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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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aurait tendance à placer son intérêt avant celui <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires lorsqu’il propose un MBO. Cependant,<br />

cet argument n’est pas vérifié, au contraire, les actionnaires réalisent <strong><strong>de</strong>s</strong> bénéfices substantiels. Lors<br />

<strong>de</strong> l’annonce <strong>de</strong> la proposition le cours <strong>de</strong> l’action augmente en moyenne sur 2 jours <strong>de</strong> 22,3%, les<br />

données montrent même une anticipation <strong>de</strong> l’annonce (sur 2 mois + 30,4%).<br />

Kaplan (1989a) montre qu’entre les 2 mois précédant le rachat d’une cible et la vente ou l’introduction<br />

en bourse du <strong>LBO</strong> (en moyenne 5 ans plus tard), la valeur <strong>de</strong> la firme a progressé <strong>de</strong> 96%. Les<br />

actionnaires pre-buyout bénéficient d’une prime en moyenne <strong>de</strong> 38% et les investisseurs post-buyout<br />

réalisent un gain d’environ 42%. Ces 42% sont mesurés par rapport au capital pre-buyout. Bien<br />

évi<strong>de</strong>mment certains investisseurs ont réalisé <strong><strong>de</strong>s</strong> gains considérablement plus importants. Ces gains<br />

sont positivement corrélés avec l’amélioration <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong> la firme, mais également avec les<br />

avantages fiscaux dont bénéficie le <strong>LBO</strong>.<br />

Travlos et Cornett (1993) à partir d’un échantillon <strong>de</strong> 56 firmes faisant l’objet <strong>de</strong> propositions <strong>de</strong><br />

retrait aux Etats-Unis entre 1975 et 1983, ont testé les trois hypothèses concernant l’explication <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

ren<strong>de</strong>ments anormaux lors du rachat. Il s’agit <strong>de</strong> l’élimination <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts induits par la cotation, du<br />

changement dans la structure du capital (l’accroissement <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong> levier financier), et <strong>de</strong><br />

l’élimination <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts d’agence. Ces ren<strong>de</strong>ments anormaux sont corrélés à l’élimination <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts<br />

d’agence qui prévalaient avant le <strong>LBO</strong>. Les conséquences positives sur la productivité <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

changements organisationnels qui suivent sont anticipés par les actionnaires.<br />

Il faut à ce sta<strong>de</strong> s’assurer que les meilleures performances <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> ne sont pas la conséquence<br />

d’informations privilégiées dues à une asymétrie d’information.<br />

I.1.2. Asymétries d’information<br />

Myers et Majluf (1984) expliquent que dans le cas où les dirigeants seraient mieux informés que les<br />

investisseurs extérieurs, la firme peut être sous-évaluée par le marché si la valeur réelle <strong><strong>de</strong>s</strong> actifs et<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> opportunités à venir sont méconnues. Elle n’a donc pas intérêt à chercher à se financer à l’ai<strong>de</strong> du<br />

marché, mais risque <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir rejeter <strong><strong>de</strong>s</strong> projets à VAN positive et sous investir. Myers (1984) montre<br />

que lors d’une telle situation, le recours à l’autofinancement, puis aux <strong>de</strong>ttes peu risquées, est préféré à<br />

l’émission d’actions nouvelles. Il s’agit <strong>de</strong> la théorie du financement hiérarchique. Ainsi le recours à la<br />

<strong>de</strong>tte lors d’un <strong>LBO</strong> peut s’expliquer par le fait que les dirigeants ne souhaitent pas avoir recours au<br />

marché. La sous-évaluation d’une firme peut être un déterminant important <strong>de</strong> son retrait du marché<br />

boursier.<br />

En s’interrogeant sur la présence d’informations privilégiées Long et Ravenscraft (1993)ont réalisé<br />

une étu<strong>de</strong>. Ils concluent que les LMBO ne s’avèrent pas plus performants que les <strong>LBO</strong> classiques, ce<br />

qui laisse penser que les managers ne bénéficiaient pas d’informations privées. Mais l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Lee<br />

(1992) approfondit ce sujet puisqu’il a étudié 118 retraits par LMBO entre 1973 et 1989. Les LMBO<br />

subissent <strong>de</strong> nombreuses critiques et notamment on accuse les managers <strong>de</strong> vouloir s’approprier la<br />

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