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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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d’impôt, n’est pas une phase transitoire avant <strong>de</strong> re<strong>de</strong>venir cotée, n’est pas initiée par <strong><strong>de</strong>s</strong> managers<br />

détenant <strong>de</strong> l’information privilégiée.<br />

Pour les détracteurs <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong>, les gains s’expliquent par <strong>de</strong> simples économies d’impôts. En effet les<br />

intérêts <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte d’acquisition sont déductibles du bénéfice <strong>de</strong> la cibles. En France pour bénéficier<br />

<strong>de</strong> cette intégration fiscale il est indispensable que le holding détienne 95% du capital <strong>de</strong> la cible, au<br />

Royaume-Uni il suffit <strong>de</strong> 75%. Mais, Jensen (1989a) démontre qu’il y a véritablement création <strong>de</strong><br />

valeur provenant d’une réelle augmentation <strong>de</strong> la productivité et que le succès <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> ne se réduit<br />

pas à <strong><strong>de</strong>s</strong> économies d’impôts.<br />

Selon Jensen, les <strong>LBO</strong> ne seraient pas nécessaires si les trois principales forces censées contrôler le<br />

management fonctionnaient : le marché <strong><strong>de</strong>s</strong> biens et services, les systèmes <strong>de</strong> contrôle interne comme<br />

le CA, et le marché <strong><strong>de</strong>s</strong> capitaux.<br />

Jensen (1989a) met en exergue que l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> avantages <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte (en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> contrôler les managers<br />

et <strong>de</strong> les motiver), est que les coûts d’insolvabilité sont nettement moins élevés lorsque le levier est<br />

haut. Dans le cas où il n’y aurait par exemple que 20% <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes, la valeur <strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong> la firme<br />

est plus proche <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte qu’une même firme avec un en<strong>de</strong>ttement <strong>de</strong> 80%. Si la<br />

l’entreprise en<strong>de</strong>ttée à 20% voit sa valeur décliner durant une pério<strong>de</strong> difficile et ne peut pas faire face<br />

à ses obligations financières, il y a un risque que sa valeur soit en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> liquidation.<br />

Cependant, la même entreprise, mais en<strong>de</strong>ttée à 80%, est plus loin <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> liquidation dans <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

temps difficiles où elle ne peut plus rembourser sa <strong>de</strong>tte. Proportionnellement les <strong>LBO</strong> sont moins<br />

déclarés en faillite que <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises moins en<strong>de</strong>ttées. Les managers gèrent mieux les problèmes<br />

d’insolvabilité et peuvent réorganiser la <strong>de</strong>tte en quelques mois seulement. Posé <strong>de</strong> cette manière le<br />

<strong>LBO</strong> semble être une forme d’organisation supérieur aux autres.<br />

Muscarella et Vetsuypens (1990) à partir d’un échantillon <strong>de</strong> 72 reverse <strong>LBO</strong> (firmes qui après être<br />

sorties du marché boursier par <strong>LBO</strong> y sont retournées) mettent en évi<strong>de</strong>nce que les firmes <strong>de</strong> cet<br />

échantillon ont entrepris <strong><strong>de</strong>s</strong> restructurations qui conduisent à une amélioration <strong>de</strong> l’efficience au<br />

niveau opérationnel. Les auteurs insistent notamment sur les changements en matière <strong>de</strong><br />

gouvernement d’entreprise qui ont contribué à l’amélioration <strong>de</strong> la performance.<br />

L’hypothèse <strong>de</strong> Jensen a été testée et vérifiée par Lehn et Poulsen (1989). Ils obtiennent <strong>de</strong>ux<br />

conclusions sur un échantillon <strong>de</strong> 263 going private transactions <strong>de</strong> 1980 à 1987. Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> FCF est le suivant : résultat d’exploitation – (impôts +charges d’intérêts sur les <strong>de</strong>ttes financières<br />

+divi<strong>de</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong>). Tout d’abord les firmes quittant la bourse par un <strong>LBO</strong> ont un niveau <strong>de</strong> FCF non<br />

distribués significativement plus élevé que <strong><strong>de</strong>s</strong> firmes similaires restant cotées, et ont un taux <strong>de</strong><br />

croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> ventes plus faible que les firmes <strong>de</strong> l’échantillon <strong>de</strong> contrôle. Ensuite, ce niveau <strong>de</strong> FCF<br />

non distribués est directement lié aux primes payées lors <strong>de</strong> telles opérations.<br />

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