce à la baisse de taux de l’épargne<br />

réglementée.<br />

Évolution contrastée<br />

<strong>des</strong> autres prêts<br />

Au sein <strong>des</strong> “Autres prêts” (1 313 M€), les<br />

prêts PHARE, dédiés au financement <strong>du</strong><br />

secteur médico-social (établissements <strong>et</strong><br />

services pour les personnes âgées <strong>et</strong> les<br />

personnes handicapées) <strong>et</strong> <strong>des</strong> résidences<br />

pour les étudiants, sont en très forte<br />

hausse pour la 3 e année consécutive :<br />

+63,5% en 2007, +54% en 2008 <strong>et</strong><br />

+41% avec 636 M€ en <strong>2009</strong>.<br />

Le renforcement de l’offre commerciale <strong>et</strong><br />

la forte mobilisation <strong>des</strong> équipes pour<br />

accompagner les plans gouvernementaux<br />

ont permis à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>,<br />

dans un contexte concurrentiel plus favorable,<br />

de devenir un acteur majeur <strong>du</strong><br />

secteur médico-social.<br />

Tous pro<strong>du</strong>its confon<strong>du</strong>s (PHARE, PLUS,<br />

PLS), l’intervention de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Dépôts</strong> dans le financement de ce secteur<br />

a permis de créer 13115 places<br />

nouvelles en <strong>2009</strong> <strong>et</strong> d’en réhabiliter<br />

4706 autres.<br />

Les 469,6 M€ de prêts PEX <strong>et</strong> autres prêts<br />

<strong>du</strong> secteur «développement <strong>du</strong> parc<br />

social» ont principalement financé <strong>des</strong><br />

opérations d’acquisition de patrimoine<br />

social pour 376 M€, en r<strong>et</strong>rait par rapport<br />

à 2008 (455 M€).<br />

Nombre de logements financés dans le secteur médico-social en <strong>2009</strong><br />

Construction Réhabilitation Total<br />

Personnes âgées 9 720 3 944 13 664<br />

Personnes handicapées 3 395 762 4 157<br />

Total 13 115 4 706<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 15


LES EMPLOIS<br />

Les prêts pour le développement <strong>du</strong>rable<br />

La <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> propose désormais aux bailleurs sociaux une gamme complète de prêts <strong>des</strong>tinés à financer les opérations<br />

perm<strong>et</strong>tant de ré<strong>du</strong>ire la consommation énergétique <strong>des</strong> logements locatifs sociaux neufs ou existants:<br />

É <br />

<br />

É <br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

É <br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

É <br />

<br />

<br />

<br />

É <br />

<br />

<br />

<br />

€ € <br />

É <br />

<br />

<br />

<br />

■<br />

16 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Poursuite de l’expansion<br />

<strong>des</strong> prêts infrastructures<br />

<strong>et</strong> développement<br />

de nouveaux emplois<br />

L’intervention de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

dans le financement <strong>des</strong> infrastructures<br />

de transport s’est renforcée de 12% en<br />

<strong>2009</strong>, passant de 1076 M€ à 1206 M€.<br />

Ce montant correspond au financement<br />

de 29 proj<strong>et</strong>s principalement portés par<br />

<strong>des</strong> collectivités locales. La <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Dépôts</strong> a ainsi conforté sa position de<br />

partenaire <strong>des</strong> régions, <strong>des</strong> départements<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> agglomérations pour le financement<br />

de leurs grands proj<strong>et</strong>s de modernisation<br />

<strong>des</strong> transports.<br />

La <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> a également diversifié<br />

ses interventions d’intérêt général en<br />

apportant 330 M€ à <strong>des</strong> opérations de<br />

modernisation <strong>des</strong> universités, <strong>des</strong> hôpitaux<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> équipements de traitement<br />

<strong>des</strong> eaux usées.<br />

Intervention rapide pour assurer<br />

le financement <strong>des</strong> collectivités<br />

locales<br />

Pour assurer le financement, compromis<br />

par la crise de liquidité <strong>des</strong> banques, <strong>des</strong><br />

opérations d’investissement inscrites au<br />

budg<strong>et</strong> 2008 <strong>des</strong> collectivités locales, le<br />

gouvernement a ouvert fin 2008 une<br />

enveloppe de 5 Md€ de prêts sur <strong>fonds</strong><br />

d’épargne qui a été affectée pour moitié à<br />

<strong>des</strong> prêts directs de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>,<br />

l’autre moitié ayant été attribuée par adjudication<br />

aux banques. D’une <strong>du</strong>rée comprise<br />

entre 2 <strong>et</strong> 20 ans, ces prêts devaient<br />

être mobilisés avant le 30 juin <strong>2009</strong>.<br />

L’implication forte <strong>et</strong> rapide de ses équipes<br />

a permis à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> de<br />

signer <strong>des</strong> contrats directement avec les<br />

collectivités locales à hauteur de 984,4 M€<br />

en 2008 <strong>et</strong> de 757,4 M€ en <strong>2009</strong>, soit un<br />

total de 1742 M€. Parallèlement, les banques<br />

ont signé <strong>des</strong> contrats de refinancement<br />

pour 981,1 M€ en <strong>2009</strong> qui ont été<br />

mobilisés à hauteur de 261 M€.<br />

La <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, à c<strong>et</strong>te occasion,<br />

a démontré sa réactivité <strong>et</strong> sa capacité à<br />

intervenir dans <strong>des</strong> délais brefs pour éviter<br />

une crise grave <strong>du</strong> financement de l’investissement<br />

public.<br />

Refinancement <strong>des</strong> Prêts<br />

pour le logement social (PLS)<br />

La <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> finance le logement<br />

social <strong>et</strong> intermédiaire (PLS <strong>et</strong> PLI) dans le<br />

cadre défini par l’État en janvier 2001. Ce<br />

dispositif prévoit qu’une fraction <strong>des</strong> financements<br />

fait l’obj<strong>et</strong> de prêts directs de la<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> aux bailleurs sociaux,<br />

l’autre fraction assurant le refinancement<br />

<strong>des</strong> prêts accordés par les établissements<br />

de crédit qui participent à un appel d’offres<br />

<strong>annuel</strong>.<br />

L’enveloppe de Prêts pour le logement<br />

social (PLS) mise en adjudication est passée<br />

de 3,2 Md€ (dont 580 M€ <strong>du</strong> plan de<br />

relance de novembre 2008) à 3,4 Md€ en<br />

<strong>2009</strong> (dont 1 Md€ <strong>des</strong>tiné aux investisseurs<br />

privés). Le taux de mobilisation <strong>des</strong><br />

montants adjugés diminue n<strong>et</strong>tement. Fin<br />

<strong>2009</strong>, moins de 33% de l’adjudication<br />

2008 étaient consommés alors que ce<br />

taux était de 50% fin 2008 pour l’adjudication<br />

2007.<br />

L’enveloppe de refinancement <strong>des</strong> Prêts<br />

pour le logement intermédiaire (PLI) reste<br />

peu mobilisée, soit 28% d’une allocation<br />

pourtant ré<strong>du</strong>ite à 48 M€ en 2008. La<br />

baisse <strong>du</strong> taux de refinancement de<br />

ces prêts, qui est adossé depuis 2006<br />

au livr<strong>et</strong> A, n’a pas stimulé la demande.<br />

Prêts divers<br />

Le refinancement <strong>du</strong> groupe Oséo atteint<br />

5,45 Md€ au 31 décembre <strong>2009</strong>, en aug-<br />

mentation de 1,1 Md€ par rapport à fin<br />

décembre 2008, en raison de l’octroi d’un<br />

prêt de 250 M€ dans le cadre de l’enveloppe<br />

autorisée par le ministère <strong>des</strong> finances<br />

en novembre 2006 <strong>et</strong> <strong>du</strong> déblocage<br />

de deux tranches de 500 M€ <strong>du</strong> prêt de<br />

2Md€ accordé en décembre 2008. Ces<br />

nouveaux financements ont été partiellement<br />

compensés par le remboursement<br />

d’un prêt de 152 M€ arrivé à échéance.<br />

L’encours <strong>des</strong> prêts de refinancement <strong>des</strong><br />

<strong>Caisse</strong>s d’épargne d’Alsace <strong>et</strong> de Moselle<br />

s’élève à 350 M€ à fin décembre <strong>2009</strong>,<br />

conformément à l’échéancier d’amortissement.<br />

L’amortissement <strong>des</strong> prêts aux Sociétés<br />

de développement régional (SDR) se<br />

poursuit.<br />

Évolution de l’encours <strong>des</strong> prêts<br />

sur <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

L’encours <strong>des</strong> prêts sur <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

a progressé de 10,6 Md€ au cours de<br />

l’année <strong>2009</strong>, passant de 100,3 Md€<br />

au 31 décembre 2008 à 110,9 Md€<br />

(+10,6%) à fin <strong>2009</strong> (capital restant dû,<br />

hors intérêts compensateurs). Au sein<br />

de l’encours à fin <strong>2009</strong>, la part Habitat-<br />

Ville représente 98,5 Md€, en croissance<br />

de 8,7% par rapport à 2008.<br />

C<strong>et</strong>te évolution très rapide est la résultante<br />

de la forte progression <strong>des</strong> versements<br />

de prêts nouveaux, tant sur les<br />

activités récurrentes que sur les interventions<br />

prises dans le cadre <strong>du</strong> plan de<br />

relance (prêts aux collectivités locales <strong>et</strong> à<br />

Oséo), <strong>du</strong> faible niveau <strong>des</strong> remboursements<br />

anticipés <strong>et</strong> de l’amortissement<br />

naturel <strong>des</strong> prêts.<br />

La préservation <strong>des</strong> encours reste une<br />

forte préoccupation pour le <strong>fonds</strong> d’épargne.<br />

Ainsi, dans un contexte conjoncturel<br />

plutôt favorable, 886 M€ ont été réaménagés<br />

en <strong>2009</strong>.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 17


LES EMPLOIS<br />

Les actifs financiers<br />

18 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Évolutions <strong>des</strong> encours<br />

L’année <strong>2009</strong> avait débuté dans le<br />

contexte d’une très grave crise financière<br />

<strong>et</strong> dans l’anticipation de ce que certains<br />

analystes annonçaient comme la pire<br />

récession économique depuis celle <strong>des</strong><br />

années 1930.<br />

Les orientations de gestion <strong>du</strong> <strong>fonds</strong><br />

d’épargne ont pris en compte c<strong>et</strong>te dynamique<br />

économique négative <strong>et</strong> le risque<br />

d’une sortie de crise financière difficile,<br />

tout en conservant l’approche d’investisseur<br />

de long terme propre au <strong>fonds</strong><br />

d’épargne <strong>et</strong> dans le cadre <strong>des</strong> critères de<br />

liquidité <strong>et</strong> de sécurité qui guident la<br />

■ Portefeuilles financiers <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

114,5<br />

31/12/2007<br />

117,5<br />

41,9 46,1<br />

17,8<br />

15,8<br />

7,9<br />

20,4<br />

10,8<br />

9,5<br />

14,5<br />

6,2<br />

28,9<br />

12,3<br />

31/12/2008<br />

109,9<br />

43,9<br />

6,9<br />

11,0<br />

4,2<br />

31,6<br />

12,4<br />

31/12/<strong>2009</strong><br />

gestion de ses actifs. Ces orientations<br />

étaient principalement les suivantes:<br />

■ maintien d’un volant important de disponibilités<br />

<strong>et</strong> de titres court terme pour faire<br />

face notamment à l’augmentation prévisible<br />

<strong>des</strong> prêts;<br />

■ poursuite, quoique plus modérée que<br />

les années précédentes, d’investissements<br />

en titres indexés sur l’inflation dans<br />

le but de ré<strong>du</strong>ire la sensibilité de la marge<br />

d’intérêt au risque de hausse <strong>du</strong> coût de la<br />

ressource lié à ce facteur;<br />

■ stabilité de l’encours d’actions cotées,<br />

dont le rôle est de contribuer à la performance<br />

de long terme <strong>du</strong> portefeuille ;<br />

■ poursuite d’un programme de capital-<br />

Encours en valeur bilan (Md€)<br />

■ Court terme <strong>et</strong> assimilé*<br />

■ Taux fixes 6 mois à 2 ans<br />

■ Taux fixes 2 à 5 ans<br />

■ Taux fixes > 5 ans<br />

■ Titres indexés inflation<br />

■ Actions <strong>et</strong> capital investissement<br />

*Y compris liquidités <strong>et</strong> titres longs swappés.


investissement, de taille mo<strong>des</strong>te (100 M€<br />

pour l’année) ;<br />

■ accroissement notable <strong>des</strong> encours de<br />

titres d’ém<strong>et</strong>teurs privés: l’un <strong>des</strong> traits<br />

saillants <strong>du</strong> diagnostic porté par la gestion<br />

sur les marchés était en eff<strong>et</strong> la conviction<br />

que les taux <strong>des</strong> obligations de crédit<br />

avaient atteint <strong>des</strong> niveaux très supérieurs<br />

à ce qu’exigeait la rémunération <strong>du</strong> risque,<br />

même en tenant compte de perspectives<br />

économiques difficiles.<br />

Ces orientations n’ont été que mo<strong>des</strong>tement<br />

amendées en cours d’année: la<br />

cherté relative <strong>des</strong> titres indexés sur l’inflation<br />

<strong>et</strong> la non- application de la formule de<br />

révision <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A à la baisse de<br />

l’inflation ont con<strong>du</strong>it à intro<strong>du</strong>ire, en juill<strong>et</strong>,<br />

un programme d’achat de titres à taux fixe<br />

courts <strong>et</strong>, en octobre, à interrompre le<br />

programme d’achat de titres indexés sur<br />

l’inflation.<br />

Les actifs financiers <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

ont été gérés sur l’année en fonction de<br />

ces objectifs <strong>et</strong> de l’évolution <strong>du</strong> contexte<br />

de marché.<br />

Ainsi, une légère baisse <strong>des</strong> dépôts <strong>et</strong>,<br />

comme anticipé, une forte hausse <strong>des</strong><br />

encours de prêts, ont con<strong>du</strong>it le montant<br />

<strong>des</strong> actifs financiers (disponibilités comprises)<br />

en valeur bilan à diminuer de 117,5<br />

à 109,9 Md€ entre le début <strong>et</strong> la fin de<br />

l’année <strong>2009</strong>.<br />

Aux eff<strong>et</strong>s <strong>des</strong> programmes d’achat <strong>et</strong> de<br />

vente se sont ajoutés les eff<strong>et</strong>s <strong>des</strong> variations<br />

de marché. Celles-ci ont été très<br />

positives sur la majorité <strong>des</strong> classes d’actifs.<br />

Dans ce contexte, la situation <strong>des</strong><br />

plus ou moins-values <strong>des</strong> portefeuilles<br />

financiers s’est considérablement améliorée<br />

en <strong>2009</strong>.<br />

Gestion <strong>du</strong> portefeuille de taux<br />

■ Une conjoncture économique<br />

oscillante<br />

La gravité de la crise financière, suite à la<br />

faillite de la banque Lehman Brothers, avait<br />

con<strong>du</strong>it les banques centrales à m<strong>et</strong>tre en<br />

œuvre <strong>des</strong> politiques monétaires accommodantes<br />

dès octobre 2008. Des mesures<br />

de politique monétaire exceptionnelles<br />

(refinancements longs à taux fixe <strong>et</strong> sur un<br />

univers d’actifs financiers élargi, en particulier)<br />

ont renforcé l’eff<strong>et</strong> sur les parties<br />

courtes <strong>des</strong> courbes de taux de ces taux<br />

directeurs très bas (1% pour le taux BCE à<br />

partir de mai): le taux <strong>des</strong> titres d’État allemands<br />

à 2 ans restait ainsi inférieur à 1,5%<br />

pendant la majeure partie <strong>des</strong> 3 derniers<br />

trimestres. C<strong>et</strong>te réactivité a en outre permis<br />

une normalisation progressive <strong>des</strong><br />

marchés interbancaires.<br />

Les craintes de déflation avaient amené<br />

les rendements obligataires à <strong>des</strong> niveaux<br />

très bas dès la fin 2008 (voisins de 3,40%<br />

sur les OAT 10 ans à taux fixe, moins de<br />

3% sur les Bunds de même échéance).<br />

La dissipation progressive de ces craintes<br />

<strong>et</strong>, plus généralement l’amélioration <strong>des</strong><br />

perspectives économiques, ont pro<strong>du</strong>it<br />

une remonté <strong>des</strong> rendements longs au<br />

2 e trimestre (à plus de 4% sur les OAT<br />

10 ans). Toutefois, l’intention affichée par<br />

la BCE de sortir sans précipitation de sa<br />

politique accommodante a entraîné en fin<br />

d’année un r<strong>et</strong>our <strong>des</strong> rendements longs<br />

français autour de 3,50%.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 19


LES EMPLOIS<br />

(1) Hausse en % de la valeur de marché pour une baisse <strong>des</strong><br />

taux de 1%.<br />

20 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Parallèlement, l’importance <strong>des</strong> efforts<br />

budgétaires <strong>et</strong> la perspective de moindres<br />

rec<strong>et</strong>tes futures ont con<strong>du</strong>it les marchés<br />

à dégrader les d<strong>et</strong>tes longues <strong>des</strong> États<br />

les plus end<strong>et</strong>tés, voire à douter de la solvabilité<br />

de certains d’entre eux. En conséquence,<br />

les écarts de taux entre les différents<br />

pays de la zone euro ont fortement<br />

augmenté <strong>du</strong>rant l’année. Les pays les<br />

plus touchés par ce mouvement ont été<br />

l’Irlande, le Portugal <strong>et</strong>, surtout, la Grèce.<br />

Comme sur les marchés d’actions, le<br />

9 mars <strong>2009</strong> a marqué le point d’inflexion<br />

sur les marchés <strong>du</strong> crédit: à partir de c<strong>et</strong>te<br />

date, ceux-ci ont progressé presque continuellement<br />

jusqu’à r<strong>et</strong>rouver au dernier trimestre<br />

<strong>2009</strong> <strong>des</strong> niveaux meilleurs que<br />

ceux prévalant avant la faillite de Lehman.<br />

Ainsi, le spread moyen <strong>des</strong> CDS (Credit<br />

Default Swaps) à 5 ans de l’indice Itraxx<br />

<strong>des</strong> titres de crédit européens (investment<br />

grade corporates) passait-il de 180 pb fin<br />

2008 à 70 pb environ fin <strong>2009</strong>, après un<br />

plus haut à plus de 200 pb en mars, <strong>et</strong><br />

alors que son niveau était de 100 pb à la<br />

veille <strong>du</strong> défaut de Lehman.<br />

■ Évolution <strong>du</strong> portefeuille<br />

Compte tenu de perspectives accrues de<br />

pro<strong>du</strong>ction de prêts (qui sont en grande<br />

partie indexés sur le taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A), mais<br />

aussi <strong>du</strong> fait que l’application de la formule<br />

d’indexation <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A à ces<br />

niveaux de taux absolus est apparue<br />

moins systématique <strong>et</strong>, enfin, de ce que<br />

les taux d’intérêt réels longs étaient peu<br />

attractifs en fin d’année, l’objectif d’achat<br />

de titres indexés sur l’inflation a été diminué.<br />

Ainsi, l’augmentation n<strong>et</strong>te de l’encours<br />

en valeur bilan sur ces titres a-t-il<br />

été limité à 2,7 Md€ en <strong>2009</strong>.<br />

Au total sur l’année, la sensibilité globale<br />

<strong>des</strong> portefeuilles de taux progresse légèrement,<br />

de 2,2 à 2,3 (1) . Elle est quasi<br />

constante sur les titres indexés à 4,6, mais<br />

sur une assi<strong>et</strong>te en progression, <strong>et</strong> augmente<br />

sur les titres à taux fixe, sur une<br />

assi<strong>et</strong>te qui diminue.<br />

L’élément le plus marquant de la politique<br />

menée <strong>du</strong>rant l’année est cependant la<br />

poursuite <strong>des</strong> achats de titres de crédit.<br />

Les conditions de marché ont permis<br />

d’acquérir ceux-ci à <strong>des</strong> spreads en<br />

moyenne très attractifs, tandis que le resserrement<br />

de ces spreads en cours d’année<br />

perm<strong>et</strong>tait une progression significative<br />

de la valeur de ces portefeuilles.<br />

Les achats <strong>et</strong> la progression <strong>des</strong> cours<br />

se sont additionnés pour pro<strong>du</strong>ire une<br />

augmentation significative de l’encours<br />

de titres de crédit en valeur de marché, de<br />

27 Md€ à 30,4 Md€.<br />

La performance financière en valeur de<br />

marché de l’ensemble <strong>des</strong> portefeuilles<br />

de taux est de 5,61 % sur l’année. Chacun<br />

<strong>des</strong> quatre secteurs distingués en<br />

gestion (monétaire, taux fixe, inflation <strong>et</strong><br />

crédit) contribue de manière favorable à<br />

c<strong>et</strong>te performance.<br />

Gestion <strong>du</strong> portefeuille d’actions<br />

■ Les marchés d’actions en <strong>2009</strong><br />

Après un 1 er semestre <strong>2009</strong> marqué par<br />

une évolution heurtée <strong>des</strong> bourses<br />

(chute de 22% de l’indice CAC 40 entre<br />

fin 2008 <strong>et</strong> le point bas <strong>du</strong> 9 mars <strong>2009</strong>,<br />

puis rebond de 25% jusqu’au 30 juin),<br />

le 2 nd semestre a été caractérisé par


une tendance franchement haussière<br />

(+ 25,3 %) qui s’est concentrée sur le<br />

3 e trimestre (+21%). Malgré plusieurs<br />

tentatives infructueuses pour franchir le<br />

seuil de 3 900 points au 4 e trimestre, l’indice<br />

parisien y est enfin parvenu au cours<br />

de la dernière décade <strong>et</strong> a terminé l’année<br />

au plus haut (3 936 points).<br />

■ Le portefeuille d’actions cotées<br />

en <strong>2009</strong><br />

Sur les actions cotées, l’encours en valeur<br />

bilan est resté quasi stable sur l’année.<br />

Sans modifier sa vision à moyen terme<br />

sur les perspectives économiques <strong>et</strong><br />

boursières (doutes persistants sur l’existence<br />

de relais soli<strong>des</strong> à la reprise technique<br />

en cours de l’économie mondiale),<br />

la gestion a effectué <strong>des</strong> arbitrages de<br />

portefeuille, toujours sur une orientation<br />

défensive.<br />

Sur l’année <strong>2009</strong>, le montant <strong>des</strong> plusvalues<br />

n<strong>et</strong>tes réalisées est égal<br />

à zéro.<br />

Les performances en valeur de marché<br />

de l’indice <strong>et</strong> <strong>du</strong> portefeuille ont été très<br />

positives dans c<strong>et</strong>te année de rebond<br />

boursier. Cependant, à la différence de<br />

2008, l’année <strong>2009</strong> n’aura pas été favorable,<br />

en relatif, aux valeurs défensives.<br />

Le portefeuille <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne est<br />

volontairement surexposé à ce type de<br />

valeur, notamment dans le secteur <strong>des</strong><br />

services aux collectivités à rendement<br />

élevé de dividende. Par ailleurs, le secteur<br />

pharmaceutique, malgré un regain<br />

de faveur en toute fin de trimestre,<br />

a pesé sur la performance relative<br />

de <strong>2009</strong>.<br />

Au total, la performance absolue de l’ensemble<br />

<strong>du</strong> portefeuille en valeur de marché<br />

est positive de 21,1% à fin décembre<br />

<strong>2009</strong>. L’indice composite de référence<br />

(70% CAC 40 +30% Stoxx200) a progressé<br />

quant à lui de 23,4%.<br />

Le capital-investissement<br />

Le marché est resté très peu actif<br />

au cours de l’année, <strong>et</strong>, les engagements<br />

réalisés n’ont été que de<br />

38 M€ sur 5 <strong>fonds</strong> nouveaux. L’engagement<br />

total <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne est de<br />

557 M€ à fin <strong>2009</strong>.<br />

Après une baisse de 18% en 2008,<br />

la valeur <strong>du</strong> portefeuille devrait avoir de<br />

nouveau baissé de 8% environ. Les performances<br />

affichées par ce segment ont<br />

suivi partiellement <strong>et</strong> avec r<strong>et</strong>ard la valorisation<br />

