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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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II.3. Etu<strong><strong>de</strong>s</strong> empiriques françaises<br />

Tout d’abord notons que les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> françaises sur ce sujet sont très rares, ce qui est paradoxal car le<br />

marché du <strong>LBO</strong> en Europe et plus particulièrement en France est très actif comme il a été dit. Les<br />

étu<strong><strong>de</strong>s</strong> réalisées sur le marché français ne concor<strong>de</strong>nt pas avec les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> anglo-saxonnes.<br />

Le Nadant (1998) a utilisé un échantillon <strong>de</strong> <strong>LBO</strong> réalisés en France entre 1992 et 1995. Et comme les<br />

précé<strong>de</strong>nts auteurs, son intention était d’étudier l’hypothèse d’amélioration <strong>de</strong> la performance prédite<br />

par Jensen (1989).<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> ren<strong>de</strong>ments anormaux à l’annonce d’un <strong>LBO</strong> réalisée sur un échantillon d’une vingtaine<br />

<strong>de</strong> sociétés cotées a permis <strong>de</strong> corroborer en partie l’hypothèse d’amélioration <strong>de</strong> la performance. Les<br />

résultats obtenus indiquent qu’en moyenne, les actionnaires réalisent <strong><strong>de</strong>s</strong> gains grâce aux rachats avec<br />

effet <strong>de</strong> levier (les ren<strong>de</strong>ments anormaux moyens cumulés sont positifs autour <strong>de</strong> la date d’annonce).<br />

Dans ce cadre, l’annonce d’une opération <strong>de</strong> <strong>LBO</strong> signale une hausse <strong><strong>de</strong>s</strong> bénéfices futurs. Cependant,<br />

il apparaît que la performance <strong>de</strong> ces firmes est inférieure à celle <strong>de</strong> firmes <strong><strong>de</strong>s</strong> mêmes secteurs<br />

d’activité. Et une diminution <strong><strong>de</strong>s</strong> dépenses d’investissement après le rachat n’est pas prouvée.<br />

<strong>Une</strong> amélioration du CA <strong>de</strong> 6,6% est constatée entre t-1 et t+1 mais il n’y a pas d’amélioration par<br />

rapport au secteur. De plus, le BFR augmente <strong>de</strong> 17,5% sur cette même pério<strong>de</strong> et cette variation est<br />

supérieure <strong>de</strong> 10% par rapport aux sociétés du même secteur. Le BFR croît plus vite que le CA. La<br />

croissance n’est pas bien maîtrisée, ce qui est contraire aux prédictions <strong>de</strong> Jensen. Quant au ratio <strong>de</strong><br />

marge VA/CA, au lieu d’être amélioré, il diminue <strong>de</strong> 10% entre t-1 et t+2<br />

Mais les anciennes filiales <strong>de</strong> groupe ont une meilleure performance que les autres, avec un BFR<br />

mieux maîtrisé mais toujours croissant. La productivité et la rémunération <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés dans les<br />

anciennes filiales augmentent davantage que dans les cibles indépendantes. Mais l’ETE se dégra<strong>de</strong><br />

pour tout l’échantillon, le ratio ETE/CA chute <strong>de</strong> 36% entre t-1 et t+1. ce qui est contraire à la théorie<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> FCF <strong>de</strong> Jensen.<br />

Desbrières et Schatt (2002a), à partir d’un échantillon <strong>de</strong> 161 <strong>LBO</strong> réalisés en France entre 1988 et<br />

1994 (110 PME familiales et 51 anciennes filiales <strong>de</strong> groupes), testent les hypothèses émises par<br />

Jensen (1989). Mais il s’avère que la rentabilité <strong>de</strong> ces firmes chute après le rachat, <strong>de</strong> même pour les<br />

ratios <strong>de</strong> marge. Le ROE chute <strong>de</strong> 5% en t-2 à –3% en t+2, et le ROI chute <strong>de</strong> 14% en t-1 à 9,2% en<br />

t+1 et 5,2% en t+2. Quant au ratio profit net/ventes il chute e 32,5% en t-1 à 17% en t+1 pour atteindre<br />

19% en t+2, cette remontée est due aux anciennes filiales <strong>de</strong> groupes car les entreprises familiales<br />

voient ce ratio continuer à se dégra<strong>de</strong>r.<br />

Les auteurs pensent qu’une étu<strong>de</strong> réalisée sur une fenêtre plus large que t-2 - t+2 montrerait <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

résultats différents. En effet, peut-être faut-il plus <strong>de</strong> temps aux repreneurs d’affaires familiales qui ont<br />

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