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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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cotées dont le total du bilan s’élève à plus <strong>de</strong> 25 millions <strong>de</strong> dollars. Ces firmes représentent plus <strong>de</strong><br />

85% <strong>de</strong> l’activité totale <strong>LBO</strong>. <strong>Une</strong> comparaison pre et post-<strong>LBO</strong> est faite sur 209 compagnies <strong>LBO</strong> et<br />

48 rachats sans effet <strong>de</strong> levier entre 1978 et 1989. L’avantage majeur <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est que<br />

l’échantillon est jusqu’à 3 fois supérieur aux précé<strong>de</strong>ntes étu<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />

Il apparaît que le <strong>LBO</strong> améliore la performance au niveau <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong> 15% (résultat<br />

d’exploitation/ventes). Ce chiffre se maintient durant les 3 années suivant le passage en <strong>LBO</strong>, ce qui<br />

montre qu’il ne s’agit pas d’améliorations à court terme ou <strong>de</strong> manipulations comptables. Les firmes<br />

rachetées sans effet <strong>de</strong> levier n’affichaient pas une telle performance. Cependant, cette tendance ne se<br />

poursuit pas en 4 ème et 5 ème année et les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> sur ce sujet se rejoignent toutes sur ce point. On peut<br />

s’étonner cependant du résultat indiquant que les LMBO ne s’avèrent pas plus performants que les<br />

<strong>LBO</strong>.<br />

Kaplan (1989b) avait déjà affirmé cette tendance en analysant la performance <strong>de</strong> 48 LMBO<br />

(l’échantillon est donc nettement plus petit que celui <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> mentionnée précé<strong>de</strong>mment) entre t – 1<br />

et t +3. Le cash flow opérationnel <strong>de</strong> la troisième année augmente <strong>de</strong> 24%, le cash flow net augmente<br />

<strong>de</strong> 22% en t+1, 43% en t+2, et 80% en t+3. Et, les dépenses d’investissement diminuent. De nombreux<br />

autres ratios secondaires progressent <strong>de</strong> manière importante, mais l’important est que pour les trois<br />

années suivant le <strong>LBO</strong> la performance s’est accrue <strong>de</strong> manière sensible. L’amélioration <strong>de</strong> la trésorerie<br />

nette est non négligeable, et est primordiale puisqu’elle permet <strong>de</strong> rembourser la <strong>de</strong>tte.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bruton, Keels et Scifres (2002) concernant le cycle complet <strong>de</strong> buyout et précé<strong>de</strong>mment<br />

évoquée teste également la performance post-<strong>LBO</strong>. Les auteurs montrent que le profit d’un <strong>LBO</strong><br />

diminue lorsqu’il retourne sur le marché boursier, surtout à partir <strong>de</strong> la troisième année. Ceci laisserait<br />

penser que la firme était plus efficiente lorsqu’elle n’était pas cotée mais détenue par un petit nombre<br />

d’investisseurs. Le taux <strong>de</strong> croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> ventes lui progresse lors du re<strong>LBO</strong>. On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si<br />

le management cherche à nouveau la croissance en priorité, avant l’efficience, et pour sa satisfaction<br />

personnelle. Lorsque la firme est dans la phase private elle entame <strong><strong>de</strong>s</strong> changements stratégiques pour<br />

se recentrer sur son métier <strong>de</strong> base. On peut cependant regretter que les auteurs ne mentionnent pas la<br />

part <strong>de</strong> capital détenue par le management lors du retour en bourse.<br />

En ce qui concerne la productivité on citera l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Lichtenberg et Siegel (1990) dont la base <strong>de</strong><br />

données comprend les résultats <strong>de</strong> 12000 usines. La particularité <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est d’utiliser le Total<br />

Factor Productivity (TFP) , ce qui mérite d’être examiné <strong>de</strong> plus près. La définition <strong>de</strong> la productivité<br />

est le ratio output/input. Comme la firme utilise plus d’un input (main-d’œuvre, capital), il y a<br />

différentes manières <strong>de</strong> définir la productivité. Il est possible <strong>de</strong> définir <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures partielles <strong>de</strong><br />

productivité, mais les auteurs ont souhaité une mesure moins imparfaite. Un bon indice doit tenir<br />

compte <strong>de</strong> tous les inputs employés par la firme et pondérer chacun <strong>de</strong> manière exacte. Le TFP est un<br />

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