<strong>des</strong> actions cotées dans la mesure<br />

où les gestionnaires de <strong>fonds</strong> utilisent<br />

dans de nombreux cas <strong>des</strong> comparables<br />

cotés pour valoriser les actifs en portefeuille.<br />

Le multiple de valorisation <strong>du</strong> portefeuille<br />

([montant distribué + valeur<br />

rési<strong>du</strong>elle <strong>des</strong> parts souscrites] / montant<br />

investi) s’établit à 1,20. Le Taux de rendement<br />

interne <strong>du</strong> portefeuille (TRI) à fin<br />

<strong>2009</strong> est évalué à 10,4%. Les valorisations<br />

semblent avoir atteint un point bas<br />

au 3 e trimestre <strong>2009</strong>. Aussi les perspectives<br />

de performance à long terme de ce<br />

compartiment restent bonnes.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 21


BILAN ET RÉSULTAT<br />

L’évolution <strong>du</strong> bilan sur l’année <strong>2009</strong><br />

(1) Y compris les intérêts courus.<br />

22 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

L’année <strong>2009</strong> s’inscrit dans le nouveau<br />

contexte consécutif à la loi de modernisation<br />

de l’économie (LME) <strong>du</strong> 4 août 2008<br />

<strong>et</strong> ses décr<strong>et</strong>s d’application. Elle se tra<strong>du</strong>it<br />

par une consolidation <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

dont la taille <strong>du</strong> bilan atteint globalement<br />

223,6 Md€ (soit +2,0 Md€ par rapport à<br />

fin 2008).<br />

Le passif<br />

■ Croissance <strong>des</strong> dépôts de<br />

+0,6 Md€ résultant principalement<br />

d’une baisse de la collecte centralisée<br />

de –3,2 Md€, compensée par la<br />

comptabilisation <strong>des</strong> intérêts courus<br />

de l’année (4,0 Md€).<br />

Les dépôts centralisés constituent la<br />

principale composante <strong>des</strong> ressources<br />

<strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne. Au 31 décembre<br />

<strong>2009</strong>, ceux-ci représentent 94,6% <strong>du</strong><br />

total <strong>du</strong> passif, contre 95,2% à fin 2008,<br />

<strong>et</strong> atteignent un montant de 211,6 Md€.<br />

L’entrée en application de la LME a modifié<br />

de façon significative les modalités de<br />

gestion <strong>des</strong> dépôts en:<br />

- autorisant tous les établissements financiers<br />

à distribuer le livr<strong>et</strong> A;<br />

- perm<strong>et</strong>tant d’appréhender de façon<br />

globalisée la centralisation partielle <strong>des</strong><br />

dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> de développement<br />

<strong>du</strong>rable (LDD) dans le <strong>fonds</strong><br />

d’épargne;<br />

- fixant le niveau minimum <strong>des</strong> dépôts<br />

centralisés dans le <strong>fonds</strong> d’épargne à<br />

160 Md€ pour <strong>2009</strong> <strong>et</strong> au même montant<br />

accru de la moitié <strong>des</strong> intérêts à capitaliser,<br />

de <strong>2009</strong> <strong>et</strong> 2010, respectivement en<br />

2010 <strong>et</strong> 2011.<br />

Les encours (1) livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> LDD centralisés<br />

augmentent de 163,6 Md€ à 167,7 Md€,<br />

soit une hausse de 4,1 Md€ constituée<br />

pour 3,0 Md€ <strong>des</strong> intérêts courus au<br />

31 décembre <strong>2009</strong> <strong>et</strong> pour 1,1 Md€ de<br />

la collecte. La collecte centralisée atteint<br />

un niveau de 164,6 Md€ ; le différentiel<br />

entre le niveau constaté <strong>et</strong> le niveau<br />

de 160 Md€ provient <strong>du</strong> solde entre les<br />

flux quotidiens de décollecte, sur le mois<br />

de décembre, sur les réseaux historiques<br />

restés temporairement en centralisation<br />

quotidienne, <strong>et</strong> ceux de la collecte opérés<br />

par les réseaux ayant opté pour une<br />

centralisation à 100% de leur encours,<br />

comme cela leur est permis par le décr<strong>et</strong><br />

d’application de la LME.<br />

Les encours (1) LEP centralisés enregistrent<br />

une baisse de 3,5 Md€ : de 47,4 Md€<br />

fin 2008 à 43,9 Md€ à fin <strong>2009</strong>, correspondant<br />

à une décollecte de –4,5 Md€,<br />

conforme à la tendance constatée, <strong>et</strong> aux<br />

intérêts courus au 31 décembre <strong>2009</strong><br />

pour 1,0 Md€. Les taux de centralisation<br />

<strong>du</strong> LEP n’ont, quant à eux, pas évolué sur<br />

l’année <strong>2009</strong>.<br />

Les autres éléments <strong>du</strong> passif, qui représentent<br />

5,4% <strong>du</strong> total, sont en augmentation<br />

de 2,8 Md€ sur la période, essentiellement<br />

<strong>du</strong> fait d’une dotation <strong>du</strong> Fonds pour<br />

risque bancaire généraux (FRBG) <strong>et</strong> d’un<br />

résultat positif au 31 décembre <strong>2009</strong>.<br />

Au 31 décembre <strong>2009</strong>, le solde <strong>des</strong> d<strong>et</strong>tes<br />

fournisseurs se décompose en 4,6 M€<br />

de charges à payer <strong>et</strong> d’une d<strong>et</strong>te de<br />

0,1 M€ dont l’exigibilité est inférieure à<br />

30 jours.<br />

L’actif<br />

■ N<strong>et</strong>te progression de l’encours<br />

<strong>des</strong> prêts de +10,4 Md€ (y compris<br />

intérêts <strong>et</strong> dépréciations). Elle est<br />

liée à la forte dynamique de la pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>des</strong> prêts avec la mise en<br />

œuvre <strong>du</strong> plan de relance décidé au<br />

4 e trimestre 2008 <strong>et</strong> aux politiques


volontaristes <strong>du</strong> gouvernement en<br />

matière de logement social, de réhabilitation<br />

énergétique, de rénovation<br />

urbaine <strong>et</strong> de développement d’infrastructures<br />

de transport. L’année<br />

<strong>2009</strong> atteint ainsi un niveau record<br />

de versements de 15,5 Md€ sur l’ensemble<br />

<strong>des</strong> prêts.<br />

L’encours global <strong>des</strong> prêts progresse<br />

de près de 10,4 Md€ pour atteindre<br />

114,4 Md€, contre 104,0 Md€ au<br />

31 décembre 2008. Il représente désormais<br />

51,2% de l’actif total (contre 47,0%<br />

à fin décembre 2008).<br />

Parmi les gran<strong>des</strong> composantes de c<strong>et</strong><br />

encours :<br />

■ les prêts au logement social <strong>et</strong> à la<br />

politique de la ville connaissent une<br />

progression de 7,6 Md€ pour atteindre<br />

101,7 Md€, contre 94,1 Md€ à fin décembre<br />

2008. Les versements de nouveaux<br />

prêts restent sur un niveau exceptionnellement<br />

élevé : 12,1 Md€ sur l’année <strong>2009</strong>.<br />

Le montant total <strong>des</strong> remboursements<br />

(amortissements <strong>et</strong> remboursements anticipés)<br />

s’élève à 4,2 Md€, niveau proche<br />

de l’année 2008 ;<br />

■ les anciens prêts à l’équipement <strong>des</strong><br />

collectivités locales sont en diminution<br />

de 0,3 Md€ à 1,1 Md€ d’encours au lieu<br />

de 1,4 Md€ fin 2008, poursuivant leur<br />

amortissement ;<br />

■ les prêts de financement <strong>des</strong> collectivités<br />

locales, mis en place en novembre<br />

2008 pour répondre aux besoins de<br />

financement <strong>des</strong> opérations d’investissement<br />

de ces dernières au titre de leur<br />

budg<strong>et</strong> 2008, dans le contexte de la crise<br />

financière, représentent un encours en<br />

hausse de 1,3 Md€ à 2,0 Md€, contre<br />

0,7 Md€ au 31 décembre 2008 ;<br />

■ les prêts aux infrastructures <strong>du</strong>rables<br />

<strong>et</strong> nouveaux emplois atteignent 2,5 Md€,<br />

soit une progression de 0,8 Md€ par<br />

rapport à fin 2008 ;<br />

■ l’encours <strong>des</strong> autres prêts se situe à<br />

7,1 Md€; son augmentation est essentiellement<br />

liée à la mise en place de nouveaux<br />

financements au profit d’Oséo afin de renforcer<br />

ses capacités de soutien aux PME.<br />

■ Baisse <strong>du</strong> portefeuille d’actifs<br />

financiers…<br />

Dans le contexte de très forte croissance<br />

<strong>des</strong> prêts <strong>et</strong> de quasi-stabilité <strong>des</strong> dépôts,<br />

le portefeuille d’actifs financiers s’est<br />

ajusté pour répondre aux besoins de liquidité<br />

sur l’activité de prêts. Sur l’année<br />

<strong>2009</strong>, les actifs financiers (2) enregistrent<br />

ainsi une diminution de 7,0 Md€ <strong>et</strong> affichent<br />

un encours total de 109,0 Md€,<br />

contre 116,0 Md€ à fin 2008. Ils représentent<br />

48,8% <strong>du</strong> total de bilan.<br />

■ … essentiellement<br />

sur le portefeuille de taux<br />

■ Les titres de taux représentent au 31 décembre<br />

<strong>2009</strong> un encours de 97,6 Md€,<br />

contre 104,8 Md€ au 31 décembre 2008<br />

(soit –7,2 Md€).<br />

Le portefeuille de placement a diminué<br />

de 3,1 Md€, passant de 67,3 Md€ au<br />

31 décembre 2008 à 64,2 Md€ au<br />

31 décembre <strong>2009</strong>. C<strong>et</strong>te évolution s’explique<br />

principalement par :<br />

■ la contraction <strong>des</strong> encours de titres<br />

(–4,4 Md€) <strong>du</strong> fait <strong>du</strong> non-réinvestissement<br />

de certains d’entre eux (notamment<br />

<strong>des</strong> titres courts) <strong>et</strong> <strong>des</strong> ventes réalisées<br />

sur l’année;<br />

■ la diminution <strong>des</strong> dépréciations de<br />

0,8 Md€ <strong>du</strong> fait <strong>du</strong> resserrement <strong>des</strong> marges<br />

de crédit combiné à une baisse <strong>des</strong><br />

taux constatée fin 2008: les dépréciations<br />

sur titres passent de 1,3 Md€ à 0,5 Md€.<br />

Le portefeuille d’investissement a<br />

diminué de 4,0 Md€, passant de 37,5 Md€<br />

au 31 décembre 2008 à 33,5 Md€ au<br />

31 décembre <strong>2009</strong>, compte tenu <strong>des</strong> remboursements<br />

intervenus sur la période.<br />

■ Le <strong>fonds</strong> d’épargne bénéficie d’une trésorerie<br />

légèrement excédentaire (0,5 Md€<br />

fin <strong>2009</strong>, contre 0,6 Md€ fin 2008).<br />

■ Légère progression<br />

<strong>du</strong> portefeuille d’actions <strong>et</strong> d’OPCVM<br />

La diminution <strong>du</strong> portefeuille de taux sur<br />

l’année <strong>2009</strong> est de 7,3 Md€ pour atteindre<br />

un montant de 98,1 Md€ (en valeur<br />

bilan après dépréciations, y compris la<br />

liquidité).<br />

Le portefeuille d’actions <strong>et</strong> d’OPCVM<br />

enregistre une légère augmentation avec,<br />

au 31 décembre <strong>2009</strong>, 10,7 Md€ en<br />

valeur bilan après dépréciations, contre<br />

10,4 Md€ au 31 décembre 2008. C<strong>et</strong>te<br />

évolution s’explique principalement par la<br />

diminution <strong>des</strong> dépréciations, en l’absence<br />

de programme d’investissement<br />

en actions pour l’année.<br />

■ Stabilité<br />

<strong>du</strong> capital-investissement<br />

Le capital-investissement représente<br />

un encours au bilan de 241 M€ au<br />

31 décembre <strong>2009</strong>, chiffre relativement<br />

stable par rapport au 31 décembre<br />

2008 (224 M€).<br />

(2) Les actifs financiers comprennent les titres de taux, les actions<br />

<strong>et</strong> assimilées, le capital-investissement ainsi que les liquidités<br />

(disponibilités <strong>et</strong> opérations de pension). Ils incluent les intérêts<br />

courus <strong>et</strong> sont n<strong>et</strong>s <strong>des</strong> dépréciations.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 23


BILAN ET RÉSULTAT<br />

Le résultat au 31 décembre <strong>2009</strong>.<br />

Comparaison par rapport<br />

au 31 décembre 2008<br />

L’activité de l’année <strong>2009</strong> s’inscrit dans un<br />

contexte de marché très contrasté <strong>et</strong><br />

marqué par une forte volatilité (aux vagues<br />

de baisse de janvier <strong>et</strong> février ont succédé<br />

une période de hausse jusqu’à fin septembre<br />

<strong>et</strong> une période de relative stabilité<br />

sur le dernier trimestre), <strong>des</strong> taux courts<br />

particulièrement bas <strong>et</strong> un n<strong>et</strong> recul de<br />

l’inflation.<br />

Le résultat n<strong>et</strong> après dotation au FRBG au<br />

31 décembre <strong>2009</strong> est de 1164 M€, en<br />

n<strong>et</strong>te amélioration par rapport au résultat<br />

n<strong>et</strong> au 31 décembre 2008 (108 M€). C<strong>et</strong>te<br />

variation s’explique par :<br />

■ une augmentation de la marge de<br />

+275 M€ (613 M€ au 31 décembre <strong>2009</strong><br />

contre 338 M€ au 31 décembre 2008),<br />

<strong>du</strong> fait de la baisse <strong>du</strong> taux <strong>des</strong> livr<strong>et</strong>s<br />

réglementés (qui a un impact immédiat<br />

sur le coût <strong>des</strong> dépôts mais décalé sur<br />

les revenus sur prêts indexés sur les taux<br />

réglementés (4) ), en partie compensée cependant<br />

par une baisse exceptionnelle<br />

<strong>des</strong> taux de marchés (taux Euribor, Eonia<br />

<strong>et</strong> Inflation) entraînant une dégradation <strong>du</strong><br />

rendement <strong>des</strong> actifs financiers, <strong>et</strong> par un<br />

fort rythme de croissance de l’activité de<br />

prêts génératrice de provisions pour crédits<br />

déficitaires ;<br />

■ une très n<strong>et</strong>te contraction <strong>des</strong> dépréciations<br />

sur actifs financiers: la seconde moitié<br />

de l’année <strong>2009</strong> s’est tra<strong>du</strong>ite par un<br />

rebond marqué sur les marchés entraînant<br />

une n<strong>et</strong>te diminution <strong>des</strong> dépréciations sur<br />

les actifs de taux (une reprise de 945 M€<br />

est constatée fin <strong>2009</strong>);<br />

■ une reprise de provisions sur actions<br />

classées en titres de l’activité de portefeuille<br />

(TAP) pour 190 M€.<br />

La reconstitution d’un résultat de 2165 M€<br />

largement excédentaire a permis de procéder<br />

à une dotation au FRBG de 1001 M€,<br />

perm<strong>et</strong>tant de couvrir de nouveau les<br />

24 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

besoins de <strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier<br />

2 de la réglementation Bâle II (alors que<br />

l’année 2008 s’était achevée sur un déficit<br />

de <strong>fonds</strong> propres à ce titre). Le résultat<br />

n<strong>et</strong> après dotation au FRBG s’établit donc<br />

à 1164 M€.<br />

Très n<strong>et</strong>te amélioration <strong>du</strong> PNB,<br />

liée à progression de la marge <strong>et</strong> à<br />

la diminution très significative <strong>des</strong><br />

dépréciations sur actifs financiers.<br />

Le PNB s’inscrit en augmentation à<br />

2250 M€ au 31 décembre <strong>2009</strong>, contre<br />

–1556 M€ au 31 décembre 2008.<br />

■ Accroissement de la marge par<br />

suite de mouvements inverses…<br />

… dégradation <strong>des</strong> résultats sur les<br />

prêts…<br />

Concernant le portefeuille de prêts,<br />

l’ensemble <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its enregistrent<br />

une diminution: 3674 M€ au 31 décembre<br />

<strong>2009</strong> contre 4654 M€ au 31 décembre<br />

2008, soit une variation de –980 M€<br />

(–21%) qui s’explique par 2 eff<strong>et</strong>s dont<br />

les incidences se cumulent: la légère<br />

baisse <strong>des</strong> intérêts sur les prêts <strong>et</strong> la forte<br />

dotation aux provisions constituées au<br />

titre <strong>des</strong> prêts au-<strong>des</strong>sous <strong>du</strong> coût de la<br />

ressource.<br />

■ Les intérêts (5) sur les prêts diminuent<br />

de 115 M€ par rapport au 31 décembre<br />

2008, pour atteindre 4308 M€ au 31 décembre<br />

<strong>2009</strong> (soit une baisse de 2,6%),<br />

sous l’eff<strong>et</strong> de la baisse <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A<br />

dès février <strong>2009</strong>, en partie compensée par<br />

l’eff<strong>et</strong> de la hausse <strong>des</strong> encours.<br />

■ La provision au titre <strong>des</strong> prêts<br />

déficitaires est passée de 717 M€ au<br />

31 décembre 2008 à 1358 M€ au 31 décembre<br />

<strong>2009</strong>. Sur l’année <strong>2009</strong>, la dotation<br />

de 641 M€ s’explique essentiellement<br />

par l’augmentation de l’encours de prêts<br />

(versés <strong>et</strong> engagés) <strong>et</strong> par la diffusion de<br />

la nouvelle grille tarifaire (mise en place au<br />

1 er août 2008).<br />

… n<strong>et</strong> repli <strong>des</strong> résultats sur les actifs<br />

financiers…<br />

Les résultats sur actifs financiers sont en<br />

n<strong>et</strong> repli: 2969 M€ au 31 décembre <strong>2009</strong>,<br />

contre 5575 M€ au 31 décembre 2008,<br />

soit une diminution de –2606 M€ (–47%).<br />

Au sein de ces revenus :<br />

■ les résultats sur les titres de taux<br />

baissent de 2 499 M€ pour atteindre<br />

2560 M€ au 31 décembre <strong>2009</strong>. C<strong>et</strong>te<br />

évolution provient <strong>des</strong> éléments suivants :<br />

- le résultat dégagé sur les titres indexés<br />

sur l’inflation est de 578 M€, en diminution<br />

de 592 M€ <strong>du</strong> fait de la baisse très significative<br />

de l’inflation, non compensée par<br />

l’augmentation <strong>des</strong> encours ;<br />

- les autres titres génèrent un résultat<br />

de 1982 M€, en diminution de 1907 M€<br />

par rapport au 31 décembre 2008. C<strong>et</strong>te<br />

évolution est <strong>du</strong>e à la baisse <strong>des</strong> taux<br />

courts <strong>et</strong> à la contraction <strong>des</strong> encours.<br />

Ces évolutions reflètent l’adossement<br />

<strong>du</strong> portefeuille d’actifs de taux aux taux<br />

directeurs de la ressource que sont les<br />

taux courts <strong>et</strong> l’inflation ;<br />

■ les dividen<strong>des</strong> sur les actions <strong>et</strong><br />

OPCVM diminuent de 126 M€ pour atteindre<br />

415 M€ au 31 décembre <strong>2009</strong>.<br />

Les entreprises ont ré<strong>du</strong>it mécaniquement<br />

la distribution de dividen<strong>des</strong> <strong>du</strong> fait de résultats<br />

2008 en n<strong>et</strong>te dégradation dans un<br />

contexte de crise économique.<br />

… mais très forte ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> coût<br />

<strong>des</strong> dépôts<br />

En ce qui concerne le coût <strong>des</strong> dépôts,<br />

on constate une diminution très sensible<br />

<strong>des</strong> intérêts déposants qui passent de<br />

7954M€ au 31 décembre 2008 à 4 174 M€<br />

au 31 décembre <strong>2009</strong> (–47%), <strong>et</strong> une


légère baisse <strong>des</strong> commissions <strong>des</strong><br />

réseaux à 1877 M€ au 31 décembre <strong>2009</strong>,<br />

contre 1942 M€ au 31 décembre 2008, ce<br />

qui contribue globalement à une amélioration<br />

<strong>du</strong> PNB de 3845 M€ par rapport au<br />

résultat au 31 décembre 2008.<br />

L’évolution <strong>du</strong> taux <strong>des</strong> livr<strong>et</strong>s réglementés<br />

contribue à hauteur de 3746 M€ à la<br />

baisse de la charge d’intérêts: le taux de<br />

rémunération moyen est passé entre<br />

2008 <strong>et</strong> <strong>2009</strong> de 3,67% à 1,92% pour le<br />

livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> le LDD, <strong>et</strong> de 4,27% à 2,42%<br />

pour le LEP (6) .<br />

La ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> taux de commissions<br />

sur le livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> le LDD, à compter <strong>du</strong><br />

1 er janvier <strong>2009</strong> (7) , <strong>et</strong> la progression <strong>des</strong><br />

encours “banques” moins rémunérés<br />

génèrent une baisse <strong>du</strong> taux de commission<br />

moyen qui s’est tra<strong>du</strong>ite par une<br />

diminution de la charge de 164 M€.<br />

L’augmentation <strong>des</strong> encours centralisés<br />

explique, pour 57 M€, l’évolution <strong>du</strong> coût<br />

<strong>des</strong> dépôts.<br />

■ Réalisation de plus-values<br />

<strong>et</strong> amélioration de la valorisation<br />

<strong>des</strong> actifs financiers<br />

La gestion <strong>des</strong> portefeuilles de titres<br />

effectuée sur l’année <strong>2009</strong> a permis de<br />

dégager une plus-value n<strong>et</strong>te globale de<br />

460 M€ (contre 758 M€ au 31 décembre<br />

2008), essentiellement sur les titres de<br />

taux.<br />

Les dépréciations sur les titres se tra<strong>du</strong>isent,<br />

au 31 décembre <strong>2009</strong>, par une reprise de<br />

1178 M€ (contre une dotation de 2649 M€<br />

au 31 décembre 2008). Deux principaux<br />

facteurs expliquent c<strong>et</strong>te évolution :<br />

■ le resserrement très significatif <strong>des</strong> marges<br />

de crédit <strong>et</strong> la baisse <strong>des</strong> taux ont entraîné<br />

une hausse de la valorisation <strong>des</strong> titres de<br />

taux qui s’est tra<strong>du</strong>ite par une reprise n<strong>et</strong>te<br />

de 945 M€ au 31 décembre <strong>2009</strong> ;<br />

■ l’amélioration <strong>des</strong> marchés au 2 nd semestre<br />

<strong>2009</strong> <strong>et</strong> l’évolution favorable <strong>des</strong> perspectives<br />

