27.06.2013 Views

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

aujourd’hui possible d’effectuer une étu<strong>de</strong> empirique concernant les <strong>LBO</strong> français par retrait <strong>de</strong> la<br />

cote.<br />

<strong>Une</strong> étu<strong>de</strong> anglaise <strong>de</strong> Wright et al. (2001) apporte un nouvel éclairage sur les <strong>LBO</strong> ayant observé<br />

qu’en Europe (et particulièrement en France et en Italie), les <strong>LBO</strong> concernent <strong><strong>de</strong>s</strong> PME puis <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

filiales <strong>de</strong> grands groupes. La théorie <strong>de</strong> l’agence qui s’applique bien aux GP s’avère limitée pour les<br />

cibles européennes. Entre 1997 et 1999, les PME réalisant un <strong>LBO</strong> pour transmettre l’entreprise<br />

atteignaient 56% <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> en Italie, 48% en Angleterre et 44% en France, contre 30% aux Etats-Unis.<br />

Les auteurs proposent d’examiner les <strong>LBO</strong> dans une perspective entrepreneuriale. Plus précisément,<br />

l’accent est mis sur la volonté d’innovation et la créativité <strong><strong>de</strong>s</strong> dirigeants qui entreprennent un <strong>LBO</strong><br />

parce que l’ancienne structure ne leur permettait pas d’effectuer ces changements <strong>de</strong> stratégie ou <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnisation qui pouvaient paraître risqués. Cette vision intégrant l’esprit d’entreprise paraît mieux<br />

s’adapter au paysage français et plus généralement européen.<br />

Conclusion<br />

Kaplan(1991) a cherché à connaître le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> 183 <strong>LBO</strong> réalisés entre 1979 et 1986. En août 1990,<br />

62% d’entre eux sont toujours private, 14% sont retournés sur le marché boursier, et 24% ont été<br />

rachetés par <strong><strong>de</strong>s</strong> firmes cotées. Mais plus on avance dans le temps et plus les <strong>LBO</strong> s’introduisant en<br />

bourse sont nombreux. La valeur médiane d’un <strong>LBO</strong> restant private est 6,82 ans. Lewellen et Ro<strong>de</strong>n<br />

(2000) ayant une visibilité jusqu’à t+15 trouvent une valeur médiane à 9 ans. Van <strong>de</strong> Gucht et Moore<br />

(1998) montrent que le reverse <strong>LBO</strong> se produit entre 7 et 9 après le rachat, mais qu’au contraire pour<br />

certaines firmes, le <strong>LBO</strong> sera permanent. En fait il n’y a pas <strong>de</strong> règle. On serait tenté <strong>de</strong> dire que le<br />

<strong>LBO</strong> est la forme d’organisation la plus efficiente à une pério<strong>de</strong> précise <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l’entreprise mais<br />

que finalement la firme cotée lui est supérieure si les conflits d’agence ont pu être réglés lorsqu’elle<br />

était private.<br />

Mais il est troublant <strong>de</strong> constater l’engouement que suscitent les <strong>LBO</strong> en France alors que les étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

empiriques concluent à une dégradation <strong>de</strong> la sur-performance <strong><strong>de</strong>s</strong> cibles. Les fonds <strong>de</strong> <strong>LBO</strong> ayant<br />

investis en France réalisent d’excellents taux <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment interne. On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si ces mêmes<br />

étu<strong><strong>de</strong>s</strong> réalisées sur un autre échantillon donneraient <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats plus positifs.<br />

La rareté <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> françaises laisse entrevoir <strong><strong>de</strong>s</strong> opportunités <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong> nouvelles hypothèses<br />

n’ont pas encore été testées (la part <strong>de</strong> bénéfices privés, la volonté <strong>de</strong> protéger l’information<br />

stratégique, la fonction cognitive). Notre démarche va à présent consister à tester les déterminants <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

retraits <strong>de</strong> la cote par <strong>LBO</strong>, sur le marché français, même si ce type d’opération ne représente par la<br />

majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> retraits français. Nous pourrons comparer les résultats anglo-saxons et les résultats<br />

français puisque nous aurons délimité le même champ d’application <strong>de</strong> <strong>LBO</strong>. Il sera alors possible <strong>de</strong><br />

vérifier si la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> FCF ne s’applique pas au cas français et si une autre approche serait mieux<br />

adaptée.<br />

27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!