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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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ces firmes ont bien <strong><strong>de</strong>s</strong> opportunités d’investissement mais à VAN négative et un niveau élevé <strong>de</strong><br />

FCF. Elles sont également plus diversifiées.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kim et Lyn (1991) traite davantage <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l’agence et étudie le choix entre<br />

propriété publique ou privée, mais s’intéresse également aux caractéristiques <strong><strong>de</strong>s</strong> firmes qui on fait le<br />

choix <strong>de</strong> se retirer <strong>de</strong> la cote. Leur échantillon est composé <strong>de</strong> 53 firmes expérimentant un GP entre<br />

1976 et 1984. Il ressort que ces firmes sont sous-évaluées par la bourse et leur niveau <strong>de</strong> financement<br />

par le marché est en déclin, mais elles ont une capacité d’en<strong>de</strong>ttement importante (ayant encore peu eu<br />

recours à la <strong>de</strong>tte pour se financer). Et encore une fois il s’agit <strong>de</strong> firmes ayant <strong><strong>de</strong>s</strong> métiers stables et<br />

dégageant un niveau <strong>de</strong> CF important, les coûts d’agence <strong><strong>de</strong>s</strong> FCF sont élevés.<br />

Mais d’autres étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ont suivi celles précé<strong>de</strong>mment citées, et les résultats obtenus sont différents,<br />

parfois même à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> mêmes échantillons.<br />

I.3. Controverses<br />

Le <strong>LBO</strong> a été beaucoup critiqué et controversé et certains <strong>de</strong> ses détracteurs expliquaient ces<br />

améliorations post-<strong>LBO</strong> par un transfert <strong>de</strong> richesse <strong><strong>de</strong>s</strong> stakehol<strong>de</strong>rs vers les actionnaires. Des étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

faisant état <strong>de</strong> résultats infirmant la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> FCF seront ensuite exposées, ainsi que d’autres<br />

validant l’hypothèse <strong><strong>de</strong>s</strong> économie d’impôts.<br />

I.3.1.Transferts <strong>de</strong> richesse<br />

Il est apparu précé<strong>de</strong>mment que le succès du <strong>LBO</strong> n’est pas dû aux économies d’impôts. Durant<br />

l’année suivant le buyout, 50% <strong><strong>de</strong>s</strong> firmes n’ont pas d’impôt à payer (en raison <strong>de</strong> la déductibilité <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

intérêts se reportant à la <strong>de</strong>tte). Mais, même s’il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> économies d’impôt les premières années le<br />

niveau <strong>de</strong> l’impôt retrouve dès la 3 ème année (Kaplan 1989) son niveau pre-<strong>LBO</strong> si la performance <strong>de</strong><br />

la firme s’améliore. Comme on pourra le voir ces résultats ne font pas l’unanimité, mais on peut dire<br />

qu’il n’y a pas <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> richesse au détriment du Trésor Public. Cependant, les transferts <strong>de</strong><br />

richesse peuvent apparaître à d’autres niveaux : <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés, <strong><strong>de</strong>s</strong> créanciers, <strong><strong>de</strong>s</strong> obligataires.<br />

Finalement le mérite <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> serait faible s’il s’avérait que ces bonnes performances et les primes<br />

versées aux actionnaires lors du rachat ne sont dues qu’à un transfert <strong>de</strong> richesse.<br />

Il s’agit alors <strong>de</strong> déterminer s’il y a transfert <strong>de</strong> richesses au détriment <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés ou <strong><strong>de</strong>s</strong> créanciers.<br />

Ippolito et James (1992) se sont engagés sur cette voie en étudiant 278 <strong>LBO</strong> entrepris entre 1980 et<br />

1987 ainsi que les résiliations <strong><strong>de</strong>s</strong> plans <strong>de</strong> retraite <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés. Au cœur <strong>de</strong> la théorie du transfert se<br />

trouve l’hypothèse stipulant que la prime versée lors du rachat est entièrement attribuable aux<br />

anticipations du marché estimant qu’il résultera <strong>de</strong> la nouvelle structure d’importants transferts.<br />

L’hypothèse <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> richesse n’est pas validée, mais l’hypothèse d’efficience l’est. Cette<br />

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