économiques ont con<strong>du</strong>it à un ajustement<br />

de la valorisation <strong>des</strong> actions en<br />

portefeuille “titres d’activité de portefeuille”<br />

<strong>et</strong> par une reprise de provisions de 190M€<br />

au 31 décembre <strong>2009</strong>.<br />

Le coût <strong>du</strong> risque<br />

Le coût <strong>du</strong> risque évolue légèrement: une<br />

reprise de 8 M€ est enregistrée au<br />

31 décembre <strong>2009</strong>, contre une dotation<br />

de 3 M€ au 31 décembre 2008.<br />

Le FRBG<br />

Au 31 décembre <strong>2009</strong>, le Fonds pour risques<br />

bancaires généraux (FRBG) est doté<br />

de 1001 M€. Son ajustement perm<strong>et</strong> de<br />

couvrir les besoins de <strong>fonds</strong> propres au<br />

titre <strong>du</strong> pilier 2 de la réglementation Bâle II<br />

tel qu’évalués par la direction <strong>des</strong> <strong>fonds</strong><br />

d’épargne. Les besoins de <strong>fonds</strong> propres<br />

au titre <strong>du</strong> pilier 1, qui constituent le socle<br />

<strong>des</strong> exigences réglementaires minimales,<br />

sont couverts par les réserves <strong>et</strong> reports<br />

à nouveau après affectation <strong>du</strong> résultat<br />

de l’exercice.<br />

Perspectives 2010<br />

La direction <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne poursuit<br />

ses réflexions sur l’identification <strong>du</strong> périmètre<br />

<strong>des</strong> encours douteux <strong>et</strong> sur la<br />

refonte <strong>des</strong> notations de ses emprunteurs.<br />

Ces travaux doivent perm<strong>et</strong>tre d’affiner<br />

l’évaluation <strong>des</strong> risques de crédit.<br />

(4) Compte tenu <strong>des</strong> modalités de révision <strong>des</strong> prêts, c<strong>et</strong>te dernière<br />

ayant lieu à la date d’anniversaire <strong>des</strong> prêts.<br />

(5) Y compris correctifs sur prêts (bonification, surcote décote) <strong>et</strong><br />

impact <strong>des</strong> couvertures.<br />

(6) Le taux de rémunération moyen <strong>du</strong> LEP subit en 2008 le double<br />

eff<strong>et</strong> <strong>du</strong> pincement de l’écart avec le taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A (écart ramené<br />

de 0,75% à 0,50% au 1 er août 2008) <strong>et</strong> <strong>du</strong> changement <strong>du</strong> taux de<br />

centralisation de 85% à 70% à partir <strong>du</strong> 20 octobre 2008.<br />

(7) La ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> commissions concerne les réseaux historiques<br />

<strong>et</strong> est progressive jusqu’en 2014. L’accessibilité bancaire<br />

versée à La Banque Postale est de 280 M€ pour l’année <strong>2009</strong>.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 25


BILAN ET RÉSULTAT<br />

Synthèse <strong>des</strong> ressources <strong>et</strong> <strong>des</strong> emplois<br />

(En M€) décembre <strong>2009</strong> décembre 2008<br />

Ressources<br />

Collecte centralisée LA/LDD 1 079 11 108<br />

Pro<strong>du</strong>its financiers 8 954 11 324<br />

Sur prêts 4 633 4 053<br />

Sur actifs financiers 4 321 7 270<br />

Remboursements sur prêts 4 929 4 898<br />

Ventes d’actifs financiers 6 833<br />

Total ressources<br />

Emplois<br />

21 795 27 330<br />

Collecte centralisée LEP 4 255 6 996<br />

Commissions payées aux réseaux 2 001 3 433<br />

Versements de prêts 15 486 11 707<br />

Logement social 12 125 9 690<br />

Nouveaux emplois – infrastructures 801 529<br />

Collectivités locales 1 270 738<br />

Divers 1 290 750<br />

Emplois divers 52 635<br />

Prélèvement de l'État 743<br />

Placements en actifs financiers 3 815<br />

Total emplois 21 795 27 330<br />

26 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Glossaire<br />

Action Logement<br />

Nouvelle appellation <strong>des</strong> collecteurs<br />

de 1%.<br />

ALM<br />

Ass<strong>et</strong> liability management.<br />

(gestion actif/passif).<br />

ANAH<br />

Agence nationale pour l’amélioration<br />

de l’habitat.<br />

ANIL<br />

Agence nationale d’information<br />

sur le logement.<br />

Centre de ressources <strong>des</strong> ADIL.<br />

ANRU<br />

Agence nationale pour la rénovation<br />

urbaine.<br />

L’ANRU est un établissement public<br />

in<strong>du</strong>striel <strong>et</strong> commercial (EPIC), créé<br />

dans le but de simplifier <strong>et</strong> d’accélérer<br />

les démarches <strong>des</strong> collectivités locales<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> organismes d’HLM désireux<br />

de m<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s de<br />

rénovation urbaine dans les quartiers<br />

prioritaires.<br />

APL<br />

Aide personnalisée au logement.<br />

AR-HLM<br />

Associations régionales HLM.<br />

Associations assurant la représentation<br />

professionnelle de l’ensemble <strong>des</strong><br />

organismes d’HLM à l’échelle<br />

régionale.<br />

BBC<br />

Bâtiment basse Consommation.<br />

CCH<br />

Code de la construction<br />

<strong>et</strong> de l’habitation.<br />

CRH<br />

Conseil régional de l’habitat.<br />

Instance consultative sur les politiques<br />

<strong>du</strong> logement à l’échelle régionale.<br />

CEP<br />

<strong>Caisse</strong> d’épargne <strong>et</strong> de prévoyance<br />

(réseau Écureuil).<br />

CGLLS<br />

<strong>Caisse</strong> de garantie <strong>du</strong> logement<br />

locatif social.<br />

Établissement public national créé par<br />

la loi SRU (en remplacement de la CGLS)<br />

qui peut garantir les prêts souscrits par<br />

les organismes d’HLM <strong>et</strong> concourt à la<br />

prévention de leurs difficultés financières<br />

ou à leur redressement.<br />

CNE<br />

<strong>Caisse</strong> nationale d’épargne (réseau<br />

La Banque Postale).<br />

COS<br />

Coefficient d’occupation <strong>des</strong> sols.<br />

Un <strong>des</strong> éléments <strong>du</strong> règlement figurant<br />

dans les Plans locaux d’urbanisme (PLU,<br />

anciennement Plans d’occupation <strong>des</strong><br />

sols – POS). Le COS est un coefficient<br />

fixant par secteurs la densité maximale de<br />

construction susceptible d’être édifiée sur<br />

un même terrain. Multiplié par la superficie<br />

<strong>du</strong> terrain, il donne la Surface hors œuvre<br />

n<strong>et</strong>te (SHON) constructible sur celui-ci.<br />

CRL<br />

Contribution sur le revenu locatif.<br />

Taxe sur les loyers perçus sur<br />

<strong>des</strong> logements de plus de 15 ans.<br />

DDE<br />

Direction départementale<br />

de l’équipement.<br />

Service déconcentré de l’État, en charge,<br />

notamment, de la mise en œuvre<br />

à l’échelle départementale <strong>des</strong> politiques<br />

de l’État en matière d’habitat.<br />

DHUP<br />

Direction de l’habitat, de l’urbanisme<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> paysages.<br />

Direction d’administration centrale <strong>du</strong><br />

ministère de l’Écologie, de l’Énergie,<br />

<strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable <strong>et</strong> de la Mer.<br />

ANNEXE<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 27


ANNEXE<br />

28 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

DIV<br />

Délégation interministérielle à la ville.<br />

Créée en 1988, c’est une administration<br />

de mission chargée d’animer la politique<br />

de la ville.<br />

DRE<br />

Direction régionale de l’équipement.<br />

Service déconcentré de l’État en charge,<br />

notamment, de la mise en œuvre à<br />

l’échelle régionale <strong>des</strong> politiques de l’État<br />

en matière d’habitat.<br />

DSU<br />

Développement social urbain.<br />

Procé<strong>du</strong>re désignant l’action sur les<br />

quartiers prioritaires de la politique de<br />

la ville à partir de 1988 <strong>et</strong> jusqu’en 1994.<br />

ENL<br />

Enquête nationale logement.<br />

Enquête sur échantillon menée tous<br />

les 4 à 6 ans par l’INSEE <strong>et</strong> portant<br />

sur le parc de logements <strong>et</strong> son<br />

occupation. La dernière a eu lieu en 2006.<br />

EPF<br />

Établissement public foncier.<br />

Établissement public organisant <strong>et</strong><br />

canalisant les moyens <strong>des</strong> collectivités<br />

territoriales pour la mise en œuvre<br />

de politiques foncières. Sa création<br />

est facultative.<br />

ESH<br />

Entreprise sociale pour l’habitat<br />

(ex-SA d’HLM).<br />

Organisme d’HLM relevant <strong>du</strong> droit privé<br />

sans but lucratif.<br />

FAP<br />

Fondation Abbé-Pierre pour<br />

le logement <strong>des</strong> défavorisés.<br />

Centre de ressources <strong>et</strong> lieu<br />

d’interpellation <strong>des</strong> pouvoirs publics sur le<br />

thème <strong>du</strong> logement <strong>des</strong> personnes<br />

défavorisées.<br />

FGAS<br />

Fonds de garantie pour l’accession<br />

sociale.<br />

FRBG<br />

Fonds pour risques bancaires<br />

généraux.<br />

FSH<br />

Fonds solidarité habitat.<br />

FSL<br />

Fonds de solidarité pour le logement.<br />

Dispositif mis en place au niveau <strong>des</strong><br />

départements pour l’action sociale liée au<br />

maintien dans les lieux <strong>et</strong> au paiement <strong>des</strong><br />

charges par <strong>des</strong> ménages en difficulté.<br />

GPU<br />

Grand proj<strong>et</strong> urbain.<br />

Opérations prioritaires de la politique<br />

de la ville à partir de 1991, concentrant<br />

d’importants moyens publics dans<br />

une logique de proj<strong>et</strong> urbain lourd.<br />

GPV<br />

Grand proj<strong>et</strong> de ville.<br />

Nouvel intitulé <strong>des</strong> GPU à partir de 2000,<br />

indiquant l’intention d’un changement<br />

de l’échelle <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s.


HLM<br />

Habitation à loyer modéré.<br />

ICC<br />

Indice <strong>du</strong> coût de la construction.<br />

INSEE<br />

Institut national de la statistique<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> économiques.<br />

IPC<br />

Indice <strong>des</strong> prix à la consommation<br />

INSEE.<br />

IRL<br />

L’indice de référence <strong>des</strong> loyers.<br />

(IRL) remplace depuis le 1 er janvier 2006<br />

l’ancien indice <strong>du</strong> coût de la construction<br />

(ICC).<br />

LEP<br />

Livr<strong>et</strong> d’épargne populaire.<br />

Livr<strong>et</strong> d’épargne à taux réglementé,<br />

réservé à <strong>des</strong> personnes ne dépassant<br />

pas certains pla<strong>fonds</strong> de ressources.<br />

MIILOS<br />

Mission interministérielle d’inspection<br />

<strong>du</strong> logement social.<br />

Mission créée en 1993 (en remplacement<br />

de la MILOS), sous l’autorité <strong>des</strong><br />

ministères chargés de l’Économie<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> Logement. Elle est chargée de<br />

procéder régulièrement à <strong>des</strong> évaluations<br />

d’ensemble de la gestion <strong>des</strong> organismes<br />

d’HLM.<br />

OPAH<br />

Opération programmée d’amélioration<br />

de l’habitat.<br />

OPCVM<br />

Organisme de placement collectif<br />

en valeurs mobilières.<br />

OPH<br />

Office public de l’habitat.<br />

Un statut unique regroupe les Offices<br />

publics d’HLM (OPHLM) <strong>et</strong> Offices<br />

publics d’aménagement <strong>et</strong> de<br />

construction (OPAC) sous l’appellation<br />

Office public de l’habitat.<br />

ORU<br />

Opérations de renouvellement urbain.<br />

PACT<br />

Protection, amélioration,<br />

conservation, transformation<br />

de l’habitat – Associations<br />

de restauration immobilière.<br />

Associations dont la mission principale est<br />

de contribuer à l’amélioration de l’habitat<br />

ancien.<br />

PALULOS<br />

Prime à l’amélioration <strong>des</strong> logements<br />

à usage locatif <strong>et</strong> à occupation<br />

sociale.<br />

Aide à la pierre pour l’amélioration<br />

<strong>des</strong> logements locatifs sociaux.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 29


ANNEXE<br />

30 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

PAS<br />

Prêt accession sociale.<br />

Prêt pour l’accession à la propriété<br />

<strong>des</strong> ménages mo<strong>des</strong>tes, délivré par<br />

les banques <strong>et</strong> assorti d’une garantie<br />

<strong>du</strong> FGAS.<br />

PC<br />

Prêt conventionné.<br />

Prêt réglementé pour l’accession<br />

à la propriété ou l’investissement locatif<br />

(voir PCL), créé par la réforme de 1977.<br />

Non soumis à plafond de ressources mais<br />

ouvrant droit à l’APL.<br />

PEL<br />

Plan d’épargne-logement.<br />

PEP<br />

Plan d’épargne populaire.<br />

PEX<br />

Prêts expérimentaux.<br />

PHARE<br />

Prêt habitat, amélioration,<br />

restructuration, extension.<br />

PIB<br />

Pro<strong>du</strong>it intérieur brut.<br />

PLA<br />

Prêt locatif aidé.<br />

Aide à la pierre <strong>et</strong> prêt <strong>des</strong>tiné à la<br />

construction ou l’acquisition-amélioration<br />

de logements locatifs sociaux. Créé en<br />

1977 <strong>et</strong> remplacé en 2000 par le PLUS<br />

(voir ce sigle).<br />

PLA-CD<br />

Prêt locatif aidé – constructiondémolition.<br />

PLA spécialisé dans le financement<br />

d’opérations de construction articulées<br />

avec <strong>des</strong> démolitions <strong>du</strong> patrimoine. Seul<br />

PLA maintenu après la création <strong>du</strong> PLUS.<br />

PLA-I<br />

Prêt locatif aidé d’intégration.<br />

PLA <strong>des</strong>tiné à la construction ou à<br />

l’acquisition de logements en faveur <strong>des</strong><br />

ménages défavorisés (loyers <strong>et</strong> pla<strong>fonds</strong><br />

de ressources plus bas) <strong>et</strong><br />

nécessairement assorti de mesures<br />

d’accompagnement social. Créé avec<br />

le PLA-LM en 1996 en remplacement<br />

<strong>du</strong> PLA-TS.<br />

PLI<br />

Prêt locatif intermédiaire.<br />

Prêt réglementé pour la pro<strong>du</strong>ction<br />

de logements <strong>des</strong>tinés aux ménages<br />

dont les revenus dépassent les pla<strong>fonds</strong><br />

d’accès au logement social, mais ne<br />

parvenant pas à se loger dans le parc<br />

locatif <strong>des</strong> agglomérations où le marché<br />

est particulièrement cher (remplacé par<br />

le PLS).<br />

PLS<br />

Prêt locatif social.<br />

Financement de logements<br />

conventionnés à caractère intermédiaire<br />

(pla<strong>fonds</strong> supérieurs à ceux <strong>du</strong> parc<br />

financé en PLA ou en PLUS) ayant<br />

remplacé le PLA-CFF en 2000.


PLU<br />

Plan local d’urbanisme.<br />

Document d’urbanisme créé par la loi<br />

SRU en remplacement <strong>du</strong> POS.<br />

PLUS<br />

Prêt locatif à usage social.<br />

Aide à la pierre <strong>et</strong> prêt pour la<br />

construction <strong>et</strong> l’acquisition de logements<br />

locatifs sociaux, créé en 2000 en<br />

remplacement <strong>du</strong> PLA <strong>et</strong> <strong>du</strong> PLA-LM.<br />

PNB<br />

Pro<strong>du</strong>it n<strong>et</strong> bancaire.<br />

PPU<br />

Prêt proj<strong>et</strong> urbain.<br />

PRU<br />

Prêt renouvellement urbain.<br />

PTZ<br />

Prêt à taux zéro.<br />

Prêt complémentaire sans intérêt, <strong>des</strong>tiné<br />

à aider à l’accession à la propriété <strong>des</strong><br />

ménages mo<strong>des</strong>tes. Créé en octobre<br />

1995 en remplacement <strong>du</strong> PAP.<br />

PUCA<br />

Plan urbanisme, construction<br />

<strong>et</strong> architecture.<br />

Organisme interministériel <strong>des</strong>tiné<br />

à promouvoir la recherche en matière<br />

d’urbanisme, d’architecture,<br />

de construction <strong>et</strong> d’habitat, rattaché<br />

à la DGUHC (voir ce sigle).<br />

SACI<br />

Société anonyme de crédit<br />

immobilier.<br />

Organisme prêteur spécialisé dans<br />

l’accession aidée à la propriété. Les SACI<br />

appartiennent au mouvement HLM, leur<br />

fédération est membre de l’Union sociale<br />

pour l’habitat (USH).<br />

TCSP<br />

Transport en commun en site propre.<br />

THPE<br />

Très haute performance énergétique.<br />

USH<br />

Union sociale pour l’habitat.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 31


IMPLANTATIONS<br />

Les Directions régionales<br />

Alsace<br />

15, rue <strong>des</strong> Juifs<br />

BP 20017<br />

67080 Strasbourg cedex<br />

Tél. : 03 88 52 45 46<br />

Antilles – Guyane<br />

<br />

Parc d’activités de la Jaille<br />

Baie Mallhault - Bâtiment 4<br />

BP 2495<br />

97086 Jarry cedex<br />

Tél. : 05 90 21 18 68<br />

<br />

12, rue <strong>du</strong> 14 juill<strong>et</strong><br />

97300 Cayenne<br />

Tél. : 05 94 38 30 55<br />

<br />

Immeuble Les Casca<strong>des</strong><br />

Place François-Mitterrand<br />

BP 675<br />

97264 Fort-de-France cedex<br />

Tél. : 05 96 72 84 00<br />

Aquitaine<br />

Immeuble « La Croix <strong>du</strong> Mail »<br />

8, rue Claude-Bonnier<br />

CS 61530<br />

33081 Bordeaux cedex<br />

Tél. : 05 56 00 01 60<br />

Auvergne<br />

Centre d’affaires Gergovia<br />

65, boulevard<br />

François-Mitterrand<br />

BP 445<br />

63012 Clermont-Ferrand<br />

cedex 1<br />

Tél. : 04 73 43 13 13<br />

Basse-Normandie<br />

Immeuble Le Gardin ZAC<br />

Gardin<br />

15, boulevard Bertrand<br />

BP 554<br />

14037 Caen cedex<br />

Tél. : 02 31 39 43 00<br />

Bourgogne<br />

2E, avenue Marbotte<br />

BP 71368<br />

21013 Dijon cedex<br />

Tél. : 03 80 40 09 50<br />

Br<strong>et</strong>agne<br />

Centre d’affaires Sud<br />

19 bis, rue de Châtillon<br />

CS 36518<br />

35065 Rennes cedex<br />

Tél. : 02 23 35 55 55<br />

Centre<br />

Le Primat<br />

2, avenue de Paris<br />

45056 Orléans cedex 01<br />

Tél. : 02 38 79 18 00<br />

Champagne-Ardenne<br />

2, place de la Libération<br />

BP 517<br />

51007<br />

Châlons-en-Champagne<br />

cedex<br />

Tél. : 03 26 69 36 50<br />

Corse<br />

<br />

Chemin <strong>du</strong> Lor<strong>et</strong>to<br />

BP 918<br />

20700 Ajaccio cedex 9<br />

Tél. : 04 95 10 40 00<br />

<br />

Quai <strong>des</strong> Martyrs<br />

20200 Bastia<br />

Tél. : 04 95 35 95 30<br />

Franche-Comté<br />

Centre d’affaires La City<br />

4, rue Gabriel Plançon<br />

25044 Besançon cedex<br />

Tél. : 03 81 25 07 07<br />

Haute-Normandie<br />

Square <strong>des</strong> Arts<br />

7, rue Jeanne d’Arc<br />

76171 Rouen cedex 1<br />

Tél. : 02 35 15 65 11<br />

32 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Île-de-France<br />

2, avenue Pierre Mendès<br />

France<br />

75914 Paris cedex 13<br />

Tél. : 01 49 55 68 82<br />

Languedoc-Roussillon<br />

Immeuble Europa<br />

CS 59023<br />

101, allée de Delos<br />

34965 Montpellier cedex 02<br />

Tél. : 04 67 06 41 00<br />

Limousin<br />

19, rue Cruveilhier<br />

BP 3616<br />

87036 Limoges cedex 1<br />

Tél. : 05 55 10 06 00<br />

Lorraine<br />

16, rue de la Ravinelle<br />

CS 5214<br />

54052 Nancy cedex<br />

Tél. : 03 83 39 32 00<br />

Midi-Pyrénées<br />

97, rue Riqu<strong>et</strong><br />

BP 7209<br />

31073 Toulouse cedex 7<br />

Tél. : 05 62 73 61 30<br />

Nord-Pas-de-Calais<br />

170, Tour Lilleurope<br />

11, parvis de Rotterdam<br />

59777 Euralille<br />

Tél. : 03 20 14 19 99<br />

Pays-de-la-Loire<br />

<br />

CS 30605<br />

49006 Angers cedex 01<br />

Tél. : 02 41 20 23 99<br />

<br />

44000 Nantes<br />

Tél. : 02 41 20 23 74<br />

Picardie<br />

60, rue de la Vallée<br />

2e étage - CS 91142<br />

80011 Amiens cedex 01<br />

Tél. : 03 22 71 10 10<br />

Poitou-Charentes<br />

Immeuble Capitole V<br />

14, boulevard Chasseigne<br />

86036 Poitiers cedex<br />

Tél. : 05 49 60 36 00<br />

Provence-Alpes-Côte-d’Azur<br />

<br />

BP 42119<br />

13203 Marseille cedex 01<br />

Tél. : 04 91 39 59 00<br />

<br />

Air France<br />

455, promenade <strong>des</strong> Anglais<br />

06200 Nice<br />

Tél. : 04 92 29 34 01<br />

Réunion <strong>et</strong> océan Indien<br />

Immeuble Kristal<br />

112, rue Sainte-Marie<br />

BP 980<br />

97479 Saint-Denis cedex<br />

Tél. : 02 62 90 03 00<br />

Rhône-Alpes<br />

<br />

44, rue de la Vill<strong>et</strong>te<br />

69425 Lyon cedex 03<br />

Tél. : 04 72 11 49 48<br />

<br />

31, rue Gustave Eiffel<br />

38000 Grenoble<br />

Nouvelle-Calédonie<br />

72, avenue Pierre<br />

Mendès-France<br />

75914 Paris cedex 13<br />

Tél. : 01 58 50 92 63


Comptes<br />

<strong>annuel</strong>s<br />

<strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

centralisé<br />

à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Ces comptes ont été examinés <strong>et</strong> arrêtés par le directeur général de la <strong>Caisse</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> en date <strong>du</strong> 29 mars 2010.<br />

sommaire<br />

Note de présentation 34<br />

Bilan 35<br />

Hors-bilan 36<br />

Compte de résultat 37<br />

Notes annexes aux états financiers 38<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 33


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note de présentation<br />

Présentation de l’activité Présentation <strong>des</strong> comptes<br />

L’activité de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> se répartit<br />

selon deux missions principales :<br />

> l’activité propre exercée par la Section générale – entité<br />

financière <strong>et</strong> administrative de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> - <strong>et</strong> les filiales<br />

<strong>et</strong> participations qui lui sont rattachées, notamment les groupes<br />

Icade, Transdev, Egis, CDA, CNP Assurances, SNI, FSI ;<br />

> la gestion <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> qui lui est confiée : la structure comptable<br />

de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> tra<strong>du</strong>it la nature <strong>des</strong> relations<br />

existant entre l’établissement <strong>et</strong> le <strong>fonds</strong>.<br />

Des textes d’origines diverses (légale, réglementaire ou conventionnelle)<br />

définissent en eff<strong>et</strong> la nature <strong>des</strong> prestations assurées<br />

par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> <strong>et</strong> les conditions financières qui y sont<br />

attachées.<br />

Le Fonds d’épargne est essentiellement régi par <strong>des</strong> dispositions<br />

<strong>du</strong> code monétaire <strong>et</strong> financier.<br />

34 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

La loi de modernisation de l’économie (LME) <strong>du</strong> 4 août 2008, ainsi<br />

que les textes d’application <strong>du</strong> 4 décembre 2008, ont réformé le<br />

cadre général réglementaire <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A.<br />

En particulier, la loi simplifie le cadre de gestion en créant un <strong>fonds</strong><br />

d’épargne unique géré par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> <strong>et</strong> centralisant<br />

les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A, <strong>du</strong> LDD <strong>et</strong> <strong>du</strong> LEP. Tous les anciens <strong>fonds</strong><br />

d’épargne, tra<strong>du</strong>its par <strong>des</strong> sections comptables dans le bilan <strong>des</strong><br />

<strong>fonds</strong> d’épargne, ont ainsi été fusionnés dans ce nouveau <strong>fonds</strong><br />

à compter <strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong>.


