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Le typikon du sébaste Grégoire Pakourianos - Bibliotheca Pretiosa

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Paul Gautier<br />

<strong>Le</strong> <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> <strong>sébaste</strong> <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong><br />

In: Revue des études byzantines, tome 42, 1984. pp. 5-145.<br />

Résumé<br />

REB 42 1984 France p. 5-145<br />

P. Gautier, <strong>Le</strong> <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> <strong>sébaste</strong> <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong>. — Édition et tra<strong>du</strong>ction avec annotation <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> (version grecque) <strong>du</strong><br />

<strong>sébaste</strong> et grand domestique de tout l'Occident, <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong> (décembre 1083). Dans l'intro<strong>du</strong>ction l'auteur esquisse<br />

l'histoire particulièrement embrouillée de la tradition manuscrite et littéraire de ce document, et justifie son choix d'un unique<br />

témoin pour l'établissement <strong>du</strong> texte, celui de la Bibliothèque Coraï de Chios (C), estimé grosso modo <strong>du</strong> 13e siècle, dont celui<br />

de Bucarest (B), édité par L. Petit, n'est qu'une mauvaise copie. Une confrontation minutieuse de la version géorgienne (g)<br />

contemporaine de C, conservée à Chios dans le même volume que ce manuscrit, avec la version grecque a permis d'améliorer<br />

notablement celle-ci, mais aussi de déceler des mécoupures, des lacunes et des omissions fort instructives pour l'histoire et la<br />

compréhension de ce texte hérissé de difficultés, dont la rédaction pourrait être postérieure à celle de g.<br />

Citer ce document / Cite this document :<br />

Gautier Paul. <strong>Le</strong> <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> <strong>sébaste</strong> <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong>. In: Revue des études byzantines, tome 42, 1984. pp. 5-145.<br />

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1984_num_42_1_2154


LE TYPIKON DU SÉBASTE<br />

GRÉGOIRE PAKOURIANOS<br />

Paul GAUTIER<br />

La publication <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> <strong>sébaste</strong> et grand domestique d'Occident<br />

<strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong> avait été d'abord prévue et annoncée après celle <strong>du</strong><br />

<strong>typikon</strong> de la basilissa Irène Doukaina, fondatrice <strong>du</strong> monastère de la Théo-<br />

tokos Kécharitôménè, mais des circonstances imprévisibles m'ont contraint<br />

à bouleverser le programme d'édition des typika que je m'étais fixé. Cette<br />

modification, qui ne tire d'ailleurs aucunement à conséquence, pourra mê<br />

me paraître opportune, si l'on veut bien remarquer que cette parution va<br />

coïncider, à quelques mois près, avec le neuvième centenaire (1083-1983)<br />

de la rédaction <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> monastère géorgien de Pétritzos-Backovo*.<br />

* Bibliographie usuelle :<br />

Aroutiounova, Tipik = Viada A. Aroutiounova-Fidanjian, Tipik Grigorija Pakouriana.<br />

Vvedenie, perevod i kommentarij, Erevan 1978.<br />

g = version géorgienne, signalée dans sa tra<strong>du</strong>ction latine (voir Tarch.) ou russe (voir<br />

Schan.)·<br />

Kaouch. = S. G. Kaouchtschischvili, Georgica. Scriptorwn byzantinorum excerpta<br />

ad Georgiam pertinentia (Tomus V, <strong>Le</strong>onem grammaticum, Georgium Cedrenum,<br />

Typicon Gregorii Pacuriani, Nicephorum Bryennium, Cecaumeni Strategicon continens.<br />

Textum graecum cum versione iberica edidit commentariisque instruxit), Tbilisi<br />

1963, p. 83-301 (texte grec, p. 98-256).<br />

Konidarès, Typikon = I. M. KonidarèS, Τό τυπικον τοϋ Πακουριανοΰ και ή<br />

(( ιερατική σχολή » της μονής Πετριτζοΰ, Άντίδωρον πνευματικόν εις τον καθηγητών<br />

Γεράσιμον Κονιδάρην, Athènes 1981, ρ. 3-16.<br />

<strong>Le</strong>merle, Cinq études = P. <strong>Le</strong>merle, Cinq études sur le XIe siècle byzantin, Paris 1977.<br />

Petit, Pacourianos = L. Petit, Typikon de <strong>Grégoire</strong> Pacourianos pour le monastère de<br />

Pétritzos (Backovo) en Bulgarie, texte original, FF 11, Suppl. n° 1, St-Pétersbourg 1904.<br />

Schan. = A. Schanidzé, Kartvelta monasteri Bulgaretsi da misi tipikoni. Tipikonis kartuli<br />

redakcia, Tbilisi 1971.<br />

Tarch. = M. Tarchnischvili, Typicon Gregorii Pacuriani (Corpus scriptorum christiano-<br />

rum orientalium, vol. 144. Scriptores iberici, tomus 4), Louvain 1954.


6 P. GAUTIER<br />

<strong>Le</strong>s éditions <strong>du</strong> <strong>typikon</strong><br />

II n'est pas dans mon intention de reprendre par le menu l'histoire des<br />

éditions successives de ce précieux document. Elle était embrouillée et<br />

obscure à plaisir jusqu'ici : elle ne l'est plus depuis que M. <strong>Le</strong>merle l'a<br />

tirée au clair avec son érudition, sa perspicacité et sa clarté d'exposition<br />

bien connues1. Ayant en effet le sentiment que dans l'état actuel de notre<br />

documentation, il serait vain de prétendre faire mieux, je me contenterai<br />

d'en dresser un résumé aussi simple, mais complet que possible, pour qu'un<br />

lecteur pressé ou peu curieux se rende au moins compte de la complexité<br />

de la tradition de ce <strong>typikon</strong> et ait un aperçu des recherches entreprises<br />

depuis sa redécouverte par des érudits au 19e siècle jusqu'à la présente<br />

édition2.<br />

<strong>Le</strong> <strong>typikon</strong> de <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong> fut révélé au monde savant par<br />

G. Mousaios. Ce Grec de Sténimachos, un gros bourg situé à quelques<br />

kilomètres au sud de Philippopoli (Plovdiv, Bulgarie), publia en 1888,<br />

à <strong>Le</strong>ipzig, une version inédite en grec moderne, datée de 1792, indiction 10,<br />

qu'il avait copiée sur un exemplaire conservé au monastère voisin de<br />

Pétritzos3. <strong>Le</strong> manuscrit qu'il eut entre les mains est certainement celui<br />

qui se trouve aujourd'hui dans la Bibliothèque Coraï, à Chios, sous la<br />

cote 15994. <strong>Le</strong> Père Louis Petit, professeur à Kady-köi (banlieue asiatique<br />

de Constantinople), qui s'était mis en quête <strong>du</strong> texte authentique, fut<br />

plus heureux dans ses recherches : s'il ne parvint pas lui non plus à<br />

atteindre l'original, ni même une copie ancienne de celui-ci qu'on disait<br />

avoir été déposée au Patriarcat de Constantinople, il put <strong>du</strong> moins publier<br />

en 1904 une copie tardive, qu'il attribue au 18e siècle, repérée sur ses<br />

indications à Bucarest, dans la bibliothèque de l'Académie roumaine,<br />

sous la cote 694, l'ancien n° 30 <strong>du</strong> Séminaire d'État5.<br />

1. Cinq études, p. 115-126.<br />

2. On trouvera un bref aperçu historique de la tradition manuscrite <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> dans<br />

Konidarès, Typikon, p. 5-8, qui signale en outre (p. 7) l'existence d'une copie <strong>du</strong> <strong>typikon</strong>,<br />

écrite en langue grecque vulgaire et datée de 1792, dans la Bibliothèque de l'Académie<br />

des Sciences de Kiev sous la cote ancienne Ζ 4579, d'après B. L. Fonkic, W 36, 1974,<br />

p. 136-138. Ce témoin, signalé aussi par <strong>Le</strong>merle {op. cit., p. 130 n. 39), est sans intérêt<br />

pour notre étude.<br />

3. G. Musaeus Stenimachites, Γρηγόριος ΙΤακονριανός μέγας δομέστικος της<br />

Λύσεως και το ύπ' αντοϋ τνπικον της μονής της Θεοτόκου της Πετριτζονιτίσσης,<br />

Diss. Iéna, <strong>Le</strong>ipzig 1888, p. 135-210 (texte, p. 157-210).<br />

4. Cf. <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 116.<br />

5. Petit, Pacourianos, Intro<strong>du</strong>ction, p. v, xxxi.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 7<br />

La seconde copie, dont le P. Petit connaissait l'existence en 1904 et qu'il<br />

croyait avoir été établie sur l'original, mais qu'il ne réussit jamais à se<br />

procurer6, pourrait bien être ce manuscrit d'époque byzantine, contenant<br />

en un seul volume la rédaction géorgienne (f. 1-73) et la rédaction grecque<br />

(f. 74-146v), dont le catalogue de Kabbadas, malheureusement peu répan<strong>du</strong>,<br />

signalait en 1933 la présence à la Bibliothèque Coraï, à Chios, sous la cote<br />

15987, mais sans signaler sa provenance ni mentionner sa date d'entrée,<br />

qui restent énigmatiques. L'existence de cet exemplaire ancien <strong>du</strong> <strong>typikon</strong>,<br />

d'ailleurs inexactement et trop succinctement décrit, dont nous allons<br />

reparler, resta pratiquement ignorée <strong>du</strong> monde savant. L'intérêt des érudits<br />

pour le <strong>typikon</strong> de <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong> fut en fait relancé par la publi<br />

cation <strong>du</strong> texte géorgien, non pas celui qui était conservé dans le susdit<br />

volume de Chios, mais celui qui avait été dès 1939 signalé par G. Péradzé<br />

et redécouvert en 1949 par une mission géorgienne dans le manuscrit 581<br />

de la Bibliothèque Nationale de Sofia, lequel aurait été copié en 17028.<br />

Cette version, dépourvue de titre, fut en effet éditée, ainsi que sa tra<strong>du</strong>ction<br />

latine, en deux ouvrages séparés, à Louvain en 1954, par M. Tarchnischvili9.<br />

La partie géorgienne <strong>du</strong> codex Coraï 1598, qui était restée inaccessible à<br />

ce dernier, a été enfin à son tour publiée par A. Schanidzé, à Tbilisi, en<br />

1971, avec une tra<strong>du</strong>ction russe10. De la confrontation des deux tra<strong>du</strong>ctions,<br />

la latine et la russe, il me paraît ressortir que le manuscrit de Sofia dont<br />

on se doutait qu'il était un apographe de celui de Chios, est une copie<br />

généralement très fidèle de celui-ci, qui est incontestablement son prototype :<br />

je n'ai remarqué que des divergences mineures entre les deux textes (que je<br />

désignerai désormais par la lettre g, suivie <strong>du</strong> nom de l'éditeur), à l'exception<br />

d'une longue lacune <strong>du</strong> codex de Sofia (Tarchnischvili, p. 1526 = Schanidzé,<br />

p. 293 n° 1 1 - 295 n° 6), consécutive à la disparition de quatre pages. Cette<br />

constatation m'a donc engagé à utiliser avec une certaine assurance, pour<br />

la comparaison à venir <strong>du</strong> texte grec de Chios avec la version géorgienne (g),<br />

par raison de commodité, la tra<strong>du</strong>ction latine de Tarchnischvili (abrégé<br />

désormais : Tarch.), et à ne relever la tra<strong>du</strong>ction russe de Schanidzé<br />

(abrégé désormais : Schan.) qu'en cas de nette divergence avec la précédente.<br />

<strong>Le</strong> texte grec de Chios avait été entretemps publié à son tour à Tbilisi,<br />

6. Ibidem, p. xxxn.<br />

7. Sur ce catalogue, au contenu fort décevant, voir <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 116 n. 3,<br />

118 n. 8.<br />

8. Ibidem,?. 118-119.<br />

9. Titre indiqué supra, p. 5.<br />

10. Édition restée inaccessible à <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 119 et n. 11.


8 P. GAUTIER<br />

en 1963, par S. Kaouchtschischvili11, mais dans un volume de collection,<br />

où, hormis la partie grecque, tout, intro<strong>du</strong>ction, tra<strong>du</strong>ction, notes et<br />

glossaire, était en langue géorgienne, ce qui ne pouvait lui assurer une large<br />

diffusion.<br />

La filiation manuscrite<br />

L'édition de Kaouchtschischvili repose sur les deux témoins grecs<br />

complets connus à ce jour : celui de Chios et celui de Bucarest (désignés<br />

par nous désormais respectivement C et B), parce qu'ils sont sans doute<br />

considérés par lui comme indépendants. Cette opinion, qui était déjà celle<br />

d'Amantos12, et qui a été ensuite adoptée avec hésitation par P. <strong>Le</strong>merle13,<br />

surprend de la part d'un éditeur, car la comparaison attentive des deux<br />

manuscrits ne laisse pas, à mon sentiment, subsister le moindre doute<br />

sur la dépendance <strong>du</strong> second par rapport au premier : point de vue nouveau,<br />

que je me sens tenu de justifier puisque j'ai cru devoir de mon côté n'utiliser<br />

que C pour l'établissement <strong>du</strong> texte de cette édition.<br />

Il est de fait que Β est, de façon générale, meilleur que C quant à l'ortho<br />

graphe, pour la raison à mon sens que le copiste de B, sans doute un<br />

hellénophone, savait passablement le grec ancien pour se garder des fantaisies<br />

orthographiques de son modèle, même s'il n'avait apparemment aucune<br />

notion de la syntaxe. Mais à cela se cantonne sa supériorité : pour le reste,<br />

B est un témoin médiocre, et je dirai même franchement mauvais. Outre<br />

des lacunes caractéristiques (par ex. 1. 189), il reprend sans broncher les<br />

fautes les plus grossières de C : 1. 207 τόπον ; 1. 227 υπερβολών ; 1. 232<br />

διακειμένου ; 1. 425 άπό γραφών ; 1. 556 ό μέλλων ; 1. 1362 έώθημεν ; 1. 1506<br />

μυστηρίω, etc. S'il lui arrive de corriger des bévues de C (1. 32 κτισθεΐσαν :<br />

κτισθείσγ) ; 1. 369 διανεμεθεισών : - θήναι ; 1. 480 τούτο: του; 1. 1107<br />

θεον: θεοΰ; 1. 1111 άνα : άνευ; 1. 1149 τυπωθέντα : - θέντων ; 1. 1222<br />

χώρεσι : χώροις ; 1. 1572 οικοδομήσει: οίκονομήση, etc.), il commet lui-<br />

même fréquemment des fautes, et parfois de monstrueuses. Il me semble<br />

11. Titre indiqué supra, p. 5. L'éditeur a collationné fidèlement, jusque dans le moindre<br />

détail orthographique, les manuscrits de Chios (A) et de Bucarest (B), mais il a, à notre<br />

étonnement, laissé passer par inadvertance ou retenu volontairement bon nombre de<br />

fautes manifestes de A, dont la correction va de soi pour les unes, et est imposée par<br />

le texte géorgien pour les autres, et en outre il n'a pas remarqué des mécoupures, des<br />

omissions et des lacunes assez patentes.<br />

12. Μικρά Θρακικά μελετήματα. Β'. Χειρόγραφα της μονής του Γρηγορίου Πακου-<br />

ριανοϋ παρά την Στενήμαχον, Θρακικά 10, 1938, ρ. 242.<br />

13. Cinq études, p. 126.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 9<br />

sans intérêt d'en présenter un échantillon : il suffira de signaler que la<br />

collation des deux copies a fait apparaître quelque cent cinquante melectures<br />

propres à B, et une vingtaine d'omissions, dont une seule assez longue<br />

par saut <strong>du</strong> même au même : 1. 90-91 ή — λειτουργεΐν. Enfin, il est bon<br />

de ne pas ignorer que pour les passages obscurs ou dénués de sens il ne<br />

faut jamais escompter que B, qui ne comprenait sûrement pas son modèle<br />

mieux que nous, apportera le moindre élément de solution ou la plus<br />

légère amélioration.<br />

On objectera que ces défauts, pour nombreux et graves qu'ils soient,<br />

ne suffisent pas à prouver la dépendance de B par rapport à C. On en<br />

conviendra, mais il n'en reste pas moins facile de se faire une conviction<br />

à ce sujet : il suffit d'examiner quelques lacunes de B, dont deux au moins<br />

garantissent qu'il est bel et bien une copie de C. A la première correspond<br />

le texte ευχάριστοι — του θεοΰ des 1. 584-627, et à la seconde celui des<br />

1. 768-792 : παρ' ημών — προσ]φοΐ.τώντες. Or, une simple consultation<br />

de notre édition permet de constater que la première lacune coïncide<br />

exactement avec le texte de deux folios de C, et la seconde avec celui d'un<br />

autre folio <strong>du</strong> même document. Comment les expliquer ? On est tenté<br />

de conjecturer que, dans le premier cas, le copiste de B a sauté par inadver<br />

tance ou étourderie les deux folios susdits, parce que les verbes encadrant<br />

la lacune sont tous les deux au futur : πορεύσονται και... γενήσονται.<br />

Mais cette explication doit être écartée, au vu de la foliotation. Il paraît<br />

plus judicieux de supposer que lors de la copie de B ces trois folios de C<br />

n'étaient pas à leur place. On constate en effet que, si la pagination de C<br />

au composteur est, à ces endroits, ininterrompue (p. 191-195), la foliotation<br />

au crayon, qui lui est antérieure, ignore précisément l'existence de ces pages :<br />

on passe ainsi <strong>du</strong> f. 95V ( = p. 190) au f. 96 ( = p. 195), et <strong>du</strong> f. 10Γ<br />

( = p. 206) au f. 102 ( = p. 209), preuve incontestable qu'au moment<br />

<strong>du</strong> foliotage les folios actuels 95a, 95b et 102a étaient déplacés ou égarés.<br />

Estimant cet argument décisif, je tiens pour superflu de présenter d'autres<br />

preuves de la dépendance de B par rapport à C, et inutile par conséquent<br />

d'encombrer l'apparat critique de notre édition des balourdises de B. <strong>Le</strong><br />

lecteur pointilleux que cette mesure navrerait les trouvera toutes, jusqu'aux<br />

plus minimes fautes d'orthographe, dans l'ouvrage de Kaouchtschisvili.<br />

Je ne relèverai donc que les erreurs de C, hormis naturellement celles<br />

concernant les esprits et les accents et les itacismes qui ne tirent pas à<br />

conséquence, sans mentionner, sauf exception, que la leçon figurant dans<br />

le texte est une correction de mon cru. A ceux qui objecteraient que<br />

l'existence d'une grave lacune dans C (1. 252-279, correspondant au f. 83),<br />

qui oblige à recourir au texte de B, est de nature à contredire nos conclusions,


10 P. GAUTIER<br />

on fera observer qu'elle est postérieure au compostage, donc récente, et<br />

de ce fait sans importance : un scribe moderne l'a comblée en empruntant<br />

le texte manquant à l'édition Petit14.<br />

Il a été procédé à la « normalisation » <strong>du</strong> texte grec avec mesure et<br />

circonspection. J'ai souvent renoncé à corriger, même quand il l'eût peut-<br />

être fallu — de manière générale, les solécismes, même très grossiers, ont<br />

été conservés, mais signalés, tels que de hérissantes fautes d'accord, parce<br />

qu'elles ne sont pas rares à l'époque dans des textes de ce niveau — , mais<br />

j'ai cru devoir le faire quand la version géorgienne me paraissait fournir<br />

la leçon correcte. J'ai en effet tenu à suivre le conseil adressé par P. <strong>Le</strong>merle1 5<br />

à un éventuel nouvel éditeur <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> grec : examiner les similitudes<br />

et les divergences des deux rédactions, grecque et géorgienne, pour évaluer<br />

la valeur respective des deux textes et leur rapport mutuel avec l'original<br />

per<strong>du</strong>. Ce sera l'objet de l'annotation <strong>du</strong> texte, mais il convient de la<br />

faire précéder de la description <strong>du</strong> manuscrit que nous avons retenu pour<br />

établir le texte de cette édition16.<br />

<strong>Le</strong> manuscrit Chios Coraï 1598<br />

Matière. Manuscrit en papier d'origine orientale, assez épais et résistant.<br />

La différence très nette <strong>du</strong> papier, épais et rugueux pour le texte géorgien,<br />

souple et lisse pour le texte grec, indique que leur réunion en un seul volume<br />

est postérieure à l'époque de leur rédaction17.<br />

Couverture. Deux ais recouverts de cuir noir ouvragé. La face interne<br />

des plats de reliure est nue (aucune feuille de garde) et parsemée de graffiti<br />

ou de textes tardifs18. Dimensions : 260x190x50.<br />

Folios. Dimensions : 265 χ 185 ; surface écrite : 192 χ 125. 22 lignes<br />

au folio pour le texte géorgien, 21 pour le grec. A noter une double numéra-<br />

14. <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 121.<br />

15. Ibidem, p. 120.<br />

16. Nous avons eu l'occasion de le consulter sur place au cours d'une mission à Chios<br />

financée par le CNRS, à la fin de septembre 1978, et cet avantage nous permet d'apporter<br />

quelques menues corrections à la minutieuse description qu'en a faite d'après une photo<br />

graphie P. <strong>Le</strong>merle, op. cit., p. 121-123. Nous n'avons pas pris en considération un témoin<br />

copié vers le milieu <strong>du</strong> 18e siècle, le codex 85 de l'ancienne École théologique de Chalki,<br />

pour la raison qu'il ne conserve que le prologue, lepinax et l'épilogue <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> et qu'il<br />

y a de bonnes raisons de le considérer comme un apographe <strong>du</strong> manuscrit de Chios.<br />

Cf. Ibidem, p. 126-127.<br />

17. Ils étaient probablement encore séparés vers la fin <strong>du</strong> 17e siècle. Cf. Ibidem, p. 128.<br />

18. <strong>Le</strong>ur contenu a été relevé par <strong>Le</strong>merle, op. cit., p. 121 et 123.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 11<br />

tion des pages : une pagination récente au composteur de 1 à 300, et un<br />

foliotage manuscrit au crayon de 1 à 147, qui a sauté les folios 95a, 95b et<br />

102a. L'ouvrage géorgien (f. 1-73 = p. 1-145) est dans l'ensemble mieux<br />

conservé que l'ouvrage grec (f. 74-146v = p. 147-298), qui semble avoir<br />

été plus manipulé. <strong>Le</strong>s bords ont souffert de l'humidité ; nombreux trous<br />

de blettes, mais sans aucun dommage pour le texte. De très nombreux<br />

folios sont montés sur onglet, les feuillets s 'étant détachés le long de la<br />

première réglure intérieure verticale. Beaucoup de folios, qui ont cédé et<br />

qui continuent de céder au niveau de la réglure, sont maintenant des pages<br />

volantes : f. 71 = p. 141-142 ; f. 81-82 = p. 161-164 ; f. 86-88 = p. 171-<br />

176 ; f. 95a-95b = p. 191-194 ; f. 102a = p. 207-208 ; f. 117 = p. 239-240;<br />

f. 134 = p. 273-274 ; f. 141-146 = p. 289-298. <strong>Le</strong> f. 83 ( = p. 165-166)<br />

a disparu : il a été remplacé par une feuille sur laquelle une main récente<br />

a transcrit le texte correspondant à la lacune d'après l'édition Petit, comme<br />

l'indique une note de deux lignes dans la marge supérieure.<br />

Titre et sous-titres : en vermillon.<br />

Décoration. Au-dessus <strong>du</strong> titre grec (f. 74 = p. 147) en vermillon, sur<br />

cinq lignes suivies de trois croix, court un bandeau (130 χ 20) en forme<br />

de pont (repro<strong>du</strong>it dans Kaouchtschischvili, après la p. 272, pi. I), contenant<br />

à l'intérieur des entrelacs coloriés (rouge, blanc, ocre), et accosté à droite<br />

et à gauche de deux motifs aux contours imprécis (cyprès ?). Un autre<br />

bandeau, presque identique, mais plus simple, précède le ch. 1er (p. 159),<br />

et une torsade, ocre et rouge (p. 284), sépare le <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> brébion<br />

(repro<strong>du</strong>ction ibidem, pi. Ill et VII). La première lettre <strong>du</strong> texte de chaque<br />

chapitre est sobrement et gauchement historiée.<br />

Encre. Brun foncé.<br />

Écriture. Elle est suspen<strong>du</strong>e à la réglure, d'assez grand mo<strong>du</strong>le, ronde<br />

et régulière ; on relève une bonne douzaine d'onciales par page ; les<br />

abréviations ne sont pas fréquentes ; on ne remarque aucun iota souscrit<br />

ni adscrit. On trouvera une repro<strong>du</strong>ction des pages 147, 159, 226, 236,<br />

261 et 284 dans Kaouchtschischvili.<br />

Cahiers. <strong>Le</strong>s signatures figurent au centre de la marge inférieure <strong>du</strong><br />

recto <strong>du</strong> premier folio de chacun des cahiers, tous des quaternions (une<br />

seule fois au centre de la marge inférieure <strong>du</strong> verso <strong>du</strong> dernier folio :<br />

f. 80v = p. 160) : ainsi f. 81 = p. 161, f. 89 = p. 177, f. 95b = p. 193,<br />

f. 102 = p. 209, f. 110 = p. 225, f. 118 = p. 241, f. 126 = p. 257,<br />

f. 134 = p. 273, f. 142 = p. 289. Au premier cahier de la rédaction grecque<br />

(f. 74-80 = p. 147-160) il manque le premier folio, ce qui ne surprend pas,<br />

puisque la version grecque était originellement un ouvrage indépendant.<br />

<strong>Le</strong> cahier suivant est aussi amputé d'un folio (83) : f. 81[-83]-88 = p.161-


12 P. GAUTIER<br />

176. <strong>Le</strong>s autres quaternions sont complets (ainsi, f. 89-95a = p. 177-192 ;<br />

f. 95M01 = p. 193-208 ; f. 102-109 = p. 209-224, etc.), à l'exception<br />

<strong>du</strong> dernier (f. 142-146 = p. 289-298), qui ne comporte plus que cinq folios :<br />

cette mutilation explique la perte de la signature d'Euthyme de Jérusalem,<br />

ajoutée par une autre main récente, et sans doute aussi la disparition de<br />

l'obituaire conservé avec ses précisions liturgiques in cake dans la version<br />

géorgienne (Tarch., p. 50-51, et infra).<br />

Date. <strong>Le</strong>s érudits qui ont par le passé émis un avis à ce propos et les<br />

experts que P. <strong>Le</strong>merle {Cinq études, p. 123) a récemment consultés sont<br />

passablement divisés : ce manuscrit, qu'on attribuait communément au<br />

13e s., pourrait remonter à la fin <strong>du</strong> 12e selon Ch. Astruc, cependant qu'une<br />

petite minorité opine pour la fin <strong>du</strong> 13e ou la première moitié <strong>du</strong> 14e. La<br />

question restant pendante, on ne fera pas preuve de fantaisie en s'en tenant<br />

prudemment au 13e siècle, qui semble avoir été l'époque de rédaction de<br />

la partie géorgienne.<br />

<strong>Le</strong> texte grec et le texte géorgien<br />

<strong>Le</strong> texte grec édité par L. Petit (B) laissant beaucoup à désirer, il était<br />

naturel de fonder de grands espoirs sur le manuscrit conservé à la Biblio<br />

thèque Coraï de Chios (C) : il est, on l'a dit, beaucoup plus ancien que<br />

B, bien conservé, écrit avec soin, et il a apparemment toute chance d'avoir<br />

été copié sur l'original de Backovo, qui aurait été conservé au monastère<br />

au moins jusqu'en 1628 19. C'est donc animé par le sentiment exaltant<br />

de disposer d'un texte a priori correct que je me mis à rendre en français<br />

ce témoin grec <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> de <strong>Pakourianos</strong>, dont Kaouchtschischvili avait<br />

donné une première édition accompagnée d'une tra<strong>du</strong>ction en géorgien.<br />

Je ne tardai pas à déchanter : il m'aura suffi de peiner sur les premiers<br />

chapitres pour me rendre compte que ce n'était pas la copie impeccable<br />

que j'avais imaginée et espérée. Disons tout net que son contenu est loin<br />

de correspondre à sa belle apparence. Ses incorrections sont innombrables<br />

et souvent déconcertantes. Toutefois, ses 33 chapitres sont d'une valeur,<br />

ou disons plutôt d'une médiocrité, inégale. D'aucuns ne manquent pas<br />

19. C'est la date retenue par <strong>Le</strong>merle {op. cit., p. 122), mais l'argumentation présentée<br />

pour la soutenir me paraît mal assurée. La notice de la p. 173 ( = f. 87) et celle de la<br />

p. 21 3 ( = f . 1 04) sont-elles vraiment de la même main ? On peut en douter, et j 'ai remarqué<br />

d'autre part sur place que l'encre de la première est ocre, et celle de la seconde (suivie<br />

de la date de 7136 = 1628) noire.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 13<br />

d'une certaine tenue littéraire, et leur style et leur grammaire ne sont pas<br />

inférieurs à ceux d'autres documents ecclésiastiques de la même veine.<br />

Quelques-uns, en revanche, ont une tournure incroyablement rugueuse,<br />

proche d'un parler populaire, et égratignent sans ménagement la grammaire<br />

et la syntaxe byzantines courantes, au point qu'on en vient à se demander<br />

si le <strong>typikon</strong> n'est pas l'œuvre de deux rédacteurs de niveau d'instruction<br />

différent, ou bien s'il n'a pas été confectionné à l'aide de pièces et de<br />

morceaux assemblés vaille que vaille, je veux dire de textes empruntés çà<br />

et là au <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> monastère urbain que <strong>Pakourianos</strong> affectionnait<br />

beaucoup, celui de Ta Panagiou.<br />

La première imperfection qui frappe le lecteur de C est son orthographe<br />

fantaisiste : itacismes innombrables, confusion fréquente de Yomikron<br />

et de Y oméga, absence de redoublement ou redoublement fautif de plusieurs<br />

consonnes, surtout lambda, mu, rhô, sigma, tau. Ce sont là, à vrai dire,<br />

des fautes vénielles, dont ne sont pas exempts de bons manuscrits médiévaux,<br />

et que nous avons donc pris le parti de corriger tacitement, sauf quand<br />

l'erreur peut prêter à discussion, par exemple en ce qui concerne les termi<br />

naisons verbales. Constatation plus choquante : grammaire et syntaxe<br />

sont à l'occasion malmenées vigoureusement. <strong>Le</strong> rédacteur, ou le scribe,<br />

car on ne sait pas toujours des deux lequel incriminer, donne l'impression<br />

de ne pas sentir les différences entre les temps et les modes des verbes,<br />

par exemple entre le futur, le subjonctif et l'optatif, ce qui est banal à<br />

l'époque, mais aussi entre le présent et le futur qui sont parfois employés<br />

l'un pour l'autre. Il arrive que l'actif est aussi confon<strong>du</strong> avec le passif<br />

(1. 779 δηλωσάντων au lieu de δηλωθεισών ; 1. 1620 μνημονευέσθω au lieu<br />

de μνημονευέτω). <strong>Le</strong>s fautes d'accord sont courantes et souvent<br />

déroutantes : un bref échantillonnage donnera un aperçu de leur diversité.<br />

Un adjectif ou un participe au masculin dépend d'un substantif au féminin<br />

ou inversement (1. 779, 812). Mentionnons encore des adjectifs au génitif<br />

dépendant d'un datif (1. 436), un nominatif au lieu d'un génitif (1. 556),<br />

un membre de phrase au génitif relevant d'un substantif au datif (1. 569-<br />

571), un participe aoriste au lieu d'un infinitif (1. 369, 460), des pluriels<br />

au lieu de singuliers (1. 527, 1470, 1563) ou inversement (1. 1544). Signalons<br />

aussi des constructions insolites, qui ressortissent presque au langage parlé<br />

(1. 991, 1624), des étourderies plus ou moins grosses (1. 425 άπό γραφών<br />

au lieu de απογραφής ; 1. 847 ταύτας au lieu de πένητας ; 1. 1506 μοναστηρίω<br />

au lieu de μυστηρίω ; 1. 1572 οικοδομήσει au lieu de ο'ικονομήση), quelques<br />

passages incompréhensibles que nous avons renoncé à amender (1. 937-<br />

938, 1039-1045, 1061-1066, 1261), enfin des lacunes sur lesquelles on<br />

reviendra.


