94 Décembre 2009 - Mairie de Port de Bouc

I comme infos
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Ensemble contre la réforme des institutions
Au moins 6 millions d’euros de TP en moins, fin des
aides aux financements de travaux, fin des communes
et de la démocratie locale: personne ne peut
approuver cette réforme.
« Ce projet de réforme des collectivités et la suppression de
la taxe professionnelle bouleverseraient le quotidien de
chaque habitant » soulignait Patricia Fernandez-Pédinielli
lors de la première réunion de quartier. Et d’expliquer
qu’en perdant au moins 6 millions de TP et les financements
croisés issus du conseil général et du conseil régional,
qu’en redéfinissant notre commune tel un quartier
d’une métropole, Port de Bouc perdrait la possibilité de se
développer conformément aux souhaits de ses habitants.
« Nous n’aurions plus les possibilités de concrétiser les projets
que l’on discute et décide ensemble ».
Comment bâtir des équipements comme la maison des
services au public ou la rénovation des quartiers sans bénéficier
des dotations du Conseil régional et du conseil départemental?
Comment créer et faire fonctionner les services
publics locaux? Comment contribuer à la vie associative
sans les recettes de la TP ? Ces questions émanent d’un
projet de réforme basé sur des choix financiers étrangers
aux besoins des populations, mais en osmose avec l’enrichissement
des grands groupes privés. Marc Depagne
démontre cette logique par le prix de l’eau: « Ici, la gestion
publique de l’eau nous permet de faire payer le m 3 au prix
coûtant: 1,77 €. À Marseille, par exemple, l’eau est gérée
par un gros fournisseur privé qui prend sa marge bénéficiaire
au passage et monte le prix à 3,16 €, au détriment
de la population ».
Taxe professionnelle
« Jusqu’à présent l’évolution de la taxe professionnelle a
permis de compenser la baisse constante des dotations de
l’État aux communes et de, tout naturellement, faire parti-
ciper les entreprises qui utilisent routes, réseaux téléphoniques,
électriques, équipements au budget communal…
À contrario des banques qui reçoivent des aides financières
issues de l’argent public, pour ensuite spéculer en bourse,
nous utilisons ces ressources pour répondre à l’intérêt
général. À travers cette réforme, l’État demande indirectement
aux communes d’augmenter les impôts d’une population
qui a déjà du mal joindre les deux bouts ou de
diminuer les dépenses d’investissement (ce qui ôterait des
chantiers aux entreprises locales et donc des emplois) voire
même, de supprimer un agent de la fonction publique sur
deux. Nos orientations sont en complète contradiction
avec ces perspectives. Nous ne nous résoudrons pas à
gérer notre ville de cette façon-là » insiste le maire en
appelant à une large mobilisation pour contrer cette réforme
injuste.
Pour un référendum
Un vœu a été adopté par le conseil municipal, d’ores et
déjà approuvé par plusieurs conseils municipaux, dont les
maires adhérents de l’association des maires de France. Il
appelle notamment le Gouvernement et les parlementaires
à engager une véritable réforme des finances locales, à
renforcer les acquis de la décentralisation, la solidarité territoriale
et le rôle primordial des communes dans la gestion
des services publics de proximité et comme pilier de notre
démocratie. Au cours des différents débats qui émergent
dans la commune, de nombreuses personnes se positionnent
en faveur d’un grand débat public suivi d’une consultation
nationale. « On ne touche pas à la République sans
consulter le peuple » soulignait un habitant de la Bergerie.
Une évidence pour l’ensemble des participants et des élus
qui appellent à un rassemblement contre ce projet.
Le prochain numéro de Port d’attache consacrera un dossier
spécifique à ce sujet.
La Tribune d’Expression...
Groupe de la majorité
Nous vous informons régulièrement des dangers
de la suppression de la taxe professionnelle
et de la réforme des collectivités
territoriales. Présentées comme une simplification
administrative par le président de la
République, il en tait les vrais enjeux.