Bilan <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne centralisé<br />

à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Actif<br />

Opérations interbancaires <strong>et</strong> assimilées 54 833 50 788<br />

Eff<strong>et</strong>s publics <strong>et</strong> valeurs assimilées 4 40 860 38 528<br />

Créances sur les établissements de crédit 1 <strong>et</strong> 3 13 973 12 260<br />

Opérations avec la clientèle 100 888 93 677<br />

Créances sur la clientèle 2 <strong>et</strong> 3 100 888 93 677<br />

Obligations, actions <strong>et</strong> autres titres à revenu fixe <strong>et</strong> variable 67 744 76 918<br />

Obligations <strong>et</strong> autres titres à revenu fixe 4 56 811 66 302<br />

Actions <strong>et</strong> autres titres à revenu variable 4 10 933 10 616<br />

Comptes de régularisation <strong>et</strong> actifs divers 5 153 175<br />

Total actif 223 618 221 558<br />

Passif<br />

Opérations interbancaires <strong>et</strong> assimilées 212 327 153 393<br />

D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit 6 <strong>et</strong> 8 212 327 153 393<br />

Opérations avec la clientèle 61 59 775<br />

Autres d<strong>et</strong>tes envers la clientèle 7 <strong>et</strong> 8 61 59 775<br />

Comptes de régularisation <strong>et</strong> passifs divers 9 2 729 2 579<br />

Provisions 10 1 653 1 128<br />

<strong>Dépôts</strong> de garantie 16 15<br />

Fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) 11 1 662 661<br />

Capitaux propres (hors FRBG) 12 5 170 4 007<br />

Réserves 3 767 3 510<br />

Report à nouveau 239 389<br />

Résultat en instance d’affectation 1 164 108<br />

Total passif 223 618 221 558<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 35


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Hors-bilan <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

centralisé à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Engagements de financement <strong>et</strong> de garantie donnés<br />

Engagements de financement 32 046 30 521<br />

En faveur d’établissements de crédit 9 390 11 966<br />

En faveur de la clientèle 22 656 18 555<br />

Engagements de financement <strong>et</strong> de garantie reçus<br />

Engagements de garantie 93 862 85 602<br />

Reçus d’établissements de crédit 4 157 3 742<br />

Reçus de la clientèle 381 285<br />

Reçus de l’État, de collectivités territoriales <strong>et</strong> assimilés<br />

Engagements sur titres<br />

89 324 81 575<br />

Engagements sur titres 104 1 000<br />

Titres à recevoir 104 1 000<br />

Autres engagements donnés <strong>et</strong> reçus<br />

Autres engagements donnés 114 110<br />

36 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Compte de résultat <strong>du</strong><br />

<strong>fonds</strong> d’épargne centralisé<br />

à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés 7 140 10 235<br />

Opérations de trésorerie <strong>et</strong> interbancaires 18 365 500<br />

Opérations avec la clientèle 19 3 312 4 341<br />

Obligations <strong>et</strong> autres titres à revenu fixe 22 3 146 4 980<br />

Autres intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilées 23 317 414<br />

Intérêts <strong>et</strong> charges assimilées (5 065) (8 486)<br />

Opérations de trésorerie <strong>et</strong> interbancaires 18 (4 160) (6 180)<br />

Opérations avec la clientèle 19 (2) (1 971)<br />

Autres intérêts <strong>et</strong> charges assimilées 23 (903) (335)<br />

Revenus <strong>des</strong> titres à revenu variable 24 415 541<br />

Commissions (pro<strong>du</strong>its) 25 7 2<br />

Commissions (charges) 25 (1 890) (1 956)<br />

Gains ou pertes sur opérations <strong>des</strong> portefeuilles de négociation 26 1 (2)<br />

Gains ou pertes sur opérations <strong>des</strong> portefeuilles de placement <strong>et</strong> assimilés 27 1 637 (1 894)<br />

Autres pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> charges d’exploitation bancaire n<strong>et</strong>s 5 4<br />

Pro<strong>du</strong>it n<strong>et</strong> bancaire 2 250 (1 556)<br />

Charges générales d’exploitation 28 (93) (88)<br />

Résultat brut d’exploitation 2 157 (1 644)<br />

Coût <strong>du</strong> risque 29 8 (3)<br />

Résultat d’exploitation 2 165 (1 647)<br />

Dotations au FRBG n<strong>et</strong>tes <strong>des</strong> reprises 30 (1 001) 1 755<br />

Résultat n<strong>et</strong> 1 164 108<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 37


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Notes annexes aux états financiers<br />

ÉVÉNEMENTS MARQUANTS<br />

DE LA PÉRIODE<br />

I - Contexte : crise <strong>des</strong> marchés financiers<br />

Les signes de reprise, perceptibles dès le 2 e trimestre <strong>2009</strong>,<br />

se sont plutôt confirmés au 2 nd semestre <strong>2009</strong>. Même si les<br />

situations <strong>des</strong> marchés de l’emploi <strong>et</strong> les prévisions de<br />

consommation restent fragiles, l’évolution <strong>des</strong> marchés financiers<br />

témoigne d’un véritable changement de climat par rapport à la<br />

première partie de l’année. Ainsi, sur les marchés actions, après<br />

les mouvements heurtés <strong>du</strong> 1 er semestre (la bourse accusant une<br />

chute avec un point bas le 9 mars, puis rebondissant fortement<br />

jusqu’au 30 juin), le deuxième semestre a été caractérisé par une<br />

tendance haussière, l’indice CAC 40 terminant l’année sur ses<br />

niveaux les plus hauts. Sur le marché <strong>du</strong> crédit, le 9 mars a<br />

constitué aussi le point d’inflexion à partir <strong>du</strong>quel l’amélioration<br />

<strong>des</strong> marges de crédit a été quasi continuelle jusqu’à r<strong>et</strong>rouver, au<br />

dernier trimestre <strong>2009</strong>, <strong>des</strong> niveaux meilleurs que ceux prévalant<br />

avant la faillite de Lehman. Dans ce contexte, la situation <strong>des</strong><br />

portefeuilles financiers s’est considérablement améliorée depuis<br />

fin 2008 : sur les taux, une reprise de dépréciation de 0,9 Md a<br />

été enregistrée ; sur les actions, valorisées sur la base de valeur<br />

d’utilité, l’amélioration <strong>des</strong> perspectives économiques se tra<strong>du</strong>it<br />

par une reprise de dépréciation d’environ 0,2 Md.<br />

II - Généralisation de la distribution <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A<br />

La loi n° 2008-776 <strong>du</strong> 4 août 2008 de modernisation de l’économie<br />

<strong>et</strong> plus spécifiquement ses articles 145, 146 <strong>et</strong> 151 précise que<br />

le livr<strong>et</strong> A peut être proposé à compter <strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong> par tout<br />

établissement de crédit dès lors qu’il a signé une convention de<br />

distribution avec l’État. Pour le <strong>fonds</strong> d’épargne, les principales<br />

conséquences de la généralisation de la distribution <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A<br />

sont les suivantes :<br />

> la fusion <strong>des</strong> différents <strong>fonds</strong> d’épargne en un seul <strong>et</strong> unique <strong>fonds</strong>,<br />

le <strong>fonds</strong> d’épargne (article L. 221-7 <strong>du</strong> code monétaire <strong>et</strong> financier,<br />

modifié par la loi n°2008-776 <strong>du</strong> 4 août 2008 - art. 145) ;<br />

> la centralisation par le <strong>fonds</strong> d’épargne d’une quote-part <strong>des</strong><br />

dépôts collectés au titre <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> de développement<br />

<strong>du</strong>rable (article L. 221-5 <strong>du</strong> code monétaire <strong>et</strong> financier, modifié par<br />

38 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

la loi n° 2008-776 <strong>du</strong> 4 août 2008 - art. 145) par les différents<br />

établissements, alors même que les deux pro<strong>du</strong>its livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> livr<strong>et</strong><br />

de développement <strong>du</strong>rable continuent d’exister pour les<br />

épargnants.<br />

Le décr<strong>et</strong> n°2008-1264 <strong>du</strong> 4 décembre 2008 (article 6) a fixé le<br />

montant centralisé par le <strong>fonds</strong> d’épargne à 160 milliards d’euros<br />

pour l’année <strong>2009</strong>. Ce montant est majoré de la moitié de la<br />

capitalisation <strong>des</strong> intérêts pour les années 2010 <strong>et</strong> 2011. Il stipule<br />

également que la répartition <strong>du</strong> montant attribué à chacun <strong>des</strong><br />

établissements collecteurs (réseaux historiques <strong>et</strong> banques) résulte<br />

de l’addition de trois composantes : composante historique, quotepart<br />

assise sur les encours <strong>et</strong> quote-part assise sur les flux ;<br />

> un abaissement <strong>du</strong> coût de la ressource pour le livr<strong>et</strong> A.<br />

Le décr<strong>et</strong> n°2008 – 1264 <strong>du</strong> 4 décembre 2008 stipule que :<br />

- la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> sert à chaque établissement de crédit un<br />

taux d’intérêt majoré de 0,6 % par rapport à celui qui est servi<br />

aux déposants (article 3) ;<br />

- chacun <strong>des</strong> établissements de crédit qui distribuaient le livr<strong>et</strong> A<br />

ou le livr<strong>et</strong> Bleu avant le 1 er janvier <strong>2009</strong> bénéficie d’une<br />

rémunération complémentaire (article 5) :<br />

<strong>Caisse</strong>s<br />

d’Épargne<br />

<strong>et</strong> de<br />

Prévoyance<br />

Crédit<br />

Mutuel<br />

La Banque<br />

Postale<br />

Durée <strong>2009</strong> 2010 2011 2012 2013<br />

3 ans 0,30 % 0,30 % 0,10 %<br />

3 ans 0,30 % 0,30 % 0,10 %<br />

5 ans 0,15 % 0,15 % 0,15 % 0,10 % 0,05 %<br />

L’arrêté <strong>du</strong> 4 décembre 2008 stipule que le montant versé à la<br />

Banque Postale au titre <strong>des</strong> obligations spécifiques qui lui<br />

incombent en matière de distribution <strong>et</strong> de fonctionnement <strong>du</strong><br />

livr<strong>et</strong> A est fixé de la façon suivante :<br />

<strong>2009</strong> 2010 2011 2012 2013 2014<br />

280 M 270 M 260 M 250 M 235 M 210 M<br />

Il convient de rappeler que ce texte, d’application au 1 er janvier<br />

<strong>2009</strong>, a eu <strong>des</strong> conséquences sur les comptes <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

arrêtés au 31 décembre 2008, pour le calcul <strong>des</strong> provisions sur<br />

prêts déficitaires.


III - Évolution <strong>des</strong> taux réglementés<br />

> L’arrêté <strong>du</strong> 27 janvier <strong>2009</strong> intro<strong>du</strong>it une nouvelle régulation <strong>du</strong><br />

taux <strong>des</strong> livr<strong>et</strong>s règlementés :<br />

- en limitant à 1,50 % la variation possible entre deux fixations<br />

successives <strong>du</strong> taux, à la hausse comme à la baisse ;<br />

- en intro<strong>du</strong>isant une possibilité de révision trimestrielle <strong>du</strong> taux :<br />

si la Banque de France estime que la variation de l’inflation ou <strong>des</strong><br />

marchés monétaires est très importante, le gouverneur de la<br />

Banque de France peut proposer au ministre chargé de l’économie<br />

de réviser les taux au 1 er mai ou au 1 er novembre. Le ministre<br />

chargé de l’économie examine l’opportunité de modifier les taux<br />

<strong>et</strong> prend la décision après avis <strong>du</strong> comité consultatif de la législation<br />

<strong>et</strong> de la réglementation financière.<br />

L’arrêté <strong>du</strong> 27 janvier <strong>2009</strong> a fixé le taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> LDD<br />

à 2,50 % au 1 er février <strong>2009</strong> (contre 4,00 % auparavant) <strong>et</strong> le<br />

taux <strong>du</strong> LEP à 3,00 % au 1 er février <strong>2009</strong> (contre 4,50 %<br />

auparavant).<br />

> L’arrêté <strong>du</strong> 24 avril <strong>2009</strong> a fixé, pour la période <strong>du</strong> 1 er mai <strong>2009</strong><br />

au 31 juill<strong>et</strong> <strong>2009</strong>, le taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> LDD à 1,75 % <strong>et</strong> le taux<br />

<strong>du</strong> LEP à 2,25 %.<br />

> L’arrêté <strong>du</strong> 23 juill<strong>et</strong> <strong>2009</strong> fixe, à compter <strong>du</strong> 1 er août <strong>2009</strong>, le<br />

taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> LDD à 1,25 % <strong>et</strong> le taux <strong>du</strong> LEP à 1,75 %.<br />

IV - Ajustement <strong>du</strong> FRBG<br />

Au 31 décembre <strong>2009</strong>, le résultat perm<strong>et</strong> de reconstituer <strong>des</strong><br />

<strong>fonds</strong> propres disponibles suffisants pour couvrir les besoins en<br />

<strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier 1 <strong>et</strong> <strong>du</strong> pilier 2 de la réglementation<br />

de Bâle II.<br />

Le FRBG a été doté de 1,0 Md afin qu’il perm<strong>et</strong>te de couvrir<br />

les besoins de <strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier 2 de la réglementation<br />

Bâle II.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 39


FONDS D’ÉPARGNE<br />

PRINCIPES D’ÉLABORATION<br />

DES COMPTES<br />

Les comptes au 31 décembre <strong>2009</strong> sont établis conformément<br />

aux principes comptables généraux applicables en France aux<br />

établissements de crédit. La présentation <strong>des</strong> états financiers est<br />

conforme aux dispositions <strong>du</strong> règlement n° 2000-03 <strong>du</strong> Comité<br />

de la réglementation comptable (CRC), relatif aux documents de<br />

synthèse indivi<strong>du</strong>els <strong>des</strong> entreprises relevant <strong>du</strong> Comité de la<br />

réglementation bancaire <strong>et</strong> financière (CRBF).<br />

Les principes comptables <strong>et</strong> métho<strong>des</strong> d’évaluation r<strong>et</strong>enus ne<br />

présentent pas de changement par rapport à ceux appliqués pour<br />

l’établissement <strong>des</strong> comptes au 31 décembre 2008.<br />

I - Comparabilité <strong>des</strong> comptes<br />

1. Fusion <strong>des</strong> sections<br />

La loi de modernisation de l’économie (LME) <strong>du</strong> 4 août 2008, ainsi<br />

que les textes d’application <strong>du</strong> 4 décembre 2008, ont réformé le<br />

cadre général réglementaire <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A.<br />

En particulier, la loi simplifie le cadre de gestion en créant un <strong>fonds</strong><br />

d’épargne unique géré par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> <strong>et</strong> centralisant<br />

les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A, <strong>du</strong> LDD <strong>et</strong> <strong>du</strong> LEP.<br />

Tous les anciens <strong>fonds</strong> d’épargne, tra<strong>du</strong>its par <strong>des</strong> sections<br />

comptables dans le bilan <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne, ont ainsi été<br />

fusionnés dans ce nouveau <strong>fonds</strong> à partir <strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong>, sans<br />

changement dans les principes comptables <strong>et</strong> métho<strong>des</strong><br />

d’évaluation r<strong>et</strong>enus. Ainsi, la fusion <strong>des</strong> différents <strong>fonds</strong> n’a pas<br />

eu d’impact significatif sur les sol<strong>des</strong> comptables <strong>et</strong> seule la<br />

présentation <strong>des</strong> comptes (à savoir l’absence de décomposition<br />

par <strong>fonds</strong>) <strong>et</strong> de certaines annexes au 31 décembre <strong>2009</strong> (avec<br />

comparatif au 31 décembre 2008) se trouvent modifiées par c<strong>et</strong>te<br />

fusion.<br />

2. Présentation <strong>des</strong> dépôts<br />

Conformément à l’article 146-III-1 de la loi de modernisation de<br />

l’économie (LME) <strong>du</strong> 4 août 2008, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A reçus au<br />

31 décembre 2008 par la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne ont été<br />

transférés au 1 er janvier <strong>2009</strong> à la Banque Postale. Ces dépôts,<br />

ainsi que les charges s’y rattachant, préalablement classés en<br />

“Autres d<strong>et</strong>tes envers la clientèle”, sont désormais classés en<br />

“D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit”.<br />

40 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Le montant total <strong>du</strong> reclassement au bilan (encours <strong>et</strong> intérêts<br />

courus) s’élève à 59 629 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (58 966 M<br />

au 31 décembre 2008).<br />

Le montant total <strong>du</strong> reclassement au compte de résultat (intérêts)<br />

s’élève à 1149 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (1950 M au<br />

31 décembre 2008).<br />

II - Principes comptables <strong>et</strong> métho<strong>des</strong><br />

d’évaluation<br />

1. Enregistrement en compte de résultat<br />

Les intérêts <strong>et</strong> les commissions assimilées sont comptabilisés<br />

pour leur montant couru selon le principe de la spécialisation <strong>des</strong><br />

exercices. Les commissions non assimilées à <strong>des</strong> intérêts sont<br />

enregistrées lors de leur encaissement ou de leur paiement.<br />

2. Créances sur les établissements de crédit <strong>et</strong> la clientèle<br />

Ces créances intègrent les crédits consentis, les comptes<br />

ordinaires débiteurs, ainsi que les titres reçus en pension livrée <strong>et</strong><br />

les valeurs reçues en pension.<br />

Les dispositions comptables <strong>du</strong> règlement n° 2002-03 modifié<br />

s’appliquent à l’ensemble <strong>des</strong> prêts <strong>et</strong> créances.<br />

1 - Prêts<br />

Les prêts sont enregistrés à l’actif à leur valeur de remboursement.<br />

Les intérêts correspondants sont portés en compte de résultat<br />

prorata temporis.<br />

> Les prêts sont transférés en créances douteuses dès lors qu’ils<br />

sont porteurs d’un risque de crédit avéré, c’est-à-dire lorsqu’il est<br />

probable que tout ou partie <strong>des</strong> sommes <strong>du</strong>es conformément au<br />

contrat ne seront pas perçues <strong>et</strong> ce, nonobstant l’existence de<br />

garantie ou de caution. En tout état de cause, sont considérés<br />

comme douteux les prêts présentant <strong>des</strong> échéances impayées<br />

depuis plus de trois mois (plus de six mois en matière immobilière,<br />

plus de neuf mois vis-à-vis <strong>des</strong> collectivités locales), les prêts pour<br />

lesquels la situation financière de la contrepartie est dégradée, se<br />

tra<strong>du</strong>isant par un risque de non-recouvrement, ainsi que les<br />

encours faisant l’obj<strong>et</strong> d’une procé<strong>du</strong>re contentieuse.<br />

> De même, tous les concours sur une contrepartie, dès lors que<br />

celle-ci dispose d’un concours inscrit en créances douteuses,<br />

sont inscrits en créances douteuses en application <strong>du</strong> principe<br />

de contagion. Pour les groupes, le principe de contagion est<br />

appliqué au cas par cas.