14 P. GAUTIER<br />

Ces incorrections, plus ou moins graves, mais qui ne sont pas exceptionn<br />

elles à l'époque, m'ont mis dans l'embarras : fallait-il ou non « normaliser »<br />

un texte incontestablement déficient au regard de la grammaire byzantine<br />

courante et corriger au moins les fautes les plus hérissantes ? L. Petit,<br />

aidé <strong>du</strong> bon philologue qu'était E. Kurtz, n'a pas hésité à redresser, parfois<br />

de façon intempestive, les erreurs qu'il croyait avoir remarquées. Pareille<br />

intervention peut se justifier si l'on impute anomalies, incorrections,<br />

barbarismes au copiste de C. Notre homme était assurément un grand<br />

étourdi. Il est sûrement responsable de nombreuses lacunes ou omissions,<br />

qui rendent des passages obscurs ou quasi incompréhensibles sans le secours<br />

<strong>du</strong> texte de g. Certaines fautes sont <strong>du</strong>es à son ignorance ou à sa négligence :<br />

des terminaisons erronées, <strong>du</strong> type αύτοΰ pour αύτ(ω), διανεμεθεισών<br />

pour διανεμεθ(ήναι,), doivent s'expliquer par une mauvaise résolution<br />

des abréviations de son modèle. Mais bon nombre de barbarismes et autres<br />

aberrations sont imputables au rédacteur. Des textes byzantins contem<br />

porains de bonne tenue littéraire n'en étant pas exempts ; comment s'étonner<br />

d'en rencontrer dans un document commandité par un général géorgien,<br />

destiné à d'anciens soldats géorgiens devenus moines sur le tard et ne<br />

sachant ni lire ni parler le grec (1. 1857), et peut-être rédigé par un géorgien<br />

qui n'était pas un hellénisant de première force. A cela s'ajoute le fait<br />

que le <strong>typikon</strong> a emprunté des chapitres entiers (par ex. le ch. 4 d'après<br />

g : voir 1. 845) à celui de Ta Panagiou, dont la langue et le style semblent<br />

avoir été particulièrement rugueux. Pour toutes ces raisons, j'ai renoncé<br />

à redresser systématiquement les passages fautifs. Je me suis résolu à risquer<br />

quelques corrections, quand, après avoir confronté le grec au géorgien<br />

par l'intermédiaire de sa tra<strong>du</strong>ction latine ou russe, je me suis convaincu<br />

que des fautes ne s'expliquaient que par une distraction <strong>du</strong> copiste de C :<br />

il lui arrive par exemple fréquemment de mettre deux mots au même cas<br />

pour simple cause de voisinage, le cas <strong>du</strong> premier entraînant celui <strong>du</strong> suivant<br />

ou inversement (1. 185, 207, 227, 230, 349, etc.).<br />

Quant aux passages abscons ou incompréhensibles (par ex. 1. 1042-1045),<br />

je suis enclin à admettre qu'il ne faut que rarement en rejeter la responsabilité<br />

sur le rédacteur <strong>du</strong> <strong>typikon</strong>, mais encore et toujours sur le copiste de C.<br />

La confrontation <strong>du</strong> texte grec et <strong>du</strong> texte géorgien fait en effet apparaître<br />

des divergences fréquentes et parfois considérables. Il en ressort par exemple<br />

que C tantôt abrège, tantôt modifie, tantôt bouleverse le texte original,<br />

mais toujours maladroitement et en usant de tournures obscures. Arrêté<br />

par un passage abscons ou illogique, il suffit parfois de consulter le texte<br />

correspondant de g pour résoudre la difficulté. Cette confrontation réserve<br />

à l'occasion des surprises : il arrive que sur un même point C et g soient


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 15<br />

en complète contradiction. C'est le cas, par exemple, au ch. 4, à propos<br />

des serviteurs mis éventuellement à la disposition de moines âgés de haute<br />

naissance : alors que g (Tarch., p. 1211"16) interdit strictement cette<br />

pratique et insiste sur les conséquences néfastes qui en résulteraient pour<br />

la vie commune, C (1. 476-491) l'autorise et assure, pour la justifier, qu'il<br />

n'en découlera pour la communauté aucun dommage matériel ou spirituel.<br />

Quel est, en l'occurrence, celui des deux qui repro<strong>du</strong>it le texte original ?<br />

Je n'en sais rien, mais je me fierais plus volontiers à g.<br />

Il y a plus inquiétant : outre ces divergences, la comparaison de C et<br />

de g révèle des omissions et des lacunes, dont beaucoup ne sont pas fortuites.<br />

Certaines se ré<strong>du</strong>isent à quelques mots ou à quelques phrases, mais d'autres<br />

affectent des paragraphes entiers. Il m'a paru superflu de relever toutes<br />

les premières, tant elles abondent dans quelques chapitres. <strong>Le</strong>s secondes,<br />

en revanche, méritaient d'être signalées, en raison de leur longueur ou de<br />

leur importance. C'est, par exemple, à la fin <strong>du</strong> ch. 9 (Tarch., p. 2026~32),<br />

une disposition particulière prévoyant une modification éventuelle de<br />

l'usage de la roga ; à la fin <strong>du</strong> ch. 13 (Tarch., p. 2416~21), une mesure<br />

concernant la confession quand l'higoumène n'est pas prêtre ; au milieu<br />

<strong>du</strong> ch. 19 (Tarch., p. 355~10) une monition aux officiers <strong>du</strong> monastère;<br />

dans l'inventaire des biens de ce dernier, une longue liste de keimèlia<br />

(Tarch., p. 46 4~24) et une série de documents d'archives (Tarch., p. 4737-<br />

481, 485-10·21-29). Enfin, après cet inventaire ou brébion et la longue<br />

monition de <strong>Pakourianos</strong> qui le suit, g conserve la liste des douze fêtes<br />

«despotiques» (Tarch., p. 50-51), au cours desquelles les moines sont<br />

tenus de faire mémoire <strong>du</strong> fondateur (six fêtes), de son) frère Apasios (cinq<br />

fêtes) et de leur père <strong>Pakourianos</strong> (une seule fête), et de distribuer une<br />

somme d'argent bien précisée aux célébrants et aux nécessiteux. L'absence<br />

dans C de cet ultime chapitre est probablement un simple accident :<br />

elle me paraît <strong>du</strong>e à la disparition, dans le manuscrit de Chios, des trois<br />

derniers folios <strong>du</strong> dernier quaternion. <strong>Le</strong> contenu <strong>du</strong> dernier folio actuel<br />

s'interrompt au milieu <strong>du</strong> mot μετακινουμένου (1. 1881) ; le reste <strong>du</strong> texte<br />

(1. 1881-1887), dont notamment la signature <strong>du</strong> patriarche de Jérusalem,<br />

Euthyme, a été glissé dans la marge par une main récente, qui m'a semblé,<br />

examinée sur place, être la même que celle qui a écrit la notice <strong>du</strong> f. 87<br />

( = p. 173)20. Inversement, il manque dans g le dernier quart de la liste<br />

des keimèlia de C, toute la liste des animaux <strong>du</strong> monastère et le début de<br />

la série des chrysobulles, soit les 1. 1755-1771, sans doute en raison de la<br />

disparition de deux folios.<br />

20. Sur celle-ci, voir <strong>Le</strong>merle, op. cit., p. 122.


16 P. GAUTIER<br />

<strong>Le</strong>s remarques philologiques, placées au bas des pages de la tra<strong>du</strong>ction,<br />

renvoient à la ligne <strong>du</strong> grec où figure l'anomalie à expliquer. J'ai renoncé<br />

à relever toutes les divergences (lacunes, omissions mineures) entre C et g,<br />

car il aurait fallu repro<strong>du</strong>ire presque toute la tra<strong>du</strong>ction de g ; je signale<br />

celles que j'ai estimées importantes pour l'intelligence <strong>du</strong> texte grec, la<br />

prosopographie, la toponymie, et surtout pour l'établissement <strong>du</strong> brébion.<br />

Ces divergences entre le grec et le géorgien ont à ce point impressionné<br />

M. Tarchnischvili qu'il a exprimé à leur propos, dans son intro<strong>du</strong>ction<br />

à la tra<strong>du</strong>ction latine de ce dernier (manuscrit de Sofia), ce point de vue<br />

abrupt : Instituta comparatione textus graeci cum textu iberico, dicen<strong>du</strong>m<br />

est neutrum textum videri versionem esse alterius, sed utrumque liberam<br />

elucubrationem esse earundem fere rerum, <strong>du</strong>m auctor amplificat aut restringit<br />

hic graecum illic ïbericum textum, atque cum uterque textus mutilus sit,<br />

unus féliciter alterum complet. <strong>Le</strong> jugement est peut-être excessif, en ce<br />

sens que le grec et le géorgien transmettent malgré tout le <strong>typikon</strong> avec<br />

le même nombre de chapitres et un contenu qui ne diffère pas fondamentale<br />

ment, mais il est incontestable que C et g ont, répétons-le, de profondes<br />

et fréquentes divergences, constatation qui ne peut manquer de con<strong>du</strong>ire<br />

le lecteur à se poser quelques questions sur leur rapport avec l'original<br />

qu'ils sont censés respectivement repro<strong>du</strong>ire.<br />

<strong>Le</strong> prototype grec, rédigé en 1083 et conservé en double exemplaire,<br />

l'un à Backovo, l'autre au monastère urbain de Ta Panagiou, reconnu<br />

par le fondateur comme faisant seul autorité en raison de ses signatures<br />

(1. 1859-1860) a-t-il servi de modèle à la version géorgienne, qui lui est<br />

contemporaine ? Celle-ci doit logiquement en avoir été la tra<strong>du</strong>ction,<br />

puisqu'elle a été expressément rédigée pour permettre aux moines géorgiens<br />

de Pétritzos, qui ignoraient tous l'écriture et la langue grecques, d'avoir<br />

accès au <strong>typikon</strong> de leur fondateur (1. 1856-1858). Et logiquement, une<br />

tra<strong>du</strong>ction fidèle, pour prévenir tout litige sur un article quelconque <strong>du</strong><br />

règlement. Mais cette hypothèse, qui paraît s'imposer comme une nécessité,<br />

nous ne sommes pas en mesure de la vérifier, puisque les deux originaux,<br />

le grec et le géorgien, ont disparu. Là-dessus, on en vient à s'interroger<br />

sur la filiation des deux textes de Chios. Repro<strong>du</strong>isent-ils vraiment, chacun<br />

de leur côté, l'original respectif de 1083 ? Si c'est le cas, force est d'admettre<br />

que les deux ouvrages étaient marqués par des différences sérieuses, des<br />

omissions et des lacunes importantes, et au moins une fois par une franche<br />

contradiction, défauts graves auxquels on ne trouve pas de justification<br />

satisfaisante. Dans le cas contraire, on se demande bien pourquoi aussi<br />

les scribes de C et g ont pris, disons au 13e siècle, tant de libertés avec<br />

leur modèle respectif, qui devrait avoir été le prototype. Je n'ai pas trouvé


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 17<br />

pour ma part de solution à ces énigmes, mais après la confrontation<br />

incessante de C et de g, il me reste le sentiment, j'oserais presque dire la<br />

conviction, que C est une mauvaise copie de l'original grec, copie à la fois<br />

infidèle et lacuneuse, apparemment en raison de l'étourderie et <strong>du</strong> laisser-<br />

aller <strong>du</strong> copiste, peut-être aussi à cause de son insuffisante connaissance<br />

<strong>du</strong> grec, d'autre part que g présente un texte plus soigné, moins fautif,<br />

presque toujours compréhensible (mais doit-on cela à la tra<strong>du</strong>ction ?),<br />

qui permet de ce fait de combler des lacunes et de résoudre plus d'une<br />

aberration textuelle de C, et pour ces raisons apparemment plus proche<br />

<strong>du</strong> prototype de 1083.<br />

* * *<br />

Résumons nos impressions au terme de l'analyse <strong>du</strong> texte. La première<br />

impression est que le texte grec le plus ancien actuellement connu, celui<br />

de Chios (C), estimé grosso modo <strong>du</strong> 13e siècle, est le meilleur dont nous<br />

disposions, mais qu'il ne laisse pas d'être, en général, médiocre, parfois<br />

franchement mauvais : orthographe fantaisiste, grammaire et syntaxe<br />

déconcertantes, lacunes nombreuses (et il y a fort à parier que nous ne<br />

les avons pas toutes décelées), qui rendent maints passages illogiques,<br />

parfois incompréhensibles. Une enquête plus approfondie que la nôtre,<br />

menée par un philologue plus expert et plus perspicace, ne manquera pas<br />

de détecter d'autres anomalies et d'autres omissions plus ou moins graves.<br />

Ma seconde impression est que la rédaction <strong>du</strong> texte grec est postérieure<br />

à celle <strong>du</strong> texte géorgien. Elle s'appuie sur les considérations suivantes.<br />

La première, d'aucuns la prendront en souriant ou en se gaussant, en<br />

raison de son apparente naïveté. J'ai observé, dans le brébion, à la 1. 1681,<br />

qu'à une paire de calice-patène font défaut onze gemmes selon g, et douze<br />

selon C. Si le compte est de part et d'autre exact, il y a eu perte d'une<br />

gemme entre les deux rédactions, et comme celle-ci se trouve signalée<br />

par C, il s'ensuit que C est postérieur à g. Je remarque d'autre part un<br />

écart analogue à la 1. 1790 : là où g compte 66 pittakia, C n'en signale<br />

que 65. Mais à cette observation je ferai moi-même une objection. Comment<br />

expliquer, dans l'hypothèse envisagée, que g mentionne quantité d'objets<br />

sacrés et de documents d'archives (1. 1735 et suivantes : Tarch., p. 46 4~25,<br />

4737-481, 485-10·21"29) qui ne figurent pas dans C ? Hormis un reçu<br />

de Michel VII (1. 1822-1824 : Tarch., p. 4737-481), omis par C en raison<br />

d'un saut <strong>du</strong> même au même, le reste fait figure d'additions de g par rapport<br />

à C et oblige donc à envisager une antériorité de C par rapport à g. Mais<br />

ce dernier, pour ce qui est de l'inventaire, est lacuneux, sans doute à cause


18 P. GAUTIER<br />

de la perte de quelques folios, si <strong>du</strong> moins on en croit l'édition de Schanidzé,<br />

où les lacunes de g sont signalées par des séries de pointillés : p. 322, après<br />

la 1. 1735, p. 323-324, n° 1. Reste à expliquer les longues omissions de C<br />

dans le même document (entre les 1. 1735-1750, 1802, 1826). L'étourderie<br />

souvent dénoncée <strong>du</strong> copiste de C n'explique pas tout, et j'avoue ne pas<br />

trouver de justification à des omissions aussi longues et aussi importantes.<br />

Mais ceci ne me paraît pas une objection majeure : à mon sentiment, il est<br />

impossible de trouver une explication aux omissions de C dans le texte<br />

<strong>du</strong> <strong>typikon</strong> proprement dit, si g ne lui est pas antérieur.<br />

En troisième lieu, les données concernant la rédaction <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> sont<br />

singulièrement plus explicites dans g (Tarch., p. 4830-498) que dans C<br />

(1. 1845-1855), qui n'en est à mon sens qu'un résumé, d'ailleurs inexact<br />

dans sa brièveté. On apprend ainsi par g que le <strong>typikon</strong> de Pétritzos a été<br />

écrit en grec et en géorgien, par ordre <strong>du</strong> grand domestique de tout l'Occident<br />

<strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong>, en décembre, de la 7e indiction, de l'année 6592,<br />

que tous ces typika ont été signés par <strong>Grégoire</strong>, mais que seuls les deux<br />

exemplaires grecs ont été soussignés par Euthyme de Jérusalem, qui, à<br />

Typikon promulgué par le grand domestique d'Occident<br />

kyr <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong> pour sa fondation, le monastère<br />

de la très sainte Théotokos Pétritziôtissa<br />

Confiant dans la protection et la bonté de la vénérable et vivifiante Trinité<br />

qui a créé et maintient l'univers, le Père qui .est sans commencement, son Fils<br />

et Verbe, qui lui est co-éternel, et son Esprit vivifiant et consubstantiel, qui sont<br />

une seule divinité et une seule puissance, en laquelle nous avons été baptisé et<br />

que nous adorons par tradition ancestrale, et confiant dans notre espérance et<br />

notre foi fermes en la Trinité, voici que nous commençons à traiter de l'objectif<br />

Titre. Ce titre principal fait défaut dans g, sans doute par suite de perte <strong>du</strong> premier<br />

folio. Pour les données biographiques concernant <strong>Pakourianos</strong>, je me permets de renvoyer<br />

à l'enquête de P. <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 158-175 ; V. Aroutjounova-Fidanjan,<br />

p. 34-63. Petit (p. xxi) estime plus satisfaisant l'adjectif Pétritzonitissa, qui se rencontre<br />

plus loin à trois reprises (voir index).<br />

1. L'expression (en italique) doit être une citation, car elle est reprise plus loin (1. 1160).<br />

<strong>Le</strong> texte de g commence par une doxologie trinitaire qui remplace les lignes 1-6<br />

(Επικουρία - τεθαρρηκότες) : Tarch., p. l2'4.<br />

4. Petit corrige l'accusatif, mis en apposition avec le génitif qui précède. Je préfère<br />

laisser la phrase en l'état, car l'accusatif paraît attiré par celui <strong>du</strong> relatif qui suit<br />

immédiatement.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 19<br />

son retour de Thessalonique, avait séjourné sur les terres <strong>du</strong> <strong>sébaste</strong> à<br />

Philippopoli, sans doute dans le courant de 1084. Que lit-on dans C ?<br />

Que le <strong>typikon</strong> de Pétritzos a été rédigé en grec, en géorgien et en armement<br />

en décembre, de la 7e indiction, de l'année 6592, qu'il a été signé (les trois<br />

versions ?) par <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong> en caractères arméniens, et par<br />

Euthyme de Jérusalem, à titre de confirmation, lors de son séjour, retour<br />

de Thessalonique, sur les terres de <strong>Grégoire</strong> à Philippopoli. A en juger<br />

d'après le contenu des deux versions, la signature de <strong>Grégoire</strong>, datée de<br />

décembre 1083, et sur laquelle s'achevait naturellement le <strong>typikon</strong> primitif,<br />

figurait après la 1. 1849 ; juste au-dessous d'elle (Tarch., p. 493) fut apposée,<br />

sans doute l'année suivante, dans les deux originaux grecs seulement,<br />

celle <strong>du</strong> patriarche de Jérusalem, et la suite <strong>du</strong> texte est manifestement<br />

une addition datant <strong>du</strong> passage d'Euthyme et destinée à expliquer la signa<br />

ture inatten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> patriarche au bas de ce document.<br />

Telles sont les observations qui nous con<strong>du</strong>isent au terme de cette étude<br />

à envisager, à titre d'hypothèse naturellement, l'antériorité <strong>du</strong> texte géorgien<br />

sur le texte grec.<br />

Το τυπικον το εκτεθ-èv παρά του μεγάλου δομεστίκου<br />

της δύσεως κυροΰ Γρηγορίου του Πακουριανοΰ προς τήν<br />

παρ' αύτου κτισθ-εΐσαν μονήν της ύπεραγίας Θεοτόκου<br />

της Πετριτζιωτίσσης<br />

Επικουρία και άγα&ότητι της πάντα τεκτηναμένης τε κάί συνεχονσης<br />

σεπτής και ζωαρχικής Τριάδος, του προανάρχου Πατρός και του<br />

συνανάρχου Υίοΰ και Λόγου αύτου και του ζωαρχικου και ομοουσίου αύτου<br />

Πνεύματος, τήν μίαν θεότητα τε και δύναμιν, εις ην βεβαπτίσμε&α και f)<br />

5 εκ προγόνων λατρεύομεν, έλπίδι και πίστει τη εις αυτήν βεβαία τε&αρ-<br />

f. 74ν ρηκότες, | άρξόμεθ-α λέγειν τε και γράφειν περί του προκειμένου ήμΐν<br />

C= Chios, <strong>Bibliotheca</strong> Coraï 1598, f. 74-146v (vel p. 147-298) — Β =Bucarest, Academ.<br />

rum. 694 (in 1. 252-279) — g= textus ibericus (georgicus), praesertim ex editione Tarch.<br />

(cf. p. 7).<br />

<strong>Le</strong>mma 'Αρχή σύν θεφ initio add. C<br />

1 Voir 1. 1160<br />

6-17. <strong>Le</strong> texte de g est plus bref.


20 P. GAUTIER<br />

que nous nous proposons et de l'œuvre qui nous tient à cœur, à savoir de la<br />

fondation <strong>du</strong> monastère que nous avons récemment bâti, comme cela apparaîtra<br />

dans les pages qui vont suivre, <strong>du</strong> nombre des moines qui y vivront, de la règle<br />

sur laquelle ils régleront leur con<strong>du</strong>ite pour la gloire et l'honneur de notre Dame<br />

immaculée la Théotokos, à l'emplacement <strong>du</strong> kastron appelé Pétritzos, où des<br />

moines qui connaissent tous l'écriture et la langue des Géorgiens ont été ras<br />

semblés dans le monastère que j'ai récemment construit grâce à la providence<br />

et à l'aide <strong>du</strong> Dieu de l'univers, moi, <strong>Grégoire</strong>, qui suis par le bon plaisir de<br />

Dieu <strong>sébaste</strong> et grand domestique de tout l'Occident, fils légitime de feu Pakou-<br />

rianos, qui était archonte des archontes et célèbre comme tel, et qui suis originaire<br />

de l'Orient, de la race très illustre des Géorgiens, et, j'ajoute, fondateur de ce<br />

monastère récemment construit avec l'aide de Dieu, qui sera aussi la sépulture<br />

prévue pour mon repos, monastère qui a reçu son vocable en l'honneur et pour<br />

la gloire de la mère <strong>du</strong> Christ, notre Dieu, fondateur aussi de sa célèbre et<br />

splendide sainte église et de la magnifique tente de Dieu qui y est dressée pour<br />

le soutien, le rachat et le salut de mon âme, et de celle aussi de feu mon frère le<br />

magistros Apasios.<br />

Comme j 'étais, par disposition spirituelle, uni par des sentiments fraternels et<br />

extrêmement amicaux aux moines <strong>du</strong> très saint monastère de Ta Panagiou, qui<br />

est situé à l'intérieur de la capitale qui porte le nom <strong>du</strong> très grand et très saint<br />

Constantin, la nouvelle Rome, et que toute leur organisation monastique et<br />

leur con<strong>du</strong>ite semblaient et étaient en tous points de nature à plaire à Dieu et à<br />

ceux qui l'aiment réellement, il m'a paru bon, à moi aussi, d'organiser et de<br />

fortifier de toutes les façons, au moyen de leur règle et de leurs règlements, dans<br />

le monastère que j'ai récemment construit avec t'aide de Dieu et dans la sainte<br />

église susdite, l'ensemble de l'office liturgique et la manière de vivre et de se<br />

nourrir des moines, afin que eux aussi se con<strong>du</strong>isent, sous la protection de Dieu,<br />

à l'imitation de ceux-là, à savoir le supérieur <strong>du</strong> monastère, ceux qui sont honorés<br />

<strong>du</strong> très saint sacerdoce et tout le reste de la communauté, comme les articles<br />

de leur règlement vont bientôt pas à pas le montrer.<br />

Et comme ces hommes très distingués et habitués au bien-être, élevés au cœur<br />

de cette ville fortunée et populeuse, et organisés comme ils sont par leur bien<br />

heureux et angélique fondateur, observent fidèlement et fermement dans toute<br />

sa rigueur la règle qui leur a été accordée, à combien plus forte raison nous,<br />

22. La tente de Dieu désigne sans doute le bèma ; on lit dans g : sancti templi et vere<br />

tabernaculi Dei (Tarch., p. l15).<br />

25. συνημμένη (C), corrigé en συνημμένοι (Β), est une erreur patente ; le nominatif<br />

masculin singulier est imposé par le sens et confirmé indirectement par g : fraternitate<br />

spiritali prosequebar (Tarch., p. l19).<br />

26. Il y a peu de renseignements sur le monastère de Ta Panagiou à Constantinople ;<br />

mais voir P. <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 132 n. 44.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 21<br />

εφέτου τε και ευκταίου έργου, ήτοι της συστάσεως της παρ' ημών νεωστί<br />

ιδρυμένης μονής, καθώς εν τοις ύποτεταγμένοις καθεξής δηλωθήσεται,<br />

περί τε δρου και άριθμοΰ τών εν αύτη μοναζόντων, και περί τύπου και<br />

10 κανόνος, δι' ών πολιτεύσονται εις δόξαν τε και τιμήν της πανυπεράγνου<br />

δεσποίνης ημών Θεοτόκου, εν τή τοποθεσία του κάστρου του Πετριτζοΰ<br />

καλουμένου, πάντων τών μοναζόντων την ίβηρικήν επισταμένων γραφήν<br />

και διάλεκτον συναθροισθέντων τε και συνταχθέντων εις την πρόνοια και<br />

βοήθεια του Θεοΰ τών δλων νεωστί κτισθεΐσαν μονήν παρ' έμοΰ Γρηγορίου<br />

15 του ευδοκία Θεού σεβαστού και μεγάλου δομεστίκου πάσης της δύσεως,<br />

γνησίου τε υίοΰ του εν μακαρία τή λήξει Πακουριανοΰ, του άρχοντος μεν<br />

τών αρχόντων οντος τε και διαπρέποντος, την γέννησίν τε εκ τών έωων<br />

f. 75 έχοντος εκ τής τών Ιβήρων παμφανεστάτης φυλής, προστίθημι | δέ δτι<br />

και κτήτορος τής θεοδμήτου και νεόδμητου ταύτης μονής και κοιμητηρίου<br />

20 τής έμής αναπαύσεως, τής και όνομασθείσης εις τιμήν και δόξαν τής μητρός<br />

Χρίστου του Θεού ημών, και του ταύτης άμφιβοήτου και ωραιότατου<br />

αγίου ναοΰ, και τής ωραιότατης εν τούτω σκηνής του Θεοΰ τής άνισταμένης<br />

εις άρωγήν και λύτρωσιν και σωτηρίαν έμήν, προς δέ και του μακαρίτου<br />

αύταδέλφου μου του μαγίστρου Άπασίου.<br />

25 Καθώσπερ δέ κατά αδελφότητα και φιλίας ύπερβολήν συνημμένος ύπήρχον<br />

ψυχική διαθέσει τοις εν τή εύαγεστάτη μονή τών Παναγίου μονάζουσι,<br />

τή ουση τε και διακείμενη εντός τής μεγαλοπόλεως τής του μεγίστου και<br />

αγίου Κωνσταντίνου ονομαζόμενης και νέας 'Ρώμης, και λίαν κατ' εύδοκίαν<br />

Θεοΰ και τών εν αληΰεία άγαπώντων αυτόν έφαίνετό τε και ήν<br />

30 πάσα μοναδική τάξις αυτών και το πολίτευμα, εδοξε κάμοί τοις τύποις<br />

αυτών και ταΐς τάξεσι παντοίω τρόπω συστήσασθαι και κατοχυρώσαι εν<br />

f. 75ν ταύτη τή νεωστί κτισθείση σύν | Θεώ παρ' ημών μονή και τή ειρημένη<br />

αγία εκκλησία τήν τε έκκλησιαστικήν άκολουθίαν άπασαν και τον τής<br />

διαίτης τών μοναζόντων τρόπον και τής εστιάσεως, 'ίνα κατά μίμησιν<br />

35 εκείνων και οδτοι πρόνοια Θεοΰ πολιτεύσωνται, δ τε τής μονής προϊστάμενος<br />

