94 Décembre 2009 - Mairie de Port de Bouc

Texte
images
N.Chayne
14
Invitation au Hip-Hop
À l’initiative de la Ville,
le hip-hop est désormais
une activité qui prend
une importance capitale
dans la vie de plusieurs
jeunes Port de Boucains.
«
Pour le moment, on fait plus du Boucwalk que du moonwalk…
», souligne avec humour la jeune fille qui connaît
quelques difficultés à bien synchroniser ses haussements de
tête avec ses haussements d’épaules. Mais c’est avec un
sérieux exceptionnel que les adolescents du centre social mettent
en pratique les conseils de Virginie, danseuse et prof de
hip-hop professionnelle. « Elle nous explique bien, on écoute
et on essaie de faire comme elle dit. Seule à la maison, j’imaginais
que c’était plus facile, mais je me régale… ». Huit, neuf,
dix, le rythme est donné et le petit groupe se transforme en
zombies comme dans un célèbre clip. « En décembre, vous
pourrez peut-être faire partie du spectacle qu’on donne à
Noël, vous ne vous débrouillez pas mal pour un troisième
cours… », rassure Virginie.
Au moment de la pause, deux jeunes garçons me fixent des
yeux et m’invitent à les regarder faire quelques acrobaties de
hip-hop. Ils ont vite compris la musique. Au bout d’une heure
de cours, ça transpire dans les tee-shirts. Mais visiblement, chacun
y a pris énormément de plaisir. Et l’on se dit à la semaine
prochaine, avec plein de pas de danse dans la tête. « Je vais
m’entraîner chez moi, c’est trop fort. Pourvu que je me rappelle
l’enchaînement » s’inquiète, en guise d’au revoir, une
toute jeune fille.
Ça vient du jazz
Hip-hop, Breakdance, Moonwalk, entre les trois il y a comme
une continuité… Originaire des ghettos noirs de New York, ce
mouvement culturel des années 70 traverse le temps, au point
d’être désormais pratiqué dans le monde entier et de s’ancrer
comme une culture urbaine majeure.
Qui dit danse, dit musique et celle-ci conjugue continuité et
rupture avec la musique noire américaine. Continuité parce
qu’elle est issue des work songs et des negro-spirituals et de
leurs balades musicales qui traitent des conditions de vie des
Afro-Américains, qu’elle intègre des rythmes de jazz et de ragtime,
de blues et de soul, et bien sûr de funk. On peut toutefois
parler de rupture car les jeunes des ghettos qui, à l’origine,
l’ont mixée, n’étaient pas des instrumentistes, mais avaient
pour devise : Le hip-hop est une chose que l’on vit.
Courant issu des États-Unis, aujourd’hui, la scène hip-hop française
est considérée qualitativement comme la deuxième derrière
celle des États-Unis. La prof Virginie en fait partie et,
parmi toutes ses activités, elle a choisi de donner des cours à
Port de Bouc.
Si l’on peut considérer le futsal comme une culture profondément
ancrée dans la culture port de boucaine, force est de
constater que ce n’était pas le cas avec le hip-hop qui jusqu’à
présent ne fédérait que quelques adeptes. « Durant les
vacances scolaires, à travers l’opération Bouge avec ton quartier,
nous initions les jeunes à des activités qui sortent des
sports traditionnels, nous avons sollicité Virginie pour faire des
démonstrations de hip-hop et de moonwalk. On a senti qu’il
se passait quelque chose… », souligne Kamel, du service
municipal des sports. Et de souligner que l’enthousiasme s’est
répandu aussi parmi les ados, qui jusque-là ne s’inscrivaient
pas forcément dans des structures associatives ou institution-
nelles présentes sur le territoire : « C’est ce qui, à nos yeux,
nous semble le plus important, conjuguer avec eux des activités
culturelles et sportives en développant les liens sociaux ».
Responsable du service des sports, Odile précise que ce projet
a été un détonateur dans lequel filles et garçons adhèrent:
« Contrairement à ce qu’on pourrait penser, à notre époque
filles et garçons ont du mal à pratiquer des activités sportives
ensemble, je dirais même que beaucoup de filles ont du mal à
pratiquer une activité tout court. D’où la force de cette perspective
».
À l’échelle de la ville
C’est ainsi qu’a germée l’idée d’un projet fédérateur à l’ensemble
de la Ville, un projet qui mobilise le service municipal
des sports, les centres sociaux et, à travers eux, une kyrielle de
jeunes adeptes qui, cours après cours, s’inscrivent dans une
représentation commune.
Groupes d’enfants, groupes de jeunes se réunissent pour ne
former qu’un seul et même spectacle vivant, sans perdre leur
propre identité. Ce n’est pas le spectacle d’un centre social,
mais une scène où tous les quartiers se rencontrent. « J’en suis
heureux » souligne un jeune garçon, « car il est vrai que je ne
connais pas bien ceux des Amarantes ». Plutôt encourageant
tout ça. Renseignements au service municipal des sports:
0442406590 ou dans le centre social de votre quartier.
Du nouveau
à la Mutuelle
sports loisirs
et culture
En sommeil depuis une dizaine d’années, la section
tennis de table rouvre ses portes à la Mutuelle
sports. Une nouvelle qui devrait ravir les enfants à
partir de 11 ans, les jeunes et les adultes! Ainsi, les
entraînements se déroulent le vendredi de 18 h à
20 h à la salle Gaston Rivière avec Didier Ripert.
« Si les personnes en manifestent l’envie, ils peuvent
participer aux rencontres départementales de
tennis de table FSGT » précise Magali.
De plus, « Sports collectifs féminins », est également
une section récente proposée au club, qui
mixe trois activités: le foot, le hand et le basket.
Elle s’adresse aux jeunes de quinze ans et plus, les
entraînements ont lieu sous la houlette de Christelle
Romain, le samedi de 12 h à 14 h au gymnase
Romain Rolland.
Sans omettre d’évoquer la section tir à l’arc placée
sous la responsabilité de Robert Plaza, qui après
quelques années d’interruption, revient sur le
devant de la scène. Les entraînements sont ouverts
aux enfants à partir de 6/8 ans, aux ados et aux
adultes, et se tiennent le mardi de 19 h à 20h30
au gymnase Anatole France.
Bien évidemment, pour prendre part à ces activités,
il est obligatoire de s’acquitter de la licence du club,
qui donne droit également aux entraînements de
toutes les autres disciplines proposées par l’association.
Contact: 0442062216.
Texte
C.Errera
15