Parmi les créances douteuses, sont identifiées comptablement<br />

les créances douteuses compromises. Les créances douteuses<br />

compromises sont les créances dont les perspectives de<br />

recouvrement sont fortement dégradées. Sont concernées les<br />

créances déchues <strong>du</strong> terme ainsi que certaines créances<br />

douteuses de plus d’un an <strong>et</strong> ayant un caractère irrécouvrable<br />

nécessitant la détermination d’une dépréciation <strong>et</strong> pour lesquelles<br />

un passage en perte à terme est envisagé. C<strong>et</strong>te analyse doit être<br />

effectuée en tenant compte <strong>des</strong> garanties existantes sur ces<br />

encours.<br />

> Les encours douteux <strong>et</strong> les encours douteux compromis peuvent<br />

être portés à nouveau en encours sains lorsque les paiements<br />

ont repris de manière régulière pour les montants correspondant<br />

aux échéances contractuelles d’origine <strong>et</strong> lorsque la contrepartie<br />

ne présente plus de risque de défaillance. Ils peuvent être<br />

également portés en encours restructurés si un rééchelonnement<br />

de la d<strong>et</strong>te a eu lieu <strong>et</strong> après un délai d’observation.<br />

> Les prêts présentant un risque de crédit avéré font l’obj<strong>et</strong> de<br />

dépréciations qui perm<strong>et</strong>tent de couvrir, en valeur actualisée,<br />

l’ensemble <strong>des</strong> pertes prévisionnelles sur les encours classés en<br />

créances douteuses <strong>et</strong> en créances douteuses compromises.<br />

En ce qui concerne l’application de l’article 13 <strong>du</strong> règlement CRC<br />

2002-03 relatif à l’actualisation <strong>des</strong> pertes prévisionnelles, la<br />

méthode de calcul <strong>des</strong> provisions sur encours appliquée par le<br />

<strong>fonds</strong> d’épargne a été conservée, compte tenu <strong>des</strong> caractéristiques<br />

<strong>des</strong> prêts <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne (intérêts de r<strong>et</strong>ard calculés au taux<br />

contractuel, payés par la contrepartie) : en eff<strong>et</strong>, il est démontré<br />

que c<strong>et</strong>te méthode n’a pas d’impact financier significatif par rapport<br />

à ce que donnerait une actualisation <strong>des</strong> pertes prévisionnelles<br />

prêt par prêt.<br />

> Les intérêts courus sont enregistrés périodiquement sur les<br />

créances saines, y compris les créances restructurées <strong>et</strong> sur<br />

les créances douteuses non compromises. Les intérêts sur<br />

créances douteuses compromises ne sont enregistrés en<br />

compte de résultat qu’au moment de leur paiement effectif. Les<br />

intérêts comptabilisés sur créances douteuses <strong>et</strong> non encaissés<br />

sont intégralement dépréciés. Lorsque l’établissement estime<br />

que la créance est définitivement irrécouvrable, une perte est<br />

enregistrée.<br />

> Les créances restructurées sont identifiées, le cas échéant,<br />

dans une sous-catégorie spécifique <strong>des</strong> encours sains. Elles<br />

donnent lieu à l’enregistrement en coût <strong>du</strong> risque d’une décote<br />

d’un montant égal à l’écart entre l’actualisation <strong>des</strong> flux contractuels<br />

initialement atten<strong>du</strong>s <strong>et</strong> l’actualisation, au taux d’intérêt effectif<br />

d’origine, <strong>des</strong> flux futurs atten<strong>du</strong>s suite à la restructuration. C<strong>et</strong>te<br />

décote est réintégrée sur la <strong>du</strong>rée de vie restant à courir <strong>du</strong> crédit<br />

dans la marge d’intérêt. Les créances restructurées sont<br />

immédiatement déclassées en encours douteux lorsque le débiteur<br />

ne respecte pas les échéances fixées.<br />

Les restructurations ne donnent donc pas lieu à la comptabilisation<br />

d’une décote dans la mesure où :<br />

- les restructurations accordées entre 1994 <strong>et</strong> 2000 ont été faites<br />

à la demande <strong>des</strong> pouvoirs publics <strong>et</strong> ont été appliquées à<br />

l’ensemble <strong>des</strong> organismes de logement social, dans le but de<br />

relancer la construction de logements sociaux ;<br />

- à partir de 2001, les réaménagements ayant concerné <strong>des</strong><br />

emprunteurs sensibles ont été, dans leur majorité, renouvelés au<br />

même taux <strong>et</strong> n’ont pas engendré de perte actuarielle pour le<br />

<strong>fonds</strong> d’épargne.<br />

> Certains prêts <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne comportent <strong>des</strong> annuités<br />

progressives <strong>et</strong> donnent lieu à <strong>des</strong> intérêts compensateurs<br />

contractuels. Les intérêts compensateurs, qui représentent<br />

la différence cumulée entre les intérêts acquis <strong>et</strong> les intérêts<br />

exigibles, sont constatés en intérêts courus non échus ; ils sont<br />

progressivement encaissés au rythme de l’amortissement <strong>des</strong><br />

prêts.<br />

> Les indemnités perçues lors <strong>des</strong> remboursements anticipés<br />

sont prises intégralement en résultat l’année de réalisation.<br />

Elles sont comptabilisées en intérêts.<br />

> Les indemnités perçues lors <strong>des</strong> réaménagements sont étalées<br />

de manière actuarielle sur la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> nouveau prêt sauf s’il est<br />

démontré que celles-ci ne sont pas significatives. Elles sont<br />

comptabilisées en intérêts.<br />

> Les prêts octroyés par le <strong>fonds</strong> d’épargne sont en quasi-totalité<br />

garantis par les collectivités locales, la <strong>Caisse</strong> de garantie <strong>du</strong><br />

logement locatif social (CGLLS), ou par l’État.<br />

> Dans le cadre <strong>des</strong> opérations de rachat <strong>des</strong> prêts de la CGLLS,<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> anciens prêts de l’État, l’écart entre la valeur de reprise <strong>et</strong><br />

la valeur comptable est enregistré en surcotes <strong>et</strong> décotes qui sont<br />

reprises en pro<strong>du</strong>its d’intérêt, de manière actuarielle, sur la <strong>du</strong>rée<br />

de vie <strong>des</strong> prêts <strong>et</strong> emprunts.<br />

> L’échéancier <strong>des</strong> reprises en résultat est actualisé chaque<br />

trimestre pour tenir compte <strong>des</strong> remboursements anticipés, <strong>et</strong><br />

<strong>des</strong> réaménagements effectivement constatés, ainsi que <strong>des</strong><br />

éventuelles révisions de taux.<br />

> Les engagements hors-bilan donnés concernent principalement<br />

les prêts accordés non encore versés. Les engagements horsbilan<br />

reçus recouvrent les garanties de l’État, les garanties <strong>des</strong><br />

établissements de crédit ainsi que les garanties <strong>des</strong> collectivités<br />

locales <strong>et</strong> les engagements sur titres.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 41


FONDS D’ÉPARGNE<br />

2 - Titres reçus en pension livrée <strong>et</strong> valeurs reçues<br />

en pension<br />

Ils sont portés à l’actif dans un compte représentatif de la<br />

créance ainsi générée. Les pro<strong>du</strong>its correspondants sont<br />

enregistrés en résultat de l’exercice prorata temporis. Les titres<br />

pris en pension livrée puis cédés sont enregistrés au passif en<br />

d<strong>et</strong>tes de titres. Ils sont dès lors valorisés à leur valeur de<br />

marché.<br />

3 -Titres <strong>et</strong> opérations sur titres<br />

1 - Titres<br />

Les titres sont comptabilisés conformément au règlement <strong>du</strong><br />

CRC n° 2005-01 relatif à la comptabilisation <strong>des</strong> opérations<br />

sur titres, modifiant le règlement n° 90-01 <strong>du</strong> CRBF.<br />

Les achats <strong>et</strong> ventes de titres sont comptabilisés au bilan en<br />

date de règlement/livraison, sauf cas particuliers.<br />

Titres de placement<br />

Les titres de placement incluent les titres ne répondant pas aux<br />

conditions d’un classement en portefeuilles de transaction,<br />

d’investissement, d’activité de portefeuille (TAP) ou de<br />

participation.<br />

Les éventuelles primes ou décotes font l’obj<strong>et</strong> d’un étalement<br />

actuariel sur la <strong>du</strong>rée de vie rési<strong>du</strong>elle <strong>du</strong> titre.<br />

Les titres de placement sont gérés selon la méthode <strong>du</strong> “premier<br />

entré, premier sorti” (à l’exception <strong>des</strong> titres de placement à revenu<br />

variable gérés selon la méthode <strong>du</strong> coût moyen pondéré), <strong>et</strong> sont<br />

évalués de la façon suivante :<br />

> actions <strong>et</strong> obligations : les moins-values latentes calculées par<br />

rapport à la valeur de marché sur la base <strong>du</strong> cours de clôture sont<br />

constatées sous forme de dépréciations ;<br />

> bons <strong>du</strong> Trésor, TCN <strong>et</strong> titres <strong>du</strong> marché interbancaire : <strong>des</strong><br />

dépréciations sont constituées en fonction de la solvabilité <strong>des</strong><br />

ém<strong>et</strong>teurs <strong>et</strong> par référence à <strong>des</strong> indicateurs de marché. Le<br />

portefeuille de titrisations (détenu en placement) est valorisé en<br />

fonction <strong>des</strong> cotations fournies par <strong>des</strong> sources externes. Le cas<br />

échéant, <strong>des</strong> cotations sont demandées à <strong>des</strong> contreparties<br />

externes.<br />

Titres d’investissement<br />

C<strong>et</strong>te catégorie est composée de titres à revenu fixe que<br />

l’Établissement public a l’intention manifeste de détenir jusqu’à<br />

leur échéance <strong>et</strong> pour lesquels il dispose de la capacité de<br />

financement nécessaire pour continuer de les détenir jusqu’à leur<br />

échéance <strong>et</strong> n’est soumis à aucune contrainte existante juridique<br />

ou autre qui pourrait rem<strong>et</strong>tre en cause son intention de détenir<br />

ces titres jusqu’à leur échéance.<br />

Le changement d’intention ou la cession de titres d’investissement<br />

pour un montant non négligeable entraîne le reclassement<br />

automatique de l’intégralité <strong>des</strong> titres d’investissement dans le<br />

portefeuille de placement <strong>et</strong> l’interdiction <strong>du</strong>rant l’exercice <strong>et</strong> les<br />

42 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

deux exercices suivants de classer <strong>des</strong> titres en portefeuille<br />

d’investissement. Des exceptions à c<strong>et</strong>te règle sont toutefois<br />

prévues, notamment en cas de cession proche de la date<br />

d’échéance ou justifiée par un évènement externe, isolé ou<br />

imprévisible.<br />

Les moins-values latentes pouvant exister entre la valeur<br />

comptable <strong>des</strong> titres <strong>et</strong> leur prix de marché ne font pas l’obj<strong>et</strong><br />

de dépréciations. Les dispositions comptables <strong>du</strong> règlement<br />

CRC n°2002-03 relatif au risque de crédit dans les entreprises<br />

relevant <strong>du</strong> CRBF s’appliquent, le cas échéant, au risque de<br />

crédit attaché aux titres d’investissement. La différence entre le<br />

prix d’acquisition <strong>et</strong> la valeur de remboursement <strong>des</strong> titres (prime -<br />

décote) est amortie selon la méthode actuarielle.<br />

Titres de l’activité de portefeuille (TAP)<br />

Les titres de l’activité de portefeuille correspondent à <strong>des</strong><br />

investissements réalisés de façon régulière avec pour objectif d’en<br />

r<strong>et</strong>irer un gain en capital à moyen terme sans intention d’investir<br />

<strong>du</strong>rablement dans le développement <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> de commerce ni<br />

de participer activement à la gestion opérationnelle de l’entreprise<br />

ém<strong>et</strong>trice. Ils sont comptabilisés au prix d’acquisition. Ils figurent<br />

au plus bas de leur coût historique ou de leur valeur d’utilité. La<br />

valeur d’utilité est déterminée en tenant compte <strong>des</strong> perspectives<br />

générales d’évolution de l’ém<strong>et</strong>teur <strong>et</strong> de l’horizon de détention.<br />

Pour les sociétés cotées, la moyenne <strong>des</strong> cours de bourse<br />

constatés sur une période suffisamment longue, tenant compte<br />

de l’horizon de détention envisagé pour atténuer l’eff<strong>et</strong> de fortes<br />

variations ponctuelles de cours de bourse, est généralement<br />

représentative de la valeur d’utilité. Lorsque c<strong>et</strong>te moyenne n’est<br />

pas représentative de la valeur d’utilité, une approche multicritère<br />

est mise en place.<br />

2 - Opérations sur titres<br />

OAT indexées sur l’inflation<br />

En l’absence de réglementation spécifique applicable aux<br />

établissements de crédits, l’indexation <strong>du</strong> nominal <strong>des</strong> OAT<br />

indexées sur l’inflation est comptabilisée par analogie au traitement<br />

préconisé par le code <strong>des</strong> assurances : le gain ou la perte est<br />

constaté en pro<strong>du</strong>its ou en charges de l’exercice.<br />

Cessions temporaires de titres<br />

(prêts <strong>et</strong> emprunts, pensions livrées)<br />

Les titres prêtés sont inscrits sur une ligne spécifique de l’actif <strong>du</strong><br />

bilan pour la valeur comptable <strong>des</strong> titres sortis <strong>du</strong> portefeuille selon<br />

la méthode “dernier entré, premier sorti” (DEPS ou LIFO). En date<br />

d’arrêté, ils sont évalués selon les règles <strong>du</strong> portefeuille d’origine.<br />

Les titres empruntés sont enregistrés, au prix de marché <strong>du</strong> jour<br />

de l’emprunt, à l’actif dans la catégorie <strong>des</strong> titres de transaction<br />

<strong>et</strong> au passif pour constater la d<strong>et</strong>te de titres à l’égard <strong>du</strong> prêteur.<br />

Ces titres sont évalués en fonction de leur valeur de marché aux<br />

dates d’arrêté. Les prêts <strong>et</strong> emprunts garantis par <strong>des</strong> espèces<br />

sont comptablement assimilés à <strong>des</strong> pensions livrées. La<br />

rémunération relative à ces opérations est enregistrée prorata<br />

temporis en résultat.


4 - Instruments financiers à terme<br />

Pour l’ensemble de ces instruments, <strong>et</strong> quelle que soit l’intention<br />

de gestion, le nominal <strong>des</strong> contrats, celui <strong>du</strong> sous-jacent ou le<br />

prix d’exercice, est porté en hors-bilan. La comptabilisation <strong>des</strong><br />

résultats sur ces instruments est fonction de l’intention de<br />

gestion.<br />

Les dispositions comptables <strong>du</strong> règlement CRC n° 2002-03 relatif<br />

au risque de crédit dans les entreprises relevant <strong>du</strong> CRBF<br />

s’appliquent, le cas échéant, aux contrats négociés sur les marchés<br />

de gré à gré. La juste valeur de chaque catégorie d’instruments<br />

financiers dérivés est précisée dans la note relative aux instruments<br />

financiers à terme.<br />

1 - Contrats d’échange de taux <strong>et</strong> de devises<br />

Opérations de couverture<br />

Les charges ou pro<strong>du</strong>its <strong>des</strong> instruments affectés à la couverture<br />

d’un élément ou d’un groupe d’éléments couverts sont enregistrés<br />

en résultat de manière symétrique aux pro<strong>du</strong>its ou charges sur<br />

les éléments couverts. Les résultats sur instruments affectés le<br />

cas échéant à une couverture globale sont enregistrés prorata<br />

temporis.<br />

2 - Les valeurs de marché<br />

Lorsque le prix de marché <strong>des</strong> instruments ou les paramètres de<br />

valorisation ne font pas l’obj<strong>et</strong> de cotations officielles, <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

de valorisation alternatives sont utilisées. Elles font intervenir un ou<br />

plusieurs <strong>des</strong> éléments suivants : confirmation de prix par <strong>des</strong><br />

courtiers ou contreparties externes, comparaison avec <strong>des</strong><br />

transactions réelles <strong>et</strong> étude par catégories d’ém<strong>et</strong>teurs ou<br />

d’instruments. Dans le cas où la valorisation <strong>des</strong> instruments serait<br />

faite à partir de modèles, ceux-ci intègrent les paramètres qui<br />

affectent l’évaluation de ces instruments, notamment le niveau de<br />

liquidité <strong>des</strong> marchés concernés. Dans une approche prudente,<br />

les calculs sont corrigés pour tenir compte <strong>des</strong> faiblesses de certains<br />

de ces paramètres, en particulier quant à leur pertinence sur longue<br />

période.<br />

Compte tenu de la nature <strong>des</strong> titres dans lesquels le <strong>fonds</strong><br />

d’épargne investit, l’utilisation de modèle purement interne est<br />

exceptionnelle.<br />

5 - D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit <strong>et</strong><br />

comptes créditeurs de la clientèle<br />

Ces d<strong>et</strong>tes comprennent les dépôts, les emprunts contractés<br />

ainsi que les titres donnés en pension livrée <strong>et</strong> les valeurs données<br />

en pension.<br />

1 - Emprunts<br />

Ils sont inscrits au passif pour leur valeur de remboursement.<br />

Les intérêts correspondants sont enregistrés en compte de<br />

résultat prorata temporis.<br />

2 - Titres donnés en pension livrée<br />

La d<strong>et</strong>te ainsi générée est inscrite au passif. Les titres sont<br />

maintenus dans leur portefeuille d’origine <strong>et</strong> continuent à être<br />

évalués selon les règles applicables à ce portefeuille. Les intérêts<br />

correspondants sont enregistrés en compte de résultat prorata<br />

temporis.<br />

6 - Provisions<br />

Des provisions sont constituées par le <strong>fonds</strong> d’épargne en<br />

couverture <strong>des</strong> pertes certaines résultant <strong>des</strong> programmes de<br />

prêts consentis à un taux inférieur au coût de la ressource à laquelle<br />

ils sont adossés.<br />

Les provisions constituées au titre <strong>des</strong> marges négatives sur<br />

prêts sont calculées sur la base <strong>des</strong> encours effectivement<br />

comptabilisés au bilan (prêts versés) <strong>et</strong> de la fraction<br />

probablement appelée <strong>des</strong> prêts inscrits au hors-bilan (offres<br />

de prêts, promesses d’octroi de prêts <strong>et</strong> prêts contractés non<br />

versés).<br />

> La perte actuarielle, dégagée par les prêts octroyés à taux ré<strong>du</strong>it<br />

– inférieur au coût de la ressource – fait l’obj<strong>et</strong> d’une provision.<br />

> Une partie <strong>des</strong> Prêts locatifs intermédiaires (PLI) a été refinancée<br />

sur emprunts <strong>et</strong> la perte actuarielle a été provisionnée.<br />

Pour certains prêts, <strong>des</strong> intervenants externes (Union d’économie<br />

sociale pour le logement - UESL, Section générale de la <strong>Caisse</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>) bonifient, dans le cadre d’accords portant sur les<br />

enveloppes <strong>et</strong> les modalités de bonification, la ressource <strong>du</strong> <strong>fonds</strong><br />

d’épargne, de telle sorte que l’emprunteur final bénéficie d’un<br />

taux particulièrement privilégié. Dans ce cas, la provision<br />

comptabilisée par le <strong>fonds</strong> d’épargne est calculée, en r<strong>et</strong>enant<br />

comme différentiel de taux l’écart entre :<br />

- le coût de la ressource ;<br />

- <strong>et</strong> le taux emprunteur, augmenté de la ou <strong>des</strong> bonifications<br />

consenties par ces intervenants.<br />

Les mouvements sur les provisions (<strong>et</strong> les éventuelles bonifications<br />

associées) sont comptabilisés en marge d’intérêt.<br />

7 - Fonds pour risques bancaires généraux (FRBG)<br />

Ces <strong>fonds</strong>, <strong>des</strong>tinés à faire face aux risques bancaires généraux<br />

inhérents à l’activité de prêteur <strong>et</strong> d’investisseur sur les marchés,<br />

sont dotés de sorte que, venant compléter les réserves, le report<br />

à nouveau <strong>et</strong> le résultat en instance d’affectation, ils perm<strong>et</strong>tent<br />

de satisfaire un niveau de <strong>fonds</strong> propres dont les modalités de<br />

calcul sont adaptées <strong>des</strong> options offertes par la réglementation<br />

Bâle II telles que présentées dans les publications <strong>du</strong> Comité de<br />

Bâle, réglementation à laquelle le <strong>fonds</strong> d’épargne a décidé de<br />

se soum<strong>et</strong>tre volontairement.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 43


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Le niveau <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> propres requis est couvert par :<br />

> les réserves ;<br />

> le report à nouveau;<br />

> le FRBG ;<br />

> le résultat n<strong>et</strong> en instance d’affectation.<br />

Le niveau <strong>du</strong> FRBG est ajusté afin de perm<strong>et</strong>tre au minimum de<br />

rendre les <strong>fonds</strong> propres cohérents avec les risques encourus par<br />

le <strong>fonds</strong> d’épargne en terme de :<br />

> risque de crédit sur les prêts <strong>et</strong> actifs financiers ;<br />

> risque opérationnel;<br />

(ces deux risques constituent le pilier 1 de la règlementation Bâle II)<br />

> risque global de taux qui constitue le pilier 2 de la réglementation<br />

de Bâle II.<br />

Au 31 décembre <strong>2009</strong>, le résultat perm<strong>et</strong> de reconstituer <strong>des</strong><br />

<strong>fonds</strong> propres disponibles suffisants pour couvrir les besoins en<br />

<strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier 1 <strong>et</strong> <strong>du</strong> pilier 2 de la réglementation<br />

de Bâle II.<br />

8 - Opérations en devises<br />

Les actifs, passifs <strong>et</strong> engagements hors-bilan libellés en devises,<br />

ont été convertis au cours de change constaté à la date d’arrêté.<br />

Les gains <strong>et</strong> pertes de change résultant <strong>des</strong> opérations courantes<br />

conclues en devises sont enregistrés dans le compte de résultat.<br />

Les opérations de change au comptant sont évaluées au cours<br />

<strong>du</strong> comptant. Les opérations de change à terme, conclues à<br />

titre de couverture, sont évaluées symétriquement à l’élément<br />

couvert. Par ailleurs, les reports <strong>et</strong> déports, liés aux opérations<br />

de change à terme couvertes, sont rapportés au compte de<br />

résultat de manière échelonnée sur la période restant à courir<br />

jusqu’à l’échéance de ces opérations. Les positions de change<br />

en devises sont couvertes par <strong>des</strong> swaps de change.<br />

9 - Recours à <strong>des</strong> estimations<br />

La préparation <strong>des</strong> états financiers <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne exige la<br />

formulation d’hypothèses <strong>et</strong> la réalisation d’estimations qui se<br />

tra<strong>du</strong>isent dans la détermination <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> <strong>des</strong> charges <strong>du</strong><br />

compte de résultat comme dans l’évaluation <strong>des</strong> actifs <strong>et</strong> passifs<br />

<strong>du</strong> bilan <strong>et</strong> dans la confection <strong>des</strong> notes annexes qui leur sont<br />

relatives. C<strong>et</strong> exercice suppose que la direction <strong>et</strong> les gestionnaires<br />

fassent appel à l’exercice de leur jugement <strong>et</strong> utilisent les<br />

informations disponibles à la date d’élaboration <strong>des</strong> états financiers<br />

pour procéder aux estimations nécessaires. Les résultats futurs<br />

définitifs <strong>des</strong> opérations pour lesquelles la direction <strong>et</strong> les<br />

gestionnaires ont recouru à <strong>des</strong> estimations peuvent à l’évidence<br />

s’avérer sensiblement différents de celles-ci notamment en fonction<br />

de conditions de marché différentes <strong>et</strong> avoir un eff<strong>et</strong> significatif<br />

sur les états financiers.<br />

Par ailleurs, le contexte actuel de marché <strong>et</strong> de crise économique<br />

rend beaucoup plus complexe l’élaboration de perspectives en<br />

terme d’activité <strong>et</strong> de financements ainsi que la préparation <strong>des</strong><br />

comptes en matière d’estimation comptable.<br />

44 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

La réalisation d’estimations peut notamment concerner :<br />

> la détermination de valeurs d’utilité pour les titres de l’activité<br />

de portefeuille celle-ci s’appuyant sur une analyse multicritère<br />

tenant compte <strong>des</strong> perspectives générales d’évolution de<br />

l’ém<strong>et</strong>teur, <strong>des</strong> perspectives économiques <strong>et</strong> de l’horizon de<br />

détention (les estimations pratiquées impliquant par exemple<br />

<strong>des</strong> hypothèses relatives à <strong>des</strong> éléments tel que les flux de<br />

trésorerie prévisionnels <strong>et</strong> les taux d’actualisation, dont<br />

l’estimation est ren<strong>du</strong>e d’autant plus difficile aujourd’hui par le<br />

contexte économique) ;<br />

> la détermination <strong>des</strong> provisions <strong>des</strong>tinées à couvrir les risques<br />

de pertes <strong>et</strong> charges ;<br />

> le cas échéant l’usage de modèles internes pour la valorisation<br />

<strong>des</strong> positions sur instruments financiers qui ne sont pas cotés sur<br />

<strong>des</strong> marchés organisés.<br />

III - Informations financières sur les risques<br />

de marché<br />

1 - Gestion actif/passif<br />

Le <strong>fonds</strong> d’épargne est exposé au risque de transformation<br />

puisqu’ils prêtent à moyen <strong>et</strong> long terme à partir de ressources à<br />

vue. Cependant, la stabilité <strong>des</strong> dépôts, historiquement constatée,<br />

l’indexation de la majeure partie <strong>des</strong> prêts sur le taux de la<br />

ressource, ainsi que le maintien d’un niveau de liquidité adéquat,<br />

perm<strong>et</strong>tent de réaliser c<strong>et</strong>te transformation dans de bonnes<br />

conditions de sécurité.<br />

Les risques de taux <strong>et</strong> de liquidité sont mesurés au moyen d’outils<br />

de gestion actif/passif, qui prennent en compte à un niveau très fin<br />

les caractéristiques <strong>des</strong> actifs <strong>et</strong> <strong>des</strong> passifs <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent<br />

notamment de simuler l’évolution <strong>du</strong> bilan selon différentes<br />

hypothèses de collecte <strong>et</strong> de versements de prêts. Dans un souci<br />

de sécurité maximale <strong>du</strong> dispositif pour les déposants, il est procédé<br />

à un dimensionnement <strong>et</strong> une structuration <strong>des</strong> portefeuilles d’actifs<br />

financiers, afin de ménager de réelles possibilités d’adaptation aux<br />

évolutions potentielles <strong>du</strong> risque de liquidité, tout en protégeant la<br />

marge actuelle <strong>et</strong> la marge future contre la variation <strong>des</strong> taux<br />

d’intérêt.<br />

Le <strong>fonds</strong> d’épargne a mesuré les eff<strong>et</strong>s <strong>des</strong> normes règlementaires,<br />

notamment par rapport à la couverture <strong>du</strong> risque de taux. C<strong>et</strong><br />

élément fait partie <strong>du</strong> pilier 2 de la réglementation Bâle II sur les<br />

<strong>fonds</strong> propres publiée par le Comité de Bâle en juill<strong>et</strong> 2004 <strong>et</strong> à<br />

partir de laquelle le <strong>fonds</strong> d’épargne a adapté le calcul de leur besoin<br />

en <strong>fonds</strong> propres.<br />

Par ailleurs, les différents indicateurs de mesure <strong>et</strong> de suivi <strong>du</strong> risque<br />

de liquidité m<strong>et</strong>tent en évidence une exposition modérée.