και οι τή παναγεστάτη ίερωσύνη τελούμενοι μετά πάσης τής λοιπής<br />

άδελφότητος, καθώς παρακατιών οι τύποι αυτών καθεξής δηλωθήσονται.<br />

Και επεί εκείνοι οι αστειότατοι άνδρες και τήν εύζωΐαν κατά συνήθειαν<br />

έ'χοντες και κατά μέσον τής εύδαίμονος πόλεως εκείνης και πολυάνθρωπου<br />

40 άνατραφέντες, οοτω δέ τυπωθέντες υπό του μακαριότατου και ίσαγγέλου<br />

αυτών κτήτορος, τήν έπιτεθεΐσαν αύτοΐς τάξιν ασφαλώς και βεβαίως<br />

25 συννημένη C 27 μεγαλουπόλεως C 32 κτισθείσαν C<br />

22 cf. Apoc. 21, 3 28-29 Éphés. 1, 5 ; 2 Jean 1


22 P. GAUTIER<br />

pères et frères, à qui il est échu de par la volonté de Dieu d'être placés dans ce<br />

saint monastère de fondation récente, nous qui sommes Géorgiens, qui avons<br />

acquis une formation militaire diverse et qui sommes entraînés à une vie très<br />

rude ; nous, qui avons maintenant la chance d'habiter dans un endroit approprié<br />

et à l'abri de toute occasion susceptible de nuire aux moines, qui ne nous trouvons<br />

pas à proximité d'agglomérations, et qui ne sommes privés d'aucune commodité,<br />

eaux très limpides et grande variété de fruits, sans compter ces légumes verts<br />

que nous apprécions depuis notre enfance et par tradition ancestrale, comment<br />

ne supporterions-nous pas, nous aussi, le règlement de ces moines, observant<br />

d'un cœur joyeux l'ordre des préceptes qu'ils ont suivis à titre de règle.<br />

Si quelqu'un, ce que je ne souhaite pas, enfreignant nos présentes prescriptions<br />

et celles de la règle <strong>du</strong> très saint monastère susdit de Ta Panagiou, recherche<br />

une vie et une retraite extrêmement douillettes, qu'il s'en aille en paix là où il lui<br />

plaira et où il trouvera ses aises. En effet, feu le fondateur susmentionné et<br />

higoumène de Ta Panagiou, un homme très versé dans les choses divines, qui<br />

avait récusé la démesure et le manque dans la façon de vivre, avait prescrit à<br />

ses disciples de suivre la voie médiane et tout à fait royale, car les exagérations<br />

sont toujours dangereuses et très nuisibles.<br />

<strong>Le</strong> texte de ce saint livre, qui met réellement en valeur la vie monastique et<br />

que nous avons emprunté au <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> très saint monastère souvent mentionné<br />

de Ta Panagiou, indique au moyen de chapitres, dans l'ordre qu'on trouvera<br />

ci-dessous, ce que les moines sont tenus de méditer et de pratiquer, bref comment<br />

ils doivent vivre, à quoi j'ai ajouté quelques petits points qui me paraissaient<br />

judicieux.<br />

45-51. La construction de la phrase est contournée. Je rattache έν τόπω έπιτηδείψ (45)<br />

à τετευχότες κατασκηνώσαι (50), mais deux participiales (46 et 48) s'intercalent ;<br />

le texte de g est sensiblement différent (additions en italique) : nunc autem adhanc régulant<br />

monasticam accedentes extra civitatem mansionem habemus procul mundo et tnundanis,<br />

in hoc tam amoeno eremo quiplenus est multorum bonorum, id est, multarum et jucundarum<br />

aquarum etfontium, in quibus multi habentur optabiles pisces, atque varii generis fructuum,<br />

pomorum et vinearum... necnon omnium aliarum rerum, quibus indigent monachi (Tarch.,<br />

P. 21-7).<br />

51-52. Fin de phrase, au texte corrompu et de tra<strong>du</strong>ction difficile. Je tra<strong>du</strong>is comme<br />

si παρηκολουθηκότων dépendait de εντολών avec solécisme d'accord ; la difficulté est<br />

le sens passif donné au participe. <strong>Le</strong> manuscrit B, que suit Kaouch. (p. 1024), ajoute<br />

un article après le participe, mais le cas et la fonction de εντολών détonnent. <strong>Le</strong> texte de<br />

g reste dans le vague : nonne magis suscipienda et custodienda erit nobis régula illa ab<br />

eis prescripta (Tarch., p. 28"9) ?<br />

54. Petit retient υπερβάλλει τις (Β), correction de υπερβάλλοντος (Ç) qui semblerait<br />

justifiée par g : Nisi tarnen contingat, quod ego nolim, ut aliquis praeter hanc a nobis


LE ÏYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 23<br />

διατηρουσιν άσάλευτον, πόσω μάλλον ήμεΐς, ώ πατέρες και αδελφοί, οι<br />

εν τη νεωστί ταύτη κτισθείση αγία μονή θεόθεν ταχθήναι λαχόντες,<br />

"Ιβηρές τε υπάρχοντες και στρατιωτικήν παντοίαν διαγωγήν κεκτημένοι<br />

f. 76 και τραχυτάτην | βιώσεως πεΐραν έχοντες* και τα νυν εν τόπω έπιτηδείω<br />

και πόρρω πάσης αιτίας τους μονάζοντας βλάπτειν πεφυκυίας ύπάρχοντι,<br />

μήτε προς κωμοπόλεις έχοντες πλησιασμόν, μήτε παρ' άλλου τινδς των<br />

{ου} προσηκόντων περικοπτόμενοι, υδάτων τε διειδεστάτων και καρπών<br />

παντοίων, προς δε και λάχανων των παρ' ημών εκ παιδόθεν ή εκ προγόνων<br />

50 τιμιουλκου μένων, τετευχότες κατασκηνώσαι, πώς ουχί και ημείς τους<br />

τύπους εκείνων ύποφέρωμεν, άγαλλόμενοι φυλάττοντες την τάξιν τών<br />

παρηκολουθηκότων κατά τύπον αύτοΐς εντολών ;<br />

Ει δ' δπερ απεύχομαι, παρά τα παρ' ημών τυπωθέντα νυνί και του τύπου<br />

της ρηθείσης εύαγεστάτης μονής τών Παναγίου υπερβάλλοντος τρυφηλού<br />

55 βίου ή ορέγεται αναπαύσεως, εν ειρήνη πορευέσθω οδτος ένθα και βούλοιτο<br />

και εύρήσοι τήν εαυτού άνάπαυσιν. Και γαρ ό προμνημονευθείς εν άοιδίμω<br />

τη λήξει κτήτωρ και καθηγούμενος τών Παναγίου, σοφώτατος ων τα<br />

f. 76ν θεια, τήν | ύπερβολήν και τήν έλλειψιν της βιοτεύσεως καταλελοιπώς,<br />

κατά τήν μέσην και βασιλικωτάτην όδόν τους υπ' αύτοΰ μαθητευομένους<br />

60 βαδίζειν έθέσπισεν αί γαρ παρεκβάσεις άεί σφαλεραί είσι και χαλεπώταται.<br />

Τα οδν περιεχόμενα εν τω ίερφ τεύχει τω τον μοναχικον όντως ώρα'έζοντι<br />

βίον, τω και παρεκβληθέντι παρ' ημών εκ του τυπικού της πολλάκις<br />

ρηθείσης εύαγεστάτης τών Παναγίου μονής, κεφαλαιωδώς τα οφειλόμενα<br />

κατ' αυτά<br />

παρά τών μοναζόντων θεωρεΐσθαι και πράττεσθαι και δλως<br />

65 πολιτεύεσθαι περιέχει οΰτως ως ιδού ύποτέτακται, οίς μικρά τίνα τα<br />

δοκοΰντα ήμϊν εδ εχειν παρ' ημών προσετέθη.<br />

52 παρηκολουθηκότων lege παρηκολουθεισών 54 υπερβάλλοντος bis scripsit C<br />

56 εύρήσει C 61 τόν : τό C<br />

datam institutionem venerabilis monasterii Panagii lasciviorem ac faciliorem vitam<br />

desideret (Tarch., p. 210). Faut-il lire υπερβάλλοντος ? <strong>Le</strong> participe revient deux fois :<br />

1. 358, 731.<br />

62-63. L'information est précieuse mais sans conséquence pratique <strong>du</strong> moment que<br />

le <strong>typikon</strong> de Panagiou n'est pas connu autrement.


24 P. GAUTIER<br />

Synopse, c'est-à-dire table des chapitres clairement prescrits dans le présent<br />

<strong>typikon</strong>, établie en vue d'un facile repérage.<br />

Ch. 1. Comment a été construit ce très saint monastère des Géorgiens.<br />

Ch. 2. Comment des dons et quels dons ont été faits à cette sainte église sur<br />

ma fortune, sur les biens immeubles et meubles et sur le bétail de feu<br />

mon frère légitime.<br />

Ch. 3. Que ce monastère sera à l'abri de vexations ou tracas de toutes sortes<br />

causés par un empereur ou un patriarche, et d'une spoliation de l'un<br />

de ses biens.<br />

Ch. 4. Qu'il est absolument interdit aux moines, c'est-à-dire à tous les frères,<br />

de vivre privément dans leur cellule, c'est-à-dire d'agir à leur guise ou<br />

de posséder en général des provisions ou autre chose.<br />

Ch. 5. Du mode d'élection <strong>du</strong> supérieur qui assurera la direction des moines,<br />

et de la promotion de son successeur à la tête et au service de ce<br />

monastère.<br />

Ch. 6. De la quantité, c'est-à-dire <strong>du</strong> nombre des moines, car l'effectif que<br />

nous leur avons fixé doit être complet ; qu'on ne recevra pas d'eux une<br />

offrande, et lesquels d'entre eux doivent être affectés aux charges et<br />

aux services <strong>du</strong> monastère, et de quelle manière.<br />

Ch. 7. Du mode d'élection et <strong>du</strong> rang des prêtres célébrants; comment ils<br />

doivent célébrer la messe chacun sa semaine, soit pendant combien de<br />

jours par semaine, et quels jours, ils doivent célébrer la messe et faire<br />

mémoire de nous et de ceux que nous commémorons.<br />

Ch. 8. De la préparation de la table, et <strong>du</strong> silence et <strong>du</strong> calme exigés des<br />

serveurs.<br />

Ch. 9. Des vêtements et de leur prix; quand et comment le supérieur doit<br />

distribuer cela aux moines.<br />

Ch. 10. Du jeûne des trois saints carêmes ; comment nous devons les observer<br />

en jeûnant, et témoigner bienfaisance et pitié à nos frères dans le Christ.<br />

Ch. 11. De la fête de notre sainte église et de toutes les fêtes célèbres <strong>du</strong><br />

67-172. Il y a quantité de menues différences entre le grec et le géorgien, où le titre<br />

de C par exemple est remplacé par cette phrase : haec sunt quae singillatim declarant<br />

in fronte indicti capitis numeri ; sic porro instituimus ut omnis cuiusque gra<strong>du</strong>s investi<br />

gator suo tempore facile possit quaesitum suum invenire. Nous ne signalerons que les<br />

divergences les plus notables.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 25<br />

Σύνοψις ήτοι πίναξ τών έν τω παρόντι τυπικώ θεσπιζόμενων σαφώς<br />

κεφαλαίων προς εύσύνοπτον εΰοεσιν<br />

Κεφ. α'. Περί του δπως έκτίσθη ή εύαγεστάτη μονή των 'Ιβήρων αΰτη.<br />

70 Κεφ. β'. Περί του δπως και τίνα αναθήματα άνετέθησαν έν τη αγία<br />

f. 77 εκκλησία ταύτη εκ τε της έμής | υπάρξεως και του μακαρίτου<br />

και γνησίου μου αύταδέλφου ακινήτων, κινητών τε και αυτο<br />

κινήτων.<br />

Κεφ. γ'. Περί του είναι έλευθέραν την τοιαύτην μονήν άπό παντοίας<br />

75 επήρειας τε και ένοχλήσεως βασιλικής τε και πατριαρχικής και<br />

τίνων τών έν αυτή αφαιρέσεως.<br />

Κεφ. δ'. Περί του καθόλου διακωλύεσθαι τους μονάζοντας, ήτοι άπασαν<br />

τήν αδελφότητα, του μή τίνα τούτων ιδίως διάγειν έν τη κέλλη<br />

αύτοΰ, ήτοι ίδιοπραγεΐν ή διατροφας ή άλλο τι κεκτήσθαι τό<br />

80 σύνολον.<br />

Κεφ. ε'. Περί του προεστώτος, όπως οφείλει εκλέγεσθαι εις τήν τών<br />

μοναζόντων προστασίαν, και δπως ό μετ' αυτόν οφείλει άνάγεσθαι<br />

εις τήν τοιαύτην αρχήν και διακονίαν της τοιαύτης μονής.<br />

Κεφ. ς'. Περί τής ποσότητος, ήτοι του αριθμού τών μοναζόντων, δτι<br />

85 οφείλει ανελλιπής είναι ή παρ' ημών ταχθείσα τούτων ποσότης,<br />

και περί του μή λαβείν εξ αυτών προσένεξιν, και δπως και<br />

f. 77V δσοι όφείλουσιν έξ αυτών τετάχθαι εις τας δια|κονίας και<br />

υπηρεσίας τής μονής.<br />

Κεφ. ζ'. Περί τών ιερουργούντων ιερέων, δπως τε χρή έκλέξασθαι<br />

90 τούτους και τάξαι, και δπως οφείλουσι καθ' εβδομάδα λειτουργεΐν,<br />

ή πόσας και ποίας ημέρας καθ' έκάστην εβδομάδα λειτουργεΐν,<br />

και μνημονεύειν ημών τε και τών παρ' ημών μνημονευομένων.<br />

Κεφ. η'. Περί τής τραπέζης ετοιμασίας, και περί τής τών υπηρετούντων<br />

σιωπής τε και ηρεμίας.<br />

95 Κεφ. θ'. Περί ενδυμάτων ή του τούτων τιμήματος, το πότε και δπως<br />

οφείλει διανεΐμαι τοΰτο ό προεστώς τοις μονάζουσιν.<br />

Κεφ. ι'. Περί τής εγκράτειας τών τριών αγίων τεσσαρακοστών, δπως<br />

τε έγκρατώς όφείλομεν διανύσαι ταύτας και τοις έν Χριστώ<br />

άδελφοΐς εύποιΐαν τε και έλεημοσύνην ένδείξασθαι.<br />

100 Κεφ. ια'. Περί τής εορτής τής τε καθ' ήμας αγίας εκκλησίας και τών<br />

λοιπών περιωνύμων και περιδόξων δεσποτικών εορτών, προς<br />

76 αφαιρέσεων C


26 P. GAUTIER<br />

Seigneur, de celle des valeureux saints martyrs et de tous les autres<br />

saints, comment les célébrer avec éclat et piété.<br />

Ch. 12. Du luminaire à assurer dans la sainte église, de la prière et des chants,<br />

comment il faut prier dans le calme et la tranquillité.<br />

Ch. 13. De l'obligation pour tous les frères de confesser quotidiennement au<br />

supérieur leurs fautes et tout ce qui leur survient en acte, en parole et<br />

en pensée.<br />

Ch. 14. Du travail manuel et <strong>du</strong> labeur des moines, et qu'il faut <strong>du</strong>rant le<br />

travail réciter des psaumes avec application.<br />

Ch. 15. Que les frères ne circuleront pas hors <strong>du</strong> monastère sans une autori<br />

sation des supérieurs, et de ceux qui prient hypocritement au milieu<br />

de l'assemblée.<br />

Ch. 16. Des épitropes <strong>du</strong> monastère qui sont prévus par la règle et qui sont<br />

ainsi appelés pour qu'ils prennent sincèrement soin des âmes.<br />

Ch. 17. Que le supérieur aura à cœur et promettra d'assurer la sécurité et<br />

d'interdire l'entrée <strong>du</strong> monastère aux eunuques, mais aussi aux jeunes<br />

enfants.<br />

Ch. 18. Que le monastère vivra libre de l'autorité de nos parents et <strong>du</strong> dommage<br />

qui en résulterait, et de l'imposition de toutes les sortes de biens qui<br />

s'y trouvent.<br />

Ch. 19. Du cas où le supérieur <strong>du</strong> monastère ou l'un de ceux qui y exercent<br />

une charge commet une faute, et de ceux qui dépensent sans compter<br />

l'argent <strong>du</strong> monastère, qu'il faut non seulement les en empêcher, mais<br />

encore les expulser définitivement.<br />

Ch. 20. Invitation à apprendre de quels laïcs il faut accepter des dons pour le<br />

salut des âmes, et à offrir pour eux des saintes messes.<br />

Ch. 21. Instruction adressée aux frères à propos de ma commémoraison et de<br />

celle des miens ; qu'on servira un banquet aux frères, et qu'on distr<br />

ibuera des nomismata le jour de ma commémoraison, et qu'on sera<br />

aussi très généreux envers les pauvres.<br />

Ch. 22. Des higoumènes et des autres frères défunts; comment il faut les<br />

grouper et les commémorer continuellement par des prières et des<br />

supplications.<br />

116. Formulation différente dans g : De officialibus monasterii qui sunt oeconomi<br />

■et dispensatores.<br />

126. <strong>Le</strong> sens <strong>du</strong> deuxième membre de phrase s'éclaire grâce au titre répété dans le<br />

corps <strong>du</strong> texte (1. 1250) : au lieu de ή αφειδώς, on lit και περί των αφειδώς. Texte<br />

différent dans g : Quodsi hegumenus vel alius officialis votis suis mentitus et quamdam<br />

rem monasterii vel ecclesiae furatus sit, excidatur talis homo (Tarch., p. 336'38).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 27<br />

δέ και των αθλοφόρων άγιων μαρτύρων καΐ των λοιπών πάντων<br />

αγίων, δπως λαμπρώς όφείλουσι και εύαγώς τελεΐσθαι.<br />

f. 78 Κεφ. ιβ'. | Περί της φωταγωγίας της οφειλομένης γενέσθαι εν τη αγία<br />

105 εκκλησία, και περί της προσευχής και ύμνωδίας, δπως ήσύ-<br />

χως τε και άταράχως προσεύχεσθαι δει.<br />

Κεφ. ιγ'. Περί του δτι δει κατά πάσαν ήμέραν πάντας τους αδελφούς τα<br />

παραπτώματα αυτών τω προϊσταμένω έξαγορευσαι και πάντας<br />

τους λογισμούς κατά τε πραξιν και λόγον συμβαίνοντας και<br />

110 κατ' εννοιαν.<br />

Κεφ. ιδ'. Περί του εργόχειρου τών μοναζόντων και κόπου, και δτι κατά<br />

τον καιρόν του πονεΐν δει ψάλλειν επιμελώς.<br />

Κεφ. ιε'. Περί του μη περιέρχεσθαι τους αδελφούς έ'ξωθεν της μονής<br />

άνευ προτροπής τών προϊσταμένων, και περί τών καθ' ύπόκρισιν<br />

115 προσευχομένων εν μέσω τής συναγωγής.<br />

Κεφ. ις'. Περί τών επιτρόπων τής μονής τών κατά τύπον τεταγμένων και<br />

οίίτως ονομαζόμενων ώστε γνησίως ποιεΐσθαι την τών ψυχών<br />

επιμέλειαν.<br />

Κεφ. ιζ'. Περί του άκρίβειαν Ιχειν και παραγγελίαν ποιήσασθαι τόν<br />

120 προεστώτα, ώστε άσφάλειαν θέσθαι και κωλύειν τήν τών εύνού-<br />

f. 78ν χων ε'ίσοδον | εν τη μονή, προς δέ και τών νεογνών παιδίων.<br />

Κεφ. ιη'. Περί του ελευθέρως διάγειν τήν μονήν άπό τής τών συγγενών<br />

ημών εξουσίας τε και βλάβης και τών λοιπών απάντων εισπράξεως<br />

τών όντων εν αύτη παντοίων ειδών.<br />

125 Κεφ. ιθ'. Περί του, ει γέ τι σφάλλει ό προεστώς τής μονής ή έτερος τις<br />

τών τας διακονίας ταύτης μετιόντων, ή αφειδώς έκδαπανώντων<br />

ταύτης τα χρήματα, ού μόνον άπείργειν αυτούς, άλλα και έκδιώ-<br />

κειν και τελείως άπώσασθαι.<br />

Κεφ. κ'. Παραίνεσις περί του γνώναι άφ' ών δει κοσμικών προσώπων<br />

130 δέξασθαι προσενέξεις υπέρ σωτηρίας ψυχών και προσφέρειν<br />

υπέρ αυτών ιεράς λειτουργίας.<br />

Κεφ. κα'. Παραγγελία προς τους αδελφούς γινομένη περί μνήμης έμής<br />

τε και τών ημών, και περί του γενέσθαι άγάπην τοις άδελφοΐς<br />

και νομίσματα διανεΐμαι κατά τήν ήμέραν του μνημόσυνου<br />

135 ημών, προς δέ και εύποιΐαν δαψιλή προς τους πένητας.<br />

Κεφ. κβ'. Περί τών τελευτησάντων καθηγουμένων τε και λοιπών αδελφών,<br />

f. 79 δπως δει αυτούς συστέλλειν και | μνημονεύειν διηνεκώς εύχαΐς<br />

και δεήσεσιν.<br />

104 Περί vacat C .


28 P. GAUTIER<br />

Ch. 23. Qu'il n'est pas permis à une femme d'entrer dans notre sainte église,<br />

ni de fonder un monastère de femmes sur son territoire.<br />

Ch. 24. Qu'on ne placera pas un moine ou un prêtre grec dans ce monastère,<br />

et pour quelle raison.<br />

Ch. 25. De mes parents et de mes gens de race géorgienne qui décideraient de se<br />

faire moines dans ce monastère ; comment ceux <strong>du</strong> monastère doivent<br />

les accueillir, et comment ceux-là doivent être bien disposés et mener<br />

Ch.<br />

Ch.<br />

Ch.<br />

Ch.<br />

Ch.<br />

Ch.<br />

26.<br />

27.<br />

28.<br />

29.<br />

30.<br />

31.<br />

une vie honnête et vertueuse dans ce monastère.<br />

Que l'économe et les autres officiers rendent des comptes à l'higoumène,<br />

et l'higoumène à la communauté des frères.<br />

Que les défunts seront perpétuellement commémorés, et qu'on implorera<br />

Dieu sans cesse pour leur âme par de saintes messes.<br />

Qu'il y aura un asile de vieillards à l'intérieur <strong>du</strong> monastère, et<br />

comment on doit soigner convenablement et réconforter les vieillards<br />

<strong>du</strong> monastère.<br />

Des trois hospices que nous avons construits : à Sténimachos, Mar-<br />

maros et Prilongos, et de nos dispositions à leur sujet.<br />

Du premier higoumène que nous avons nommé, <strong>Grégoire</strong> Baninos,<br />

et comment il faut le commémorer après sa mort et quel jour.<br />

Des enfants, où et comment ils doivent vivre et être instruits, et ensuite<br />

entrer dans le grand monastère; <strong>du</strong> prêtre qui célèbre dans l'église<br />

Saint-Nicolas.<br />

Ch. 32. Que l'higoumène ne concédera pas une rente ou une situation à un<br />

des frères ou à quelqu'un d'autre, ni n'aliénera la moindre chose <strong>du</strong><br />

monastère.<br />

Ch. 33. Que l'on gardera en sûreté le volume <strong>du</strong> présent <strong>typikon</strong>, et que son<br />

contenu sera conservé inviolé et intact.<br />

1. Comment a été construit ce très saint monastère des Géorgiens.<br />

Puisqu'il est avantageux et obligatoire pour tout chrétien et fidèle orthodoxe<br />

baptisé au nom saint et redoutable de la vénérable Trinité, Père, Fils et Esprit<br />

140 εκείνης (eius g, Tarch., p. 411) : έκείνοις C<br />

159. Marmaros doit être une distraction de copiste pour Marmarion (1. 1559, 1566) ;<br />

c'est une localité située sur la rive droite <strong>du</strong> Strymon : cf. <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 179,<br />

où il est question aussi de Prilong(os/ion), dont la localisation est à rechercher dans le<br />

thème de Thessalonique.<br />

162. <strong>Le</strong> sens un peu abstrait <strong>du</strong> grec (diagôgè, katastasis) se précise grâce à g : ne<br />

higumenus stipendia concédât cuidam fratri (Tarch., p. 434).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 29<br />

140<br />

Κεφ. κγ\ Περί του μη έ'χειν άδειαν γυναίκα εις τήν καθ·' ημάς άγίαν<br />

έκκλησίαν είσελ&εΐν ή γυναικείαν μονήν εν τοις όρίοις εκείνης<br />

συστήσασθ-αι.<br />

Κεφ. κδ'. Περί του μη κατατάξαι 'Ρωμαΐον μοναχόν ή πρεσβύτερον έν<br />

τη τοιαύτη μονή, και δι' ήντινα τήν αίτίαν.<br />

Κεφ. κε'. Περί των συγγενών τε και των άν&ρώπων ημών τών Ιβήρων<br />

145 τών μονάσαι αίρετισαμένων έν τη τοιαύτη μονή, δπως τε όφείλουσιν<br />

δέξασ&αι τούτους οι έν τη μονή, και όπως αυτοί οφείλουσιν<br />

εύγνωμονεΐν και εύσχημόνως και καλώς διάγειν έν τη τοιαύτη<br />

μονή.<br />

Κεφ. κς'. Περί του λογαριάζεσθ-αι παρά μεν του καθηγουμένου τον οικο-<br />

150 νόμον τε και τους λοιπούς διακονητάς, παρά δε της κοινότητος<br />

τών αδελφών τδν καθ-ηγούμενον.<br />

Κεφ. κζ'. Περί του μνημονεύειν διηνεκώς τους κεκοιμη μένους, και δι'<br />

ιερών λειτουργιών έξιλεώσασ&αι το θείον άλήκτως υπέρ τών<br />

ψυχών αυτών.<br />

155 Κεφ. κη'. Περί του είναι εντός της μονής γηροκομεΐον, και περί του δπως<br />

f. 79ν όφείλουσιν τους έν τη μονή |<br />

και παρηγορήσαι.<br />

γέροντας διαναπαΰσαι πρεπόντως<br />

160<br />

Κεφ. κθ-'. Περί τών οικοδομη&έντων παρ' ημών τριών ξενοδοχείων έ*ν<br />

τε τω Στενιμάχω, παρά τόν Μάρμαρον και τω Πριλόγκω, και<br />

όπως παρ' ημών έτυπώ&ησαν.<br />

Κεφ. λ'. Περί του ταχ&έντος παρ' ημών πρώτου καθηγουμένου Γρηγορίου<br />

του Βανινου, δπως τε μετά τελευτήν αύτοΰ οφείλει μνημονεύεσ&αι<br />

και έν ποία ημέρα.<br />

165<br />

Κεφ. λα'. Περί τών νεωτέρων, δπου τε διάγειν οφείλουσι και δπως παιδεύεσθ-αι,<br />

και ειθ-' οΰτως είσέρχεσθαι έν τη μεγάλη μονή, και περί<br />

του ιερέως του ίερουργοΰντος έν τω του άγιου Νικολάου ναώ.<br />

Κεφ. λβ'. Περί του διαγωγήν και κατάστασιν τον καθηγούμενον μή<br />

παρασχεΐν τών αδελφών τινι ή έτέρω έκτος τούτων, ή έκποιήσαοθαί<br />

τίνα τών της μονής πραγμάτων.<br />

170 Κεφ. λγ'. Περί του ασφαλώς διατηρήσαι τόν τόμον του παρόντος τυπικού,<br />

και άπαρασάλευτα και αλώβητα διαφυλάττεσ&αι τα τούτω<br />

f. 80 έμ | περιεχόμενα.<br />

Κεφ. α'. Περί του δπως έκτίσθ-η ή εύαγεστάτη μονή τών 'Ιβήρων αοτη<br />

Έπείπερ συμφέρον τε και οφειλόμενόν έστιν παντί χριστιανφ και ορ0·ο-<br />

175 δόξω πιστφ και βεβαπτισμένω ε'ις το άγιον και φρικτόν δνομα τής σεβάσμιας


30 P. GAUTIER<br />

Saint, de vivre dans l'attente continuelle de la mort qui frappe tout le monde,<br />

de se soucier <strong>du</strong> jour de sa mort, d'attendre la résurrection générale des morts<br />

et la sienne propre, de songer à l'épreuve redoutable et terrifiante <strong>du</strong> juste juge<br />

ment <strong>du</strong> Christ, notre Dieu et Sauveur, et à la juste sanction de chacun de nos<br />

actes, puisqu'il est obligatoire de songer à cela de toutes nos forces aussi long<br />

temps que nous jouissons de la vie présente, de s'efforcer par tous les moyens<br />

de vivre sagement et d'échapper au terrible châtiment éternel et à la menace<br />

<strong>du</strong> feu de la géhenne selon les termes <strong>du</strong> saint évangile la concernant, et en<br />

conséquence de remettre un chacun à Dieu le prix <strong>du</strong> rachat de son âme et de<br />

donner en quelque sorte un prétexte à la bonté incomparable de Dieu envers les<br />

hommes pour obtenir cela, de faire le bien chacun selon ses possibilités, et grâce<br />

à ce combat d'être délivrés des vains filets de Mamon, [et de se faire avec lui]<br />

des amis doués de raison qui nous accueilleront avec bienveillance dans les siècles<br />

futurs — si nous agissons en effet ainsi, nous aurons l'honneur de devenir les<br />

cohéritiers de ceux qui ont obtenu l'héritage éternel, de rencontrer le Christ et<br />

de recevoir le pardon de nos fautes — , eh bien, pour toutes ces raisons, moi,<br />

<strong>Grégoire</strong>, déjà souvent mentionné, <strong>sébaste</strong> et grand domestique, moi qui suis un<br />

grand pécheur et un indigne serviteur <strong>du</strong> Christ depuis ma prime jeunesse jusqu'à<br />

ce moment de ma vieillesse, moi qui suis sans mérite et qui n'ai jamais réalisé<br />

la moindre bonne action, moi à qui il ne reste plus que la vraie foi orthodoxe<br />

des chrétiens dont j'ai été honoré selon la tradition de la race des Géorgiens,<br />

qui dans tout son héritage dogmatique est en accord et en conformité avec la<br />

race très orthodoxe et très pieuse des Grecs et avec leur Grande Église de Dieu,<br />

même si depuis le début, quand j 'étais encore en Anatolie (je passai en Occident<br />

tiraillé par le même désir), et jusqu'à maintenant je n'ai jamais cessé de désirer<br />

construire une magnifique église, avec autour une résidence pour des moines, et<br />

une sépulture dans cette église pour le repos de mes misérables ossements, et<br />

même si, à cause de la masse des péchés graves que j 'ai commis, <strong>du</strong> trouble et des<br />

vicissitudes de ce monde, de mes continuels déplacements et de mon goût des<br />

plaisirs, je n'ai pas été jugé digne de mener à bien le projet que j'avais envisagé,<br />

eh bien, maintenant, dans ma vieillesse, non pas à cause de mon intelligence ou<br />

de mon savoir, mais à cause de sa bonté inexprimable et de sa pitié incommens<br />

urable envers l'homme indigne que je suis, le dernier serviteur tout à fait inutile<br />

185. Je corrige έκείνην, représentant της άπείλης qui précède, en εκείνη, complément<br />

de έντυχοϋσαν ; dans g, l'incise est considérée comme désignant le texte évangélique<br />

qui suit, non le précédent : secun<strong>du</strong>m mandati vocem evangelii (Tarch., p. 516).<br />

