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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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prise en compte du coût du capital, et aux investisseurs financiers qui sont très actifs et surveillent <strong>de</strong><br />

près la gestion <strong>de</strong> l’entreprise par les managers (ce qui n’étaient pas le cas avant l’apparition <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

rai<strong>de</strong>rs <strong><strong>de</strong>s</strong> années 80).<br />

Jensen (1989) rappelle que l’augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts d’agence (entre propriété et contrôle) a atteint son<br />

apogée dans les années 60, quand <strong><strong>de</strong>s</strong> cash flows conséquents étaient générés par les entreprises et que<br />

celles-ci ne trouvaient que peu d’investissements rentables. Elles menaient alors <strong><strong>de</strong>s</strong> programmes <strong>de</strong><br />

diversification qui conduisaient à un ensemble <strong>de</strong> conglomérats qui ne s’avéraient pas productifs.<br />

C’est pour cela qu’avec les <strong>LBO</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> années 80 les entreprises se sont souvent recentrées sur leur cœur<br />

<strong>de</strong> métier au lieu <strong>de</strong> détruire <strong>de</strong> la valeur. Ce <strong>de</strong>rnier point est confirmé par Easterwood et Seth (1993)<br />

sur la pério<strong>de</strong> dont parle Jensen et pour les firmes <strong>de</strong> taille importante.<br />

L’auteur met aussi l’accent sur les investisseurs actifs qui détiennent en moyenne 60% du capital. Ils<br />

sont là pour contrôler le management, siègent au conseil d’administration (CA), et sont impliqués dans<br />

la stratégie <strong>de</strong> la firme.<br />

Avant le milieu <strong><strong>de</strong>s</strong> années 30, les banques étaient très présentes et actives ; puis elles se sont<br />

détachées <strong>de</strong> la gestion et du contrôle à cause <strong>de</strong> nouvelles lois qui réduisaient leur possible<br />

implication. Quant aux actionnaires, leur intérêt étant d’avoir un portefeuille diversifié pour limiter les<br />

risques ils ne cherchaient pas à aller dans le détail <strong><strong>de</strong>s</strong> décisions prises par les managers <strong>de</strong> telle ou<br />

telle firme. Ce qui <strong>de</strong> plus aurait été très coûteux pour eux. Par conséquent pendant presque 50 ans, les<br />

managers ont été peu surveillés ; Jensen les désigne par l’expression « constructeurs d’empire », ce qui<br />

explique l’arrivée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> dans le but <strong>de</strong> recapturer cette valeur perdue.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Cotter et Peck (2001) confirme, si besoin était, que les avantages liés à la <strong>de</strong>tte, disciplinant<br />

les managers, varient avec le type d’investisseurs présents dans le <strong>LBO</strong>. Les auteurs examinent en<br />

particulier le rôle que les spécialistes du BO jouent dans la structure <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte et le contrôle du<br />

management. On y retrouve le profil <strong>de</strong> firmes comme celle <strong>de</strong> Kohlberg Kravis et Roberts (KKR) et<br />

bien d’autres qui s’impliquent dans la gestion <strong>de</strong> la firme et font remplacer les dirigeants s’ils n’en<br />

sont pas satisfaits. De Angelo, De Angelo et Rice (1984) vont plus loin en démontrant que quand le<br />

<strong>LBO</strong> s’est monté avec <strong><strong>de</strong>s</strong> tiers le levier y est en général plus fort, mais le coût <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte moins élevé<br />

grâce aux relations <strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> prêteurs.<br />

Habib (1997) explique que lors <strong>de</strong> la mise en place du <strong>LBO</strong> les investisseurs choisissent un niveau <strong>de</strong><br />

concentration <strong>de</strong> la propriété très élevé. Puis quelque temps plus tard, alors que <strong><strong>de</strong>s</strong> ajustements ont été<br />

réalisés à l’intérieur <strong>de</strong> la firme, la concentration <strong>de</strong> la propriété pourra être moins élevée. Et, si elle<br />

était au départ excessive, elle atteindra le niveau optimal lorsque les investisseurs vendront tout ou<br />

partie <strong>de</strong> leur part.<br />

Durant la pério<strong>de</strong> faste <strong><strong>de</strong>s</strong> années 80 aux Etats-Unis, les <strong>LBO</strong> se faisant majoritairement par retrait <strong>de</strong><br />

la cote. Il s’agissait <strong>de</strong> going private transactions. <strong>Une</strong> entreprise public (au sens anglo-saxon du<br />

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