2 - Le contrôle <strong>des</strong> risques<br />

La Direction <strong>des</strong> risques <strong>et</strong> <strong>du</strong> contrôle interne <strong>du</strong> groupe <strong>Caisse</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> repose sur trois niveaux : métier, Établissement public,<br />

Groupe. Le contrôle général, au niveau <strong>du</strong> Groupe, fixe les normes<br />

<strong>et</strong> valide les instruments <strong>et</strong> les métho<strong>des</strong>; le contrôle <strong>des</strong> risques,<br />

au niveau de l’Établissement public, est en charge <strong>du</strong> suivi <strong>des</strong><br />

risques financiers <strong>des</strong> portefeuilles.<br />

Concernant les risques de crédit, un Comité <strong>des</strong> risques<br />

de contrepartie, qui se réunit mensuellement, est en charge de :<br />

> définir <strong>et</strong> suivre la politique de risque de crédit ;<br />

> arrêter la méthodologie de fixation <strong>des</strong> limites <strong>des</strong> contreparties,<br />

sur proposition <strong>du</strong> contrôle <strong>des</strong> risques ;<br />

> fixer les limites par contrepartie, sur proposition <strong>du</strong> contrôle <strong>des</strong><br />

risques, sachant que chaque portefeuille bénéficie de limites<br />

indépendantes.<br />

Le contrôle <strong>des</strong> risques est en charge <strong>du</strong> suivi au quotidien <strong>du</strong><br />

respect <strong>des</strong> limites par chaque direction financière. Il appuie ses<br />

propositions de limites sur <strong>des</strong> analyses synthétiques effectuées<br />

essentiellement à partir de ses propres analyses, <strong>des</strong> agences de<br />

notations <strong>et</strong> <strong>des</strong> informations publiques.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 45


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 1 - Opérations interbancaires <strong>et</strong> assimilées - Créances sur les<br />

établissements de crédit<br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Comptes courants <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne 470 1 851<br />

Disponibilités courantes (1) 469 723<br />

Disponibilités représentatives <strong>des</strong> réserves obligatoires (2) 1 1 128<br />

Intérêts courus 48<br />

Créances sur les établissements de crédit à vue 470 1 899<br />

Crédit à l’équipement 3 263 5<br />

Capital <strong>et</strong> assimilé 261 5<br />

Intérêts courus 2<br />

Crédit au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville 3 7 237 5 337<br />

Capital <strong>et</strong> assimilé 7 165 5 265<br />

Intérêts courus 72 72<br />

Crédits divers 3 6 003 5 019<br />

Capital <strong>et</strong> assimilé 5 852 4 868<br />

Intérêts courus 151 151<br />

Créances sur les établissements de crédit à terme 13 503 10 361<br />

Créances sur les établissements de crédit 13 973 12 260<br />

(1) L’Établissement public <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, entité Section générale, est le banquier <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne : à ce titre, il assure la centralisation de la trésorerie<br />

ainsi que l’ensemble <strong>des</strong> prestations de nature bancaire.<br />

(2) Conformément à l’article 146-III-1 de la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A reçus au 31 décembre 2008<br />

par la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne (hors ceux de l’office <strong>des</strong> postes <strong>et</strong> télécommunications de Nouvelle Calédonie) ont été transférés au 1 er janvier <strong>2009</strong><br />

à la Banque Postale ; la constitution <strong>des</strong> réserves obligatoires sur ces dépôts n’est donc plus assurée par le <strong>fonds</strong> d’épargne.<br />

46 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 2 - Opérations avec la clientèle<br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Crédits à l’équipement 3 5 303 3 838<br />

Capital <strong>et</strong> assimilé 5 080 3 730<br />

Créances douteuses 143 56<br />

Dépréciations (21) (12)<br />

Intérêts courus 101 64<br />

Crédits au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville 3 94 469 88 774<br />

Capital <strong>et</strong> assimilé 87 320 81 291<br />

Créances douteuses 3 910 3 926<br />

Dépréciations (222) (265)<br />

Intérêts courus 3 461 3 822<br />

Crédits divers 3 1 116 1 065<br />

Capital <strong>et</strong> assimilé 97 67<br />

Créances douteuses 1 023 1 002<br />

Dépréciations (4) (5)<br />

Intérêts courus 1<br />

Opérations avec la clientèle 100 888 93 677<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 47


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 3a - Ensemble <strong>des</strong> crédits<br />

31.12.2008 Versements Rembour-<br />

(en millions d’euros)<br />

sements (1)<br />

Autres<br />

mouvements (2)<br />

31.12.<strong>2009</strong><br />

Crédits équipement<br />

Capital 3 778 2 071 (450) 65 5 464<br />

- anciens prêts équipement aux collectivités locales 1 363 (327) (11) 1 025<br />

- prêts de refinancement aux collectivités locales 738 1 270 (21) (4) 1 983<br />

- prêts nouveaux emplois 1 677 801 (102) 80 2 456<br />

Intérêts courus non échus<br />

Échéances mises en recouvrement<br />

64 38 102<br />

Échéances impayées 1 (1)<br />

Total crédits équipement<br />

Crédits au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville<br />

3 843 2 071 (450) 102 5 566<br />

Capital 90 204 12 125 (4 212) 43 98 160<br />

- prêts très sociaux 4 254 738 (112) (24) 4 856<br />

- prêts locatifs 49 576 4 604 (1 242) 262 53 200<br />

- prêts pour amélioration de l’habitat 5 087 816 (572) 6 5 337<br />

- prêts locatifs intermédiaire 8 339 2 737 (257) 10 819<br />

- prêts proj<strong>et</strong>s urbains 2 119 143 (217) (88) 1 957<br />

- prêts renouvellement urbains 4 565 1 183 (158) 8 5 598<br />

- divers 16 264 1 904 (1 654) (121) 16 393<br />

Intérêts courus non échus 3 894 (361) 3 533<br />

Échéances mises en recouvrement 10 (10)<br />

Échéances impayées 3 10 13<br />

Total crédits au logement<br />

Crédits divers<br />

94 111 12 125 (4 212) (318) 101 706<br />

Capital 5 920 1 290 (267) 25 6 968<br />

- prêts de refinancement Oséo 4 353 1 250 (152) 5 451<br />

- autres prêts divers 1 567 40 (115) 25 1 517<br />

Intérêts courus non échus 152 (1) 151<br />

Échéances mises en recouvrement 10 (10)<br />

Échéances impayées 2 (2)<br />

Total crédits divers 6 084 1 290 (267) 12 7 119<br />

Ensemble <strong>des</strong> crédits 104 038 15 486 (4 929) (204) 114 391<br />

(1) Correspond aux remboursements anticipés <strong>et</strong> aux autres remboursements.<br />

(2) Dont reprises ou amortissements de surcotes <strong>et</strong> décotes, intérêts capitalisés, variation <strong>des</strong> encours douteux n<strong>et</strong>s <strong>des</strong> dépréciations liées <strong>et</strong> prêts réaménagés.<br />

48 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 3b - Détail <strong>des</strong> capitaux douteux<br />

(en millions d’euros) 31.12.2008 31.12.<strong>2009</strong><br />

Encours<br />

total<br />

Dont<br />

encours<br />

douteux<br />

hors<br />

dépréciations<br />

% Dont<br />

dépréciations<br />

N<strong>et</strong> Encours<br />

total<br />

Dont<br />

encours<br />

douteux<br />

hors<br />

dépréciations<br />

% Dont<br />

dépréciations<br />

Crédits équipement<br />

Anciens prêts équipement<br />

3 843 56 1 % (12) 44 5 566 143 3 % (21) 122<br />

aux collectivités locales<br />

Prêts de refinancement<br />

1 408 56 4 % (12) 44 1 056 95 9 % (15) 80<br />

aux collectivités locales 1 697 2 024 35 2 % (4) 31<br />

Prêts nouveaux emplois<br />

Crédits au logement<br />

social <strong>et</strong> à la politique<br />

738 2 486 13 1 % (2) 11<br />

de la ville 94 111 3 926 4 % (265) 3 661 101 706 3 910 4 % (222) 3 688<br />

Prêts très sociaux 4 340 247 6 % (18) 229 4 919 218 4 % (13) 205<br />

Prêts locatifs 52 046 2 221 4 % (157) 2 064 55 465 2 170 4 % (128) 2 042<br />

Prêts pour amélioration<br />

de l’habitat 5 238 219 4 % (9) 210 5 455 204 4 % (6) 198<br />

Prêts locatif intermédiaire 8 496 95 1 % (4) 91 10 982 103 1 % (3) 100<br />

Prêts proj<strong>et</strong>s urbains 2 173 71 3 % (8) 63 1 997 74 4 % (9) 65<br />

Prêts renouvellement urbains 4 654 271 6 % (14) 257 5 678 362 6 % (12) 350<br />

Divers 17 164 802 5 % (55) 747 17 210 779 5 % (51) 728<br />

Crédits divers<br />

Prêts de refinancement<br />

6 084 1 002 16 % (5) 997 7 119 1 023 14 % (4) 1 019<br />

Oséo 4 492 5 583<br />

Autres crédits divers 1 592 1 002 63 % (5) 997 1 536 1 023 67 % (4) 1 019<br />

Capitaux douteux 104 038 4 984 (282) 4 702 114 391 5 076 (247) 4 829<br />

N<strong>et</strong><br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 49


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 4a - Opérations sur titres de placement, d’investissement <strong>et</strong> de l’activité de<br />

portefeuille - Analyse par nature <strong>et</strong> type de portefeuille<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Titres de<br />

placement<br />

50 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Titres<br />

d’investissement<br />

Titres de<br />

l’activité<br />

de portefeuille<br />

Total Titres de<br />

placement<br />

Titres<br />

d’investissement<br />

Titres de<br />

l’activité<br />

de portefeuille<br />

Eff<strong>et</strong>s publics <strong>et</strong> valeurs assimilées 21 896 18 964 40 860 16 763 21 002 37 765<br />

- <strong>fonds</strong> d’État 11 475 18 964 30 439 8 375 21 002 29 377<br />

- bons <strong>du</strong> Trésor 10 421 10 421 8 388 8 388<br />

Titres prêtés 85 678 763<br />

- <strong>fonds</strong> d’État 85 678 763<br />

- bons <strong>du</strong> Trésor<br />

Eff<strong>et</strong>s publics <strong>et</strong> valeurs assimilées 21 896 18 964 40 860 16 848 21 680 38 528<br />

Obligations 18 256 13 334 31 590 22 865 13 996 36 861<br />

Autres titres à revenu fixe 24 048 750 24 798 27 577 1 345 28 922<br />

Titres prêtés 423 423 519 519<br />

- obligations 423 423 519 519<br />

- autres titres à revenu fixe<br />

Obligations <strong>et</strong> autres titres à revenu fixe 42 304 14 507 56 811 50 442 15 860 66 302<br />

Actions (1) 10 298 10 298 10 006 10 006<br />

OPCVM <strong>et</strong> autres titres à revenu variable 325 310 635 264 346 610<br />

Actions <strong>et</strong> autres titres à revenu variable 325 10 608 10 933 264 10 352 10 616<br />

Total par type de portefeuille 64 525 33 471 10 608 108 604 67 554 37 540 10 352 115 446<br />

(1) Depuis le 1 er janvier 2008, les actions sont classées dans la catégorie “Titres de l’activité de portefeuille”.<br />

Total


Note 4b - Opérations sur titres de placement, d’investissement <strong>et</strong> de l’activité de<br />

portefeuille - Éléments complémentaires<br />

(en millions d’euros)<br />

Titres de<br />

placement<br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Titres<br />

d’investissement<br />

Titres de<br />

l’activité<br />

de portefeuille<br />

Total Titres de<br />

placement<br />

Titres<br />

d’investissement<br />

Titres de<br />

l’activité<br />

de portefeuille<br />

Eff<strong>et</strong>s publics <strong>et</strong> valeurs assimilées 21 896 18 964 40 860 16 848 21 680 38 528<br />

Valeur brute 21 118 18 670 39 788 16 462 21 350 37 812<br />

Primes/décotes 462 76 538 149 47 196<br />

Créances rattachées 319 218 537 237 283 520<br />

Dépréciations (3) (3)<br />

Valeur de marché 22 403 20 042 42 445 17 187 22 023 39 210<br />

Obligations <strong>et</strong> autres titres à revenu fixe 42 304 14 507 56 811 50 442 15 860 66 302<br />

Valeur brute 42 079 14 464 56 543 51 116 15 759 66 875<br />

Primes/décotes (17) (133) (150) (119) (127) (246)<br />

Créances rattachées 693 176 869 718 228 946<br />

Dépréciations (451) (451) (1 273) (1 273)<br />

Valeur de marché 43 494 15 204 58 698 50 404 15 729 66 133<br />

Actions <strong>et</strong> autres titres à revenu variable 325 10 608 10 933 264 10 352 10 616<br />

Valeur brute 325 12 062 12 387 326 11 982 12 308<br />

Créances rattachées 5 5 4 4<br />

Dépréciations (1 459) (1 459) (62) (1 634) (1 696)<br />

Valeur de marché 393 11 734 12 127 288 9 903 10 191<br />

Total<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 51


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 5 - Comptes de régularisation <strong>et</strong> actifs divers<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Charges constatées d’avance (1) 92 92<br />

Comptes d’ajustement sur devises <strong>et</strong> instruments financiers à terme 7 31<br />

Autres comptes de régularisation 1 1<br />

Compte de régularisation 100 124<br />

Débiteurs divers (bonifications à recevoir (2) ) 53 51<br />

Actifs divers 53 51<br />

Comptes de régularisation <strong>et</strong> actifs divers 153 175<br />

(1) Concernent les soultes payées à l’initiation <strong>des</strong> swaps de micro-couverture.<br />

(2) Dont au 31 décembre <strong>2009</strong> :<br />

- 19 M de bonification par la Section générale au titre <strong>des</strong> PRU ;<br />

- 8 M de bonification par la Section générale au titre <strong>des</strong> prêts amélioration ;<br />

- 11 M de bonification par l’UESL au titre <strong>des</strong> PRU ;<br />

- 10 M de bonification par la Section générale au titre <strong>des</strong> prêts Energie Performance ;<br />

- 2 M de bonification par la Section générale au titre <strong>des</strong> prêts Hopitaux Haute Qualité environnementale ;<br />

- 3 M de bonification par la Section générale au titre <strong>des</strong> prêts de l’aide à la création d’entreprise.<br />

52 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 6 - Opérations interbancaires <strong>et</strong> assimilées - D<strong>et</strong>tes envers les établissements<br />

de crédit<br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Comptes <strong>et</strong> emprunts à terme 753 823<br />

- emprunts auprès <strong>du</strong> CFF (PLI) 454 461<br />

- autres emprunts auprès <strong>du</strong> CFF 82 94<br />

- emprunts repris de la CGLLS 217 268<br />

Titres donnés en pension livrée 523<br />

Intérêts courus (1) 22 68<br />

D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit à terme 775 1 414<br />

<strong>Dépôts</strong> centralisés (2) 8-a 207 482 147 201<br />

Rémunération <strong>des</strong> dépôts (2) 8-b 4 070 4 778<br />

Autres d<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit 211 552 151 979<br />

D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit 212 327 153 393<br />

(1) Dont intérêts courus sur emprunts, 22 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (24 M au 31 décembre 2008).<br />

(2) Conformément à l’article 146-III-1 de la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A reçus au 31 décembre 2008 par la<br />

<strong>Caisse</strong> nationale d’épargne (hors ceux de l’office <strong>des</strong> postes <strong>et</strong> télécommunications de Nouvelle Calédonie) ont été transférés au 1 er janvier <strong>2009</strong> à la Banque<br />

Postale. Ces dépôts ainsi que les intérêts s’y rattachant, préalablement classés en “Opérations avec la clientèle”, sont désormais classés en “D<strong>et</strong>tes envers les<br />

établissements de crédit”. Le montant <strong>du</strong> reclassement s’élève à 58 502 M de dépôts <strong>et</strong> 1 127 M d’intérêts au 31 décembre <strong>2009</strong> (57 031 M de dépôts<br />

<strong>et</strong> 1 935 M d’intérêts au 31 décembre 2008).<br />

Note 7 - Opérations avec la clientèle<br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

<strong>Dépôts</strong> centralisés (1) 8-a 60 57 088<br />

Rémunérations <strong>des</strong> dépôts (1) 8-b 1 1 937<br />

Titres donnés en pension livrée 750<br />

Autres d<strong>et</strong>tes envers la clientèle 61 59 775<br />

Opérations avec la clientèle 61 59 775<br />

(1) Conformément à l’article 146-III-1 de la la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A reçus au 31 décembre 2008 par la <strong>Caisse</strong><br />

nationale d’épargne (hors ceux de l’office <strong>des</strong> postes <strong>et</strong> télécommunications de Nouvelle Calédonie) ont été transférés au 1 er janvier <strong>2009</strong> à la Banque Postale.<br />

Ces dépôts ainsi que les intérêts s’y rattachant, préalablement classés en “Opérations avec la clientèle”, sont désormais classés en “D<strong>et</strong>tes envers les établissements<br />

de crédit”. Le montant <strong>du</strong> reclassement s’élève à 58 502 M de dépôts <strong>et</strong> 1 127 M d’intérêts au 31 décembre <strong>2009</strong> (57 031 M de dépôts <strong>et</strong> 1 935 M d’intérêts<br />

au 31 décembre 2008).<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 53


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 8a - <strong>Dépôts</strong> centralisés<br />

<strong>Dépôts</strong> au Intérêts<br />

01.01.2010 capitalisés au<br />

(en millions d’euros)<br />

01.01.2010 (1)<br />

<strong>Dépôts</strong> au <strong>Dépôts</strong> au Intérêts<br />

31.12.<strong>2009</strong> 01.01.<strong>2009</strong> capitalisés au<br />

01.01.<strong>2009</strong> (1)<br />

<strong>Dépôts</strong> au<br />

31.12.2008<br />

<strong>Dépôts</strong> centralisés 210 655 3 113 207 542 210 713 6 424 204 289<br />

Livr<strong>et</strong> A - LDD (2) 166 712 2 119 164 593 163 516 4 569 158 947<br />

Livr<strong>et</strong>s A & B Nouvelle Calédonie 60 60 57 57<br />

LEP (3) 43 883 994 42 889 47 140 1 855 45 285<br />

Dont établissements de crédit (2) 210 595 3 113 207 482 151 695 4 494 147 201<br />

Dont opérations avec la clientèle (2) 60 60 59 018 1 930 57 088<br />

(1) Les intérêts capitalisés tiennent compte <strong>du</strong> cumul <strong>des</strong> intérêts acquis au titre de l’exercice ainsi que d’éléments particuliers ; ils ne peuvent donc être directement<br />

comparés avec les rémunérations acquises présentées dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous.<br />

Début 2010, seule la moitié <strong>des</strong> intérêts courus <strong>du</strong> LA-LDD a été capitalisée (sauf pour les réseaux collecteurs qui ont opté pour une centralisation à 100 % de leur<br />

encours à la CDC) : conformément à l’article 6 <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> n° 2008-1264 <strong>du</strong> 4 décembre 2008, le montant <strong>des</strong> dépôts LA-LDD attribué au <strong>fonds</strong> d’épargne est égal,<br />

pour chacun <strong>des</strong> mois de l’année 2010, au montant de 160 milliards d’euros, affecté d’un coefficient d’indexation égal à la moitié <strong>du</strong> taux d’intérêt moyen pondéré<br />

constaté sur l’année précédente.<br />

(2) Conformément à l’article 146-III-1 de la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A reçus au 31 décembre 2008 par la <strong>Caisse</strong><br />

nationale d’épargne (hors ceux de l’office <strong>des</strong> postes <strong>et</strong> télécommunications de Nouvelle Calédonie) ont été transférés au 1 er janvier <strong>2009</strong> à la Banque Postale. Ces<br />

dépôts ainsi que les intérêts s’y rattachant, préalablement classés en “Opérations avec la clientèle”, sont désormais classés en “D<strong>et</strong>tes envers les établissements de<br />

crédit”. Le montant <strong>du</strong> reclassement s’élève à 58 502 M de dépôts <strong>et</strong> 1 127 M d’intérêts au 31 décembre <strong>2009</strong> (57 031 M de dépôts <strong>et</strong> 1 935 M d’intérêts<br />

au 31 décembre 2008).<br />

(3) Le décr<strong>et</strong> 2008-1057 <strong>du</strong> 15 octobre 2008 a abaissé la centralisation <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> LEP de 85 % à 70 %. De fait pour les établissements de crédit qui ont opté<br />

pour une centralisation à 70 %, la CDC a versé, 15 % <strong>des</strong> intérêts déposants sur encours actifs pour la période <strong>du</strong> 1 er janvier au 20 octobre 2008, ce qui représente<br />

la somme de 240 M.<br />

Note 8b - Rémunérations <strong>des</strong> dépôts<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Rémunérations <strong>des</strong> dépôts 4 071 6 715<br />

