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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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II. PERFORMANCES POST-<strong>LBO</strong><br />

Un état du marché du <strong>LBO</strong> sera tout d’abord rapi<strong>de</strong>ment dressé, il permettra <strong>de</strong> faire un point sur<br />

l’engouement ou non que suscitent les <strong>LBO</strong>. C’est pourquoi il figure à ce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’article afin <strong>de</strong> le<br />

mettre en relation avec les performances constatées, ce qui soulèvera <strong><strong>de</strong>s</strong> interrogations.<br />

<strong>Une</strong> comparaison sera ensuite faite entre les résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> anglo-saxonnes et ceux <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

françaises, et face aux différences constatées <strong><strong>de</strong>s</strong> tentatives d’explications seront apportées.<br />

II.1. Evolution du marché du <strong>LBO</strong><br />

D’après Kaplan (1997) 57% <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> firmes américaines furent l’objet <strong>de</strong> rachat ou se<br />

restructurèrent elles-mêmes entre 1982 et 1989, mais il y a un net ralentissement aux Etats-Unis <strong>de</strong>puis<br />

les années 90. En effet Kaplan (1997) montre comment <strong><strong>de</strong>s</strong> leçons importantes ont été tirées <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

années 80 et, leur application a fait que les <strong>LBO</strong> suivants n’auraient pas engendré les ren<strong>de</strong>ments<br />

anormaux que l’on a pu connaître alors. Ceci est en partie dû à <strong><strong>de</strong>s</strong> changements dans le gouvernement<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises. Les modifications qu’apportaient les rai<strong>de</strong>rs (tant en terme <strong>de</strong> structure du passif que<br />

<strong>de</strong> décisions managériales courantes) avaient déjà été appliquées.<br />

Les opportunités d’investissement par <strong>LBO</strong> se sont considérablement réduites aux Etats-Unis, et les<br />

résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>rnières opérations sont décevants. Par contre, l’Europe a toujours un fort potentiel (et<br />

en particulier la France), et les levées <strong>de</strong> fonds à <strong><strong>de</strong>s</strong>tination <strong>de</strong> <strong>LBO</strong> se multiplient. Les <strong>LBO</strong> ayant<br />

enregistré moins <strong>de</strong> contre-performances que le capital risque, ils représentent <strong>de</strong> 60 à 70% <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

allocations <strong>de</strong> fonds en private equity. Et les fonds étrangers se pressent sur le marché européen.<br />

Ces <strong>de</strong>rnières années <strong><strong>de</strong>s</strong> opérations très importantes se sont montées. Par exemple Legrand racheté<br />

par le consortium KKR-Wen<strong>de</strong>l investissement pour 3,63Mds € en 2002, et <strong>de</strong> plus il s’agissait d’un<br />

retrait <strong>de</strong> la cote. Le levier est cependant faible puisque cette acquisition a été financée pour moitié par<br />

fonds propres. Aujourd’hui ce sont surtout les entreprises <strong>de</strong> taille moyenne qui attirent les<br />

investisseurs. En France la majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> sont <strong><strong>de</strong>s</strong> désinvestissements <strong>de</strong> groupe, viennent ensuite<br />

les PME familiales qui sont transmises à un tiers généralement. Les opérations <strong>de</strong> retrait <strong>de</strong> la cote qui<br />

étaient très rares il y a quelques années sont <strong>de</strong> plus en plus nombreuses. Quant aux <strong>LBO</strong> secondaires<br />

(voire tertiaires), ils se multiplient et sont <strong>de</strong> plus en plus un moyen pour les fonds <strong>de</strong> déboucler le<br />

<strong>LBO</strong> en revendant leur participation à un autre fonds pour récupérer leur plus-value. Tendance qui<br />

risque <strong>de</strong> se poursuivre tant que les investisseurs estiment qu’une IPO ne serait pas la meilleure<br />

solution.<br />

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