189. On doit conjecturer l'omission, après mamôna, d'au moins un verbe, tel que<br />

« faire ». <strong>Le</strong> texte de g est différent et plus logique : hac ratione laborantes de hoc mamona<br />

iniquitatis facere nobis (om. C) amicos rationabiles (Tarch., p. 521'22).<br />

205-207. Plusieurs erreurs de cas dans ce passage, de ταραχής à διαγωγής, qui dépendent<br />

de δια et doivent être coordonnés à πλήθος ; inversement τόπον doit être corrigé en τόπου<br />

(après έκ).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 31<br />

Τριάδος, του Πατρός και του Τίοΰ και του άγιου Πνεύματος, άεί εν προσδοκία<br />

εχειν τήν κοινήν τών απάντων τελευτήν, και φροντίζειν της ημέρας του<br />

θανάτου αύτοΰ, και προσδοκάν τήν πάντων τε και έαυτοΰ έκ νεκρών άνάστα-<br />

σιν, και διανοεΐσθαι τήν φοβεράν τε έκείνην και φρικτήν έξέτασιν της<br />

180 δικαίας κρίσεως Χρίστου του Θεού ημών και Σωτήρος και εκάστου τών<br />

πεπραγμένων τήν δικαίαν άντίδοσιν, και όφειλόμενόν έστιν εν πάση δυνάμει<br />

φροντίζειν περί τούτων, εως οΰ περιερχόμεθα εν τή παρούση ζωή, και<br />

παντοίως σπεύδειν έμφρόνως ζήν, και σώζεσθαι έκ τής φοβέρας εκείνης<br />

f. 80ν και αιωνίου κολάσεως και τής απειλής τοϋ της γεεν\νης πυρός κατά τήν<br />

185 εύαγγελικήν άγίαν εκείνη έντυχοΰσαν φωνήν, και διδόναι εντεύθεν τω<br />

Θεώ Ικαστον το λύτρον τής εαυτού ψυχής και ώσπερ τινά άφορμήν παρέχειν<br />

τή άνεικάστω του Θεού άγαθότητι και φιλανθρωπία, ώστε τούτων τυχεΐν,<br />

και το αγαθόν έργάζεσθαι κατά τήν έαυτοΰ δύναμιν εκαστον, και οΰτως<br />

αγωνιζόμενους άπαλλαγήναι τών ματαίων λίνων τοϋ μαμωνα..., φίλους<br />

190 νοητούς μετ' εύνοιας προσδεχομένους εν τοις μέλλουσιν αύτοΰ αίώσι — και<br />

γαρ ταΰτα οΰτως εργαζόμενοι, εκείνων άξιωθησόμεθα συγκληρονόμοι<br />

γενέσθαι τών τας αιωνίους κατασχόντων κληρουχίας έντυγχάνειν τε τφ<br />

Χριστώ και λύσιν λαμβάνειν τών έπταισμένων — , τούτων οδν πάντων<br />

ένεκα έγώ ό πολλάκις ρηθείς Γρηγόριος σεβαστός και μέγας δομέστικος,<br />

195 ό πολυαμάρτητος και του Χρίστου δούλος ανάξιος εξ αρχής νεότητας μου<br />

και μέχρι του παρόντος καιρού του γήρως μου, κενός τε και μάταιος ών<br />

έκ πάσης αγαθής εργασίας, μόνην λείψανον ζωής έχων τήν ής ήξιώθην<br />

f. 81 αληθή και όρθόδοξον πίστιν τών χρι|στιανών κατά τήν παράδοσιν του<br />

τών 'Ιβήρων γένους του όμοφωνοΰντός τε και συστοιχοΰντος κατά πασαν<br />

200 δογματικήν παράδοσιν τω όρθοδοξοτάτω και ένθεοτάτω τών 'Ρωμαίων<br />

γένει και τή κατ' αυτούς μεγάλη του Θεού εκκλησία, ει και εξ αρχής έγλιχό-<br />

μην, 'έτι ών εν τή ανατολή — και τή αύτη συνεχόμενος επιθυμία κατέλαβον<br />

τα εσπερία — , και εως του νυν έφιέμην του κτίσαι ναόν τε περικαλλή και<br />

περί αυτόν μοναστών καταγώγιον και εν αύτώ κοιμητήριον εις άνάπαυσιν<br />

205 τών έφαμάρτων όστέων μου, δια δέ τό πλήθος τών πεπραγμένων μοι<br />

δεινών σφαλμάτων και τής του κόσμου ταραχής τε και αλλοιώσεως καΐ<br />

τής έμής τόπου έκ τόπου άμείψεως και φιλοζφου διαγωγής ουκ ήξιώθην<br />

εις πέρας άγαγεΐν τό θέλημα τής καρδίας μου, τα νυν δέ κατά του γήρους<br />

μου καιρόν, ού κατ' έμήν σύνεσιν ή έπιστήμην, άλλα κατά τήν άφατον<br />

210 φιλανθρωπίαν και αγαθότητα του Θεοΰ ημών και τον προς με τον άνάξιον<br />

185 έκείνην C 188 έκαστος C 189 lacunam notavi ex g 202 αύτη : αύτοΰ<br />

C 204 αύτφ : αύτη C 207 τόπου1 : τόπον C<br />

184 Matth. 25, 46 ; 5, 22 185-186 Matth. 20, 28 189 Luc 16, 9


32 P. GAUTIER<br />

de sa majesté, notre Dieu a daigné m 'arracher à mon sommeil très profond<br />

et à l'indolence destructrice de cette existence, me faire songer au jour de mon<br />

départ d'ici-bas et à la peur que me vaudra ma con<strong>du</strong>ite scélérate, me faire<br />

réfléchir et me révéler à moi-même intérieurement que je n'ai jamais fait la<br />

moindre action qui plaise à Dieu.<br />

C'est pourquoi j'ai couru vers celle qui est, après Dieu, ma sûre espérance<br />

et celle de tous ceux qui comme moi sont pécheurs, vers la protectrice et l'auxi<br />

liaire de tous les chrétiens, la mère bénie <strong>du</strong> Christ notre Dieu, Marie toujours<br />

vierge, la Théotokos immaculée, et aussi vers le très célèbre et très grand saint<br />

Jean Prodrome, qui a baptisé le Christ et dépassé tous les êtres nés d'une femme,<br />

et pareillement vers le très divin Georges, le très brillant mégalomartyr et eminent<br />

athlète <strong>du</strong> Christ. Et les prenant pour guides et ambassadeurs auprès <strong>du</strong> Christ<br />

notre Dieu pour le jour redoutable <strong>du</strong> jugement, et avec eux tous les autres saints<br />

et amis <strong>du</strong> Christ, j'ai construit avec une ardeur et un zèle extrêmes, à grand-<br />

peine et à grands frais, au même endroit, des églises, sanctuaire et demeure de<br />

la gloire de Dieu, en l'honneur et à la gloire de ces trois illustres saints susment<br />

ionnés, demeure aussi belle et magnifique que je l'ai pu et que l'ont permis le<br />

cours <strong>du</strong> temps et le peuple turbulent qui habite le thème de Philippoupolis,<br />

dans la partie septentrionale de celui-ci, au bord d'un torrent impétueux, sur le<br />

territoire de la commune appelée par les gens <strong>du</strong> cru Pétritzos et surnommée<br />

Basilikis. Cette commune m'a été donnée par un pieux et précieux chrysobulle<br />

de nos puissants et saints empereurs er récompense <strong>du</strong> sang versé dans les<br />

nombreux et grands combats que j'ai livrés depuis ma jeunesse jusqu'à cette<br />

période de ma vieillesse, parce que je n'ai jamais épargné mon sang, ni celui de<br />

mes parents qui m'accompagnaient, ni celui de la grande foule de mes gens pour<br />

complaire au pouvoir de sa majesté, combats livrés sur son ordre en Orient et<br />

en Occident pour la défense de l'empire grec, au point d'avoir eu à en<strong>du</strong>rer de<br />

cruelles captivités en compagnie d'un grand nombre de parents et de fidèles et<br />

très chers serviteurs, qui tous tombèrent en même temps que moi aux mains<br />

des infidèles. Si donc je dis que bien peu de mes parents et de ceux qui me servaient<br />

avec un pieux attachement sont morts dans leur lit de mort naturelle, je ne<br />

228. L'église principale dédiée à la Théotokos, et les deux chapelles adjacentes de<br />

Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Georges (1. 220-222).<br />

231-232. <strong>Le</strong> texte g situe Pétritzos au sud, non pas au nord, <strong>du</strong> thème de Philippopoli :<br />

versus partem ejus meridionalem (Tarch., p. 626 = Schan., p. 286, n° 3). <strong>Le</strong> torrent doit<br />

être la Cepelarska reka, tandis que g dit : in valli valde munita (Tarch., p. 626).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 33<br />

άμέτρητον οΐκτον τον πάντη μηδαμινόν και έ'σχατον οίκέτην του κράτους<br />

f. 81ν αύτοΰ, | άνανήψαί με του βαρύτατου ύπνου και της λυσιμελοΰς ραθυμίας<br />

του βίου τούτου ήξίωσε, και ένθυμηθήναι τήν ήμέραν της εντεύθεν αποδη<br />

μίας μου και τον προκείμενον φόβον των πονηρότατων μου πράξεων, και<br />

215 διαλογίσασθαι και όράν έμαυτον τοις ένδον οφθαλμοίς κενόν και άμοιρον<br />

θεαρέστου άπάσης πράξεως.<br />

Διόπερ και προσέδραμον τη έμη τε και πάντων των κατ' έμέ άμαρτώντων<br />

βεβαία έλπίδι και πάντων των χριστιανών μετά Θεον άντιλήψει τε και<br />

βοηθεία, τη ύπερευλογημένη μητρί Χρίστου του Θεοΰ ημών, τη άειπαρθένω<br />

220 Μαρία και άχράντω Θεοτόκω, προς δέ και τω ύπερενδόξω και μεγίστω<br />

Προδρόμω, τφ βαπτιστή του Χρίστου, και ύπερβεβηκότι πάντας τους<br />

εκ γεννητής γυναικών, τω άγίω 'Ιωάννη, ομοίως δέ και τω φαεινοτάτω<br />

μεγαλομάρτυρι και άκροτάτω άθλητη του Χρίστου Γεωργίω τω θειοτάτω*<br />

τούτους πεποιηκώς έμαυτω οδηγούς τε και πρέσβεις προς Χριστον τον<br />

225 Θεον ημών εν τη φοβερά ημέρα της κρίσεως και συν πασιν άλλοις άγίοις<br />

f. 82 και φίλοις του Χρίστου, | ωκοδόμησα εξ όλης καρδίας και προθυμίας μου<br />

μόχθω πολλώ και δαπανημάτων υπερβολή εκκλησίας τέμενος και οίκον<br />

δόξης Θεοϋ επί τω αύτώ εις τιμήν και δόξαν των τριών τούτων, ών ανωτέρω<br />

μεμνήμεθα, ύπερπεριδόξων, ώραΐόν τε και μεγαλοπρεπέστατον κατά τήν<br />

230 ένουσάν μοι δύναμιν και κατά τήν τών χρόνων φοράν και κατά τό άνίδρυτον<br />

έθνος τών οικούντων τό θέμα της Φιλιππουπόλεως, εν τοις βορειοτέροις<br />

μέρεσι τούτου, εν χειμάρρω τινί όχυρώ, εν τοις όρίοις τε του χωρίου διακεί-<br />

μενον, δ παρά τών έπιχωριαζόντων ονομάζεται Πετριτζός, Βασιλικίς δέ<br />

έπικέκληται. "Οπερ δι' ευσεβούς τε και τιμίου χρυσοβούλλου λόγου τών<br />

235 κραταιών και αγίων ημών βασιλέων έδωρήθη ήμΐν αντί πολλών έμών και<br />

μεγάλων δι' αίματος αγώνων και σπουδασμάτων, ους εκ νεαρας ηλικίας<br />

μέχρι του παρόντος του γήρως χρόνου διήνυσα, και μηδέποτε του αίματος<br />

f. 82ν μου φεισάμενος, μήτε τών συνόντων μοι συγγενών, | προς δέ μήτε του<br />

πολλού πλήθους τών υπ' έμέ υπέρ εύαρεστήσεως του κράτους της βασιλείας<br />

240 αύτοΰ, εν οίς αν προσετάγην εν τε τοις έώοις και τοις έσπερίοις ε'ις έπι-<br />

κουρίαν της 'Ρωμαϊκής επικρατείας, ώστε και εν αίχμαλωσίαις δειναΐς<br />

κρατηθήναι εφθην μετ' ουκ ολίγων συγγενών τε και πιστών προσφιλέστατων<br />

ανθρώπων μου, τών συσχεθέντων τούτων πάντων άμα έμοί εις χείρας<br />

εθνών. Έαν οδν ε'ίπω, ότι σπανίως τις τών γένει τε προσηκόντων μοι<br />

245 και τών ένθέω αγάπη έκδουλευόντων επί κλίνης ιδίας φυσικώ θανάτω<br />

227 υπερβολών C 228 το αύτο C 230 τό : τδν C 232-233 διακειμένου C<br />

221-222 Matth. 11, 11 ; cf. <strong>Grégoire</strong> de Nazianze, PG 31, 532e 226-227 Osée 8,<br />

14 227-228 Isaïe 6, 1


34 P. GAUTIER<br />

mentirai pas, car tous ont versé leur sang sous les coups d'épées des ennemis<br />

de la divine croix et de la Romanie.<br />

Maintenant donc, puisqu'il a plu à Dieu que je réalise l'objet de mes désirs,<br />

voilà achevés les saintes églises et le monastère qui les entoure comme un rempart<br />

avec ses cellules, moyennant plusieurs grosses sommes versées par moi, car je<br />

puis dire que je n'ai pas eu recours à l'argent d'autrui ou à des pratiques injustes,<br />

ou encore à des corvées, des réquisitions, ou des prestations abusives de mes<br />

parèques, que j'aurais contraints à peiner pour la construction des saintes églises<br />

et celle <strong>du</strong> susdit monastère qui les entoure, mais à des labeurs et des efforts<br />

justes et strictement personnels.<br />

2. Des donations et offrandes que j'ai faites<br />

à ma sainte église susmentionnée.<br />

Nous donnons et garantissons, sur les biens qui nous ont été donnés par de<br />

pieux chrysobulles au titre d'un droit patrimonial, et que je détiens comme une<br />

propriété inaliénable et absolue et en authentique possession, ceux-là qui, devenus<br />

des logisima, ont été confirmés par de pieux chrysobulles. <strong>Le</strong> premier de la série<br />

est un kastron situé dans le même thème de Philippoupolis, à savoir la commune<br />

appelée Pétritzos, qui est globalement surnommée Basilikis par les gens <strong>du</strong> cru,<br />

avec ses agridia, l'agros appelé Iannôba, qui a été maintenant converti en<br />

monastère, l'agros de Batzokova, l'agros de Dobrologkos, l'agros de Dobra-<br />

stanos, l'agros de Bourséôs, l'agros de Lalkouba avec celui appelé Abroba, et<br />

tous ces agroi, y compris le susdit kastron, (sont donnés) avec tout leur territoire<br />

et leur contenu bien déterminé, leurs anciens droits de possession, leurs divers<br />

privilèges et l'ensemble de leurs revenus, conformément au contenu de leur<br />

précédente délimitation.<br />

J'ai en outre donné la commune appelée Stenimachos qui en est voisine, avec<br />

les deux kastra que j'y ai construits, avec aussi leurs agridia, à savoir celui de<br />

252-279. <strong>Le</strong> folio 83 (ou p. 165-166) de C ayant disparu, il a été remplacé par un folio<br />

qui repro<strong>du</strong>it le texte de l'édition Petit ; ce passage ne provient donc pas <strong>du</strong> manuscrit<br />

de Chios (C), mais de sa copie tardive de Bucarest (B). Voici les divergences orthogra<br />

phiques des toponymes tels qu'ils sont transcrits par Β (notre texte) et g (Schan., p. 287,<br />

nos 1-2) : 264, Basilikis (dans les deux) ; 266, Iannôba/Ivanovo, après quoi g ajoute<br />

le village de Pétritzos ; Batzokova/Vackova ; 267, Dobrolongos/Dobrolong ;<br />

Dobrastanos/Dobrostan ; Bourseus/Mosyna ; 268, Laloukouva/Laskova ; Abroba/<br />

Iavorova ; 275, Prénézè/Prénak.<br />

261. Voir l'explication <strong>du</strong> terme logisima dansLEMERLE, Cinq études, p. 182 :1e revenu<br />

des biens concédés va au bénéficiaire et non plus à l'État.<br />

274-280. Signalons des difficultés grammaticales non corrigées : 274, αυτών pour αύτοϋ<br />

(Sténimacbos ?) ; τοϋ άγροϋ του λεγομένου à mettre au datif (comme nous avons corrigé<br />

à la 1. 265) ; 276, τό διακείμενον doit être au génitif ; 280 (où nous avons de nouveau C),<br />

εκείνων peut être corrigé en εκείνου (à savoir Stenimachos) d'après g : inter eum et


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 35<br />

τέθνηκεν, ουδαμώς ψεύσομαι* άπαντες γαρ δια ξίφους και χειρδς τών του<br />

θείου σταυρού εχθρών και της 'Ρωμανίας τα εαυτών έκένωσαν αίματα.<br />

Νυν οδν, έπεί ό Θεός άξιον με πεποίηκεν τελειώσαι την εφεσιν της καρδίας<br />

μου, και άπηρτίσθησαν αί άγιαι έκκλησίαι συν τη περί αύτας τετειχισμένη<br />

250 μονή και τοις εν αυτή κελλίοις εξ οικείων μου πλείστων τε και διαφόρων<br />

f. 83 άναλωμάτων τολμώ γαρ λέγειν, ως ουκ εξ ετέρων αλλότριων τινών |<br />

χρημάτων ή αδικημάτων τινών, ετι δε εξ αγγαρείας και παρολκής και<br />

ύπερεπηρείας τών έμών παροικών, βιαζομένων αυτών εις τας τών αγίων<br />

εκκλησιών χτίσεις κακοπαθεΐν ή εις την της περί αύτας είρημένης μονής,<br />

255 άλλ' εξ έμών δικαίων και ιδιοκτήτων πόνων τε και σπουδασμάτωνπροσγενο-<br />

μένων μοι.<br />

Κεφ. β'. Περί δωρεών τε και αναθημάτων τών άνατεθέντων παρ' ημών<br />

εν τή αγία καθ·' ήμας εκκλησία, περί ής ό λόγος<br />

Δεδώκαμέν τε και έβεβαιώσαμεν εκ τών δι' ευσεβών χρυσοβούλλων<br />

260 δωρηθέντων ήμΐν κτημάτων πατρικής κατασχέσεως λόγω επί άναφαιρέτω<br />

και τελεία δεσποτεία και άληθεϊ εξουσία, άτινα και λογίσιμα γεγονότα<br />

τοις εύσεβέσι χρυσοβούλλοις λόγοις ύπεβεβαιώθησαν, ών πρώτον τε και<br />

άρχόμενον εν τω αύτω θέματι μεν Φιλιππουπόλεως διακείμενον κάστρον,<br />

ήτοι το χωρίον τό έπονομαζόμενον Πετριτζός, ο Βασιλικίς όλοκλήρως<br />

265 έγχωρίοις επιλέγεται, συν τοις υπ' αύτο άγριδίοις, τω τε άγρφ τω λεγομένω<br />

Ίάννωβα, όπερ νυν μετωκοδομήθη εις μοναστήριον, και τφ άγρώ Βατζόκοβα<br />

και τω άγρώ Δοβρολόγκω και τω άγρώ Δοβραστάνω και τω άγρώ Βουρσέως<br />

και τω άγρφ Λάλκουβα σύν τω λεγομένω "Αβροβα, και ούτοι οι αγροί<br />

πάντες μετά του προλεχθέντος κάστρου σύν πάση τή τούτων περιοχή<br />

270 και διωρισμένη διακρατήσει και αρχαία κατασχέσει και παντοίω προνομίω<br />

και πάση προσόδω κατά την περίληψιν του προβάντος τούτων περιορισμού.<br />

Προς τούτοις δέδωκα και τό παρακείμενον αύτοϊς χωρίον το έπονομα<br />

ζόμενον Στενίμαχος σύν τοις παρ' έμοΰ κτισθεΐσιν έν αύτω δυσί κάστροις,<br />

προς δε και τοις άγριδίοις αυτών, ήγουν του τε Λιπιτζοΰ και του άγροΰ<br />

252-279 χρημάτων - έμοϋ Β : folio deperdito vacat C 253 υπέρ ύπηρείας Β<br />

265 τοϋ τε άγροϋ τοΰ λεγομένου Β<br />

secun<strong>du</strong>m castrum Votinai (Tarch., p. 734"35) = mezdou nim i vtoroj krepost'iou Votina<br />

(Schan., p. 287, n° 2). <strong>Le</strong>s fautes ne sont pas toutes imputables à B, puisque C commet<br />

aussi les mêmes solécismes ou distractions de copie.


36 P. GAUTIER<br />

Lipitzos, l'agros dit de Sainte-Barbara qui est contigu à Prénézè, avec ses hésychastères,<br />

Saint-Nicolas, Saint-Élie, Saint-Georges d'en-haut, et celui d'en-bas<br />

qui est proche de la commune. Et ces biens sont également donnés intégralement<br />

avec tout leur territoire et toutes leurs possessions d'autrefois, et selon la dél<br />

imitation que j'en ai fait dresser entre eux et mon kastron de Bodènai.<br />

J'ai encore donné le kastron appelé Baniska avec Brysis, toutes ses communes<br />

et ses agridia, et encore les pâturages de montagne, avec tout leur territoire et<br />

toutes leurs possessions d'autrefois.<br />

J'ai également donné le praitôrion de Topolinitza, la commune appelée<br />

Gelloba avec tout son territoire et ses possessions.<br />

J'ai encore donné à notre susdit monastère et à ses saintes églises, dans le<br />

thème de Boléron, à l'emplacement <strong>du</strong> bandon de Mosynopolis, le domaine dit<br />

de Zaoutzès avec tout son territoire et ses possessions d'autrefois, et à l'intérieur<br />

<strong>du</strong> kastron de Mosynopolis les terrains à bâtir que j'y ai achetés et les maisons<br />

que j'ai construites sur eux à mes frais, ainsi que les bâtiments achetés avec notre<br />

argent par mon «homme» et mon ancien intendant Bardanès, qui sont eux<br />

aussi à l'intérieur <strong>du</strong> kastron de Mosynopolis, avec aussi le monastère sis à<br />

l'extérieur de celui-ci et construit sous le vocable et en l'honneur de saint Georges<br />

sur le mont Pappikion, avec ses vignobles, tous ses champs, ses jardins, tous<br />

ses autres biens immeubles et son métochion situé dans le kastron de Mosynop<br />

olis. Pareillement, dans le même thème, le domaine dit de Menas, situé dans le<br />

bandon de Périthéôrion, avec les champs et les divers terrains qui lui ont été<br />

rattachés, comme cela est clairement indiqué à leur sujet dans le praktikon de<br />

mise en possession. Et Yaulè située à l'intérieur <strong>du</strong> kastron de Périthéôrion,<br />

propriété d'Apasios, le frère d'Achsartanès, le défunt toparque, notre gambros,<br />

avec tous les bâtiments qui lui appartenaient et toutes leurs possessions.<br />

Tous les biens que je viens d'énumérer nommément, j'en ai fait donation<br />

définitive à l'église de la très sainte Théotokos Pétritzonitissa sise dans mon<br />

monastère géorgien, avec tout leur territoire et leurs possessions d'autrefois et<br />

tous leurs biens immeubles, avec aussi leurs paires de bœufs, avec encore toutes<br />

305. Puisque les bâtiments en question sont ceux de Yaulè, on attendrait αυτής plutôt<br />

que αύτοϋ. D'autre part, d'après g, le qualificatif de gambros s'applique à Apasios, et<br />

non à Achsartanès (Schan., p. 287, n° 7) ; cf. <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 135 et n. 52.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 37<br />

275 του λεγομένου τής 'Αγίας Βαρβάρας του παρακειμένου τω Πρενέζη, σύν<br />

τοις ήσυχαστηρίοις αύτου, του τε 'Αγίου Νικολάου, του 'Αγίου Ήλιου<br />

και του 'Αγίου Γεωργίου του διακειμένου άνω, ομοίως και το διακείμενον<br />

κάτω πλησίον του χωρίου' και ταύτα ομοίως εξ ολοκλήρου μετά πάσης<br />

f. 84 τής αρχαίας τούτων περιοχής και διακρατήσεως και κατά τον παρ' έμοΰ |<br />

280 γενόμενον αυτών περιορισμόν αναμεταξύ εκείνων και του κάστρου μου<br />

τών Βοδηνών.<br />

Προς τούτοις δέδωκα και τό κάστρον το όνομαζόμενον Βάνισκα σύν τη<br />

Βρύσει και τοις λοιποΐς αύτου πάσι χωρίοις τε και άγριδίοις, ετι τε και<br />

ταΐς πλανηναΐς μετά πάσης αυτών τής περιοχής και αρχαίας διακρατήσεως.<br />

285 'Ομοίως δέδωκα και εν τη Τοπολινίτζη τό πραιτώριον, τό όνομαζόμενον<br />

χωρίον Γέλλοβα μετά πάσης τής περιοχής αύτου και διακρατήσεως.<br />

"Ετι δέδωκα εις τήν δηλωθεΐσαν μονήν ημών και τας εν αύτη αγίας<br />

εκκλησίας εν τω θέματι του Βολερου κατά τήν τοποθεσίαν του βάνδου<br />

Μοσυνοπόλεως τό προάστειον τό όνομαζόμενον του Ζαούτζη μετά πάσης<br />

290 αύτου τής περιοχής και αρχαίας διακρατήσεως, και εντός δέ του κάστρου<br />

Μοσυνοπόλεως τα αγορασθέντα παρ' έμου οικοστάσια και τους οίκείοις<br />

άναλώμασιν άνοικοδομηθέντας εν αύτοΐς οίκους, προς δέ και τα παρά του<br />

Βαρδάνη του ανθρώπου ημών και γεγονότος προνοητου εξ ημετέρου λογα-<br />

f. 84ν ρίου αγορασθέντα όσπήτια, ωσαύτως εντός | του κάστρου Μοσυνοπόλεως,<br />

295 μετά και του έκτος μοναστηρίου, του έπ' ονόματι και τιμή του αγίου Γεωργ<br />

ίου ιδρυμένου κατά τό δρος τό Παππίκιον, μετά τών αμπελώνων αύτου<br />

και τών χωραφιαίων τοπίων απάντων και τών κήπων και τών λοιπών<br />

δλων ακινήτων αύτου δικαίων και του μετοχίου του εντός του κάστρου<br />

Μοσυνοπόλεως, ομοίως εν τω αύτώ θέματι κατά τό βάνδον τό Περιθεώριον<br />

300 τό 6ν τε και διακείμενον και λεγόμενον προάστειον του Μήνα και τα προστε-<br />

θέντα εις τοΰτο χωραφιαΐά τε και παντοία τόπια, καθώς εν τω τής παρα<br />

δόσεως πρακτικώ περί τούτων σαφέστατα γέγραπται, και εντός δέ του<br />

κάστρου του Περιθεωρίου τήν διακειμένην αύλήν και δεσποζομένην παρά<br />

Άπασίου, του αύταδέλφου του Άχσαρτάνου, του τοπάρχου εκείνου και<br />

305 ημετέρου γαμβρού, μετά πάντων τών οικοδομημάτων αύτου και τής παντοίας<br />

διακρατήσεως.<br />

Ταύτα δέ πάντα, ών προγέγραπται ανωτέρω τα ονόματα, έδωρησάμην<br />

f. §5 άπεντευθεν εν τω ίβηρικώ μοναστηρίω μου τω ναφ τής ύπεραγίας J<br />

Θεοτόκου τής Πετριτζονιτίσσης μετά πάσης αυτών τής αρχαίας περιοχής<br />

310 τε και διακρατήσεως και πάντων τών ακινήτων δικαίων, προς δέ και τών<br />

εν αύτοΐς ζευγαριών, ετι τε και άπάσης τής ούσης εν τούτοις κατασπορας<br />

275 τδ παρακείμενον Β


38 P. GAUTIER<br />

leurs semences et tous leurs objets meubles et leur bétail, bref avec tous leurs<br />

revenus et leurs privilèges.<br />

Feu mon frère légitime, le défunt magistros Apasios, avait stipulé par écrit<br />

dans son testament : « Là où mon frère <strong>Grégoire</strong> aura voulu construire son<br />

église et son monastère, et aussi la tombe où il sera enterré, c'est là aussi que<br />

mon corps sera enseveli. » Outre cela et beaucoup d'autres choses qu'il a écrites,<br />

il a désigné comme legs pour le repos de son âme sa commune appelée Prilogkion,<br />

sise dans le thème de Thessalonique, dans l'archontia appelée Stéphaniana, qui<br />

lui avait été donnée en échange des biens qu'il avait abandonnés dans la grande<br />

Antioche. Et il avait encore stipulé par écrit dans son susdit testament : « Si<br />

mon frère ne trouve pas l'occasion de construire une église et un monastère, on<br />

donnera ma commune de Prilogkion au lieu où mon corps sera enseveli à jamais. »<br />

Et puisque, guidé par Dieu, j'ai construit la vénérable église et le monastère<br />

susdits, j'ai agi conformément à son ordre et à sa volonté : j'ai transféré le<br />

tombeau où il reposait dans l'église de mon monastère, et je l'ai déposé dans<br />

ma sépulture. Je l'ai enseveli naturellement avec l'affliction et la peine très vives<br />

que me causait son départ d'ici-bas; j'ai fait pour lui avec respect et zèle tout<br />

ce qui convenait ; je lui ai manifesté toute la considération et tout l'amour que<br />

j'avais pour lui, et j'ai prescrit fidèlement et consciencieusement tout ce qui<br />

était utile à son salut spirituel ; et tout ce qui m'avait été versé pour le salut de<br />

son âme, je l'ai distribué en prenant sur ma cassette et ma fortune, faisant de<br />

mon mieux, quand j'étais encore à Théodosioupolis. Maintenant que je me<br />

trouve en Occident, j'ai fait donation de sa commune susdite de Prilogkion,<br />

selon sa volonté, à mon église souvent mentionnée et à la sépulture qu'elle abrite,<br />

où repose le corps de cet être qui m'était très cher, et j'ai prescrit qu'on dise<br />

pour lui quotidiennement de continuelles prières litaniques et la sainte messe,<br />

comme on l'indiquera par la suite. Et il a été fait don de cette commune de<br />