Livr<strong>et</strong> A - LDD 3 051 4586<br />

Livr<strong>et</strong>s A & B Nouvelle Calédonie 1 2<br />

LEP 1 019 2127<br />

Dont établissements de crédit (1) 4 070 4 778<br />

Dont opérations avec la clientèle (1) 1 1 937<br />

(1) Conformément à l’article 146-III-1 de la la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A reçus au 31 décembre 2008 par la <strong>Caisse</strong><br />

nationale d’épargne (hors ceux de l’office <strong>des</strong> postes <strong>et</strong> télécommunications de Nouvelle Calédonie) ont été transférés au 1 er janvier <strong>2009</strong> à la Banque Postale.<br />

Ces dépôts ainsi que les intérêts s’y rattachant, préalablement classés en “Opérations avec la clientèle”, sont désormais classés en “D<strong>et</strong>tes envers les établissements<br />

de crédit”. Le montant <strong>du</strong> reclassement s’élève à 1 127 M d’intérêts courus au 31 décembre <strong>2009</strong> (1 935 M d’intérêts courus au 31 décembre 2008).<br />

54 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 9a - Comptes de régularisation <strong>et</strong> passifs divers<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Pro<strong>du</strong>its constatés d'avance 1 826 1 933<br />

- sur bonifications 1 541 1 562<br />

- sur titres (1) 14 148<br />

- sur prêts (2) 13 19<br />

- sur instruments financiers (3) 258 204<br />

Charges à payer 236 258<br />

- rémunérations réseaux à payer 229 251<br />

- charges à payer sur prêts (4) 7 7<br />

Comptes d’ajustement sur devises <strong>et</strong> instruments financier à terme (5) 537 277<br />

Autres comptes de régularisation 39 25<br />

Comptes de régularisation 2 638 2 493<br />

Créditeurs divers (6) 91 86<br />

Passifs divers 91 86<br />

Comptes de régularisation <strong>et</strong> passifs divers 2 729 2 579<br />

(1) Concernent les intérêts courus non échus précomptés.<br />

(2) Concernent les soultes à étaler liées aux réaménagements de prêts.<br />

(3) Concernent les soultes reçues à l’initiation <strong>des</strong> swaps de micro-couverture.<br />

(4) Charge à payer liée à la bonification <strong>des</strong> prêts PLI <strong>du</strong> CFF dans le cadre de l’opération dite swap CFF pour 7 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (7 M au 31 décembre 2008).<br />

(5) Concernent les intérêts courus sur swaps de micro couverture.<br />

(6) Dont, au 31 décembre <strong>2009</strong>, 72 M de capital libéré non appelé <strong>des</strong> FCPR (65 M au 31 décembre 2008).<br />

Note 9b - Détail <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its constatés d’avance sur bonifications<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Bonifications brutes 3 342 3 223<br />

Reprises en résultat (1 801) (1 661)<br />

Pro<strong>du</strong>its constatés d’avance sur bonifications 1 541 1 562<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 55


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 10 - Provisions<br />

(en millions d’euros) 31.12.2008 Dotations Reprises 31.12.<strong>2009</strong><br />

Provisions sur instruments de marché 320 83 (191) 212<br />

Provisions sur prêts déficitaires (1) 717 737 (96) 1 358<br />

Équipement 91 49 (11) 129<br />

Logement social <strong>et</strong> politique de la ville 488 646 (81) 1 053<br />

Divers 138 42 (4) 176<br />

Autres provisions 88 (10) 78<br />

Bonification PLI 88 (10) 78<br />

Provisions pour risques de contrepartie 3 2 5<br />

Provisions 1 128 822 (297) 1 653<br />

(1) Ces prêts présentent <strong>des</strong> conditions de taux inférieures au coût de la ressource ; la perte actuarielle correspondante fait l’obj<strong>et</strong> d’une provision, ajustée en fonction<br />

<strong>des</strong> encours effectivement comptabilisés au bilan (prêts versés) <strong>et</strong> de la fraction probablement appelée <strong>des</strong> prêts inscrits au hors-bilan (offres de prêts, promesses<br />

d’octroi de prêts <strong>et</strong> prêts contractés non versés).<br />

La baisse <strong>des</strong> taux de commissions versées aux réseaux collecteurs, en application de la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008 <strong>et</strong> de ses textes<br />

d’application (dans le cadre de la généralisation <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A au 1 er janvier <strong>2009</strong>), avait été intégrée dans le calcul <strong>des</strong> provisions dès le 31 décembre 2008.<br />

En <strong>2009</strong>, la progression <strong>des</strong> provisions pour prêts déficitaires provient essentiellement de la hausse <strong>des</strong> encours de prêts, les nouveaux prêts (versés <strong>et</strong> engagés)<br />

bénéficiant de marge ré<strong>du</strong>ite, suite à la mise en place de la nouvelle grille tarifaire au 1 er août 2008.<br />

Note 11 - Fonds pour risques bancaires généraux (FRBG)<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

FRBG 1 662 661<br />

Total 1 662 661<br />

Au 31 décembre 2008, le FRBG a été ajusté de telle sorte que les réserves <strong>et</strong> reports à nouveaux, après affectation <strong>des</strong> résultats de<br />

l’exercice, soient égaux au montant <strong>des</strong> besoins de <strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier 1 de la réglementation de Bâle II, qui constitue le<br />

socle <strong>des</strong> exigences réglementaires minimales.<br />

Au 31 décembre <strong>2009</strong>, le résultat perm<strong>et</strong> de reconstituer les <strong>fonds</strong> propres nécessaires pour couvrir les besoins en <strong>fonds</strong> propres au<br />

titre <strong>du</strong> pilier 1 <strong>et</strong> <strong>du</strong> pilier 2 de la réglementation Bâle II.<br />

Le FRBG est doté de façon à ce que son montant perm<strong>et</strong>te de couvrir le besoin de <strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier 2.<br />

56 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 12 - Variation <strong>des</strong> capitaux propres<br />

Réserves Report à Résultat de Capitaux Fonds pour Capitaux<br />

nouveau l’exercice propres risques propres<br />

(hors FRBG) bancaires (y compris<br />

(en millions d’euros)<br />

généraux FRBG)<br />

Capitaux propres au 31 décembre 2008 3 510 389 108 4 007 661 4 668<br />

Affectation <strong>du</strong> résultat 2008 (1) 120 (12) (108)<br />

Autres variations (2) 137 (138) (1) 1 001 1 000<br />

Résultat au 31 décembre <strong>2009</strong> 1 164 1 164 1 164<br />

Capitaux propres au 31 décembre <strong>2009</strong> 3 767 239 1 164 5 170 1 662 6 832<br />

(1) La loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 décembre 2008 a con<strong>du</strong>it à la création d’un fond unique dénommé <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>et</strong> à la fusion de tous les<br />

anciens <strong>fonds</strong> dans le nouveau. Le résultat 2008 de chacun <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne a donc été transféré sur le nouveau <strong>fonds</strong> selon les régles qui les régissaient<br />

au 31 décembre 2008, soit en réserves, soit en report à nouveau.<br />

(2) Au 31 décembre 2008, il a été procédé au reclassement <strong>des</strong> titres à revenu variable de la catégorie “Titres de placement” dans la catégorie “Titres de l’activité<br />

de portefeuille” en date de valeur <strong>du</strong> 1 er janvier 2008. L’impact de ce changement de méthode sur les capitaux propres à l’ouverture de l’exercice 2008 s’est<br />

établi à 137 M ventilé sur les reports à nouveau de chaque <strong>fonds</strong> concerné. Les résultats de ces <strong>fonds</strong> étant réglementairement affectés en réserves, ces<br />

reports à nouveaux sont transférés en réserves en <strong>2009</strong>.<br />

Note 13a - Risques de crédit - Ventilation <strong>des</strong> encours établissement de crédit<br />

(en millions d’euros)<br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Total encours<br />

bruts sains<br />

Total encours<br />

bruts sains<br />

Répartition par zone géographique 13 503 10 361<br />

France 13 503 10 361<br />

Répartition par <strong>du</strong>rée rési<strong>du</strong>elle 13 503 10 361<br />

Inférieure à 3 mois 902 118<br />

De 3 mois à 1 an 163 277<br />

De 1 an à 5 ans 3 287 3 599<br />

Supérieure à 5 ans 9 151 6 367<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 57


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 13b - Risques de crédit - Ventilation <strong>des</strong> encours prêts clientèle<br />

58 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Encours Encours<br />

bruts sains bruts<br />

douteux<br />

(en millions d’euros)<br />

(1)<br />

Encours<br />

bruts<br />

douteux<br />

compromis (1)<br />

Dépréciations<br />

dé<strong>du</strong>ites<br />

de l’actif (2)<br />

Total Total<br />

Répartition par zone géographique 96 058 5 068 9 (247) 100 888 93 677<br />

France 95 785 5 022 9 (242) 100 574 93 420<br />

Autres 273 46 (5) 314 257<br />

Répartition par <strong>du</strong>rée rési<strong>du</strong>elle 96 058 5 068 9 (247) 100 888 93 677<br />

Inférieure à 3 mois 1 128 58 (4) 1 182 1 265<br />

De 3 mois à 1 an 3 489 181 1 (11) 3 660 2 746<br />

De 1 an à 5 ans 19 710 1 051 2 (61) 20 702 15 616<br />

Supérieure à 5 ans 71 731 3 778 6 (171) 75 344 74 050<br />

Répartition par secteur 96 058 5 068 9 (247) 100 888 93 677<br />

HLM 70 646 2 801 (131) 73 316 69 114<br />

Collectivités locales 7 602 266 1 (35) 7 834 6 420<br />

Administrations publiques 823 15 (2) 836 766<br />

EPIC 12 792 800 8 (47) 13 553 12 596<br />

Administrations privées 1 489 82 (18) 1 553 1 212<br />

Sociétés commerciales 2 561 1 104 (14) 3 651 3 410<br />

Autres 145 145 159<br />

Dépréciations dé<strong>du</strong>ites de l’actif (238) (9) (247) (282)<br />

Ouverture (272) (10) (282) (262)<br />

Dotations (51) (51) (78)<br />

Reprises 85 1 86 58<br />

(1) Une décote a été comptabilisée sur certains contrats restructurés, correspondant à la valeur actuelle de la différence entre les flux futurs atten<strong>du</strong>s <strong>des</strong> prêts<br />

avant <strong>et</strong> après restructuration, pour un montant de 5 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (7 M au 31 décembre 2008).<br />

(2) Les intérêts relatifs aux douteux compromis sont toujours comptabilisés <strong>et</strong> dépréciés.


Note 13c - Risques de crédit - Ventilation <strong>des</strong> titres à revenu fixe<br />

Le portefeuille de titres <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne étant essentiellement composé de valeurs émises par <strong>des</strong> établissements de bonne qualité<br />

(signature AA ou AAA) <strong>et</strong> ne présentant pas de risques de défaillance de contrepartie, aucun titre n’a fait l’obj<strong>et</strong> de déclassement en<br />

douteux au 31 décembre <strong>2009</strong>.<br />

Encours bruts Encours bruts<br />

sains au sains au<br />

(en millions d’euros)<br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Répartition par devise 97 671 104 830<br />

Euro 97 671 104 830<br />

Répartition par <strong>du</strong>rée rési<strong>du</strong>elle 97 671 104 830<br />

Inférieure à 3 mois 4 247 9 408<br />

De 3 mois à 1 an 11 160 15 589<br />

De 1 an à 5 ans 44 034 43 344<br />

Supérieure à 5 ans 38 230 36 489<br />

Répartition par notation (1) 97 671 104 830<br />

AAA 66 693 66 636<br />

AA 21 200 28 065<br />

A 8 713 9 741<br />

BBB 997 388<br />

BB 32<br />

Notation non renseignée 36<br />

Dépréciations dé<strong>du</strong>ites de l’actif (454) (1 273)<br />

Ouverture (1 273) (434)<br />

Dotations (47) (1 061)<br />

Reprises 866 222<br />

(1) Notation synthétique <strong>des</strong> agences Moody’s, Standard and Poors <strong>et</strong> IBCALT.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 59


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 14 - Engagements hors-bilan relatifs aux opérations de change au comptant<br />

<strong>et</strong> à terme <strong>et</strong> de prêts/emprunts de devises<br />

(en millions d’euros)<br />

Opérations de change à terme<br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Euros à recevoir contre devises à livrer<br />

- euros à recevoir 1 256 1 271<br />

- devises à livrer 1 254 1 250<br />

Devises à recevoir contre euros à livrer<br />

- devises à recevoir 344<br />

- euros à livrer 340<br />

Report/déport non couru<br />

À recevoir 1 1<br />

À payer 1<br />

Note 15 - Instruments financiers à terme<br />

Les swaps de taux concernent :<br />

> à hauteur de 1 846 M (645 M au 31 décembre 2008) de contrats d’échange de taux réalisés sur les prêts :<br />

dans le cadre <strong>du</strong> refinancement <strong>des</strong> prêts à taux variables aux SDR,<br />

dans le cadre <strong>des</strong> enveloppes de prêts consenties à taux fixe à Oséo ;<br />

> à hauteur de 28 201 M (22 617 M au 31 décembre 2008) <strong>des</strong> opérations de couverture de titres exclusivement sous forme<br />

d’ass<strong>et</strong> swap. Les contreparties avec lesquelles ces opérations d’ass<strong>et</strong> swap ont été traitées sont <strong>des</strong> établissements bancaires<br />

d’une notation supérieure ou égale à AA.<br />

(en millions d’euros)<br />

Opérations fermes - Marchés gré à gré<br />

60 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Trésorerie/ Couverture Trésorerie/ Couverture<br />

Engagements Engagements Engagements Engagements<br />

donnés - Achat/ reçus - donnés - Achat/ reçus -<br />

Emprunt Vente/Prêt Emprunt Vente/Prêt<br />

Swaps de taux (1) 30 047 30 047 23 262 23262<br />

- juste valeur (2) 6 100 4 589 5 250 4 225<br />

(1) Correspond au nominal de l’engagement.<br />

(2) La juste valeur, information issue <strong>du</strong> système de gestion, représente la valorisation <strong>des</strong> swaps sur la base <strong>des</strong> données de marché <strong>du</strong> 31 décembre <strong>2009</strong>.<br />

Ces opérations étant <strong>des</strong> swaps de couverture, la valorisation <strong>des</strong> swaps se compense avec la valorisation <strong>des</strong> titres couverts.


Note 16 - Instruments financiers à terme - Ventilation par <strong>du</strong>rée rési<strong>du</strong>elle<br />

(en millions d’euros)<br />

Opérations fermes - Contrat de taux<br />

Inférieure<br />

à 3 mois<br />

De 3 mois<br />

à 1 an<br />

31.12.<strong>2009</strong><br />

De 1 an<br />

à 5 ans<br />

Supérieure<br />

à 5 ans<br />

Swaps de taux donnés 769 5 151 13 730 10 397 30 047<br />

Swaps de taux reçus 769 5 151 13 730 10 397 30 047<br />

Note 17 - Risques de crédit - Instruments financiers à terme - Répartition <strong>des</strong><br />

engagements reçus (ventes/prêts)<br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

(en millions d’euros)<br />

Encours bruts sains Encours bruts sains<br />

France 16 168 14 202<br />

Europe 13 879 9 040<br />

États-Unis 20<br />

Répartition par zone géographique 30 047 23 262<br />

Total<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 61


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 18 - Intérêts <strong>et</strong> assimilés sur opérations de trésorerie <strong>et</strong> interbancaires<br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Intérêts sur banque centrale <strong>et</strong> CCP (1) 43<br />

Intérêts sur comptes ordinaires débiteurs 2 107<br />

Intérêts sur titres reçus en pension livrée 1 4<br />

Pro<strong>du</strong>its sur report/déport 7 11<br />

Intérêts sur avances (2) 24<br />

Intérêts sur prêts (3) 20 431 437<br />

Autres intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés (4) 20 (37) 2<br />

Dotations/reprises aux provisions sur prêts déficitaires 20 (39) (128)<br />

Intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés sur opérations de trésorerie <strong>et</strong> interbancaires 365 500<br />

Intérêts sur comptes ordinaires créditeurs (94)<br />

Intérêts sur titres donnés en pension livrée (1) (80)<br />

Charges sur report/déport (1) (8)<br />

Intérêts sur emprunts (5) 15 3<br />

Intérêts <strong>et</strong> charges assimilées sur dépôts (6) 21 (4 173) (6 001)<br />

Intérêts <strong>et</strong> charges assimilées sur opérations de trésorerie <strong>et</strong> interbancaires (4 160) (6 180)<br />

(1) Concernaient la rémunération <strong>des</strong> réserves obligatoires constituées sur les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A de la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne. Conformément à l’article<br />

146-III-1 de la la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A reçus au 31 décembre 2008 par la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne (hors<br />

ceux de l’office <strong>des</strong> postes <strong>et</strong> télécommunications de Nouvelle Calédonie) ont été transférés au 1 er janvier <strong>2009</strong> à la Banque Postale ; la constitution <strong>des</strong> réserves<br />

obligatoires sur ces dépôts n’est donc plus assurée par le <strong>fonds</strong> d’épargne.<br />

(2) Rémunération <strong>du</strong> prêt de trésorerie de 5 Md à la SFEF <strong>du</strong> 24 octobre 2008 au 19 décembre 2008.<br />

(3) Y compris les indemnités de réaménagement de prêts aux établissements de crédit pour 6 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (6 M au 31 décembre 2008).<br />

(4) Correspond aux intérêts n<strong>et</strong>s <strong>des</strong> charges sur swaps couvrant les prêts. Dont également au 31 décembre <strong>2009</strong>, une dotation de 19 M pour les dotations<br />

sur les swaps en micro-couverture de prêts (6 M au 31 décembre 2008 classé en dépréciations <strong>des</strong> titres de placement [cf note 20 <strong>et</strong> 27]).<br />

(5) Dont 51 M de reprise de surcote sur emprunts repris de la CGLLS (53 M au 31 décembre 2008).<br />

(6) Reclassement <strong>des</strong> charges sur dépôts de “Opérations avec la clientèle” à “D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit”, suite au transfert en date <strong>du</strong> 1 er janvier<br />

<strong>2009</strong> <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A de la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne à la Banque Postale pour 1 149 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (1 950 M au 31 décembre 2008).<br />

62 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 19 - Intérêts <strong>et</strong> assimilés sur opérations avec la clientèle<br />

(en millions d’euros) Notes 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Intérêts sur crédit à la clientèle 3 891 4 005<br />

Intérêts sur crédits à l’équipement (1) 196 146<br />

Intérêts sur crédits au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville (1) 3 640 3 804<br />

Intérêts sur autres crédits à la clientèle 55 55<br />

Dotations/reprises aux dépréciations pour intérêts douteux 23 (21)<br />

Dotations/reprises aux provisions sur prêts déficitaires (602) 357<br />

Intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés sur opérations avec la clientèle 20 3 312 4 341<br />

Intérêts <strong>et</strong> charges assimilés sur dépôts (2) 21 (1) (1 953)<br />

Intérêts sur titres donnés en pension livrée (1) (18)<br />

Intérêts <strong>et</strong> charges assimilées sur opérations avec la clientèle (2) (1 971)<br />

(1) Y compris les indemnités de réaménagements <strong>des</strong> prêts à la clientèle pour 1 M (3 M au 31 décembre 2008) ainsi que les indemnités de<br />

remboursements anticipés sur prêts à la clientèle pour 5 M (5 M au 31 décembre 2008).<br />

(2) Reclassement <strong>des</strong> charges sur dépôts de “Opérations avec la clientèle” à “D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit”, suite au transfert en date<br />

<strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong> <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A de la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne à la Banque Postale pour 1 149 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (1 950 M<br />

au 31 décembre 2008).<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 63


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 20 - Intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés sur prêts<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Intérêts (1) (3) 4 141 4 197<br />

Prêts équipement 200 146<br />

Prêts au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville (2) 3 667 3 790<br />

Prêts divers 274 261<br />

Reprise n<strong>et</strong>te de bonifications<br />

Prêts équipement<br />

140 124<br />

Prêts au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville 139 124<br />

Prêts divers 1<br />

Amortissements <strong>des</strong> surcotes <strong>et</strong> décotes (4) Prêt équipement<br />

41 123<br />

Prêts au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville<br />

Prêts divers<br />

41 123<br />

Résultat n<strong>et</strong> sur opérations de couverture (5) (37) 1<br />

Prêts divers (37) 1<br />

Dotations <strong>et</strong> reprises de dépréciations n<strong>et</strong>tes sur créances douteuses 23 (21)<br />

Prêts équipement (1) 1<br />

Prêts au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville<br />

Prêts divers<br />

24 (22)<br />

Dotations <strong>et</strong> reprises de provisions n<strong>et</strong>tes sur prêts déficitaires (6) (641) 228<br />

Prêts équipement (39) (71)<br />

Prêts au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville (565) 431<br />

Prêts divers (37) (132)<br />

Total intérêts sur prêt 3 667 4 652<br />

Prêts équipement 160 76<br />

Prêts au logement social <strong>et</strong> à la politique de la ville 3 306 4 446<br />

Prêts divers 201 130<br />

Dont établissements de crédit 355 311<br />

Dont opérations avec la clientèle 3 312 4 341<br />

(1) Y compris intérêts compensateurs.<br />

(2) Y compris les intérêts relatifs à la bonification dite “Swap CFF” pour un montant de - 14 M (- 15 M au 31 décembre 2008) <strong>et</strong> les reprises de provisions<br />

relatives à la bonification dite “Swap CFF” pour un montant de 10 M (15 M au 31 décembre 2008).<br />

(3) Y compris les indemnités de réaménagement <strong>des</strong> prêts pour 7 M (9 M au 31 décembre 2008) ainsi que les indemnités de remboursements anticipés sur<br />

prêts pour 5 M (5 M au 31 décembre 2008).<br />

(4) N<strong>et</strong>tes de l’élimination <strong>des</strong> plus <strong>et</strong> moins-values restant au titre <strong>des</strong> cessions inter<strong>fonds</strong>, dont l’amortissement <strong>des</strong> surcotes n<strong>et</strong>tes sur prêts repris à la CGLLS,<br />

soit 39 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (68 M au 31 décembre 2008).<br />

(5) Dont également au 31 décembre <strong>2009</strong>, une dotation de 19 M pour les dotations sur les swaps en micro-couverture de prêts (6 M au 31 décembre 2008<br />

classé en dépréciations <strong>des</strong> titres de placement [cf notes 18 <strong>et</strong> 27]).<br />

(6) Au 31 décembre 2008, la reprise de PRC s’expliquait par la baisse <strong>des</strong> taux de commissions versées aux réseaux collecteurs, qui découlait de la loi de<br />

modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008 <strong>et</strong> de ses textes d’application, dans le cadre de la généralisation <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A au 1 er janvier <strong>2009</strong>. L’impact de la baisse<br />