Le danger est pourtant réel. Cette organisation
administrative remettrait en cause l’autonomie
des collectivités tout comme l’autorité
des populations à décider de leurs projets de
vie et de ville et ne respecterait pas les orientations
politiques que se donnent les citoyens
à travers leurs élus de proximité. Ce serait
remettre en cause les valeurs et les principes
d’égalité de la République. En limitant aux collectivités
la clause de compétence générale,
Groupe de l’opposition
La politique locale menée actuellement me conduit
à mettre sur la place publique certains agissements
que je trouve insupportables. Comment des élus
qui se disent de gauche peuvent-ils agir de la sorte?
Des centaines de Port de Boucains se retrouvent
sans logement et vivent dans des conditions inhumaines.
Cette misère est exploitée par certains marchands
de sommeil à Port de Bouc qui se font un
maximum de fric sur cette pauvreté et là encore
personne ne dit rien! Concernant l’attribution des
logements sociaux, on fait croire à l’étude impartiale
des dossiers mais la réalité est tout autre: c’est la
magouille généralisée! Pendant que certaines
familles attendent jusqu’à 8 ans pour obtenir un
logement, d’autres les obtiennent en quelques
semaines et parfois même sans numéro d’enregis-
Se mobiliser pour la démocratie
en réduisant un poste d’agent de la fonction
publique sur deux, en regroupant de force les
collectivités au sein de mégapoles démesurées,
le gouvernement veut ouvrir des marchés
nouveaux aux grandes entreprises et
augmenter leurs profits. Il va jusqu’à reprocher
aux communes de favoriser les petites
entreprises à travers les marchés publics.
Quant à la suppression de la fiscalité locale,
elle vise à baisser la contribution locale des
grandes entreprises qui bénéficieraient gratuitement
des services tels que les routes et tous
les équipements dont elles ont besoin. Par
cette diminution des recettes, l’État obligera
les collectivités à reporter la charge des
dépenses sur des ménages déjà fragilisés par
trement. Soyez proche du pouvoir en place et vous
passerez devant tout le monde: ça, c’est la devise
des nouveaux communistes qui sont en réalité comme
les autres, c’est-à-dire à vomir! Concernant les
embauches à la mairie, il y a hold-up de la « pieuvre
communiste ». Comment les Port de Boucains peuvent-ils
supporter cela? Si le nez de certains élus
s’allongeait à chaque promesse d’embauche et à
chaque mensonge, leur nez dépasserait la superficie
de l’URSS. Certains responsables de service sont
parachutés à Port de Bouc, venant d’autres villes
alors que nos territoriaux à nous seraient parfaitement
capables d’assurer ces postes-là! J’ai
l’exemple de certaines familles qui ont 5,6,7,8 de
leurs proches à la mairie alors qu’on refuse d’embaucher
des jeunes Port de Boucains, ça, c’est de la
la crise capitaliste. Notre ville en sait quelque
chose, avec la crise de la pêche, la fermeture
envisagée d’Azur chimie, la baisse de commandes
auprès des entreprises sous-traitantes
et la menace constante de licenciements dans
toute la zone industrialo portuaire.
Ne serait-il pas plus judicieux de rééquilibrer la
taxe professionnelle en intégrant dans ses
bases les actifs financiers des grandes entreprises
et lutter contre la gangrène de la financiarisation
? Une chose est certaine, ces
décisions qui remettent les projets de toutes
les communes en cause ne peuvent pas être
prises sans un débat national suivi d’une
consultation de toute la population. Il y a
urgence à agir ensemble dans ce sens.
Attribution des logements, embauches à la mairie, montée de grade : la véritable mafia
politique de gauche? Comment la municipalité
communiste peut-elle justifier l’embauche à la mairie
d’un homme, ancien chef d’entreprise, possédant
plusieurs appartements qu’il loue à plus de
700 euros par mois, dont toute la famille est planquée
à la mairie? C’est ça le communisme? Ce système-là
est un système se rapprochant des
méthodes mafieuses et soyez convaincus, ça ne
durera. Sur la question de l’attribution des logements,
la justice sera saisie sur de nombreux dossiers
douteux et chacun prendra ses responsabilités!
Et de quel droit certains élus, au demeurant incompétents
peuvent-ils traiter comme des chiens les
gens sans logement venant chercher de l’aide?
Stéphane Didero, conseiller municipal et président
du groupe d’opposition. 0620647473