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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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<strong>de</strong>rnière stipule ici que la résiliation du plan <strong>de</strong> retraite s’explique par l’incapacité <strong>de</strong> la firme à<br />

s’adapter aux nouvelles conditions <strong>de</strong> concurrence.<br />

Quelques années auparavant, Palepu (1990) concluait qu’il n’y avait pas <strong>de</strong> preuve <strong>de</strong> l’existence d’un<br />

transfert <strong>de</strong> richesse. En effet, il n’a pas été démontré que les salaires étaient réduits ou que <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

licenciements étaient pratiqués. Il est en revanche constaté que les <strong>LBO</strong> embauchent moins que la<br />

moyenne <strong><strong>de</strong>s</strong> secteurs industriels concernés. Mais, ceci peut s’expliquer par le fait que la main-<br />

d’œuvre est utilisée <strong>de</strong> manière plus efficace.<br />

Il convient <strong>de</strong> s’intéresser à l’impact du passage en <strong>LBO</strong> sur les salariés, stakehol<strong>de</strong>rs prépondérants.<br />

Lichtenberg et Siegel (1990) testent l’hypothèse <strong>de</strong> Jensen (1989) concernant le remplacement du<br />

contrôle exercé par les cols blancs par <strong><strong>de</strong>s</strong> primes et <strong><strong>de</strong>s</strong> incitations financières. L’idée est qu’un<br />

principal peut obtenir <strong>de</strong> l’effort <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> ses agents en utilisant un système <strong>de</strong> compensations<br />

financières plutôt qu’en mettant en place un système <strong>de</strong> surveillance qui s’avèrerait bureaucratique.<br />

Cette hypothèse implique une réduction du ratio salaires <strong><strong>de</strong>s</strong> non productifs/salaires <strong><strong>de</strong>s</strong> ouvriers, et<br />

une augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> primes pour les cols bleus. Ces <strong>de</strong>ux implications sont vérifiées, le ratio en<br />

question diminue <strong>de</strong> 15% entre t - 1 et t + 2, et le taux horaire du salaire <strong><strong>de</strong>s</strong> ouvriers augmente <strong>de</strong><br />

2,3% et <strong>de</strong> 3,6% pour le taux annuel. Sachant que 30% <strong><strong>de</strong>s</strong> employés dans les manufactures ne sont<br />

pas affectés à la production, on comprend l’impact <strong>de</strong> ces chiffres. Il n’y a en tout cas pas <strong>de</strong> réduction<br />

du nombre <strong>de</strong> cols bleus.<br />

De la même manière Kaplan (1989b) apporte sa contribution sur ce sujet. Il va plus loin que<br />

Lichtenberg et Siegel en annonçant que les emplois progressent <strong>de</strong> 4,9% après le rachat. Et, les<br />

données ne permettent pas d’annoncer que les salaires ont été revus à la baisse. Cette étu<strong>de</strong> fut un pas<br />

en avant non négligeable puisqu’elle contribua à enlever <strong><strong>de</strong>s</strong> esprits le fait que montage par effet <strong>de</strong><br />

levier était synonyme <strong>de</strong> licenciements ou <strong>de</strong> baisse <strong><strong>de</strong>s</strong> salaires.<br />

Beaucoup ont pensé que les gains <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires étaient réalisés au détriment <strong><strong>de</strong>s</strong> obligataires qui<br />

voyaient la valeur <strong>de</strong> leur titre chuter. Lehn et Poulsen (1989) et Marais Schipper et Smith (1989)<br />

trouvent que la baisse <strong>de</strong> valeur <strong><strong>de</strong>s</strong> obligations est très faible. Warga et Welch (1993) montrent une<br />

perte <strong>de</strong> richesse significative <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 6%, mais cette dépréciation ne s’avère pas être reliée aux<br />

gains <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires.<br />

S’il n’y a pas <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> richesse <strong><strong>de</strong>s</strong> parties prenantes vers les actionnaires, si les salariés ne<br />

pâtissent pas du rachat (parfois c’est même le contraire) et s’il n’y a pas d’information privilégiée, tout<br />

ceci peut laisser penser que le <strong>LBO</strong> serait une structure plus efficiente qu’une firme cotée avec une<br />

propriété diffuse.<br />

Finalement les transferts <strong>de</strong> richesse n’ont pu être démontrés, par contre la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> FCF a été plus<br />

controversée, souvent au profit <strong>de</strong> l’économie d’impôts, et <strong>de</strong> nouvelles hypothèses sont apparues.<br />

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