27.06.2013 Views

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

directement les <strong>LBO</strong>. Cependant, elle illustre bien l’impact que les coûts <strong>de</strong> cotation mentionnés par<br />

De Angelo, De Angelo et Rice (1984) peuvent avoir sur la décision <strong>de</strong> re<strong>de</strong>venir private, par le biais<br />

ou non d’un <strong>LBO</strong>, si les coûts engendrés par la cotation sont supérieurs aux bénéfices <strong>de</strong> la cotation.<br />

Et il apparaît que les petites firmes sont plus susceptibles que les autres <strong>de</strong> se retirer du marché. Pour<br />

elles les coûts <strong>de</strong> la cotation sont supérieurs aux avantages qui y sont liés.<br />

Finalement, la théorie <strong>de</strong> l’agence et la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts <strong>de</strong> transaction permettent assez bien<br />

d’expliquer le phénomène <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> et les <strong>de</strong>ux se complètent. <strong>Une</strong> formalisation <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong><br />

l'agence appliquée au mécanisme <strong><strong>de</strong>s</strong> OPA et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> est présentée par Jensen. Elle s'articule autour<br />

<strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> free cash-flows (flux <strong>de</strong> trésorerie disponible).<br />

I.2. Approfondissement par la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> free cash-flows<br />

Jensen (1986) définit les FCF comme étant le cash-flow excé<strong>de</strong>ntaire par rapport à ce qui est requis<br />

pour investir dans tous les projets à valeur actuelle nette positive actualisée au coût du capital. Il émet<br />

l’hypothèse que les conflits sont particulièrement sévères lorsqu’il y a un niveau élevé <strong>de</strong> FCF,<br />

autrement dit, il y a plus <strong>de</strong> cash disponible que d’opportunités d’investissements rentables. La <strong>de</strong>tte<br />

intervient alors pour réduire les coûts d’agence. Finalement, la <strong>de</strong>tte est une sorte <strong>de</strong> substitut aux<br />

divi<strong>de</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong> qui n’étaient pas versés comme ils auraient du l’être.<br />

Les managers ne peuvent plus se permettre d’investir ces ressources dans <strong><strong>de</strong>s</strong> projets non rentables car<br />

ils ont <strong><strong>de</strong>s</strong> emprunts à rembourser et ne peuvent y déroger. Alors qu’ils ne se sentaient pas dans<br />

l’obligation <strong>de</strong> distribuer ce surplus aux actionnaires sous forme <strong>de</strong> divi<strong>de</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong>, ils doivent à présent<br />

rembourser les prêteurs sous peine <strong>de</strong> banqueroute. Ils ont ainsi une motivation bien concrète <strong>de</strong> ne<br />

pas investir en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous du coût du capital. D’autant que les spécialistes <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> veillent à ce qu’il en<br />

soit fait ainsi.<br />

Selon Jensen les cibles <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> sont <strong><strong>de</strong>s</strong> firmes caractérisées par un environnement stable et un<br />

niveau <strong>de</strong> FCF substantiel (donc <strong>de</strong> faibles opportunités <strong>de</strong> croissance mais un potentiel élevé à<br />

générer du cash). La <strong>de</strong>tte aura beaucoup moins d’effets positifs pour les firmes qui ont <strong>de</strong> nombreux<br />

projets très rentables et pas <strong>de</strong> FCF car elles <strong>de</strong>vront s’adresser régulièrement au marché. Il semble y<br />

avoir <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> cibles : celles qui ont un management qui n’est pas à la hauteur <strong>de</strong> sa tâche et qui<br />

ont par conséquent <strong>de</strong> mauvais résultats avant le retrait, et celles qui ont d’excellents résultats avec <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

FCF substantiels mais où le management refuse d’en faire profiter les actionnaires.<br />

L’article intitulé “Eclipse of the public corporation” <strong>de</strong> Jensen (1989b), montre l’intérêt et la<br />

confiance que Jensen a dans ce type <strong>de</strong> firme. Si le <strong>LBO</strong> est la structure idéale pour résoudre les<br />

conflits d’agence, il est légitime <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s’il s’agit <strong>de</strong> la forme d’entreprise la plus efficiente.<br />

Cette forme d’organisation ne trouve pas, selon Jensen, sa raison d’être dans une simple économie<br />

11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!