<strong>des</strong> commissions sur le niveau <strong>des</strong> PRC avait été toutefois atténuée par la hausse <strong>du</strong> taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A entre fin 2007 <strong>et</strong> fin 2008, par la hausse <strong>des</strong> encours <strong>et</strong><br />

par la baisse <strong>des</strong> marges sur les nouveaux versements.<br />

Au 31 décembre <strong>2009</strong>, la progression <strong>des</strong> provisions pour prêts déficitaires provient essentiellement de la hausse <strong>des</strong> encours de prêts, les nouveaux prêts<br />

(versés <strong>et</strong> engagés) bénéficiant de marge ré<strong>du</strong>ite suite à la mise en place de la nouvelle grille tarifaire au 1 er août 2008.<br />

64 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 21a - Intérêts <strong>et</strong> charges assimilées sur dépôts<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Intérêts déposants (4 174) (7 954)<br />

Livr<strong>et</strong> A - LDD (3 124) (5 790)<br />

Livr<strong>et</strong>s A & B Nouvelle Calédonie (1) (2)<br />

LEP (1 049) (2 162)<br />

Intérêts <strong>et</strong> charges assimilées sur dépôts (4 174) (7 954)<br />

Dont établissements de crédit (1) (4 173) (6 001)<br />

Dont opérations avec la clientèle (1) (1) (1 953)<br />

(1) Reclassement <strong>des</strong> charges sur dépôts de “Opérations avec la clientèle” à “D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit”, suite au transfert en date <strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong><br />

<strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A de la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne à la Banque Postale pour 1149 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (1 950 M au 31 décembre 2008).<br />

Note 21b - Taux de rémunération <strong>des</strong> livr<strong>et</strong>s réglementés<br />

Livr<strong>et</strong>s réglementés<br />

À partir<br />

<strong>du</strong> 1 er août<br />

<strong>2009</strong><br />

Du 1 er mai<br />

<strong>2009</strong> au<br />

31 juill<strong>et</strong><br />

<strong>2009</strong><br />

Taux de rémunération<br />

Du 1 er février<br />

<strong>2009</strong> au<br />

30 avril<br />

<strong>2009</strong><br />

Du 1 er janvier<br />

<strong>2009</strong> au<br />

31 janvier<br />

<strong>2009</strong><br />

Du 1 er août<br />

2008 au<br />

31 décembre<br />

2008<br />

Du 1 er février<br />

2008 au<br />

31 juill<strong>et</strong><br />

2008<br />

Du 1 er janvier<br />

2008<br />

au 31 janvier<br />

2008<br />

Livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> B 4,00 % 3,50 % 3,00 %<br />

Livr<strong>et</strong> A - LDD (1) 1,25 % 1,75 % 2,50 % 4,00 %<br />

LEP (2) 1,75 % 2,25 % 3,00 % 4,50 % 4,50 % 4,25 % 4,00 %<br />

Livr<strong>et</strong> Bleu (3)<br />

- pour les personnes physiques 4,43 % 3,87 % 3,00 %<br />

- pour les personnes morales<br />

Intérêts sur TDI émis sur<br />

représentation <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong><br />

4,26 % 3,72 % 3,00 %<br />

de développement <strong>du</strong>rable (4)<br />

4,80 % 4,30 % 3,80 %<br />

(1) L’article L. 221-5 <strong>du</strong> code monétaire <strong>et</strong> financier, modifié par l’article 145 de la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008, précise que “Une quote-part <strong>du</strong><br />

total <strong>des</strong> dépôts collectés au titre <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A <strong>et</strong> <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> de développement <strong>du</strong>rable régi par l’article L. 221-27 par les établissements distribuant l’un ou l’autre livr<strong>et</strong> est<br />

centralisée par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> <strong>et</strong> consignations dans le <strong>fonds</strong> prévu à l’article L. 221-77.” De fait, à partir <strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong>, les dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A, <strong>du</strong> LDD <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

livr<strong>et</strong> Bleu sont regroupés sous un même pro<strong>du</strong>it “Livr<strong>et</strong> A - LDD”.<br />

(2) L’arrêté <strong>du</strong> 29 janvier 2008 prévoit que le taux <strong>du</strong> LEP soit égal au taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A majoré de 3/4 de point à compter <strong>du</strong> 1 er février 2008, l’arrêté <strong>du</strong> 28 juill<strong>et</strong> 2008<br />

a porté le taux <strong>du</strong> LEP au taux <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A majoré de 1/2 point à compter <strong>du</strong> 1 er août 2008.<br />

(3) L’article 146-V-2 de la loi de modernisation de l’économie <strong>du</strong> 4 août 2008 a supprimé le paragraphe II bis de l’article 125A <strong>du</strong> CGI qui précise que : “Le prélèvement<br />

est applicable dans tous les cas aux pro<strong>du</strong>its <strong>des</strong> sommes inscrites aux comptes spéciaux sur livr<strong>et</strong>s ouverts à leurs déposants par les caisses de crédit mutuel<br />

non agricole...”<br />

(4) Dans le cadre <strong>du</strong> plan gouvernemental de soutien au financement <strong>des</strong> entreprises décidé le 2 octobre 2008 l’arrêté <strong>du</strong> 8 octobre 2008, a supprimé l’obligation de<br />

centralisation <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> LDD.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 65


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 22 - Intérêts <strong>et</strong> assimilés sur obligations <strong>et</strong> autres titres à revenu fixe<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés sur titres de placement 2 274 3 297<br />

Eff<strong>et</strong>s publics 629 980<br />

- <strong>fonds</strong> d’État 338 456<br />

- bons <strong>du</strong> Trésor 291 524<br />

Obligations 797 856<br />

Autres titres à revenu fixe 848 1 461<br />

Intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés sur titres d’investissement 872 1 683<br />

Eff<strong>et</strong>s publics (<strong>fonds</strong> d’État) 456 1 040<br />

Obligations 366 587<br />

Autres titres à revenu fixe 50 56<br />

Intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés sur obligations <strong>et</strong> autres titres à revenu fixe 3 146 4 980<br />

Note 23 - Autres intérêts <strong>et</strong> assimilés<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Micro-couverture (swaps de taux) 317 414<br />

Autres intérêts <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its assimilés 317 414<br />

Micro-couverture (swaps de taux) (903) (335)<br />

Autres intérêts <strong>et</strong> charges assimilées (1) (903) (335)<br />

(1) S’agissant de couvertures, ces charges sont compensées par <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its symétriques sur les sous-jacents couverts.<br />

Note 24 - Revenus <strong>des</strong> titres à revenu variable<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Revenus <strong>des</strong> titres de placement 6 6<br />

Actions (1)<br />

OPCVM<br />

Autres titres à revenu variable<br />

6 6<br />

Revenus <strong>des</strong> titres de l’activité de portefeuille 409 535<br />

Actions (1) 400 529<br />

Autres titres à revenu variable 9 6<br />

Revenus <strong>des</strong> titres à revenu variable 415 541<br />

(1) Depuis le 1 er janvier 2008, les actions sont classées dans la catégorie “Titres de l’activité de portefeuille” (cf. Principes comptables).<br />

66 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 25a - Pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> charges de commissions<br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

(en millions d’euros)<br />

Pro<strong>du</strong>its Charges Pro<strong>du</strong>its Charges<br />

Opérations avec les établissements de crédit (1) (2) 5 (1 876) (1 238)<br />

Opérations avec la clientèle (2) 2 (1) 2 (704)<br />

Opérations sur titres (13) (14)<br />

Commissions 7 (1 890) 2 (1 956)<br />

Pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> charges de commissions (1 883) (1 954)<br />

(1) Dont au 31 décembre <strong>2009</strong>, 280 M de commissions d’accessibilité bancaire versés à la Banque Postale (cf. Faits marquants).<br />

(2) Reclassement <strong>des</strong> commissions sur dépôts de “Opérations avec la clientèle” à “D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit”, suite au transfert<br />

en date <strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong> <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A de la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne à la Banque Postale pour 737 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (704 M<br />

au 31 décembre 2008).<br />

Note 25b - Détail <strong>des</strong> charges sur les opérations avec la clientèle<br />

<strong>et</strong> les établissements de crédit<br />

(en millions d’euros)<br />

Rémunérations <strong>des</strong> réseaux collecteurs<br />

31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Livr<strong>et</strong> A - LDD (1) (2) (1 656) (1 688)<br />

Livr<strong>et</strong>s A & B Nouvelle Calédonie (1) (1)<br />

LEP (220) (253)<br />

Charges sur les opérations avec la clientèle <strong>et</strong> les établissements de crédit (1 877) (1 942)<br />

Dont établissements de crédit (1 876) (1 238)<br />

Dont opérations avec la clientèle (1) (704)<br />

(1) Reclassement <strong>des</strong> commissions sur dépôts de “Opérations avec la clientèle” à “D<strong>et</strong>tes envers les établissements de crédit”, suite au transfert en<br />

date <strong>du</strong> 1 er janvier <strong>2009</strong> <strong>des</strong> dépôts <strong>du</strong> livr<strong>et</strong> A de la <strong>Caisse</strong> nationale d’épargne à la Banque Postale pour 737 M au 31 décembre <strong>2009</strong> (704 M au<br />

31 décembre 2008).<br />

(2) Jusqu’au 31 décembre 2008, la rémunération LDD était intégrée aux intérêts déposants (40 M au 31 décembre 2008).<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 67


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Note 26 - Gains ou pertes sur opérations <strong>des</strong> portefeuilles de négociation<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Résultat de change 1 (2)<br />

Gains ou pertes sur opérations <strong>des</strong> portefeuilles de négociation 1 (2)<br />

Note 27 - Gains ou pertes sur opérations <strong>des</strong> portefeuilles de placement <strong>et</strong> assimilés<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Résultat de cession <strong>des</strong> titres de placement (1) 458 148<br />

- eff<strong>et</strong>s publics <strong>et</strong> valeurs assimilées 250 145<br />

173 57<br />

77 88<br />

- obligations 289 (1)<br />

- autres titres à revenu fixe<br />

- actions<br />

Autres pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> charges sur titres de placement<br />

(81) 4<br />

Dotations/reprises aux dépréciations sur titres de placement (2) 1 007 (1216)<br />

Gains ou pertes sur opérations <strong>du</strong> portefeuille de placement 1 465 (1 068)<br />

Résultat de cession <strong>des</strong> titres de l’activité de portefeuille (1) (3) 3 610<br />

Autres pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> charges sur titres de l’activité de portefeuille (2) (4)<br />

Dotations/reprises aux dépréciations sur titres de l’activité de portefeuille (4) 171 (1432)<br />

Gains ou pertes sur opérations sur titres de l’activité de portefeuille 172 (826)<br />

Gains ou pertes sur opérations <strong>des</strong> portefeuilles de placement <strong>et</strong> assimilés 1 637 (1 894)<br />

(1) Les actions sont classées depuis le 1 er janvier 2008 dans la catégorie “Titres de l’activité de portefeuille” (cf. Principes comptables).<br />

(2) Dont + 606 M de dotations n<strong>et</strong>tes pour les autres titres à revenu fixe au 31 décembre <strong>2009</strong> (- 813 M au 31 décembre 2008), + 213 M pour les obligations<br />

au 31 décembre <strong>2009</strong> (- 151 M au 31 décembre 2008) <strong>et</strong> + 62 M pour les OPVCM au 31 décembre <strong>2009</strong> (+ 62 M au 31 décembre 2008), + 126 M pour<br />

les instruments de marché au 31 décembre <strong>2009</strong> (- 316 M au 31 décembre 2008 dont 6 M pour les swaps en couverture de prêts) (cf. note 18 <strong>et</strong> 20).<br />

(3) Dont + 2 M de résultat de cession pour les actions au 31 décembre <strong>2009</strong> ( 592 M au 31 décembre 2008).<br />

(4) Dont 190 M de dotation n<strong>et</strong>te pour les actions au 31 décembre <strong>2009</strong> (- 1 406 M au 31 décembre 2008).<br />

68 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Note 28 - Charges générales d’exploitation<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Charges de fonctionnement facturées par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> (1) dont<br />

(93) (88)<br />

- charges de personnel (27) (25)<br />

- charges informatiques (7) (5)<br />

- autres prestations (59) (58)<br />

(1) La Section générale assure pour le compte <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>et</strong> lui refacture :<br />

- <strong>des</strong> prestations bancaires : centralisation de la trésorerie, traitement numéraire, intermédiation pour les opérations de marché ;<br />

- <strong>des</strong> prestations administratives : mise à disposition de moyens, en personnel <strong>et</strong> en matériel notamment.<br />

Note 29 - Coût <strong>du</strong> risque<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Dotations pour dépréciations <strong>des</strong> créances (30) (36)<br />

Risques de contrepartie (2) (3)<br />

Dotations pour dépréciations <strong>et</strong> provisions (32) (39)<br />

Reprises <strong>des</strong> dépréciations <strong>des</strong> créances 41 36<br />

Reprises de dépréciations <strong>et</strong> provisions 41 36<br />

Pertes sur créances irrécouvrables <strong>et</strong> récupérations (1)<br />

Pertes <strong>et</strong> récupérations (1)<br />

Coût <strong>du</strong> risque 8 (3)<br />

Note 30 - Dotations au FRBG n<strong>et</strong>tes <strong>des</strong> reprises<br />

(en millions d’euros) 31.12.<strong>2009</strong> 31.12.2008<br />

Risques généraux (1 001) 1 755<br />

Dotations au FRBG n<strong>et</strong>tes <strong>des</strong> reprises (1 001) 1 755<br />

Au 31 décembre <strong>2009</strong>, le résultat perm<strong>et</strong> de reconstituer les <strong>fonds</strong> propres nécessaires pour couvrir les besoins en <strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier 1<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> pilier 2 de la réglementation Bâle II. Le FRBG est doté de façon à ce que son montant perm<strong>et</strong>te de couvrir le besoin de <strong>fonds</strong> propres au titre <strong>du</strong> pilier 2.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 69


FONDS D’ÉPARGNE<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>des</strong> commissaires aux<br />

comptes sur les comptes <strong>annuel</strong>s<br />

<strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne centralisé à la<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> dépôts <strong>et</strong> consignations<br />

Exercice clos le 31 décembre <strong>2009</strong><br />

Mesdames, Messieurs,<br />

En exécution de la mission qui nous a été confiée, nous vous<br />

présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le 31 décembre<br />

<strong>2009</strong>, sur :<br />

> le contrôle <strong>des</strong> comptes <strong>annuel</strong>s <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne centralisé<br />

à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> dépôts <strong>et</strong> consignations, tels qu’ils sont joints au<br />

présent rapport ;<br />

> la justification de nos appréciations ;<br />

> la vérification spécifique <strong>des</strong> informations données dans le<br />

rapport de gestion.<br />

Les comptes <strong>annuel</strong>s ont été arrêtés par le directeur général.<br />

Il nous appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une<br />

opinion sur ces comptes.<br />

I - Opinion sur les comptes <strong>annuel</strong>s<br />

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice<br />

professionnel applicables en France ; ces normes requièrent la<br />

mise en œuvre de diligences perm<strong>et</strong>tant d’obtenir l’assurance<br />

raisonnable que les comptes <strong>annuel</strong>s ne comportent pas<br />

d’anomalies significatives. Un audit consiste à vérifier, par sondages<br />

ou au moyen d’autres métho<strong>des</strong> de sélection, les éléments justifiant<br />

<strong>des</strong> montants <strong>et</strong> informations figurant dans les comptes <strong>annuel</strong>s.<br />

Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis,<br />

les estimations significatives r<strong>et</strong>enues <strong>et</strong> la présentation d’ensemble<br />

<strong>des</strong> comptes. Nous estimons que les éléments que nous avons<br />

collectés sont suffisants <strong>et</strong> appropriés pour fonder notre<br />

opinion.<br />

Nous certifions que les comptes <strong>annuel</strong>s sont, au regard <strong>des</strong><br />

règles <strong>et</strong> principes comptables français, réguliers <strong>et</strong> sincères <strong>et</strong><br />

donnent une image fidèle <strong>du</strong> résultat <strong>des</strong> opérations de l’exercice<br />

écoulé ainsi que de la situation financière <strong>et</strong> <strong>du</strong> patrimoine <strong>du</strong><br />

<strong>fonds</strong> d’épargne centralisé à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> dépôts <strong>et</strong> consignations<br />

à la fin de c<strong>et</strong> exercice.<br />

Sans rem<strong>et</strong>tre en cause l’opinion exprimée ci-<strong>des</strong>sus, nous attirons<br />

votre attention sur le paragraphe “I- Comparabilité <strong>des</strong> comptes”<br />

de la note “Principes d’élaboration <strong>des</strong> comptes” qui expose les<br />

conséquences de la fusion <strong>des</strong> sections réalisée au 1 er janvier<br />

<strong>2009</strong> sur la présentation <strong>des</strong> comptes.<br />

70 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

II - Justification de nos appréciations<br />

Les estimations comptables concourant à la préparation <strong>des</strong> états<br />

financiers au 31 décembre <strong>2009</strong> ont été réalisées dans un<br />

environnement de crise financière <strong>et</strong> économique qui per<strong>du</strong>re<br />

depuis 2008. Ces conditions sont décrites dans les paragraphes<br />

I.1 de la note “Événements marquants de la période” <strong>et</strong> II.9 de<br />

la note “Principes d’élaboration <strong>des</strong> comptes”. C’est dans ce<br />

contexte que, en application <strong>des</strong> dispositions de l’article L. 823-9<br />

<strong>du</strong> Code de commerce relatives à la justification de nos<br />

appréciations, nous portons à votre connaissance les éléments<br />

suivants :<br />

Évaluation <strong>des</strong> titres<br />

L’évaluation <strong>des</strong> titres de l’activité de portefeuille constitue un<br />

domaine d’estimation comptable significative. Les titres de l’activité<br />

de portefeuille sont évalués à leur valeur d’utilité en r<strong>et</strong>enant une<br />

approche multicritère (paragraphe II.3 de la note “Principes<br />

d’élaboration <strong>des</strong> comptes”, notes 4a, 4b <strong>et</strong> 27 de l’annexe). Nous<br />

avons examiné les éléments ayant con<strong>du</strong>it à la détermination <strong>des</strong><br />

valeurs d’utilité pour les principales lignes <strong>du</strong> portefeuille <strong>et</strong> nous<br />

avons apprécié les dépréciations constatées à partir de ces<br />

valeurs.<br />

Dépréciations <strong>des</strong> crédits<br />

Votre établissement constitue <strong>des</strong> dépréciations pour couvrir les<br />

risques de crédit inhérents à ses activités (paragraphe II.2.1 de la<br />

note “Principes d’élaboration <strong>des</strong> comptes”, notes 2, 3a, 3b, 13a,<br />

13b, 13c <strong>et</strong> 29 de l’annexe). Nous avons examiné le dispositif de<br />

contrôle relatif au suivi <strong>des</strong> risques de crédit, à l’appréciation <strong>des</strong><br />

risques de non-recouvrement <strong>et</strong> à leur couverture par <strong>des</strong><br />

dépréciations spécifiques.<br />

Provisions sur prêts déficitaires<br />

Votre établissement constitue <strong>des</strong> provisions en couverture <strong>des</strong><br />

pertes résultant de certains programmes de prêts consentis à un<br />

taux inférieur au coût de la ressource à laquelle ils sont adossés<br />

(paragraphe II.6 de la note “Principes d’élaboration <strong>des</strong> comptes”,<br />

notes 10 <strong>et</strong> 20 de l’annexe). Nous avons examiné le dispositif de<br />

détermination <strong>des</strong> pertes actuarielles atten<strong>du</strong>es <strong>et</strong> leur couverture<br />

par <strong>des</strong> provisions pour risques.


Fonds pour risques bancaires généraux<br />

Votre établissement constitue <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> pour risques bancaires<br />

généraux (paragraphe II. 7 de la note “Principes d’élaboration <strong>des</strong><br />

comptes”, notes 11 <strong>et</strong> 30 de l’annexe) <strong>des</strong>tinés à faire face aux<br />

risques inhérents à l’activité de prêteur <strong>et</strong> d’investisseur sur le<br />

marché. Nous avons vérifié que le contenu de l’annexe reflétait<br />

les pratiques mises en œuvre étant précisé que les dotations<br />

reprises sont constatées à la discrétion <strong>des</strong> dirigeants.<br />

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre<br />

démarche d’audit <strong>des</strong> comptes <strong>annuel</strong>s, pris dans leur ensemble,<br />

<strong>et</strong> ont donc contribué à la formation de notre opinion exprimée<br />

dans la première partie de ce rapport.<br />

III - Vérification spécifique<br />

Fait à Neuilly-sur-Seine <strong>et</strong> Courbevoie, le 20 avril 2010<br />

Les commissaires aux comptes<br />

Nous avons également procédé, conformément aux normes<br />

d’exercice professionnel applicables en France, à la vérification<br />

<strong>des</strong> informations données dans le rapport de gestion.<br />

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité <strong>et</strong><br />

leur concordance avec les comptes <strong>annuel</strong>s.<br />

PricewaterhouseCoopers Audit Mazars<br />

Catherine Paris<strong>et</strong> Guillaume Potel Pierre Masieri<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> / <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> 71


FONDS D’ÉPARGNE<br />

Le rapport d’activité <strong>et</strong> de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> groupe <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>,<br />

les états financiers qui s’y rapportent <strong>et</strong> le rapport de la Direction <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

sont disponibles sur le site Intern<strong>et</strong> www.caisse<strong>des</strong>depots.fr<br />

Le rapport <strong>annuel</strong> peut être obtenu sur simple demande<br />

auprès de la Direction de la communication.<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Direction de la communication<br />

56, rue de Lille<br />

75356 Paris 07 SP<br />

Édition<br />

<strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong><br />

Direction de la communication<br />

Conception <strong>et</strong> réalisation<br />

Publicis Consultants I Verbe<br />

Crédits photo<br />

Gilles Plagnol<br />

Avertissement au lecteur<br />

Les états financiers de l’exercice <strong>2009</strong> se rapportent aux comptes consolidés certifiés<br />

<strong>du</strong> groupe <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, aux comptes certifiés de la Section générale<br />

de la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong> <strong>et</strong> aux comptes certifiés <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne centralisé<br />

à la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>.<br />

Les comptes détaillés propres aux filiales, aux autres organismes <strong>et</strong> établissements<br />

gérés par la <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>, ne figurent pas dans ce rapport, mais dans <strong>des</strong> rapports<br />

spécifiques établis par ces différentes entités.<br />

Papier<br />

Le papier utilisé dans ce rapport financier <strong>2009</strong> est certifié FSC (Forest Stewardship<br />

Council). Le logo FSC signifie que le bois, utilisé dans la fabrication <strong>du</strong> papier de ce rapport,<br />

provient d’une forêt correctement gérée satisfaisant à <strong>des</strong> normes rigoureuses au niveau<br />

environnemental, social <strong>et</strong> économique.<br />

72 <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>du</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne <strong>2009</strong> / <strong>Caisse</strong> <strong>des</strong> <strong>Dépôts</strong>


Direction <strong>des</strong> <strong>fonds</strong> d’épargne<br />

72, avenue Pierre Mendès-France<br />

75914 Paris cedex 13<br />

Tél. : +33 1 58 50 00 00<br />

www.caisse<strong>des</strong>depots.fr

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