Prilogkion avec ses vieux kastra, ses agridia, ses hôtelleries, tout son territoire<br />

et ses possessions d'autrefois, et tous ses biens immeubles.<br />

De plus, mon défunt frère a encore ajouté par écrit dans son testament ce qui<br />

suit. Il me laissa en héritage, parmi les terres qui lui avaient été données par un<br />

318. Sur les dons pour le repos de l'âme, littéralement « la part de l'âme», voir Petit,<br />

Pacourianos, p. 11 note.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 39<br />

και λοιπών παντοίων κινητών τε και αυτοκινήτων ειδών, και άπαξαπλώς<br />

πάσης προσόδου και προνομίου τούτοις άρμοζομένου.<br />

Ό δέ μακάριος και γνησιώτατός μου αδελφός ό άποιχόμενος μάγιστρος<br />

315 'Απάσιος έτύπωσεν εν τν) εγγράφω αύτοΰ διατυπώσει ότι « ένθα αν θελήσει<br />

ό αύτάδελφός μου ό Γρηγόριος κτίσαι έκκλησίαν και μοναστήριον αύτοΰ,<br />

προς δέ και τάφον εν φ τεθ-ήσεται, έκεΐσε κάμοΰ το σώμα ταφήτω. »<br />

Προς τούτω δέ και άλλοις πολλοίς οις έ'γραψε, μερίδα της έαυτοΰ ψυχής<br />

ένέφηνε το χωρίον αύτοΰ, δ Πριλόγκιον λέγεται, το διακείμενον έν τω<br />

320 θέματι τής Θεσσαλονίκης κατά την άρχοντίαν την όνομαζομένην Στεφα-<br />

νιανα, δπερ και δι' εύσεβοΰς χρυσοβούλλου υπάρχει δεδωρημένον αύτφ εις<br />

f. 85ν άντάμειψιν τών κτημάτων αύτοΰ, | ώνπερ έν τή μεγάλη καταλέλοιπεν<br />

'Αντιόχεια. Και οΰτως έτύπωσεν έν τή δηλω-9-είση εγγράφω αύτοΰ<br />

διατυπώσει, δτι « ει μεν ούχ ευρη καιρόν ό αύτάδελφός μου τοΰ οίκοδομήσαι<br />

325 έκκλησίαν και μοναστήριον, ενθ-α άει θάπτηται το έμον σώμα, έκεΐσε<br />

δο&ήτω το τοιοΰτον χωρίον μου το Πριλόγκιον. »<br />

Έπεί δέ, Θεοΰ όδηγοΰντός με, ωκοδομή&η παρ' έμοΰ ή είρημένη σεπτή<br />

εκκλησία και ή μονή, έποιήσαμεν ημείς κατά τήν εκείνου προτροπήν και<br />

διάταξιν άγαγόντες τον τύμβον τοΰ σκηνώματος αύτοΰ εις τήν τοιαύτην<br />

330 έκκλησίαν ημών τήν ούσαν έν τή μονή και έν τω κοιμητηρίω ημών τούτον<br />

τεθ-ήκαμεν, ένταφιάσαντες αυτόν ως θέμις έκ τής συνεχούσης με διαπύρου<br />

συνοχής τε και λύπης περί τής εκείνου έντεΰθεν αποδημίας, τα εικότα<br />

υπέρ αύτοΰ πάντα πεποιηκότες έντίμως τε και φιλοτίμως, παν σέβας και<br />

πάντα πόθον ημών δν εϊχομεν προς αυτόν ένδεικνύμενοι, και πάντα τα<br />

f. 86 προς ώφέλειαν τής ψυχής αύτοΰ έν άκριβεία γνησίως τυπώσαντες, | άπαντα<br />

τα διανεμηθέντα υπέρ ψυχικής σωτηρίας αύτοΰ έν ταΐς έμαΐς χερσί<br />

διανείμαντες έκ τών έμών θησαυρών και χρημάτων εδ τε και καλώς διαπρά-<br />

ξαντες, ετι έν τή Θεοδοσιουπόλει υπάρχοντες. Τα νΰν δέ εις τα έσπέρια<br />

παραγενόμενοι, το εΐρημένον χωρίον αύτοΰ το Πριλόγκιον κατά τήν εκείνου<br />

340 διάταξιν δεδώκαμεν εις τήν πολλάκις ειρημένην καθ·' ήμας έκκλησίαν και<br />

το έν αυτή κοιμητήριον, έν φ τέθαπται το σώμα αύτοΰ το έμοί λίαν<br />

ποθούμενον, και έτυπώσαμεν γενέσθαι υπέρ αύτοΰ εύχας διηνεκείς τε και<br />

εκτενείς και ιεράς λειτουργίας όσημέραι έκτελουμένας, ώς παρακατιών<br />

γέγραπται. 'Εδόθη δέ το τοιοΰτον χωρίον το Πριλόγκιον μετά τών παλαιών<br />

345 κάστρων αύτοΰ και τών υπ' αύτοΰ άγριδίων και ξενοδοχείων και πάσης<br />

τής περιοχής αύτοΰ και αρχαίας διακρατήσεως μετά πάντων τών ακινήτων<br />

δικαίων αύτοΰ.<br />

Προς τούτοις και ταΰτα προσέθηκεν έν τή εγγράφω διατυπώσει αύτοΰ<br />

1. 86ν ό μακάριος μου αύτάδελφός· λόγω ληγάτου μοι δεδωκώς | έκ τών δεδωρη-<br />

349 λόγου C


40 P. GAUTIER<br />

pieux chrysobulle, la commune appelée Srabikion, et Kaisaropolis, qui est située<br />

dans le thème de Serrés, dans le bandon de Zabalta, avec le lac, les pêcheries,<br />

son agridion dit de Glaunôn, et il fit de moi le propriétaire, l'héritier et<br />

l'archonte incontestable de ce kastron et de la commune. Et moi, qui éprouve<br />

pour lui un amour inconsolable et qui n'ai besoin d'aucun bien matériel — car<br />

grâce à Dieu et au bon vouloir de sa bonté, et grâce à la protection et au bonheur<br />

de nos puissants et saints empereurs et de mon zèle extraordinaire je n'avais<br />

besoin de rien, comme on l'a dit — , j'ai remis le kastron et la commune susdits,<br />

qu'il m'avait laissés à titre d'héritage, à mon monastère, à la sainte église qu'il<br />

abrite et à la sépulture où il repose, pour le salut de son âme.<br />

<strong>Le</strong>s noms des kastra, des communes et des domaines susmentionnés qui ont<br />

tous été donnés à ma sainte église et au monastère géorgien appelé Pétritzos,<br />

sont tous consignés dans le pieux et précieux chrysobulle délivré au monastère.<br />

Mon défunt frère susnommé avait pris beaucoup d'autres dispositions et<br />

prescrit que je distribue moi-même pour le salut de son âme en prenant sur ses<br />

biens fonciers et sur son numéraire, sur ses nomismata et diverses monnaies,<br />

sur son argenterie, sa garde-robe et divers autres objets, et aussi sur ses bêtes,<br />

car grâce à Dieu il était fort riche et ne manquait d'absolument rien. Mais je n'ai<br />

rien récupéré de mon argent et de mes nomismata qu'il avait en dépôt, et qui<br />

provenaient soit de ce qu'il avait reçu directement de ma main, soit des revenus<br />

qu'il réunit et garda par-devers lui pendant toutes les années où je servais en<br />

Orient, car lors de ma nomination comme <strong>du</strong>c de Théodosioupolis et <strong>du</strong>rant<br />

mes déplacements en Orient je l'avais chargé de la protection et de la gestion<br />

de tous mes biens fonciers. Je n'avais pas en effet de personne plus fidèle et plus<br />

chère, et qui se souciât davantage de moi, ni inversement lui n'avait de personne<br />

plus chère que moi. Or, tout ce qu'il gardait en dépôt et les revenus de mes biens<br />

fonciers étaient en vieilles espèces, rômanaton, trachy monomachaton, doukaton,<br />

skèptraton, et aussi michaèlaton. Lorsqu 'après la mort de mon frère je revins ici<br />

d'Orient, je ne retrouvai absolument rien de tout cela, ni non plus rien de ses<br />

biens à lui, dont il avait stipulé qu'ils seraient distribués pour son salut spirituel.<br />

350. Sur le chorion de Srabikion : <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 179.<br />

353. Au lieu de Glaunôn, g donne Chlavava : Schan., p. 288, n° 13 = Tarch., p. 917.<br />

362. Dans la marge supérieure <strong>du</strong> f. 87 ( = p. 173), une note précédée <strong>du</strong> signe #<br />

[répété en haut et à gauche <strong>du</strong> f. 89 (p. 177)] dit que le texte de ces folios, correspondant<br />

à huit pages de l'original, diffère de celui-ci, sans autre précision ; <strong>Le</strong>merle, Cinq études,<br />

p. 122.<br />

369. Β corrige διανημηθησών, doublement incorrect, comme participe et comme<br />

féminin ; la correction s'appuie aussi sur g : ut ea (penora) pro anima ejus darentur<br />

manu mea ex acquisitionibus et bonis suis (Tarch., p. 932). Même construction à la 1. 386.<br />

381-383. Cécile Morrisson apporte des éclaircissements pour l'identification de ces<br />

monnaies dans <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 122.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 41<br />

350 μένων αύτω δι* ευσεβούς χρυσοβούλλου τοπίων το χωρίον, δ Σραβίκιον<br />

λέγεται, σύν τη Καισαροπόλει τη διακείμενη έν τω θέματι των Σερρών έν<br />

τη τοποθεσία του βάνδου Ζαβάλτας μετά της λίμνης αυτής και τών<br />

όψαροτοπίων και του υπ' αυτήν άγρ ιδίου του λεγομένου Γλαύνωνος,<br />

δεσπότην τέ με έποίησεν κληρονόμον τε και άρχοντα ενστατον του τοιούτου<br />

355 κάστρου και του χωρίου. 'Εγώ δέ δια τόν προς εκείνον άφόρητον πόθον<br />

μου και δια το μή τίνος χρήζειν με τών βιωτικών πραγμάτων — χάριτι<br />

γαρ Θεοΰ και ευδοκία της αύτοΰ άγαθότητος, άντιλήψει τε και χαρά: τών<br />

κραταιών και αγίων ημών βασιλέων και δια της έμής ύπερβαλλούσης<br />

σπουδής ούδενος εχρηζον, ώσπερ εϊρηται — , διόπερ το είρημένον κάστρον<br />

360 τε και χωρίον, ο λόγω ληγάτου μοι καταλέλοιπεν, έτύπωσα και αυτό εις<br />

το δηλωθέν ημών μοναστήριον και την έν αύτω άγίαν έκκλησίαν και εις<br />

f. 87 δ τέθαπται κοιμητήριον υπέρ | ψυχικής αύτοΰ σωτηρίας.<br />

Τών δέ προειρημένων κάστρων τε και χωρίων και προαστείων απάντων<br />

τών και δωρηθέντων εις την άγίαν έκκλησίαν ημών και τό μοναστήριον<br />

365 το ίβηρικόν το καλούμενον Πετριτζος αί όνομασίαι πάσαι έν τω εύσεβεΐ<br />

και τιμίω χρυσοβούλλω, δ γέγονε τη μονή, πάντα άνατάττονται.<br />

Πολλά δέ και ετέρα εϊρηκέ τε και έτύπωσεν ό δηλωθείς μακαρίτης<br />

αύτάδελφός μου έ'κ τε τών κτημάτων και τών χρημάτων αύτοΰ ταΐς έμαΐς<br />

χερσίν διανεμηθήναι υπέρ ψυχικής αύτοΰ σωτηρίας, άπό τε νομισμάτων<br />

370 και παντοίων χρημάτων, άσημίων τε και ιματισμού και άλλων παντοίων<br />

ειδών, προς δέ και τετραπόδων, και γαρ ευδοκία Θεοΰ πάντη πλούσιος<br />

ήν και παντοίων ειδών αδιάλειπτος. Άλλ' ουδέ τών έμών χρημάτων τε<br />

και νομισμάτων, ών είχε παρακαταθήκης λόγω, άπέλαβον, ών τα μεν εκ<br />

τών έμών έδέξατο άριδήλως χειρών, τα δέ έν τω προβληθήναί με δοΰκα<br />

f. 87ν Θεοδοσιουπόλεως και έν τη ανατολή έξελθεΐν πάντων τε τών κτημάτων |<br />

μου τας προνοίας και διοικήσεις παρ' έμοΰ διενεργεϊν προτραπείς5 τας<br />

προσόδους τούτων αυτός συνηγάγετο και είχε παρ' έαυτω τών ένιαυτών<br />

πάντων, έν οίς έγώ επραττον έν τή ανατολή' ού γαρ ειχον εκείνου τινά<br />

πιστότερον ή ποθεινότατον και τών υπέρ τής ψυχής μου φροντίζοντα,<br />

380 οΰτε δ' αύ πάλιν αυτός τίνα εΐχεν υπέρ έμέ. yHv δέ παν τό παρ' αύτω φυλατ-<br />

τόμενον παρακαταθήκης λόγω και αί τών κτημάτων μου πρόσοδοι παλαιόν<br />

λογάριον, ρωμανάτον, τραχύ μονομαχατον, δουκατόν τε και σκηπτρατον,<br />

προς δέ και μιχαηλατον έξ ών μετά τήν τελευτήν τοΰ αύταδέλφου μου<br />

άπό τής ανατολής ενταύθα παραγενόμενος, εδρον ουδέν έκ πάντων τό<br />

385 σύνολον, ώς ουδέ έκ τών εκείνου πραγμάτων τίποτε, άτινα δέ έτυπώθησαν<br />

παρ' αύτοΰ διανεμηθήναι υπέρ τής ψυχής αύτοΰ.<br />

369 διανημηθησών (cf. 1. 460) C


42 P. GAUTIER<br />

<strong>Le</strong>s biens fonciers, dont les noms sont consignés ci-dessus dans le présent<br />

<strong>typikon</strong>, ont été remis par moi au susdit monastère avec tout ce qui s'y trouvait :<br />

attelages <strong>du</strong> maître, parèques avec toutes leurs bêtes, terres diverses de montagne<br />

et de plaine, pâturages de montagne, pâtures, terres labourables, vignes, tous<br />

arbres fruitiers ou non, moulins actionnés par l'eau ou par des bêtes, étangs et<br />

terres en friche à l'entour, kastra avec leurs bâtiments, diverses choses et les<br />

revenus des biens meubles et immeubles sis à l'intérieur ou à l'extérieur. S'y<br />

ajoutent de précieuses représentations, des icônes <strong>du</strong> Christ Sauveur et de tous<br />

les saints, et encore de précieuses croix avec les précieuses reliques de la vivifiante<br />

et divine Croix, et aussi de saints évangéliaires écrits les uns en grec, les autres<br />

en géorgien, qui ont été ornés à très grands frais de diverses gemmes et perles<br />

et d'émail, et encore des vases sacrés de la sainte église, calices et patènes, divers<br />

lustres en argent et toutes sortes de lampes, des vêtements impériaux de grand<br />

prix déposés dans l'église, sans compter ceux qui me furent donnés par notre<br />

puissant et saint empereur kyr Alexis et qui habillaient son très noble et très<br />

précieux corps, quand avec l'aide puissante et la force de sa dextre divine, grâce<br />

à la bonne fortune et pour le bonheur de notre saint empereur, j'ai broyé et<br />

écrasé ses ennemis tout à fait terribles et impudents, qui attaquaient non seul<br />

ement la Romanie, mais encore toute la race des chrétiens, je veux dire les Petché-<br />

nègues, dont l'écrasement et la complète destruction sont une des choses les plus<br />

difficiles à décrire, car je suis persuadé que longtemps après ma mort le prodige<br />

alors opéré par Dieu tout-puissant ne sera pas oublié. A quoi s'ajoutent les<br />

précieux vêtements impériaux que m'offrit, à mon retour de captivité chez les<br />

Coumans, notre très grand et bon empereur, et ceux que me donna aussi à cette<br />

occasion son très fortuné frère, le sébastocrator. Nous avons encore donné en<br />

grandes quantités d'autres précieux vêtements sans couture et toute une variété<br />

de vases qui contribuent à l'ornement et à la magnificence de l'église, un grand<br />

nombre d'icônes sur bois représentant avec beaucoup de grâce différents saints,<br />

et une quantité de lustres et de chandeliers en bronze.<br />

Toutes ces choses sont enregistrées en détail et par catégorie dans le présent<br />

388-396. <strong>Le</strong>s noms des biens énumérés sont au génitif, bien qu'ils soient en apposition<br />

au datif πασιν, 1. 388.<br />

410. Il n'y a pas d'autre mention de cette préten<strong>du</strong>e victoire byzantine sur les<br />

Petchénègues, entre avril 1081 et décembre 1085 : <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 171-172.<br />

415. L'épisode de la captivité chez les Coumans est inconnu d'autre part : <strong>Le</strong>merle,<br />

Cinq études, p. 138, 172-173.<br />

416. <strong>Le</strong> sébastocrator est Isaac, frère aîné d'Alexis Comnène.<br />

422. Début de phrase corrompu. Petit change το en τα, ce qui ne donne pas un sujet<br />

à άνατάττοντοα. Je m'appuie sur une construction similaire à la ligne 363 et sur le texte<br />

de g, bien que différent et plus court : et horum omnium, quae ecclesiae sanctae nostrae<br />

4edimus (Tarch., p. 1036).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 43<br />

Τα τοιαύτα δε κτήματα, ών τα ονόματα ανωτέρω εν τω παρόντι τυπικω<br />

προτέτακται, εν τη δηλωθείση μονή παρ' ημών συν τοις οδσιν εν αύτοϊς<br />

f. 88 πάσιν απλώς πα|ρεδόθησαν, ήγουν δεσποτικών ζευγαριών, παροικών και<br />

390 τών αύτοϊς ανηκόντων παντοίων ζώων, γης παντοίας ορεινής τε και<br />

πεδινής, προς δε και τών πλανηνών, νομαδιαίας τε γής και άροσίμου και<br />

αμπελώνων, φυτών παντοίων καρπίμων τε και άκαρπων, μυλικών εργαστη<br />

ρίων ύδροκινήτων τε και ζωοκινήτων, λιμνών τε και τών περί αύτας χερ<br />

σαίων γαιών, κάστρων τε και τών εν αύτοϊς παντοίων οικοδομημάτων και<br />

395 παντοίων πραγμάτων τε και προσόδων τών εκ τών εντός τε και τών έκτος<br />

ακινήτων, κινητών τε και αυτοκινήτων προς τούτοις μορφώματα τίμια,<br />

άπεικονίσματα του Σωτήρος Χρίστου και τών αγίων πάντων, προς δε και<br />

τίμιοι σταυροί μετά τών τιμίων λειψάνων του ζωοποιού και θείου σταυρού,<br />

ετι δε και ιερά ευαγγέλια κατά τε την έλλάδα φωνήν και γραφήν και την<br />

400 τών 'Ιβήρων, άτινα πολλοϊς πάνυ άναλώμασιν κατεσκευάσθη δια διαφόρων<br />

f. 88ν λίθων τε και μαργάρων και χειμεύσεως· | ομοίως και ιερά σκεύη τής αγίας<br />

εκκλησίας, δισκοποτήριά τε και πολυκάνδηλα αργυρά διάφορα και κανδήλας<br />

παντοδαπάς, ιμάτια τε βασιλικά τιμαλφέστατα εν τφ ναώ άνακείμενα,<br />

έ'τι τε και τα παρά του κραταιού και αγίου ημών βασιλέως κυρίου 'Αλεξίου,<br />

405 εξ ών ένεδιδύσκετο τό πανευγενές και τιμιώτατον σώμα αύτοΰ, δωρηθέντα<br />

μοι ιμάτια, καθ' δν καιρόν δια τής μεγάλης βοηθείας και δυνάμεως τής<br />

θείας αύτοΰ δεξιάς και δι' ευτυχίας και χαράς του βασιλέως ημών του<br />

αγίου τους λίαν δεινούς και θρασυτάτους εχ&ρονς αύτου συνέτριψά τε και<br />

κατεπάταξα, τους άντιτασσομένους ού μόνον τη 'Ρωμανία, άλλα και παντί<br />

410 τω γένει τών χριστιανών, φημί δή τους Πατζινάκους, ών την συντριβήν<br />

και παντελή εξολόθρευα ιν γραφή παραδοΰναι πάντη τών χαλεποτάτων<br />

εστί* πέπεισμαι γαρ δτι και μετ' έμήν παρέλευσιν δια πολλών χρόνων ή<br />

τότε γενομένη θαυματουργία του παντοδυνάμου Θεοΰ έπιλανθάνεται<br />

f. 89 ουδαμώς* συν τούτοις δε και άπερ | μοι έδωρήσατο ό παμμέγιστος και<br />

415 αγαθός ημών άναξ άπό τής αλώσεως τών Κομάνων παραγεγονότι βασιλικά<br />

πολύτιμα ιμάτια, και 6 τούτου πανευτυχέστατος αδελφός ό σεβαστοκράτωρ<br />

εν ταύτη δέδωκεν ετι τε και ετέρα βαρύτιμα ιμάτια άρραφα και άλλα<br />

τινά διάφορα παντοία σκεύη προς κόσμον τε και εύπρέπειαν τής εκκλησίας<br />

συντείνοντα έδωρησάμεθα ουκ ολίγα, πίνακας ξυλίνας έμφορούσας έκτυ-<br />

420 πώματα αγίων διαφόρων τερπνότατα ουκ εύαρίθμητα, πολυκάνδηλα τε<br />

χαλκά και μανουάλια ουκ ολίγα.<br />

Τών απάντων α κατ' είδος τούτων εν τή παρούση βίβλω λεπτομερώς<br />

416 post καΐ : ά add. Petit 422 Τών : ών C ||


44 P. GAUTIER<br />

livre, et, de plus, le nombre des multiples objets meubles que j'ai donnés à notre<br />

sainte église sera clairement indiqué dans le registre très détaillé qui a été ici<br />

dressé.<br />

3. Que le saint monastère que nous avons construit est libre et exempt de toute<br />

perception.<br />

Là-dessus, nous prescrivons que les saintes églises, leurs très saintes chapelles<br />

et les solitudes où circulent avec retenue et gravité les groupes de moines soient<br />

libres de toute servitude et tracasserie, comme l'ensemble des biens énumérés<br />

ci-dessus. En outre, en ce qui concerne les biens meubles et immeubles donnés<br />

au monastère souvent mentionné, nous prescrivons encore qu'ils soient libres et<br />

totalement exempts de toute servitude comme lui, qui est autonome, indépendant<br />

et son propre maître, qui n'est astreint à aucune sorte de perception vis-à-vis<br />

de personne, ni d'un empereur, ni d'un patriarche, ni d'un quelconque métrop<br />

olite très aimé de Dieu, ni d'un évêque, ni de n'importe quelle personnalité<br />

ecclésiastique ou archontale, ni de l'un de nos parents proches ou lointains, et<br />

tout spécialement <strong>du</strong> métropolite de Philippoupolis, qui lui ferait éprouver sa<br />

malfaisance : celui-ci n'en sera le maître en rien, si bien qu'on ne fera pas mention<br />

de lui nommément à la collecte de cette sainte église, mais qu'il sera fait mémoire<br />

de lui collectivement avec tous les autres archevêques dans la formule : pour tout<br />

l'épiscopat orthodoxe qui trace droit la parole de ta vérité ; qu'ils soient libres<br />

pareillement de tous personnages laïques, archontes et képhalai, des plus grands<br />

aux plus petits, tels qu'ils sont tous énumérés dans le pieux chrysobulle.<br />

4. Des simples moines, c'est-à-dire de ceux qui mènent la vie commune, et de<br />

l'interdiction pour tous les frères de vivre privément dans leur cellule.<br />

Avec le bon vouloir de notre Dieu bon et suivant la tradition de nos anciens<br />

saints pères, il m'a paru utile, à moi l'humble et indigne <strong>Grégoire</strong>, d'emprunter<br />

429-430. L'énumération de g comprend : ecclesia mea sancta, cellae laboris (asceti-<br />

corum ?), eremi, monasterium coenobiticum (Tarch., p. Il4"5 = Schan., p. 290, n° 1).<br />

436. <strong>Le</strong>s deux adjectifs βασιλικής ή πατριαρχικής ont per<strong>du</strong> leur substantif : εξουσίας ?<br />

Ou bien, il faut les mettre au datif, en accord avec εισπράξει, comme le suggère g : atque<br />

nulli vectigali regio subjecta vel patriarchati (Tarch., p. 1110).<br />

439. Il peut s'agir des parents de <strong>Pakourianos</strong>, ou de ceux de l'empereur : <strong>Le</strong>merle,<br />

Cinq études, p. 138 n. 58.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 45<br />

άνατάττονται, προς δε και τών παντοίων κινητών και αυτοκινήτων ειδών,<br />

και ό τούτων αριθμός εν τη άγια εκκλησία ημών παρ' ημών δοθέντων<br />

425 εΰδηλος εσεται δια της τοιαύτης λεπτότατης απογραφής της ενταύθα<br />

άναγεγραμμένης.<br />

f. 89V Κεφ. γ'. Περί του ελευθέρως διάγειν την παρ' ημών κτισ|θεΐσαν άγίαν<br />

μονήν άπο παντοίας εισπράξεως<br />

Μετά ταΰτα και πάντα διοριζόμεθα τας αγίας εκκλησίας και τους κατ'<br />

430 αύτας ίερωτάτους σηκούς και τας έρημους, έν αις αϊ τών άζύγων άγέλαι<br />

κοσμίως τε και σεμνώς περιέρχονται, αδούλωτους πάντη είναι και άσυζητή-<br />

τους συν τοις ανωτέρω γραφεΐσι πασιν. "Ετι δε διοριζόμεθα και περί<br />

τών δωρηθέντων τη πολλάκις ρηθείση μονή ακινήτων, κινητών τε καΐ<br />

αυτοκινήτων το ελεύθερον έχειν και πάντη άκαταδούλωτον άμα αύτη, ώς<br />

435 αύτεξουσίω, αύταρχούση, αύτη εαυτής την κυρίαν έχούση, μηδενός του<br />

οίουνοΰν είδους εισπράξει υποκείμενη, μηδαμώς βασιλικής ή πατριαρχικής<br />

ή τίνος τών θεοφιλέστατων μητροπολιτών ή επισκόπων ή άλλων τινών<br />

εκκλησιαστικών εϊτε αρχοντικών παντοίων προσώπων ή τίνος τών οικείων<br />

συγγενών ημών και τών πόρρω, έν έξαιρέτω δε του μητροπολίτου Φιλιπ-<br />

f. 90 πουπόλεως, βλαπτικής χειρός λαμβανούση πεΐραν, μήτε υπ' αύ]τοΰ<br />

κυριευομένη εν τινι, ώστε μηδέ άναφέρεσθαι τούτον ονομαστί έν τή τής<br />

αγίας εκκλησίας ταύτης συναπτή, άλλα μετά τών λοιπών αρχιεπισκόπων<br />

κοινώς και ούτος μνημονευθήσεται έν τω λέγειν νπερ πάσης επισκοπής<br />

ορθοδόξων τών ορ&οτομούντων τον λόγον της σης αλη&είας' ομοίως δε<br />

445 και κοσμικών παντοίων αρχοντικών προσώπων και κεφαλών άπο μεγάλων<br />

εως μικρών, καθώς και έν τω εύσεβεΐ χρυσοβούλλω λόγω άνατάττονται<br />

άπαντες.<br />

Κεφ. δ'. Περί τών καθόλου μοναζόντων, ήτοι κοινώς διαιτωμένων, καΐ<br />

του κωλύεσθαι πάντας τους αδελφούς του έν τή ιδία κέλλη ιδίως<br />

450 διάγειν<br />

Ευδοκία του άγαθοΰ Θεοΰ ημών και κατά την παράδοσιν τών προηγου<br />

μένων αγίων πατέρων ημών εδοξε κάμοί τώ εύτελεΐ και άναξίω Γρηγορίω<br />

425 άπο γραφών C 436 οίονοΰν C<br />

443-444 Liturgie byzantine ; cf. <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 139 n. 59


46 P. GAUTIER<br />

à ceux-ci ce qui est avantageux à notre saint monastère et à tous les frères qui y<br />

vivent, pour qu'ils mènent une vie communautaire sage et intelligente, l'higoumène<br />

et tous ses subordonnés se con<strong>du</strong>isant consciencieusement dans toutes les affaires<br />

divines et humaines, et vivent dans une concorde absolue après s'être adaptés à<br />

la vie calme et paisible. La nourriture au réfectoire sera absolument commune :<br />

je ne veux pas qu'on apporte à table deux sortes de pain ou d'un autre mets ou<br />

deux sortes de vin, car ceux qui mènent la vie commune ne doivent pas manger<br />

mieux les uns que les autres, ni boire un vin meilleur, pas même leur higoumène,<br />

à qui il est spécialement recommandé de pratiquer au mieux l'humilité et la<br />

retenue, de manière à pouvoir surpasser les autres dans l'observation de la<br />

règle. En outre, j'interdis à tous les frères de prendre des décisions ou des<br />

dispositions personnelles, de posséder un outil ou des bêtes, ou de cacher quelque<br />

provision dans sa cellule, car nous l'interdisons absolument : manger et boire<br />

en catimini ou en compétition, effrontément, est contraire à la con<strong>du</strong>ite des gens<br />

tempérants, et aux promesses que nous avons faites devant Dieu et ses anges,<br />

pas devant des hommes, et dont nous aurons à rendre un compte rigoureux<br />

devant le redoutable tribunal <strong>du</strong> Christ. Et nous interdisons aussi d'avoir un<br />

ustensile pour faire bouillir de l'eau, de se préparer privément un plat chaud, de<br />

le manger à part soi ou de l'offrir au regard au grand scandale de la communauté :<br />

au lieu de la vénérable salle haute et de la table des apôtres on aurait un entrepôt<br />

d'abominations.<br />

Mais si d'aventure, à cause d'une maladie ou de son extrême vieillesse,<br />

quelqu'un a réellement besoin de cela, qu'on tienne compte de la nécessité et<br />

qu'on y pourvoie en fonction de celle-ci, surtout s'il s'agit d'une personne de la<br />

haute société, habituée à une vie délicate : ces gens doivent même avoir des<br />

serviteurs à leur disposition, et il faut soulager leur faiblesse naturelle en leur<br />

concédant les secours nécessaires. Il n'en résultera pas en effet une entorse ni un<br />

