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Performance des LBO : Une revue de littérature - cergam

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Tout ceci confirme que le marché voit le <strong>LBO</strong> comme outil <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur ; la cible semble aux<br />

yeux <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires plus efficiente hors du marché boursier. La théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts <strong>de</strong> transaction<br />

apporte un autre éclairage du phénomène <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> en prenant en compte d’autres avantages liés à un<br />

retrait <strong>de</strong> la cote.<br />

I.1.3. Théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts <strong>de</strong> transaction<br />

La théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts <strong>de</strong> transaction peut ici s’appliquer en considérant qu’il s’agit d’un arbitrage entre<br />

le financement par fonds propres et par <strong>de</strong>tte. On sait que Williamson (1988) voyait ces sources <strong>de</strong><br />

financement comme <strong><strong>de</strong>s</strong> structures <strong>de</strong> gestion, ayant un coût lié à la nature <strong><strong>de</strong>s</strong> actifs à financer et à la<br />

fréquence <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins <strong>de</strong> financement. Il en ressort que l’entreprise doit chercher à émettre <strong><strong>de</strong>s</strong> actions<br />

nouvelles seulement si la spécificité <strong><strong>de</strong>s</strong> actifs et la fréquence <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins sont élevés. Si ce n’est pas<br />

le cas, l’entreprise n’a pas à se tourner vers le marché pour lever <strong><strong>de</strong>s</strong> capitaux et si telle était sa<br />

première raison d’y figurer, elle peut tout aussi bien sortir du marché boursier.<br />

Les managers reprochent aussi aux actionnaires d’avoir une vision court-termiste qui ne leur permet<br />

pas toujours <strong>de</strong> mener <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques d’investissement rentables à moyen ou long terme et qui seraient<br />

bénéfiques pour la firme. Certains dirigeants se sont vite lassés <strong>de</strong> craindre chaque matin l’ouverture<br />

<strong>de</strong> la bourse risquant <strong>de</strong> voir leur titre chuter, et leur entreprise sous-évaluée.<br />

De la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts <strong>de</strong> transaction on peut déduire aussi que le financement par fonds propres peut<br />

<strong>de</strong>venir trop coûteux. L’entreprise est vue comme un nœud <strong>de</strong> contrats et ces contrats ont <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts.<br />

Les financiers s’accor<strong>de</strong>nt généralement pour dire que les actionnaires <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un taux <strong>de</strong><br />

ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 15% (Betbèze 2003), et les fonds <strong>de</strong> pension notamment ont ce type d’exigence.<br />

<strong>Une</strong> autre exigence <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires est, à juste titre, la transparence. Cependant cela peut conduire à<br />

<strong>de</strong>voir dévoiler <strong>de</strong> l’information stratégique qui peut alors être utilisée par les concurrents, contre la<br />

firme. C’est un coût que les managers prennent en compte. Et il n’est pas rare <strong>de</strong> voir <strong><strong>de</strong>s</strong> LMBO<br />

réalisés en gran<strong>de</strong> partie à cause <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> protéger <strong>de</strong> l’information cruciale pour l’entreprise.<br />

Cependant il ne semble pas y avoir d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ayant testé cette hypothèse.<br />

En ce qui concerne les gains qui se dégagent <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>LBO</strong> par retraits <strong>de</strong> la cote, ils ont plusieurs origines.<br />

Tout d’abord De Angelo, De Angelo et Rice (1984) insistent sur l’économie <strong><strong>de</strong>s</strong> services rendus aux<br />

actionnaires. En plus <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts d’enregistrement, <strong>de</strong> listing et autres services aux actionnaires, il n’y a<br />

plus <strong>de</strong> frais vis-à-vis <strong>de</strong> la SEC, <strong>de</strong> préparation et d’envois <strong>de</strong> rapports annuels, <strong>de</strong> dépenses en<br />

salaires pour le service <strong><strong>de</strong>s</strong> relations publiques, moins <strong>de</strong> temps est <strong>de</strong>mandé au top management en<br />

meetings etc. Mais bien sûr il n’est pas intéressant pour toutes les firmes <strong>de</strong> se retirer <strong>de</strong> la bourse. Il y<br />

a aussi <strong>de</strong> nombreux avantages à être coté comme l’accès à <strong><strong>de</strong>s</strong> montants importants <strong>de</strong> capitaux et la<br />

notoriété.<br />

Engel, Hayes et Wang (2004) ont étudié les retraits <strong>de</strong> la cote <strong>de</strong>puis l’adoption <strong>de</strong> la loi Sarbanes<br />

Oxley en 2002 qui a fait croître les coûts induits par la cotation. Cette étu<strong>de</strong> ne concerne pas<br />

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