27.06.2013 Views

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

cognitif. Charreaux (2002a) a étudié ce sujet qui mérite d’être approfondi et pourra sans doute<br />

beaucoup apporter à la compréhension <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> et probablement encore davantage aux LMBO.<br />

Il a été montré précé<strong>de</strong>mment que certains auteurs ont étudié les économies d’impôts qu’ils voyaient<br />

comme une source <strong><strong>de</strong>s</strong> gains importants mais ont conclu que <strong>de</strong> la richesse est créée lors <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> et<br />

que les FCF expliquent bien ce processus. Mais d’autres aboutissent à <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats contraires. La<br />

théorie <strong>de</strong> l’économie d’impôts a pu se trouver renforcée, et ceci sans qu’un consensus ne se dégage.<br />

I.3.3 L’impact <strong><strong>de</strong>s</strong> économies d’impôts<br />

Kosedag et Lane (2002) répliquent l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Lehn et Poulsen pour <strong><strong>de</strong>s</strong> re<strong>LBO</strong>s sachant que<br />

l’hypothèse <strong>de</strong> Jensen ou celle <strong><strong>de</strong>s</strong> économies d’impôts <strong>de</strong>vraient leur être applicables. Il y a re<strong>LBO</strong><br />

lorsqu’à la suite d’un premier <strong>LBO</strong> par retrait <strong>de</strong> la cote la firme retourne sur le marché boursier (SIPO<br />

second initial public offering) et re<strong>de</strong>vient ensuite à nouveau privée à au moyen d’un <strong>LBO</strong> (re<strong>LBO</strong>).<br />

Leur échantillon composé <strong>de</strong> 21 re<strong>LBO</strong> <strong>de</strong> 1986 à 1994 révèle que les proxies <strong>de</strong> l’hypothèse <strong><strong>de</strong>s</strong> FCF<br />

ont <strong><strong>de</strong>s</strong> coefficients qui ne sont pas statistiquement significatifs, alors que celui <strong>de</strong> l’hypothèse <strong>de</strong><br />

l’économie d’impôt est significatif.<br />

Cependant, il faudrait ici nuancer ces résultats en raison du petit nombre d’entreprises constituant<br />

l’échantillon, et surtout parce que les caractéristiques même <strong><strong>de</strong>s</strong> re<strong>LBO</strong>s ne sont pas les mêmes que<br />

lors du premier <strong>LBO</strong>. En effet, entre temps les coûts d’agence ont été diminués par les repreneurs et le<br />

niveau <strong>de</strong> FCF non distribués peut être différent entre les <strong>de</strong>ux <strong>LBO</strong>. Néanmoins, ces résultats<br />

s’opposent à ceux <strong>de</strong> Lehn et Poulsen (1989) et Opler et Titman (1993).<br />

De la même manière Kieschnick (1998) reprend les données utilisées par Lehn et Poulsen (1989) et<br />

parvient à <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats différents. Le niveau <strong>de</strong> FCF pre-buyout et le taux <strong>de</strong> croissance ne sont pas<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> déterminants <strong><strong>de</strong>s</strong> opérations <strong>de</strong> GP. Par contre, la taille <strong>de</strong> l’entreprise et les réductions d’impôts<br />

qu’engendrerait l’opération sont corrélés positivement et significativement aux primes payées aux<br />

actionnaires lors du retrait. Les régressions logistiques et les estimateurs sont différents, et Kieschnick<br />

corrige certains biais <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Lehn et Poulsen. Pour la pério<strong>de</strong> 1984-1987, les résultats <strong>de</strong> ses<br />

tests confirment l’hypothèse <strong>de</strong> surchauffe du marché <strong>de</strong> Kaplan et Stein (1993). Ces firmes avaient<br />

moins à gagner en réduction d’impôt mais suscitaient <strong><strong>de</strong>s</strong> envies d’OPA <strong>de</strong> plus en plus nombreuses.<br />

Finalement, on ne peut pas confirmer la supériorité <strong>de</strong> la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> FCF <strong>de</strong> Jensen, même si les<br />

étu<strong><strong>de</strong>s</strong> vérifiant l’hypothèse <strong>de</strong> l’économie d’impôts n’apportent pas réellement <strong>de</strong> résultats non<br />

contestables. On regrettera la rareté <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> empiriques sur le marché français concernant la théorie<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> FCF et l’hypothèse <strong>de</strong> l’économie d’impôts par exemple. D’autant que, comme il a été dit<br />

précé<strong>de</strong>mment, le marché français a ses particularités et que la théorie <strong>de</strong> Jensen peut ne pas être<br />

confirmée et ceci par exemple au profit d’une approche cognitive.<br />

Il s’agit à présent <strong>de</strong> déterminer plus précisément ce qu’il en est <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong> ces <strong>LBO</strong>,<br />

puisque la théorie prédit une meilleure efficience et une meilleure productivité.<br />

18

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!