465-467. <strong>Le</strong> grec s'écarte de g, dont la version de Chios dit : J'interdis encore ceci,<br />

qu'un frère soit propriétaire d'une parcelle quelconque de terre ou des pro<strong>du</strong>its de (son)<br />

travail, ou qu'il acquière un quadrupède, ou qu'il conserve quoi que ce soit dans sa<br />

cellule (Schan., p. 290, n° 3).<br />

468-470. <strong>Le</strong> grec a omis des passages qu'on peut restituer d'après g (en italique, ce<br />

qui n'est pas dans le grec): Haec cuncta nos foras ejicimus : edere et bibere occulte vel<br />

publiée, solum vel una cum aliis, quia qui hocfadt adver satur voto et praecepto quod coram<br />

Deo et hominibus non homines sed angeli in caelis conscripserunt (Tarch., p. 1136-123).<br />

476-491. La première partie <strong>du</strong> paragraphe (476-483) est contradictoire dans le grec<br />

et le géorgien, car le second texte interdit la présence de serviteurs auprès de moines<br />

issus de la noblesse et évoque les dommages qui résulteraient de cette pratique pour la<br />

discipline et la vie commune. La suite <strong>du</strong> paragraphe (483-491) ne se retrouve pas dans g,<br />

dont voici le contenu : Sin vero infirmitas vel summa senectus fuerit causa ut alicui<br />

praestetur quaedam consolatio, licet, paululum tarnen. Attamen si quis principum vel<br />

molliter ac delicate viventium veniat ut monachus fiat, et taies homines domesticum vel<br />

discipulum postulent, non concedimus id. Nam si quis id permiserit et eis locum dederit,<br />

non solum hoc modo inaequalitas et discrepantia inter fratres irrepet vitaeque communis


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 47<br />

γενέσθαι, κατ' αυτούς τα τη ημετέρα αγία μονή συμφέροντα και πασι τοις<br />

άδελφοΐς τοις ενταύθα διαιτωμένοις, ώστε κοινώς βιοτεύουσι συνετώς τε<br />

f. 90ν και έ|πιστημόνως, του τε καθηγουμένου και των επομένων πάντων τα καθ-*<br />

εαυτούς διατιθεμένων εν τε θείοις τε και άνθρωπίνοις άπασι πράγμασι,<br />

σύμφρονες, σύμφωνοι ολικώς δντες, τω ήρέμω τε και ήσυχίω βίω εαυτούς<br />

προσαρμόσαντες. "Εσται δέ ή τράπεζα της εστιάσεως αυτών πάντων μία<br />

κοινή* ουδόλως δέ βούλομαι δύο είδη άρτου ή άλλου τινός τών εδεσμάτων<br />

460 τη τραπέζη προσενεχθήναι ή δύο διαφοράς οίνου του πινομένου εν ταύτη"<br />

οι γαρ κοινώς βιοτεύοντες ουκ όφείλουσιν ό εις του ετέρου κρειττόνως<br />

έσθίειν, ή οινον πίνειν κάλλιστον, οΰτε αυτός ό τούτων καθηγούμενος, φ<br />

και μάλιστα περισσοτέρως ενδέχεται τήν τε ταπείνωσιν έχειν και την<br />

σεμνοπρέπειαν, ώστε δύνασθαι τους λοιπούς τη τετυπωμένη τάξει ύπερβα-<br />

465 λεΐν. "Ετι τε και διακωλύομαι τους αδελφούς πάντας ώστε μη εχειν τινά<br />

τούτων ιδίαν γνώμην τε και διάταξιν, είτε τι επιτήδευμα ή ζωά τίνα κτασθαι,<br />

f. 91 είτε εν τη κέλλη αύτοΰ βρώ|σιμόν τι κρύπτειν — ταΰτα γαρ ήμεΐς παντελώς<br />

παραιτούμενα, καίτοι γε το φαγεΐν και πίειν λάθρα ή και κατ' έριδα<br />

άναισχύντως κατ' αντίθεσιν τών σωφρονούντων και τών υποσχέσεων, ών<br />

470 ενώπιον Θεού και τών υπ' αύτου αγγέλων πεποιήκαμεν, και ούκ ανθρώπων,<br />

ών τους λόγους ακριβώς οφείλομεν άποδοϋναι ενώπιον του φοβερού βήματος<br />

του Χρίστου — , μήτε δέ βραστήριον ύδατος σκεύος έ'χειν, μήτε βραστόν<br />

έδεσμα παρασκευάζειν ιδίως, και είτε ιδίως τοΰτο έσθίειν, είτε εις τούμφανές<br />

παρατιθέναι και σκανδαλίσαι τήν αδελφότητα, και γενήσεται αντί του<br />

475 ευαγούς νπερφου και της αποστολικής τραπέζης εμττορεϊον τών απευκταίων.<br />

Ει δ' ίσως δι' άσθένειαν σώματος ή δια γήρας βαθύτατον χρήζει τις<br />

τών τοιούτων εν άληθεία, το τοιούτον άναγκαΐον λογιζέσθω και κατά<br />

τοΰτο οικονομείσθω, και μάλλον είπερ εξ ύψωτάτων τις τέτευχεν είναι<br />

f. 91ν ή ά|βροδιαίτης· τοις γαρ τοιούτοις και διακόνους τετάχθαι χρή και άσθενοΰ-<br />

480 σαν τήν φύσιν παραμυθήσασθαι δια του παραχωρειν αύτη τήν άναγκαίαν<br />

460 προσενεχθεισών (cf. 1. 369) C 480 τοΰ : τοΰτο C<br />

475 Actes 1, 13 ; Jean 2, 16<br />

disciplina mutabitur, sed etiam magnum damnum novitasque non spiritalis intro<strong>du</strong>centur.<br />

Atqui loci acquisitionibus vice utilitatis damno magno erit et in eo habitantibus detrimen-<br />

tum inferetur pertinacia ea quaestusque cupiditate, quoniam propriam ac privatam<br />

regulam quaerentes communis regulam vitae et opus in vitium et falsitatem [hypocrisie]<br />

convertunt et, ut ita dicam, utilia cum arrogantia inutilia declarant. Verumtamen ii<br />

potius debent cum Dei timoré et sapientia aliorum officium ministerii suscipere (Tarch.,.<br />

p. 128"23).


48 P. GAUTIER<br />

changement dans la vie communautaire, ni non plus un important dommage<br />

ni un important bouleversement dans le domaine spirituel, ni non plus dans<br />

le domaine matériel. Par contre, si un récalcitrant poursuit un objectif semblable,<br />

mû par la sottise ou le laisser-aller, on ne lui cédera pas, même s'il fait partie<br />

des officiers, pour qu'au lieu d'un gain et d'une acquisition les serviteurs ne<br />

reçoivent pas un grand dommage, qu'une occasion de désordre ne soit pas offerte<br />

aux intrigants, qui par une décision inconvenante profiteraient de cela pour<br />

détruire l'obéissance, et, pour ainsi dire, qu'à cause de la nécessité on n'en vienne<br />

pas à vouloir ce qu'on ne voulait pas. Il faut au contraire que celui qui sert traite<br />

tous les frères avec piété et compétence, et les encourage par l'exemple personnel<br />

de sa diligence.<br />

Nous condamnons formellement ceux qui gardent de la nourriture ou de la<br />

boisson dans leur cellule et qui, ayant faim, mangent en catimini ou en public,<br />

car nous ne voulons pas qu'un frère possède une chose quelconque en cachette,<br />

grande ou petite, ni qu'il reçoive quelque chose d'un autre, ni ne donne à un<br />

autre, fût-il des plus pauvres. Que nul n'ignore que ce comportement ne sera pas<br />

approuvé, car il est démoniaque, contraire à la règle et destructeur de l'obéissance<br />

qui est requise. Quand on a renoncé à s'appartenir à soi-même, comment peut-on<br />

posséder le bien d'un autre comme si c'était le sien propre, et comment celui<br />

qui a renoncé à tous ses biens personnels peut-il prendre soin de ceux qui ne<br />

sont pas à lui ? Celui qui a définitivement renoncé à lui-même et à sa propre<br />

volonté et qui s'est mis au service de la justice, puis qui agit selon sa propre<br />

volonté, que fait-il sinon se soustraire à la justice et s'asservir au péché ? Et de<br />

quelle utilité sera pour le Christ celui qui érige sa propre justice et ne se soumet<br />

pas à la justice de Dieu ? Comment parler d'aumône ou d'amour de l'étranger,<br />

quand on ne supporte pas de manquer de la plus petite chose, et quand à la<br />

place de l'objet qu'on donnera au pauvre on en demandera un autre au supérieur,<br />

un neuf à la place de l'usagé qu'on a donné au pauvre, échangeant malhonnê<br />

tement ce qui est nécessaire contre ce qui est superflu ? Sans compter que tu cours<br />

le risque que ce n'est pas par amour de l'étranger ou <strong>du</strong> pauvre, mais par appétit<br />

<strong>du</strong> gain et par cupidité que tu as décidé, quand toi, le nouvel ami des pauvres<br />

et le miséricordieux, tu voulais te priver de cela, d'avoir froid et d'être nu par<br />

amour <strong>du</strong> prochain, et en agissant ainsi ne manquerais-tu pas d'être condamné ?<br />

Il faut avant tout se conformer à la droiture <strong>du</strong> supérieur, ne considérer que<br />

cela comme loi, précepte et commandement divin, ne pas estimer élogieux<br />

l'éloge, ni ignorer que l'exercice de l'hospitalité est l'affaire de tous et qu'on<br />

514-516. <strong>Le</strong>s termes εύθύτητι et ^παινον ne passent pas dans g, dont le contexte est<br />

plus clair : Expedit... doctrinam hegumeni sequi... et non in<strong>du</strong>ci quasi sibi in<strong>du</strong>lgentes<br />

ad rapinam (Tarch., p. 1314"16) ; doctrina et rapina supposent d'autres termes dans<br />

l'original.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 49<br />

βοήθειαν ου γαρ έ'σται εκ τούτου ανωμαλία τις ουδέ του κοινωνικού νόμου<br />

άμειψις,<br />

άλλ' ουδέ άλλ' των ούτε του μεγίστη τόπου βλάβη πραγμάτων. ή καινοτομία Ει δέ τις ου μόνον τών παρηκόων των πνευματικών, ή κατά<br />

βλακείαν και ραθυμίαν προς τον δμοιον τούτοις ορμήσει σκοπόν, εν τούτω<br />

485 μη εύρήσει άδειαν ό τοιούτος, καίτοι γε ει εκ τών διακονητών fj, δπως μή<br />

αντί κέρδους και αναλήψεως βλάβη μεγάλη τοις διακονοΰσι γένηται και<br />

τοις φιλοπράγμοσιν αταξίας πρόφασις δεξαμένοις τοΰτο προς κατάλυσιν<br />

της υπακοής άναρμόστω γνώμη καί, W οΰτως εϊπω, άβούλητος βούλησις<br />

εξ ανάγκης γινομένη· άλλα θεοφιλώς τε καί έπιστημόνως τους λοιπούς<br />

f. 92 οΐκο|νομήσαι δει τόν διακονοΰντα καί διεγεΐραι δια του καθ' εαυτόν<br />

παραδείγματος της έντρεχείας.<br />

Τους δέ διατροφας καί πότους εν ταΐς κέλλαις αυτών διατηροΰντας καί<br />

λάθρα ή εις τούμφανές έσθίειν όρεγομενους, τοΰτο παντελώς ημείς παραιτούμεθα<br />

χρήσασθαι. Ου γαρ βουλόμεθα τών αδελφών χρήμα τι λάθρα<br />

495 κεκτήσθαι μήτε μέγα μήτε μικρόν, μήτε δέ εξ ετέρου λαμβάνειν τι, μήτε<br />

έτέροις διδόναι, καν πάνυ τών πενεστάτων εστί* μή γάρ άγνοείτω τις τών<br />

τοιούτων μή έ'σεσθαι επαινον τοΰτο δαιμονικόν καί έκτος του νόμου καί<br />

τής υποταγής τοΰ κανόνος κατάλυσις. "Οταν γαρ έαυτοΰ ουκ εξουσιάζει τις<br />

κύριος είναι, πώς κυριεύσει ετέρου τίνος πράγματος ώσπερ οικείου, καί ό<br />

500 τοις οίκείοις πάσιν ύποταξάμενος πώς επιμελείται τών μή οικείων ; Ό<br />

γαρ εαυτόν άπαξ αρνησαμενος καί το έαυτοΰ θέλημα καί τή δουλεία τής<br />

'. 92ν δικαιοσύνης ύ|ποπεπτωκώς, έπειτα εργαζόμενος τι κατά το ϊδιον θέλημα,<br />

τί άλλο ή τής δικαιοσύνης ήλευθέρωται καί τή αμαρτία δεδούλωται ; Καί<br />

τί οδτος ωφελήσει τω Χριστώ ό την ιδίαν δικαιοσύνην συνιστών καί τή<br />

505 δικαιοσύνη τοΰ Θεοΰ μή ύποτασσόμενος ; Ποιος δέ λόγος ελεημοσύνης<br />

εσται τούτω ή φιλοξενίας, Οταν τις μήτε τών σμικροτάτων το υστέρημα<br />

ύπενέγκη, άλλ' αντί τοΰ χρήματος, οδ παρέξει τω πένητι, έτερον τι ζητήσει<br />

παρά τοΰ προεστώτος, αντί τοΰ παλαιοΰ οδ τω πένητι δέδωκε νέον, το<br />

χρειώδες τδ άχρηστον άνταλλάττων κακώς ; Καί κινδυνεύει ως ούχ ένεκεν<br />

510 φιλοξενίας καί φιλοπτωχίας έ'ργου, άλλ' ένεκεν φιλοκερδίας καί πλεονεξίας,<br />

Οταν το εκείνων υστέρημα αυτός συ ό καινός φιλόπτωχος καί φίλοικτος<br />

έ'στεργες, καί ψύχεσθαι καί γυμνητεύειν έδέδεξο δια την τοΰ πλησίου<br />

άγάπην, καί οβτως ουκ ετύγχανες τοΰ τής καταδίκης σκοπού ;<br />

'. 93 Ά|λλα δει μάλλον τοΰ προϊσταμένου επεσθαι τή εύθύτητι, καί τοΰτο<br />

515 μόνον σκοπεΐν νόμον τε καί έντολήν καί θείαν έπιταγήν, καί ουκ έπαινετόν<br />

ήγεΐσθαι τόν επαινον, μήτε άγνοεΐν δτι κοινή έστιν ή γενομένη φιλοξενία<br />

486 ανανήψεως C 490 διαγεΐραι C 494 supplevi<br />

501 Luc 9, 23


50 P. GAUTIER<br />

donne au nom de tous. Celui qui ne respecte pas cela, mais qui entreprend de<br />

plus grandes choses et qui songe à perturber l'obéissance qui imite celle <strong>du</strong> ciel<br />

sera considéré comme un faux frère et un étranger à la communauté, et s'il ne<br />

consent pas à s'amender, il sera expulsé de la divine demeure.<br />

5. Comment il faut choisir et instituer le supérieur, et comment il faut désigner<br />

le successeur <strong>du</strong> premier supérieur à la même charge et au service <strong>du</strong> monastère.<br />

Il faut vraiment et fermement [se préoccuper], par-dessus tout et avant tout,<br />

de ceux qui auront par la suite la charge de l'higouménat, je veux dire ce qui<br />

intéresse l'organisation des frères <strong>du</strong> monastère, qui me tiennent très à cœur.<br />

C'est en vue de cela qu'après une réflexion incessante, un examen complet et<br />

des encouragements de tout bord, j'ai trouvé que ce qui suit était juste et que<br />

c'était une voie exempte de tout tracas : aussi longtemps que le fondateur <strong>du</strong><br />

susdit monastère que je suis vivra, l'higoumène <strong>du</strong> monastère sera celui que<br />

j'installe, et, s'il se con<strong>du</strong>it consciencieusement selon les prescriptions que j'ai<br />

fixées, il restera higoumène jusqu'à la fin de sa vie. En effet, quand l'higoumène<br />

en charge verra approcher l'heure de sa mort, il instituera l'higoumène qui lui<br />

succédera et qui dirigera la communauté; toutefois, il ne l'instituera pas en<br />

raison de sa parenté ou d'un attachement naturel, mais après que la commun<br />

auté l'aura choisi et approuvé. Celui-ci, au moment <strong>du</strong> décès de l'higoumène,<br />

devra être capable et réfléchi, surtout très perspicace et impartial, et s'il a ces<br />

qualités, on lui confiera la charge <strong>du</strong> supériorat, qui lui permettra de diriger<br />

la communauté : il n'accédera pas à ce poste en vertu de sa propre volonté,<br />

mais selon les précautions et les dispositions que j'ai mises ci-dessus par écrit.<br />

Je veux en effet que les frères procèdent ainsi à cette nomination, mais pas contre<br />

l'avis et le gré <strong>du</strong> supérieur qui va mourir. C'est après la démission et le départ<br />

d'ici-bas <strong>du</strong> premier supérieur que son successeur jouira de son autorité, après<br />

consultation de tous les frères <strong>du</strong> monastère, et j'insiste sur ce point : seulement<br />

après la mort de l'higoumène, comme je l'ai clairement précisé et prescrit à<br />

propos <strong>du</strong> supériorat. S'il arrive, ce qui n'est, pas rare ici-bas, que le chef <strong>du</strong><br />

troupeau disparaisse brusquement et n'ait pas eu le temps de respecter mes<br />

prescriptions, on désignera comme higoumène un des membres de la communauté<br />

521. <strong>Le</strong> chapitre 5 et le précédent sont empruntés, en partie ou en entier, au <strong>typikon</strong><br />

<strong>du</strong> monastère de Ta Panagiou, dont le style semble avoir été « diffus et contourné »,<br />

comme le fait remarquer <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 138 n. 58.<br />

524-526. Ce début est sûrement corrompu ; voici, assez différent, le texte de g : Vere<br />

et juste expedit ante omnem horum propositorum institutionem fratribus monasterii<br />

superiorem creare selectiorem atque disciplinae amantiorem, quod nobis praeter omnia<br />

nimis urgens videtur (Tarch., p. 1328"31).<br />

535-537. Je tra<strong>du</strong>is en m'appuyant sur g : (superiorem) faciat eum qui eo tem-


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 51<br />

καί υπέρ πάντων δωρεΐται κοινώς. Ό οδν τούτω μη εμμένων, άλλα τα<br />

περισσότερα έγχειριζόμενος και την ούρανομίμητον ύποταγήν δολώσαι<br />

λογιζόμενος, ώς νόθος και αλλότριος της άδελφότητος λογισθήσεται, και<br />

520 ει μη έ'λθη οδτος προς διόρθωσιν, έξωσθήσεται του θείου κατοικητηρίου.<br />

Κεφ. ε'. Περί του Οπως δει τον προϊστάμενον εκλέγεσθαι και συστήσασθαι,<br />

και μετά τον πρώτον προϊστάμενον Οπως δει τόν δεύτερον προκα-<br />

λέσασθαι εις την αυτήν διακονίαν και ύπηρεσίαν της μονής<br />

Άληθέστερον και βιαιότερον δει υπέρ πάντα και προ πάντων τών καθ'<br />

f. 93ν έξης μελλόντων ήγεμονεύειν, τη τάξει της άδελ|φότητος της μονής το<br />

άρμόδιον λέγω, περί ών μέλει μοι λίαν ένεκεν οδ πάσαν κινών διάνοιαν και<br />

εξετάζων πάντα και δι5 αλλήλων προτρεπόμενος, τούτο εδρον εύθές και<br />

τοΰτο εκ πάσης ταραχής άπηλλαγμένην όδόν, £ν' εως δτου εγώ 6 κτήτωρ<br />

τής δηλωθείσης μονής ζώ, δν ϊστημι εγώ καθηγούμενον τής μονής εκείνος<br />

530 έ'σται, καί, εάν έ'σται κατ' ευθύτητα κατά την διαταχεΐσαν ημών έντολήν,<br />

διαμένη εν τη ήγουμενεία μέχρι τέλους τής ζωής αύτοΰ. Ό γαρ καθηγούμενος<br />

ό κατά καιρόν τεταγμένος, δταν έγγίζη του τεθνάναι, αυτός ίστησι τον<br />

άλλ' μετ' ου αυτόν κατά καθηγουμενεύοντα συγγένειαν ή σαρκικήν καί μέλλοντα τίνα προσπάθειαν. ποιμαίνειν την άλλ' αδελφότητα,<br />

αίρέσει καί<br />

535 μαρτυρία τής άδελφότητος συνιστά τόν τοιούτον. Ό δέ δυνάμενος καί<br />

φρονών, κατά τόν καιρόν τής εξόδου αύτοΰ, περισσοτέρως διακριτικώτατος<br />

f. 94 έσται καί άπροσωπόληπτος, καί οΰτως έ'χων, την αρχήν έγκεχειρισ| μένος<br />

τής ήγουμενείας εκείνης, δι' ής προηγεΐσθαι μέλλει τής άδελφότητος, ουκ<br />

εξ αύτοβουλίας έλθών εις τήν κλήσιν ταύτην, άλλα καθ' ήν έφορείαν τε<br />

540 καί διάταξιν ανωτέρω γέγραφα* οΰτως γαρ βούλομαι τούτους τήν τοιαύτην<br />

χειροθεσίαν διενεργεΐν, άλλ' ου παρά γνώμην του προεστώτος καί τήν<br />

εύπείθειαν του τεθνάναι μέλλοντος. Μετά δέ τήν παραίτησιν καί άποδημίαν<br />

εντεύθεν του πρώτου, ό δεύτερος εξει τό κύρος αύτοΰ μετά συμβουλής τών<br />

λοιπών αδελφών απάντων τής τοιαύτης μονής, πάλιν δέ τοΰτό φημι, μετά<br />

545 τήν τελευτήν τοΰ καθηγουμένου, ώσπερ καί προφανώς παρ' ημών ή<br />

ήγουμενεία διακέκριται καί τετύπωται. Ει δέ γε συμβή ποτέ ϊσως κατά<br />

τήν άνθρωπίνην συνήθειαν αιφνιδίως άναρπασθήναι καί ου φθάσαι τα<br />

διαταχθέντα πράξαι ό προεστώς τής ποίμνης, τότε διακρίσει καί εξετάσει<br />

524 πάντας C 527 προτεπόμενοι C 535 συνιστφ corr. Petit : συνισταν C<br />

pore capax sit ac excellens praeter omnes prudens et aequus animo (Tarch., p. 141'5).


52 P. GAUTIER<br />

après avoir pris l'avis et atten<strong>du</strong> l'enquête des frères les meilleurs, les plus<br />

vertueux et les plus savants.<br />

Encore à propos de celui qui a été élu, à savoir le nouvel higoumène qui doit<br />

prendre et assurer la fonction <strong>du</strong> défunt, (nous décrétons). Une fois promu et<br />

institué avec l'accord de l 'higoumène, il lui succédera dans la charge de la façon<br />

suivante. Lors de l'agonie de l 'higoumène, c'est-à-dire de son départ vers le<br />

Seigneur, après que toute la communauté se sera réunie autour de celui qui va<br />

mourir et de celui qui va lui succéder, et une fois que son prédécesseur aura<br />

remis à ce dernier le supériorat conformément au règlement que j'ai précisé<br />

plus haut, tous régleront leur con<strong>du</strong>ite sur la sienne, et personne n'aura licence<br />

d'agir à son gré. <strong>Le</strong> troisième jour après l'enterrement de son prédécesseur, le<br />

nouveau supérieur sera tenu de faire ce qui suit. On devra célébrer une vigile de<br />

toute une nuit. <strong>Le</strong> lendemain, après la célébration de la divine mystagogie,<br />

l'higoumène nouvellement consacré se tiendra devant le saint autel, et tous<br />

les frères les uns après les autres s'agenouilleront devant lui et l'embrasseront ;<br />

puis, quand tous les prédestinés qui ont adhéré au Seigneur se seront ainsi réjouis,<br />

on leur servira une table bien garnie. Je les adjure, et je répète les mêmes recom<br />

mandations : que celui qui a reçu le supériorat dirige son troupeau avec prudence<br />

et en usant envers les frères de la justice la plus sincère dans le Christ Jésus notre<br />

Seigneur, qui sonde les reins et les cœurs, qui tranche mieux que n'importe quel<br />

couteau à double tranchant, qui touche jusqu'au point de séparation de l'âme<br />

et <strong>du</strong> corps, et qui récompense chacun selon ses œuvres, qu'il ne jette jamais<br />

l'indignité et l'opprobre sur le troupeau que le Christ lui a confié, c'est-à-dire<br />

les frères, pour lesquels il n'a ni peiné, ni souffert, ni ahané personnellement,<br />

pour parler comme le grand apôtre Paul, parce que l'oisif ne doit pas manger,<br />

mais qu'il agisse toujours en pensant que le Fils de Dieu a les yeux sur lui.<br />

Qu'ainsi se déroule tout le cérémonial. Ils s'abstiendront de toute innovation<br />

et réaliseront le bien honnêtement. Ils se contentent en effet de profiter des sueurs<br />

et des labeurs d'autrui, là où ils n'ont pas souffert, là où d'autres ont peiné avec<br />

acharnement et déployé de grands efforts, dont les résultats sont bien connus<br />

de ceux qui en ont bénéficié et dont eux-mêmes ont maintenant été jugés dignes<br />

de jouir sans avoir eu à se fatiguer ni à innover.<br />

549-550. <strong>Le</strong> texte de g est plus développé : constituant hegumenum unum ex fratribus,<br />

hoc facientes juxta regulam primum a me statutam. Novus vero creatus se teneat et stet<br />

haud secus quam si ab ipso defuncto esset electus ac constitutus (Tarch., p. 1419~22).<br />

551-553. Cette première phrase, qui pourrait être dans C un sous-titre intro<strong>du</strong>it dans<br />

le texte, devient dans g : De collocando higumeno et de eius agendi ratione sic statuimus<br />

(Tarch., p. 1413).<br />

569-571. Petit a corrigé la série des génitifs (εξετάζοντος, τομωτέρου etc.) qui<br />

dépendent en réalité de Κυρίφ (1. 568) ; je ne corrige pas, car le rédacteur est coutumier<br />

de pareils solécismes. La différence de terminaison des génitifs peut exclure que ce soit<br />

une simple faute dans la résolution des abréviations.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 53<br />

f. 94V των κρειττόνων και | ενάρετων και γνωστικωτέρων αδελφών εκ της<br />

550 άδελφότητος προϊστώσι τόν καθηγούμενον.<br />

"Επειτα πάλιν καθ·' έξης περί του έκλεχθέντος, 6 έστι περί του νέου<br />

καθηγουμένου, δν δει είναι τε και έμμένειν εν τη ήγουμενεία ταύτη του<br />

τεθνεώτος. Και προβληθείς και τη δεξιώσει του ηγουμένου κατασταθείς,<br />

την ήγουμενείαν οΰτω τεκταίνει. Θανόντος του καθηγουμένου, τουτέστιν<br />

555 έκδημοΰντος προς Κύριον, συνηγμένης πάσης της άδελφότητος ενώπιον του<br />

τεθνάναι μέλλοντος και του μέλλοντος δεξιοΰσθαι μετ' αυτόν, παραδίδοντος<br />

αύτω του προτέρου την προστασίαν έκ του παρ' ημών προτεταγμένου<br />

κανόνος, ινα πολιτεύσωνται κατ' αυτόν και μηδεμίαν έξουσίαν έ'χωσιν<br />

οίκοθεν τι οικονομεϊν. Μετά δε την του προτέρου ταφήν τη τρίτη ημέρα<br />

560 δει ταΰτα πράττειν τόν νεωστί προϊστάμενον άγρυπνίαν οφείλει παννύχιον<br />

f. 95 έκτελέσαι, τη δε επαύριον με|τα τήν έκπλήρωσιν της θείας μυσταγωγίας<br />

προεστάναι τόν νεωστί καθιερωθέντα ήγούμενον έμπροσθεν του αγίου<br />

θυσιαστηρίου, και της άδελφότητος πάσης κατά τάξιν γόνυ κλινούσης<br />

αύτω και καθ' έξης άσπαζόντων, ειθ' οΰτως πάντων εύφραινομένων των<br />

565 προκληθέντων και τω Κυρίω προσκολληθέντων, δαψιλής προτεθήσεται<br />

τράπεζα' οος ένορκων αύθις τα αυτά λέγω, ί'ν' ό τήν προστασίαν λαχών<br />

φιλοφρόνως του ποιμνίου προΐσταται και απλούστατη τη δικαιοσύνη προς<br />

την αδελφότητα κεχρημένος εν Χριστώ Ίησοΰ τω Κυρίω ημών του καρδίας<br />

τε και νεφρούς εξετάζοντος, του τομωτέρου υπέρ πασαν μάχαιραν δίστομον,<br />

570 και άπτομένου μέχρι χωρισμού ψυχής τε και σώματος, και άντ αποδίδοντος<br />

εκάστω κατά τα έργα αντον, μηδέν άνάξιόν τε και άειδές έπαγαγεΐν τω<br />

f. 95V έγχειρισθέντι αύτω παρ' αύτοΰ | τω ποιμνίω αύτοΰ, τουτέστι της άδελφό<br />

τητος, υπέρ ών ούκ έκοπίασεν, ουδέ έταλαιπώρησεν, ουδέ τω ίδίω μόχ&ψ,<br />

κατά τόν μέγαν άπόστολον Παΰλον, ως έπος ειπείν, δτι ό αργός μηδέ<br />

575 εσϋ·ιέτω, πάντα δέ πράττειν, ως αύτοΰ έφορώντος του Υίου του Θεοΰ. Οΰτως<br />

τα της οικονομίας έργαζέτω πάντα, και πάσης καινοτομίας άπέχωνται,<br />

και δικαίως τα αγαθά πράξουσιν άρκετόν γαρ αύτοΐς, δτι εν οίς ούκ<br />

έκοπίασαν, τοις ετέρων έντρυφώσιν ίδρώσι και πόνοις, εν οις έτεροι μεγίστη<br />

σπουδή και μεγίστοις πόνοις έταλαιπώρησαν, ών τους καρπούς οί πειραθέντες<br />

580 τούτοις βεβαίως γινώσκουσι, και αυτοί τούτων απάντων άκόπως και<br />

άκαινοτομήτως άπολαμβάνειν νυν ήξιώθησαν.<br />

551 προ τοϋ λεχθέντος (cf. 1. 521, εκλέγεσθαι) C 556 του μέλλοντος2 corr. Pet<br />

it : ό μέλλων C 576 έργαζέτω lege έργαζέσθω vel έργαζέτωσαν<br />

568-569 Ps. 7, 10 569-570 Hébr. 4, 12 570-571 Rom. 2, 16 573-575 2<br />

Cor. 11, 27 ; 2 Thess. 3, 10


54 P. GAUTIER<br />

II est donc juste qu'ils rendent grâces à Dieu, et qu'ils se souviennent sans<br />

cesse de nous comme des auteurs des biens dont ils profitent. Ils progresseront<br />

dignement et seront toute leur vie reconnaissants. Qu'ils rendent grâces au<br />

Sauveur <strong>du</strong> monde, parce qu'ils ne se sont pas fatigués à circuler à la recherche<br />

d'un endroit fertile et magnifique ; c'est nous qui avons supporté cet effort, en<br />

allant çà et là et en parcourant chaque endroit de nos propriétés et en les examinant<br />

tous, et dans notre quête d'un lieu paisible pour le séjour des frères, nous n'en<br />

avons pas trouvé de mieux adapté et de mieux approprié. La divine providence<br />

qui collabore activement à ces bonnes actions nous a donc d'abord jugé digne<br />

de découvrir ce lieu charmant, admirable et très agréable à tous égards, où<br />

abondent de surcroît toutes les commodités et où sont réunis tous les biens<br />

nécessaires, et qui les met à la disposition de chacun en temps voulu, qui procure<br />

au bon moment, je veux dire, l'usage des biens spirituels et matériels, et qui, pour<br />

parler audacieusement, ressemble au divin paradis de jadis, où le premier homme<br />

menait une vie de délices, une existence honnête, heureuse et exempte de soucis,<br />

et c'est bien ainsi surtout quand on fait attention à la splendeur de son église<br />

remarquable et fameuse, à la beauté de sa décoration et de ses tentures, à la<br />

senteur agréable qui s'en dégage, à l'agrément de sa grâce spirituelle, à la mélo<br />

dieuse [psalmodie], au chant rythmé de la musique des cantiques, aux traditions<br />

édifiantes qui vous guident par la voie très royale, le chemin qui con<strong>du</strong>it à la<br />

paisible vie éternelle, à la variété et à l'excellence des multiples splendeurs qui<br />

accompagnent cela, grâce à quoi ceux qui lors <strong>du</strong> jugement général se trouveront<br />

à la droite <strong>du</strong> Juge impartial peuvent conjecturer la jouissance des biens éternels<br />

qui les attend.<br />

Puisqu'il en est ainsi et que vous êtes entrés sans effort en possession de tous<br />

les biens, comment ne pas mener une vie exempte de peine et de tracas, ne pas<br />

naviguer avec un cœur totalement innocent sur la mer agitée de la vie, poussés<br />

par le souffle très doux d'une brise très légère, et ne pas se comporter comme les<br />

prophètes qui contemplèrent le trône de Dieu, ou encore, pour ainsi dire, comme<br />

les apôtres, n'ayant que faire, comme dit Job, des villes trépidantes et vous<br />

gaussant des cris des agents <strong>du</strong> fisc ? Mais avant tout et par-dessus cela, que le<br />

supérieur, quel qu'il soit, soit toujours un exemple pour tous par sa con<strong>du</strong>ite,<br />

surtout par le fait de ne rien posséder personnellement, car tous les biens <strong>du</strong><br />

584. <strong>Le</strong>s folios 95a et 95b furent déplacés à une certaine époque et cela avant que C<br />

ait été copié par B, qui les ignore.<br />

597. <strong>Le</strong> génitif της άμεριμνίας reste en l'air, témoin d'un brouillage ou d'une lacune ;<br />

le texte de g, plus bref, n'est ici d'aucun secours : voir Schan., p. 294, n° 12.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 55<br />

Άξίως οδν εύχαριστητωσαν τω Θεώ, και ημών άλήκτως μνημονευέτωσαν<br />

ώς αιτίων αύτοΐς τοιούτων αγαθών γινομένων, και άξίως πορεύσονται<br />

f. 95a και | ευχάριστοι έσονται εν πάση ζωή αυτών. Και ούτως εύχαριστήτωσαν<br />

585 τω των βλων Σωτήρι, δτι ούχ Ινεκεν του τόπον ζητεΐν ευφορόν τε και<br />

κάλλιστον περιερχόμενοι έκοπίασαν, άλλ' ήμεϊς την τοιαύτην ταλαιπωρίαν<br />

ύπέστημεν, άνω και κάτω τρέχοντες, και πάντα τόπον τών έν τοις κτήμασιν<br />

ημών περιερχόμενοι, και τούτους απαντάς εξετάζοντες, και ζητοΰντες<br />

άναπαυτήριον τών αδελφών εις κατοίκησιν, τούτου εύαρμοστότερον ή<br />

590 έπιτηδειότερον εύρήκαμεν ουδαμώς. Ή θεία οδν πρόνοια συνεργούσα ήμΐν<br />

τοιούτων αγαθών άρδην ήμας ήξίωσε πρώτον μεν του τοιούτου τεύξασθαι<br />

καταγωγίου τερπνίστου τε και καλού και κατά πάντα ήδίστου, ού μήν δέ,<br />

άλλα και πασι τοις έπιτηδείοις δαψιλεστάτου και τα χρειώδη πάντα άμα<br />

συγκεκραμένου και κατά καιρόν έκάστω την χρήσιν έτοίμως παρεχομένου,<br />

f.95av | φημί δη τών ψυχικών τε και σωματικών εύκαίρως την χρήσιν διαπορθμεύον-<br />

τος καί, £να θαρρούντως λέγω, τω θείω παραδείσω έκείνω άφωμοιωμένου,<br />

έν φ ή του πρώτου άνθρωπου υπήρχε τρυφερωτάτη ζωή εύθυνουμένη τε<br />

καί άταλαιπώρητος καί της έν τούτω άμεριμνίας, καθ' ην έβιότευεν, μάλιστα<br />

δέ δταν άποβλέψεταί τις εις τήν ωραιότητα του περιβλέπτου τούτου καί<br />

600 άμφιβοήτου ναοΰ καί του περί αυτόν κόσμου καί τών υφασμάτων, καί<br />

τήν εξ αυτών ήδύπνοον εύωδίαν καί τέρψιν τής πνευματικής χάριτος, καί<br />

τήν ήδυφωνοτάτην τής φσματικής μουσουργίας το ευρυθμον μέλος, καί τας<br />

ψυχωφελείς παραδόσεις τας ποδηγούσας δια τής βασιλικωτάτης όδοΰ,<br />

καί τήν πορείαν τήν άγουσαν προς τήν άλυπον καί αίωνίαν ζωήν, καί τών<br />

f. 95b τούτοις παρεπομένων παντοίων καλών τήν ποικιλίαν τε καί το έ'κ|κριτον,<br />

δι' ών οί έν τφ πανδήμω θεάτρω εκ δεξιών τυχόντες του αδέκαστου κριτοΰ<br />

τών μενόντων αύτοΐς αγαθών τεκμαίρονται τήν άπόλαυσιν.<br />

Τούτων οδν οΰτως εχόντων καί οοτως άμόχθως απάντων τών καλών έν<br />

κατασχέσει γεγονότων υμών, πώς ουχί οΰτως άλύπως τε καί άταράχως<br />

610 βιώσητε, καί απλούστατη γνώμη τή γλυκύτατη πνοή τών λεπτότατων<br />

αύρων το βιωτικδν πολύκλυστον διαπλεύσητε πέλαγος, καί κατά τους<br />

θεατας του θείου θρόνου προφήτας Θεού ή καί άποστολικώς ειπείν πολι-<br />

τεύσητε, γέλωτα ποιοΰντες, ώς φησιν Ίώβ, τας πολυόχλους πόλεις καί<br />

τας τών πρακτόρων φωνας έξουθενούμενοι ; Προ δέ γε πάντων καί τούτων<br />

615 άνώτερον καί δια πάντων, δστις αν ε'ίη, ό προϊστάμενος πάντων έστω κατά<br />

f.95bv τον βίον παράδειγμα, μάλιστα δέ έν τφ μηδέν κτασθαι 'ίδιον, | πάντα γαρ<br />

585 τόπου C 596 άφωμοιόμενον C 598 έβιότευον C 602 post ήδυφωνάτην<br />

(sic Q aliquid supplen<strong>du</strong>m (ψαλμωδίαν καί) 614 έξουθενούμενος C<br />

606 Matth. 25, 33 613 Job 39, 7


56 P. GAUTIER<br />

monastère sont à lui, de consacrer ainsi son temps à prier et intercéder, de<br />

s'attacher à enseigner par la parole, et de ne cesser de veiller sur les frères,<br />

estimant cela précieux et sublime, au moyen, comme dit le divin apôtre, des armes<br />

de la justice, celles de droite et celles de gauche, en usant de la louange et de la<br />

flétrissure, <strong>du</strong> blâme ou des félicitations, selon qu'ils sont menteurs ou véridiques.<br />

Et ainsi, s'il observe les commandements, il sera honoré de la justice et de la<br />

béatitude susdites, et il manifestera son affection pareillement envers tous, petits<br />

et grands, en supportant les gens mesquins et négligents grâce à son amour <strong>du</strong><br />

Christ, et, j'ajouterai aussi, les murmurateurs, qui sont infiniment pénibles et<br />

proprement insupportables, et ceux qui les supportent recevront une grande<br />

récompense et seront des imitateurs de Dieu.<br />

Là-dessus, je prescris encore ceci : je ne veux pas qu'il y ait à la tête de ce<br />

monastère un higoumène qui ait une nombreuse parenté. Et nous interdisons<br />

aussi qu'un parent ou un serviteur de l 'higoumène exerce une fonction dans<br />

le monastère, dans ses dépendances, dans les communes, les monastères et<br />

partout ailleurs.<br />

6. Du nombre des moines, que je veux toujours au complet, et lesquels d'entre eux<br />

doivent travailler et servir.<br />

Nous devons donner les instructions suivantes à propos <strong>du</strong> nombre des moines.<br />

Puisque Dieu, artisan de tout bien, qui a créé l'espèce humaine et tiré <strong>du</strong> néant<br />

à l'origine la matière universelle, a assigné très sagement à chaque être un rang<br />

et un nombre, et n'a pas douté que l'une de ces créatures ne fût charmante et<br />

docile, je veux que le nombre des moines atteigne cinquante, non compris<br />

l'higoumène, et que ces moines soient ornés de toutes les vertus et rayonnants<br />

de la grâce divine. Je ne veux pas qu'ils soient moins de cinquante, ni, ai-je dit,<br />

que l'higoumène soit inclus dans les cinquante. Et j'adjure les higoumènes<br />

successifs de ce monastère de ne jamais restreindre l'effectif susdit et, au cas où<br />

640-641 . La correction proposée par Kurtz-Petit ne suffit pas à amender tout le passage.<br />

<strong>Le</strong> texte de g n'est pas non plus très clair, mais il suggère une certaine explication <strong>du</strong><br />

nombre de cinquante : « II est nécessaire de fixer aussi un nombre de frères pareil à celui<br />

que notre Dieu artisan de tout bien a établi avant toute apparition de gens sur la terre,<br />

et il les a amenés <strong>du</strong> néant à l'existence avec un rang et une mesure comme nul n'y a<br />

pensé » (Schan., p. 294-295, n° 1). D'autre part le membre de phrase, tiré de la tra<strong>du</strong>ction<br />

en grec moderne de Mousaios, intro<strong>du</strong>it par Petit entre crochets (p. 21 : τετοίας...<br />

μιμούμενος), ne peut pas appartenir à l'original.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 57<br />

τα δντα εν τη μονή αύτοΰ έστι, και οΰτω εις εύχας και δεήσεις σχολασαι,<br />

και της εν λόγω διδασκαλίας άνθ-έξασθ-αι, και προς έπίσκεψιν των αδελφών<br />

έπιστρέφεσ-9-αι, τιμιώτερα ταΰτα ηγούμενος και ανωτέρω, καθώς φηοιν ό<br />

620 θειος απόστολος, δια των οπλών της δικαιοσύνης, των δεξιών και αριστερών,<br />

δια δόξης και ατιμίας, δια δνσφημίας και ευφημίας, ως πλάνοι και άλη&εΐς.<br />

Και ούτως δια της τηρήσεως τών εντολών φυλαχθήσεται προς την ειρημένην<br />

δικαιοσύνην και μακαριότητα, και το προς πάντας φιλόστοργον ομοίως<br />

ένδείξηται προς τους μεγάλους τε και μικρούς, άνεχόμενος τών όλιγοψύχων<br />

625 τε και ραθυμούντων τη αγάπη τοϋ Χρίστου, χρή λέγειν Οτι και τών<br />

γογγυζόντων, οίτινές είσι δυσφορώτεροι πάντων και άνύποιστοι, οι δέ<br />

f. 96 υπομένοντες αυτούς πολύν μισθον λήψονται, και μιμηται τοϋ Θεον |<br />

γενήσονται.<br />

Μετά δέ ταύτα πάντα πάλιν παραγγέλλω και τοχίτο, 'ίνα μή γένηται εν<br />

630 τω σεμνείω μου τούτω καθηγούμενος έχων πολλήν συγγένειαν. Κωλύομεν<br />

δέ και τοΰτο, Ενα μή έ'σται του καθηγουμένου τις συγγενής τε ή υπουργός<br />

ή εν τω μοναστηρίω ή έν τοις έ'ξω είτε εν τοις χωρίοις και μοναστηρίοις<br />

και λοιποΐς δουλείαν τινά ενεργών.<br />

Κεφ. ς'. Περί ποσότητος και αριθμού τών μοναζόντων, δς ανελλιπής<br />

635 διετάχθη παρ' ημών εϊναι, και δσους εξ αυτών εργαζομένους και<br />

ύπηρέτας είναι χρή<br />

Όφειλόμενον ούν ήμιν έστι περί του αριθμού τών μοναζόντων νομοθετεΐν<br />

οΰτως. Έπεί ό τών καλών εργάτης Θεός τήν τών ανθρώπων συστησάμενος<br />

φύσιν, εκ του μή οντος πρότερον τήν υλην πάντων τών δντων παραγαγών,<br />

640 έκάστω τούτων τάξιν και μέτρον πανσόφως διατιθέμενος, και ουδείς ύπενόει<br />

f. 96ν τούτων τι της παραγωγής τερ|πνότερον είναι ή εύαγωγότερον, βούλομαι<br />

τον άριθ-μόν τών μοναζόντων εως του πεντήκοντα είναι, προς οίς και τόν<br />

αυτόν κα&ηγούμενον, πλην πάσαις άρεταΐς κοσμουμένους και χάριτι θεία<br />

καταλαμπομενους. Ου βούλομαι δέ του πεντήκοντα άριθ-μοΰ εϊναι ύποδεεστέ-<br />

645 ρους, υπέρ δέ τους πεντήκοντα, ως εϊρηται, είναι τον καθηγούμενον.<br />

Ένορκώ δέ τους καθεξής ήγουμενεύοντας έν τη τοιαύτη μονή του μή<br />

παρακαταβιβάζειν πώποτε τήν δηλωθεΐσαν τούτων ποσότητα, αλλ' εί γε<br />

626 οϊτινες : εϊ τίνες C 640 διατιθέμενος : διετίθετο Petit || ουδείς lege ουδέ<br />

647 παρακαταβάζειν C<br />

620-621 2 Cor. 6, 7-8 622 1 Cor. 7, 19 625 2 Cor. 5, 14 627-628 Éphés. 5,<br />

8 640 cf. Sagesse 11, 20


58 P. GAUTIER<br />

la mort ou quelque événement justifié provoquerait une ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre<br />

des moines, de le compléter jusqu'au chiffre fixé, pour que la louange de Dieu<br />

et les prières litaniques qu'on lui adresse ne chôment jamais. La récitation de<br />

l'office sera harmonieuse, accompagnée de l'attention et <strong>du</strong> recueillement approp<br />

riés, marquée par la crainte de Dieu et incessante.<br />

Parmi ces cinquante et un, il y aura d'abord l'higoumène, qui doit être très<br />

instruit, avisé, vertueux et rempli de la crainte et de l'amour de Dieu. Deux<br />

d'entre eux seront épitropes, l'un pour le territoire de Philippoupolis, l'autre<br />

pour la région de Mosynopolis et des lieux qui en sont voisins. H y aura parmi<br />

eux un ecclésiarque : il sera très instruit, aura une solide expérience <strong>du</strong> divin<br />

cérémonial de l'église et n'omettra aucune des prescriptions <strong>du</strong> synaxaire qui<br />

a été placé en tête. Il y aura six prêtres pour célébrer la sainte messe, deux diacres<br />

qui concélébreront avec eux comme de coutume, et deux sous-diacres qui feront<br />

les lectures et entonneront les canons. Il y aura encore un skévophylax et trésorier,<br />

un homme pareillement avisé, expérimenté, orné de la crainte et de l'amour de<br />

Dieu, qui veillera à l'entretien et à la garde de tous les objets sacrés de la sainte<br />

église, et qui contrôlera en outre l'entrée et la sortie de toutes les sommes<br />

rassemblées de toute part et provenant de toute sorte de revenus, parce qu'il<br />

devra en rendre compte, non seulement aux membres éminents <strong>du</strong> saint monastère,<br />

mais encore au Christ notre Dieu lui-même. Un autre sera préposé au luminaire,<br />

il relèvera de l 'ecclésiarque et entreposera l'encens, l'huile, les cierges, le vin de<br />

l'offrande et la farine dont on se sert habituellement pour faire le pain de la<br />

consécration, et il fournira tout cela au moment voulu avec crainte de Dieu.<br />

Aux grandes fêtes solennelles <strong>du</strong> Seigneur, qui alourdissent le service de l'église,<br />

l'higoumène ordonnera à quelques autres membres de la communauté de prêter<br />

leur collaboration et d'offrir l'aide appropriée à celui qui assure toujours le<br />

luminaire. Un autre sera dépensier : on l'appelle chez les Géorgiens tanoutérès ;<br />

il doit, conformément à la règle des moines, je veux dire des monastères, emmag<br />

asiner sans frauder ni créer de scandales le pain, toutes les provisions et les<br />

assaisonnements, tels que huile, miel et autres pro<strong>du</strong>its semblables, et il doit<br />

fournir cela au moment voulu et consciencieusement, avec crainte de Dieu.<br />

656. <strong>Le</strong>s «épitropes» sont des économes assurant l'administration des propriétés<br />

extérieures <strong>du</strong> monastère : <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 140 n. 63.<br />

661. A part l'appendice tiré de g (voir p. 132), ce règlement liturgique des fêtes<br />

{synaxaire) n'a pas subsisté.<br />

675. Ces douze fêtes sont énumérées dans l'appendice : voir p. 133-134.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 59<br />

δια θανάτου ή ετέρας τίνος ευλόγου συμβεβηκυίας προφάσεως ελλειψις<br />

γένηται τούτων, αδθις τδν τυπωθέντα τούτων αριθμόν άναπληροΰν, δπως<br />

650 μή αδρανής τις ή δοξολογία του Θεοΰ και ή προς αύτον εκτενέστατη ευχή<br />

όφθήσεται πώποτε. Έσται δε ό τύπος της ύμνωδίας έμμελέστατός τε και<br />

f. 97 μετά της άρμοζούσης προσοχής και παρατηρήσεως και | φόβω θείω<br />

κεκοσμη μένος και ανελλιπής.<br />

Έκ δε τοΰ τοιούτου άριθμοΰ του ενός και πεντήκοντα 6 μεν είς υπάρχει<br />

655 ό καθηγούμενος, δν δει πάσης γνώσεως και συνέσεως και αρετής και φόβου<br />

και αγάπης Θεοΰ είναι άνάπλεων. "Ετεροι δε δύο έκ τούτων επίτροποι<br />

έ'στωσαν, ό μεν είς εν τοις όρίοις της Φιλιππουπόλεως, ό δε έτερος εν τοις<br />

μέρεσι της Μοσυνοπόλεως και των καθεξής ταύτης διακειμένων χωρών.<br />

"Αλλος δε είς έκ τούτων έκκλησιάρχης έστω, γνώσεως έμπεπλησμένος<br />

660 και πεΐραν ακριβή έχων τών εκκλησιαστικών ένθέων επιτηδευμάτων,<br />

μηδέν άπολειπόμενος τοΰ τεθέντος άρχήθεν συναξαρίου της διατάξεως.<br />

'Ιερείς δε τελούντες τήν θείαν ίερουργίαν εστωσαν έκ τούτων εξ, και διάκο<br />

νοι δύο τούτοις συνήθως συλλειτουργοΰντες, και ύποδιάκονοι έτεροι δύο<br />

f. 97ν τη αναγνώσει και τω κανοναρχεΐν διενεργοΰντες. "Ετερος | δε ομοίως<br />

665 συνέσει και πείρα και φόβω Θεοΰ και αγάπη κεκοσμημένος έστω έκ τούτων<br />

σκευοφύλαξ και δοχειάριος, πάντων τών ιερών κειμηλίων της αγίας<br />

εκκλησίας τήν φροντίδα έχων και τήν διατήρησιν, προς δέ και τών<br />

πανταχόθεν συναγομένων λογαρίων άπδ παντοίων εισόδων τήν δοχήν<br />

ποιούμενος και τήν έ'ξοδον, ώς λόγον άποδώσων ου μόνον τοις προΰ-<br />

670 χουσιν έν τή αγία μονή, άλλα και αύτώ Χριστώ τω Θεώ ημών. Και άλλος<br />

λυχνάπτης έστω, τω έκκλησιάρχη υπήκοος, ταμιεύων τά τε θυμιάματα<br />

και τόν ελαιον και τους κηρούς και τον οινον της απαρχής και το άλευρον,<br />

έξ οδ άρτοποιεΐται συνήθως ή προσφορά, και μετά φόβου Θεοΰ τήν τούτων<br />

πάντων εύκαίρως ποιήσει εξοδον.<br />

675 Έν δέ ταΐς μεγάλαις τε και εύσήμοις δεσποτικαΐς έορταΐς, έν αίς ή<br />

υπηρεσία της αγίας εκκλησίας και ή διακονία προστεθήσεται, οφείλει<br />

f. 98 διατάσσεσθαι ό καθηγούμενος άλλοις | τισιν έκ της αυτής άδελφότητος<br />

τοΰ συναντιλαβέσθαι, και τήν όφειλομένην έπικουρίαν παρέχειν τω τήν<br />

λυχναψίαν διηνεκώς ποιοΰντι. "Ετερος δέ έστω κελλαρίτης, δς παρά τοις<br />

680 "Ιβηρσι τανουτέρης ονομάζεται, δς οφείλει κατά τών μοναζόντων<br />

ήτοι τών μοναστηριών τύπον άδόλως και άσκανδαλίστως υπό τήν χείρα<br />

έαυτοΰ εχειν τόν τε άρτον και τα προσφάγια πάντα και τα άρτύματα, οίον<br />

ελαιόν τε και μέλι και τα τούτοις παρόμοια, και αυτός τήν τούτων ποιήσασθαι<br />

έ'ξοδον εύκαίρως τε και επιμελώς μετά φόβου Θεοΰ. "Ετερος δέ έστω<br />

654 τοιούτου τούτου C 680 τόν addidi


60 P. GAUTIER<br />

II y aura un sommelier, qui doit exercer sa charge avec prudence et crainte de<br />

Dieu. Il y aura un réfectorier pour remplir comme à l'accoutumée l'office qu'on<br />

attend de lui. Il y aura un préposé à l'hôtellerie, un préposé au service des<br />

vieillards et un autre à celui des malades, qui traitera ceux-ci avec bonté et sagesse.<br />

Il y aura un surveillant, qu'on choisira pour sa vertu et sa crainte de Dieu ; il<br />

visitera les cellules des frères et amènera devant le supérieur et la communauté<br />

réunie ceux qui auront été absents de la sainte synaxe et auront manqué le début<br />

de l'orthros, quand on récite encore l'hexapsalmos, afin que chacun d'eux<br />

reçoive, selon la coutume et la règle, la punition qu'il mérite. Il y aura aussi<br />

un boulanger, un cuisinier et un portier.<br />

Chacun d'eux exercera son office de manière prudente et soignée et avec une<br />

pieuse attention. <strong>Le</strong>s autres membres de la communauté participeront avec<br />

ferveur, d'une voix agréable et mélodieuse, aux offices nocturnes et diurnes de<br />

la sainte église. Tous vivront dans la concorde, l'union des cœurs et des volontés,<br />

guidés perpétuellement par la crainte de Dieu, préoccupés de s'aimer mutuelle<br />

ment et d'obéir à leur supérieur, pour la bonne marche et dans l'intérêt de notre<br />

très saint monastère souvent mentionné. Nul n'osera donc contrecarrer ou<br />

contredire l'higoumène de quelque manière que ce soit, lui qui exhorte comme<br />

un maître et fait connaître en imitant le Christ ce qui est avantageux pour la<br />

sainte église, ce qui concerne la bonne marche <strong>du</strong> monastère et l'édification<br />

des âmes de la sainte communauté.<br />

7. Des célébrants ; comment ils seront choisis et exerceront leur divin sacerdoce.<br />

Il faut que le supérieur et les frères fassent leur choix après enquête, avec une<br />

précaution extrême, et désignent pour célébrer les divins mystères des hommes<br />

saints et vertueux, qui craignent le Seigneur au plus haut point, pour que par<br />

leur entremise notre Dieu évergète et Sauveur Jésus-Christ nous accorde le salut<br />

spirituel. Si l'un des prêtres célébrants devient arrogant et grossier et s'il pèche<br />

effrontément et gravement, on le privera de sa fonction sacerdotale, et un autre<br />

le remplacera, qui exercera dignement la fonction sacrée. Celui-là sera éloigné<br />

<strong>du</strong> monastère et placé ailleurs, mais on lui accordera pardon et pitié en fonction<br />

695. Après le portier, g ajoute : et alii sint cantores et praecentores atque psalmicines<br />

(Tarch., p. 1625).<br />

718. Dans g, ailleurs, « l'autre lieu», est précisé : in hesychasteriis collocetur (Tarch.,<br />

P. Π7).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 61<br />

685 οινοχόος, εν φόβω Θεοΰ τήν δουλείαν ταύτην έμφρόνως διαπραττόμενος.<br />

"Αλλος δε έστω τραπεζάριος, τήν τούτου τάξιν συνήθως άποπληρών.<br />

"Αλλος δέ έ'στω ξενοδόχος, και άλλος γηροτρόφος τε και νοσοκόμος, τήν<br />

f. 98ν τούτων έπιμέλειαν καλώς τε και έμφρόνως ποιών. "Αλλος δέ | έστω<br />

επιτηρητής, έκλελεγμένος ών έπ' αρετή και φόβω Θεοΰ, δς οφείλει εν ταϊς<br />

690 κέλλαις περιέρχεσθαι τών αδελφών, και τους άπολειφθέντας της ιεράς<br />

συνάξεως και μή φθάσαντας εν τη αρχή του 6ρθρου, ψαλλομένου ^τι του<br />

εξάψαλμου, άγαγεΐν τούτους προς τον προεστώτα και το κοινόν της άδελφό<br />

τητος, ίνα συνήθως και κανονικώς ό καθείς τούτων αποδώσει το οφειλόμε-<br />

νον έπιτίμιον. "Αλλος δέ έστω αρτοποιός, και έτερος μάγειρος, και άλλος<br />

695 πυλεωνάριος.<br />

"Εκαστος τούτων τήν έαυτοΰ διακονίαν έμφρόνως και επιμελώς και μετ*<br />

ευσεβούς επιμελείας ποιούμενος. Οι δέ λοιποί πάντες της άδελφότητος εν<br />

ταΐς ύμνωδίαις της άγιας εκκλησίας έ'ν τε ταΐς νυκτεριναΐς και ταΐς καθημερι-<br />

ναΐς προθύμως τερπνώς τε και έμμελώς σχολαζέτωσαν. Πάντες δέ οδτοι<br />

f. 99 έ'στωσαν όμόφρονές τε και σύμψυχοι, και ό|μόβουλοι, τφ θείω φόβω πάντοτε<br />

στοιχειούμενοι, και rfj προς αλλήλους άγάπτ] κεκοσμημένοι και τη υπακοή<br />

τη προς τόν αυτών προϊστάμενον επί συστάσει και ωφελεία του καθ-' ημάς<br />

πολλάκις ρηθέντος ίερωτάτου σεμνείου. Και μηδείς οδν τολμήσει τω<br />

καθηγουμένω αυτών κατά τίνα τρόπον άνθίστασθαι ή άντιλέγειν, τα προς<br />

705 ώφέλειαν της αγίας εκκλησίας και τα προς σύστασιν της μονής και τα<br />

προς οίκοδομήν τών ψυχών της ιεράς άδελφότητος διδασκαλικώς παραινουντι<br />

και χριστομιμήτως μυσταγωγοΰντι.<br />

Κεφ. ζ'. Περί τών ίερουργούντων, δπως οδτοι εκλέγεσθαι όφείλουσιν<br />

ή τήν θείαν έκτελεΐν ίερατείαν<br />

710 μετ' Όφείλουσιν έρεύνης ποιήσασθαι 6 τε προϊστάμενος έκλογήν, τούτων και τους και οντάς οι αδελφοί αγίους και τε και λίαν ενάρετους, επιμελώς<br />

f. 99ν παντοίως τε | και τελείως φοβούμενους τόν Κύριον, και τούτους κατατάξαι<br />

τελετας τών θείων μυστηρίων, 'ίνα δι' αυτών παράσχη 6 ευεργέτης Θεός<br />

και Σωτήρ ημών Ίησοΰς Χριστός σωτηρίαν ταΐς ήμετέραις ψυχαΐς. Ει<br />

715 δέ τις έ'σται θρασύς και ανάγωγος εκ τών ίερατευόντων και όλισθήσας<br />

άναισχύντως και καιρίως, της μέν ίερωσύνης άπειργέσθω, και άντ' αύτοΰ<br />

ταχθήτω έτερος, αξιοπρεπώς τήν θείαν ίερατείαν πληρών, αυτός δέ έξωθεν<br />

της μονής εν έτέρω τόπω ταχθήτω, και κατά τήν έπιδεικνυμένην παρ'<br />

700 1 Pierre 3, 8 ; Phil. 2, 2 701 1 Thess. 3, 12


62 P. GAUTIER<br />

<strong>du</strong> repentir qu'il manifestera, et on le rangera parmi les frères qui ne sont pas<br />

prêtres. Je vous adjure, et je vous exhorte au nom de Dieu, de ne jamais laisser<br />

quelqu'un célébrer indignement dans notre sainte église — et cela, pères et frères,<br />

vous l'observerez fidèlement — , de veiller en outre soigneusement à ce qu'aucun<br />

des célébrants ne soit calomnié ni ne soit l'objet d'accusations odieuses par<br />

jalousie, haine ou toute autre passion corruptrice de l'âme, ce qui est le comble<br />

de l'iniquité, puisque celui qui mérite des honneurs subit par jalousie des marques<br />

de mépris. On les choisira au moyen d'une enquête rigoureuse, et celui dont la<br />

con<strong>du</strong>ite honteuse aura été mise en évidence sera à la fois écarté de la fonction<br />

sacrée et chassé <strong>du</strong> saint monastère.<br />

H serait juste que le prêtre qui reçoit de la sainte église tout ce dont il a besoin<br />

et qui est entretenu par elle célèbre la sainte messe pour nous et pour ceux que<br />

nous recommandons [tous les jours de l'année], mais pour le plus grand intérêt<br />

des célébrants nous prenons les dispositions qu' vont être indiquées. Ils célébreront<br />

la sainte messe dans toutes les églises à notre intention et à celle des nôtres lors<br />

des fêtes solennelles et divines, comme nous l'avons prescrit, et aussi pendant<br />

trois jours de la semaine, le mercredi, le vendredi et le samedi ; nous avons en<br />

effet déjà ordonné bien auparavant que le dimanche l'offrande serait à notre<br />

intention. Si on reçoit de quelqu'un quelque chose pour dire une messe et que<br />

le supérieur et l'ecclésiarque donnent leur accord, qu'on célèbre la sainte messe.<br />

<strong>Le</strong>s trois autres jours de la semaine appartiennent aux prêtres, qui célébreront<br />

la sainte messe aux intentions de qui ils veulent.<br />

8. De la préparation de la table, de la bonne tenue et <strong>du</strong> silence des serveurs.<br />

La tenue au réfectoire et le service de la table seront empreints de décence.<br />

Tout comme nous avons pris des dispositions pour la nourriture et la boisson,<br />

nous allons aussi en prendre ici sur ce point. Nous allons exposer clairement,<br />

au cours de ce chapitre, les obligations de ceux qui sont servis et de ceux qui<br />

servent, de ceux qui sont assis pour manger et de ceux qui sont debout pour<br />

servir, mais aussi des surveillants et des dépensiers, et traiter aussi de leur bonne<br />

tenue et de leur comportement. Ceux qui sont debout et circulent marcheront<br />

silencieusement dans le réfectoire. Ceux qui sont assis pour manger prendront<br />

leur nourriture en silence, pour que tout se fasse pour la gloire de Dieu, assaisonné<br />

731. La phrase boiteuse, par suite d'une omission en grec, est complétée grâce à g :<br />

expediebat ut omnibus anni diebus... liturgiam celebraret (Tarch., p. 1718).<br />

742. Chapitre emprunté au <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> monastère de Ta Panagiou : <strong>Le</strong>merle, Cinq<br />

études, p. 141 n. 66.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 63<br />

αύτοΰ μετάνοιαν συμπαθείας και ελέους τετύχθω, και τοις μή ίερατεύουσιν<br />

720 άδελφοϊς συντετάχθω. Και τούτο ένορκώ υμάς, εις Θεον παραινώ, μηδαμώς<br />

έασαί τίνα εν τη καθ·' ημάς αγία εκκλησία άναξίως ίερουργεΐν, και τοΰτο,<br />

ώ πατέρες και αδελφοί, ακριβώς παρ' υμών φυλαττέσθω, προς δε τούτοις<br />

f. 100 ακριβώς έξετάζειν μήπως κατά φθόνον ή μίσος | ή κατ' άλλο τών ψυχοφθό<br />

ρων παθ-ών εκ τών ίερατευόντων τις συκοφαντείται και αδίκως υποπίπτει<br />

725 τοις άπευκταίοις, δπερ εστί της παρανομίας έξαίρετον, ει ό τιμής άξιος<br />

δια φθόνον άτιμίαν υφίσταται. Άλλα μετ' ακριβούς εξετάσεως γενέσθω<br />

ή τούτων ζήτησις, και ό έναργώς ελεγχόμενος και άναισχύντως διακείμενος<br />

έξωσθήτω της θείας ίερατείας ομοίως και της αγίας μονής.<br />

rHv δε άξιον, ίνα ό ιερεύς ό άπο τής άγιας εκκλησίας λαμβάνων πάντα<br />

730 τα επιτήδεια και εκ ταύτης διατρεφόμενος υπέρ ημών και υπέρ ών ημείς<br />

δι' ύπερβάλ-<br />

προτρεπόμεθα την ίεραν έκτελή μυσταγωγίαν, αλλ' ημείς<br />

λουσαν τών ίερουργούντων ώφέλειαν οΰτω διοριζόμεθα, καθώς ύποτέτακται,<br />

ϊνα εν μέν ταΐς εύσήμοις και άμφιβοήτοις θείαις έορταΐς τας αγίας λειτουρ-<br />

£100νγίας υπέρ ημών τε και τών ημετέρων έκτε|λέσωσιν εν ταΐς έκκλησίαις<br />

735 πάσαις, καθώσπερ διεταξάμεθα, έν δέ ταΐς λοιπαΐς ήμέραις τής εβδομάδος<br />

τας τρεις ημέρας, τετράδα τε και παρασκευήν και σάββατον* έν γαρ τη<br />

κυριακή πολύ πρότερον έτυπώθη υπέρ ημών γενέσθαι την προσφοράν.<br />

Ε'ί τις δέ παρά τίνος υπέρ λειτουργίας ελαβέν τι, υπέρ ών ό καθηγούμενος<br />

και 6 έκκλησιάρχης προτρέψουσιν, αϊ θεΐαι ίερουργίαι τελείσθωσαν. ΑΙ<br />

740 δέ λοιπαί τρεις ήμέραι τής εβδομάδος τών ιερέων είσί, και υπέρ ών οδτοι<br />

βούλονται την θείαν ίερουργειαν τελείτωσαν.<br />

Κεφ. η'. Περί τής τραπέζης ετοιμασίας, και τής τών διακονούντων επιει<br />

κείας και σιωπής<br />

Τα δέ κατά την τράπεζαν και τα τών διακονούντων εύσχημόνως τελείσθω,<br />

745 και ώσπερ τοις βρώμασί τε και τοις πόμασι μέτρον έθέμεθα, κατ'<br />

f. 101 εκείνο | και δπερ ενταύθα τελείται, εΰδηλα τιθέμεθα πάντα, του λόγου<br />

προκόπτοντος, τα κατά τους διακονουμένους και διακονοΰντας, τών τε εις<br />

τήν έστίασιν καθεζομένων και τών παρισταμένως διακονούντων, προς δ&<br />

και τών έπιτηρούντων και διοικούντων, και τής ευταξίας τούτων και<br />

750 καταστάσεως. Οι μέν οδν έστώτες και πορευόμενοι περί τήν τράπεζαν<br />

άψοφητί βηματιζέτωσαν οί δέ άνακείμενοι εις τήν έστίασιν μεθ' ησυχίας<br />

τήν έδωδήν αυτών έσθιέτωσαν, ώστε γενέσθαι πάντα ε'ις δόξαν Θεού, τφ<br />

731 έκτελη correxi (cf. 1. 734, 1618) : έτέλει C


64 P. GAUTIER<br />

<strong>du</strong> bon sel. Quant à la préséance, dont nous allons parler, le supérieur y veillera,<br />

prenant soin que ne se pro<strong>du</strong>isent ni perturbation ni désordre, ou que, consi<br />

dérant tel ou tel comme un étranger, les moines ne le méprisent au grand dam<br />

des uns et des autres et de leur âme. Comme dit le divin apôtre, que nul ne cherche<br />

son propre avantage, mais chacun celui des autres, afin qu'on assure son salut<br />

en s 'élevant par cette considération, ou plutôt en obéissant à l'ordre <strong>du</strong> Seigneur<br />

qui dit que celui qui s'abaisse sera élevé. Qu'on observe aussi fidèlement la lecture<br />

qui se fait habituellement au réfectoire et l'agréable silence de rigueur. Ils ne<br />

seront pas fidèles à l'observance seulement sur ces points, mais en tout et toujours,<br />

chez eux et à l'extérieur, et qu'ils vivent ainsi honnêtement toute leur vie.<br />

On ne changera pas les rations de pain, de vin, ou des aliments quotidiens<br />

habituels, les supérieurs les négligeant par ladrerie ou prétextant l'arrivée de<br />

quelques moines. Ils ne modifieront pas nos prescriptions, mais on servira<br />

toujours le prosphagion que nous avons fixé, à savoir <strong>du</strong> fromage les quatre<br />

(premiers) jours de la semaine, comme nous l'avons prescrit, et on ne le supprimera<br />

pas, sauf pendant les trois carêmes ; nous ne voulons pas non plus qu'on supprime<br />

les quatre verres de vin de chaque frère. Nous ordonnons qu'il y ait trois repas<br />

par jour, et qu'on serve aux frères tout ce que la providence divine fournira.<br />

Mais nous prescrivons que le jour de la Résurrection, c'est-à-dire le dimanche,<br />

la table soit plus garnie, car pour avoir fait la nuit précédente une agrypnie les<br />

moines sont épuisés et affamés. De plus, au temps de la sainte Pentecôte et de<br />

la Nativité salvatrice de notre Seigneur Jésus-Christ jusqu'à l'Epiphanie, ce<br />

qu'on appelle « les douze jours », on servira aux frères quatre repas ces jours-là.<br />

Au dîner des « douze jours » susdits et des cinquante jours qui précèdent la<br />

Pentecôte, on servira aux frères <strong>du</strong> fromage et ce que la providence divine<br />

fournira, et deux verres de vin à chacun. L'higoumène en charge, qui fait preuve<br />

de vigilance et de discernement, s'il juge qu'il est nécessaire d'ajouter quelque<br />

chose au régime des frères, aura aussi le droit de réprimer les élans de ceux qui<br />

cèdent à la gourmandise. Si de la nourriture est apportée pour la consolation<br />

des moines, provenant des revenus d'un domaine, ou des troupeaux, ou de<br />

753-756. Rédaction différente et un peu plus claire de g : De re autem quis primus<br />

vel quis ultimus, id est, quis superius et quis inferius considat, non hic quaeren<strong>du</strong>m est,<br />

sed talem rem Deus ipse, exacto judicio, disponat in futuro. Nulla vero lis, nulla confusio<br />

perrumpat, neve alterutrum despiciant aliéna quaedam méditantes disciplinae monasticae<br />

repugnantia damnumque inferentes animabus suis, sed invicem honore afficiant, secun<strong>du</strong>m<br />

Apostoli dicta ( = 1 Cor. 10, 24 ; Tarch., p. 18411).<br />

767. Prosphagion désigne ce qui accompagnait le pain, aliment de base.<br />

768. Selon g : cinq jours (Tarch., p. 1823).<br />

776. <strong>Le</strong> texte géorgien parle des fêtes pascales : in festis quoque Paschae diebus<br />

(Tarch., p. 1830), ce qui paraît plus probable que les jours de la Pentecôte (Ç).<br />

778. Selon g : très vel etiam quattuor (Tarch., p. 1831).<br />

785-791. Fin de phrase sûrement corrompue, que g aide à comprendre : Etsi ex<br />

praediis... omnia cellerario dari oportet ut ipse secun<strong>du</strong>m normam praescriptam ad<br />

usum fratrum ea expendat, vel ipse doni dominus id ad mensam communem afferat et<br />

communiter sumant (Tarch., p. 196-7)·


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 65<br />

καλώ ήρτνμένα αλάτι. Τό δε προκαθήσθαι, περί ών πρόκειται ήμΐν λέγειν,<br />

δ προεστώς ταΰτα οίκονομείτω, σκοπόν ποιούμενος μή τις σύγχυσις ή<br />

755 αταξία προβαίνη, ή ως ξένον τινά ηγούμενοι, τούτον παραλογίζωνται προς<br />

βλάβην αλλήλων και των ψυχών αυτών καθώς φησιν ό θειος απόστολος,<br />

f.l01v δτι μηοεϊς τό εαυτόν | ζητείτω, άλλα τό τον έτερον έκαστος, 'ίνα σωθη,<br />

δια λογισμού τοιούτου υψούμενος, μάλλον δε κατά τήν του Κυρίου πρόσταξιν<br />

λέγουσαν δτι ό ταπεινών εαντόν νψω'&ήο'εται. Προς δε βεβαίαν τηρείτωσαν<br />

760 και τήν συνήθως εν τη τραπέζη γενομένην άνάγνωσιν και τήν τερπνήν και<br />

επιεική σιωπήν. Και ου μόνον εν τούτοις τήν εαυτών άκρίβειαν ένδειξάτωσαν,<br />

άλλ' εν παντί πάντοτε, έν οίκίαις τε και εκτός, και εν παντί τω βίω αυτών<br />

καλώς οΰτως βιοτευέτωσαν.<br />

Ό άρτος δε και ό οίνος και αϊ καθημεριναί συνήθεις βρώσεις μή<br />

765 άμειβέσθωσαν, παρορώντων δια φειδωλίαν τών προϊσταμένων ή προφασιζομένων<br />

ελεύσεις μοναζόντων τινών, μηδέ παραλλαττόντων τα τυπωθέντα<br />

παρ'<br />

ημών,<br />

άλλ' αδιαλείπτως το τυπωθέν παρ' ημών προσφάγιον προτεθή-<br />

M01a σεται, ήτοι έν ταΐς τέσσαρσιν ήμέραις της εβδομάδος ό τυρός, καθώς |<br />

παρ*<br />

ημών έτυπώθη, και μή ύποκρατηθήτω, ει μή μόνον έν ταΐς τρισί τεσσαρα-<br />

770 κοσταΐς, άλλ' οΰτε δέ έκ τών τεσσάρων κρασοβολίων εκάστου αδελφού<br />

βουλόμεθα ύποκρατηθήναι. Τρία δέ φαγία εκάστη ήμερα γενέσθαι και<br />

προτεθήναι τοις άδελφοΐς διοριζόμεθα, εί τι αν ή του Θεού οικονομήσει<br />

πρόνοια. Πλην έν τη άναστασίμω ημέρα ήτοι τη κυριακή δαψιλεστέραν<br />

διοριζόμεθα γενέσθαι τήν τράπεζαν τη γαρ προλαβούση ταύτης νυκτΐ<br />

775 άγρυπνίαν πεποιηκότες, εκκοποι ειεν και πρόσπεινοι. Προς δέ και έν ταΐς<br />

ήμέραις της αγίας Πεντηκοστής και μετά τήν σωτήριον Γέννησιν του<br />

Κυρίου ημών Ίησοΰ Χρίστου έως τών Φώτων, τό λεγόμενον δωδεκαήμερον,<br />

τέσσαρα έ'στωσαν τα βρωμάτια τα τοις άδελφοΐς έν ταύταις ταΐς ήμέραις<br />

παρατιθέμενα' έν δέ τω δείπνω τών δηλωθεισών ήμερων τών δώδεκα και<br />

,101»ντών μέχρι της Πεντηκοστής πεντήκοντα | τυρός προστεθήτω τοις άδελφοΐς<br />

και άλλο ει τι ή θεία οικονομήσει πρόνοια και κρασοβόλια έκάστω δύο.<br />

Πλην ό κατά καιρούς καθηγούμενος τήν έφορείαν και διάκρισιν έχων, εί<br />

σκοπήσει χρεών είναι άλλο τι προσθήσειν εις τήν τών αδελφών δίαιταν,<br />

έξουσίαν έχέτω προς τό άπαμβλύναι τας ορμάς τών τήν λυχνίαν προτιμω-<br />

785 μένων. Ε'ίτε δέ άπό προαστείου εισόδου, εϊτε άπό ποιμνίων, είτε άπ' άλλων<br />

τινών θεοφιλών ανδρών, είτε άπό συγγενών του τε καθηγουμένου και τών<br />

αδελφών, είτε άπό γνωρίμων και φίλων τό οίονοΰν βρωμάτιον παραμυθίας<br />

779 δηλωθεισών correxi : δηλωσάντων C 786 άπο : ύπό C<br />

753 Col. 4, 6 757 1 Cor. 10, 24 759 Luc 18, 14


66 P. GAUTIER<br />

quelques personnes pieuses, ou de parents de l'higoumène ou des frères, ou de<br />

connaissances ou d'amis, elle devra être remise au dépensier et elle sera consommée<br />

au réfectoire par la communauté des frères ; si celui qui a offert cette sorte de<br />

nourriture l'apporte au réfectoire, elle sera consommée aussi par la communauté.<br />

Il vaut aussi la peine de ne pas laisser sans le rappeler le point suivant. On ne<br />

renverra pas à jeun celui qui viendra à ce saint monastère voir, pour raison<br />

d'amitié ou de parenté, le supérieur ou un des frères. S'il se présente au moment<br />

<strong>du</strong> repas, le frère qu'il est venu voir le prendra avec lui. Si l'heure <strong>du</strong> repas<br />

communautaire est passée et que, pressé de repartir, l'hôte ne veut pas attendre<br />

le moment <strong>du</strong> repas, il recevra <strong>du</strong> dépensier l'habituelle fourniture de provisions<br />

selon ce qui s'impose, car il n'est pas permis au frère de traiter son ami dans<br />

sa cellule et de lui offrir un repas. Si l'ami est un moine, il convient de l'héberger<br />

pendant trois jours, et le quatrième jour de le munir de provisions de route<br />

convenables et de le congédier. Si cet ami est victime de quelque maladie, il faut<br />

le garder et le soigner jusqu'à sa complète guérison. S'il meurt au monastère,<br />

il faut l'inhumer avec des psaumes, des hymnes et des prières, et obtenir pour<br />

lui la récompense <strong>du</strong> Dieu de l'univers.<br />

9. Des vêtements des frères et de leur prix ; comment ils doivent être distribués<br />

à la communauté par l'higoumène; et aussi des chaussures.<br />

Après cela, nous avons eu encore à cœur de nous préoccuper <strong>du</strong> prix des<br />

vêtements, mais aussi des chaussures et des autres objets de commune nécessité.<br />

On procédera par une distribution de pensions annuelles, même si cela doit<br />

entraîner une dépense notablement plus grande. Il nous a paru expédient de faire<br />

chaque année un versement à chacun selon son rang, pour que les frères n'allèguent<br />

pas de tels besoins pour sortir <strong>du</strong> monastère, ni ne traînent sur le seuil des<br />

cordonniers ou d'autres artisans pour faire des emplettes ou se fournir en<br />

souliers, ni ne subissent <strong>du</strong> fait de ce prétexte un dommage. Bien au contraire,<br />

ils consacreront tout leur temps à la prière, aux chants et à tous les services de<br />

la sainte église, et respecteront toutes leurs obligations. S'il nous avait été possible<br />

de distribuer les vêtements suivant la coutume <strong>du</strong> très saint monastère de Ta<br />

813-814. Dans le texte g, <strong>Pakourianos</strong> exprime le regret de recourir à la roga : atque<br />

malebamus ut id non fieret per rogam, etiamsi multa impensa esset necessaria (Tarch.,<br />

p. 1931).<br />

820-825. Un verbe comme « faire » est omis ; le texte de g est un peu différent :<br />

quamquam supra dicta perficere nobis fas erat, juxta disciplinam venerandi monasterii<br />

Panagii distribuere in<strong>du</strong>menta, nos tarnen, non quia hoc praestantius sit et melius quam<br />

ille (usus Panagii), sed pro mutabilitate atque secun<strong>du</strong>m nostrae aetatis inconstantiam,<br />

haec praescripsimus (Tarch., p. 202"6).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 67<br />

άποκομισθ-ή έν τη μονή, τοΰτο τω κελλαρίω παραδο&ήτω, και έν τη τραπέζη<br />

παρά της κοινότητος τών αδελφών δαπανηθ-ήτω* εϊτε αυτός ό ύποδοχεύς<br />

790 του τοιούτου βρωσίμου είδους έν τη τραπέζη τοΰτο προσκομίσαιτο, και<br />

τη άδελφότη f προσκομίσαιτο \.<br />

f.102 "Αξιον δε μηδέ τοΰτο άμνημόνευτον καταλιπεΐν, 'ίνα οι προσ|φοιτώντες<br />

έν τη αγία μονή ταύτη είτε προς τον προϊστάμενον, είτε προς τίνα έκ της<br />

άδελφότητος λόγω φιλίας και γνησιότητος, ό τοιούτος νήστις μη άποπέμ-<br />

795 ποιτο,<br />

μεθ·' έαυτοΰ άλλ* έαν λαμβανέτω έν καιρώ τον της τοιούτον τραπέζης ό αδελφός, εσται ή προς τοΰ τοιούτου δν έλήλυ&εν. παρουσία, Ει δέ<br />

παρήλθ-εν ή ώρα της τών αδελφών εστιάσεως, είτε τοΰ ύποχωρήσαι σπεύδων<br />

ό ξένος ουκ άσμενεΐται υπομένων τον καιρόν της τραπέζης, παρά τοΰ<br />

κελλαρίου γενέσ-9-ω ή συνήθ-ης πρόνοια τοΰ τοιούτου της διακλύσεως κατά<br />

800 το άρμόζον ου γαρ έ'ξεστι τφ άδελφω έστιάσασ&αι τον φίλον έν τη αύτοΰ<br />

κέλλη και άγάπην τφ τοιούτω ποιήσασ&αι. Ει δέ γε τών μοναζόντων ό φίλος<br />

εσται, άρμόδιόν έστιν έπί τρισίν ήμέραις τον τοιοΰτον άναπαΰσαι, και τη<br />

τετάρτη ημέρα έφοδιάσασθ-αι αυτόν κατά το άρμόζον, και οΰτως παραπέμψαι.<br />

f.lO2v Ει δέ γε συμβή άσ9-έ|νειά τις τω φίλω περιπεσεΐν, κατασχεΐν αύτον δει<br />

805 και έπιμελεΐσ&αι μέχρι της τελείας απαλλαγής τοΰ νοσήματος. Ει δέ<br />

τελευτήσει έν τη μονή, ψαλμοΐς και υμνοις και εύχαϊς δει τον τοιοΰτον<br />

στεϊλαι και τον υπέρ αύτοΰ κερδήσαι μισθ-όν παρά τοΰ τών βλων Θεοΰ.<br />

Κεφ. -9·'. Περί ενδυμάτων της άδελφότητος ή τοΰ τούτων τιμήματος, και<br />

όπως οφείλει διάνε μηθ·ή ναι τη άδελφότητι παρά τοΰ προϊσταμένου,<br />

810 προς δέ και τών υποδημάτων<br />

Μετά ταΰτα δέ και περί τιμήματος ενδυμάτων έπιμελεΐσ&αι σπουδήν<br />

έθ-έμεθ-α, ου μήν δέ, άλλα και υποδημάτων και λοιπών απάντων χρειών<br />

γενήσεται γαρ δια δόσεως ρογών, ει τάχα και περισσότερα ή έξοδος λίαν<br />

γενήσεται. Άρεστόν οδν εδοξεν ήμΐν δοΰναι έκάστω ένιαυτώ έκάστω κατά<br />

815 τό ίδιον μέτρον, δπως μη γένηται πρόφασις τοις άδελφοΐς έξελεύσεως άπό<br />

f.103 της μονής δια τών τοιούτων χρειών | ή ένεκεν τοΰ άγοράσαι τι ή ένεκεν<br />

τοΰ πορίσασ&αι σανδάλια παραγενέσ&αι έν ταΐς τών σκυτοτόμων θύραις<br />

ή άλλων τινών, και τη προφάσει ταύτη βλάβης γενέσθαι μέτοχον, άλλα<br />

μάλλον διηνεκώς έσονται έν ταΐς εύχαϊς τε και ύμνωδίαις και ταΐς λοιπαΐς<br />

820 διακονίαις τής αγίας εκκλησίας, και άπαν το χρεών έκπληροΰν. Ει οδν<br />

ήν δυνατόν ήμΐν κατά την ανωτέρω ταχθεΐσαν τής εύαγεστάτης μονής<br />

812 απάντων ut άπασων (cf. 1. 874)


68 P. GAUTIER<br />

Panagiou indiquée plus haut, rien n'eût été préférable ni mieux approprié, mais<br />

nous avons prescrit de procéder comme nous allons le dire, compte tenu <strong>du</strong> cours<br />

<strong>du</strong> temps et de son instabilité.<br />

Il y aura trois classes de frères, et ceux-ci recevront des pensions. L'higoumène<br />

<strong>du</strong> monastère recevra trente-six nomismata. <strong>Le</strong>s prêtres célébrants, les deux<br />

épitropes, l'ecclésiarque et le skévophylax, et les frères les plus notables et de<br />

même rang que celui-ci, soit un effectif de quinze personnes en tout, formeront<br />

la première classe et recevront chacun vingt nomismata. La deuxième classe<br />

comprendra également quinze hommes, qui recevront eux aussi chacun quinze<br />

nomismata. La troisième classe comptera vingt personnes, qui recevront chacun<br />

dix nomismata. <strong>Le</strong> numéraire de leur pension sera entièrement en histaménon<br />

trachy. Comme toutes les rentrées de toutes espèces sont réunies et les impôts<br />

réclamés au mois de septembre, il eût fallu que les frères reçussent alors l'argent<br />

de leur habillement, mais pour que les frères ne soient pas contraints, sous<br />

prétexte d'acheter des vêtements et de faire des emplettes, de voyager loin, de<br />

s'éloigner <strong>du</strong> monastère et de son service et d'abandonner la prière, nous avons<br />

prescrit qu'ils reçoivent leur susdite pension, c'est-à-dire l'argent de leur habille<br />

ment, lors de la brillante Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, le grand<br />

dimanche de Pâques, jour où il a été spécifié qu'une foire aurait lieu aux abords<br />

<strong>du</strong> très saint monastère, pour que tous achètent ce dont ils ont besoin, car ils<br />

trouveront aisément à cette foire tout ce qu'il leur faut.<br />

10. Des trois saints carêmes, de la stricte observance <strong>du</strong> jeûne, et de la pratique<br />

quotidienne de l'aumône envers les pauvres.<br />

Pendant les trois saints carêmes il faut se passer de vin et d'huile, sauf le samedi<br />

et le dimanche, où tous peuvent boire un verre de vin à titre d'adoucissement.<br />

On fera au portail <strong>du</strong> monastère une distribution quotidienne de nourriture à<br />

nos frères dans le Christ, c'est-à-dire aux pauvres, car ce sont eux qui assureront<br />

826. Dans le texte g, on lit quarante (pièces) : Tarch., p. 208.<br />

826-828. L 'enumeration diffère dans g : sacerdotes missam célébrantes et <strong>du</strong>o magni<br />

oeconomi ac decanus arcariusque necnon alii fratrum principaliorum (Tarch., p. 209"10).<br />

834. Sur ce terme de numismatique, voir <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 137 n. 34, 143 n. 69.<br />

842-843. En regard de la fin <strong>du</strong> chapitre 9 et <strong>du</strong> début <strong>du</strong> chapitre 10 une notice margi<br />

nale tardive (1628 ?) parle d'une panégyrie célébrée le jour de la Résurrection par ordre<br />

<strong>du</strong> (second) ktètor <strong>Grégoire</strong> : texte transcrit en partie par <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 122.<br />

Dans la version g, <strong>Pakourianos</strong> déclare avoir institué lui-même cette foire : <strong>du</strong>m a nobis<br />

instituta panegyris fit venerandi monasterii nostri (Tarch., p. 2023).<br />

845. <strong>Le</strong> chapitre, raccourci dans C, se termine de la manière suivante en g : Et quoniam<br />

quaestus in<strong>du</strong>mentorum eorum per rogam institutus est, propterea expedit eis dare<br />

licentiam libère disponendi de roga et de rebus suis antiquis. Sin tarnen, temporibus<br />

mutatis vel quocumque tempore, hegumenus pro roga in<strong>du</strong>menta dare voluerit, ordinera<br />

supra dictum monachorum Panagii qui in quarto capitulo continetur observent : ut


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 69<br />

των Παναγίου συνήθειαν την διανομήν των ενδυμάτων..., ουδέν ήν έτερον<br />

τούτου άνώτερον ή άρμοδιώτερον, άλλα κατά τήν των χρόνων φοράν καΐ<br />

το τούτων άσύστατον έτυπώσαμεν γενέσθαι, ως ήδη λέγοντες έλευσόμεθα.<br />

825 "Εστωσαν οι αδελφοί τάξεις τρεις και λαμβανέτωσαν ρόγας. Ό μέν<br />

καθηγούμενος της μονής νομίσματα τριάκοντα εξ* οι ιερουργουντες πρεσβύτ<br />

εροι άμα τοις δυσίν έπιτρόποις και τω έκκλησιάρχη και τω σκευοφύλακι,<br />

f.lO3v | και δσοι των αδελφών εκκριτοι και όμότροποι τούτω, ώστε γενέσθαι τον<br />

αριθμόν αυτών πεντεκαίδεκα, οίτινες πρώτη τάξις όνομασθήσονται,<br />

830 λαμβάνει δε ό καθείς αυτών νομίσματα είκοσι. Και ή δευτέρα δέ τάξις<br />

έστω ομοίως άνδρες πεντεκαίδεκα, λαμβάνουσι δέ και αυτοί ό καθείς<br />

τούτων νομίσματα πεντεκαίδεκα. Ή δέ τρίτη τάξις έ'στωσαν ψυχαί είκοσι,<br />

και λαμβανέτω ό καθείς τούτων άνα νομίσματα δέκα. "Εστω δέ το λογάριον<br />

άπαν τής ρόγας αυτών ίστάμενον τραχύ. Και ει τάχα πάσαι αϊ είσοδοι<br />

835 τών παντοίων ειδών κατά τον σεπτέμβριον μήνα συνάγονται και αϊ<br />

απαιτήσεις γίνονται, και τότε έδει τους αδελφούς το τίμημα τής ενδυμασίας<br />

αυτών λαμβάνειν, άλλα δια τοΰτο, ίνα μη άναγκασθώσιν οι αδελφοί,<br />

προφάσει του άγοράσαι ενδύματα και πραγματεύεσθαι, πορεύεσθαι πορρωf.104<br />

τέρω και άπομακρύνεσθαι τής μονής και τής δουλεί|ας ταύτης και τής<br />

840 ευχής άπολιμπάνεσθαι, έτυπώσαμεν λαμβάνειν αυτούς τας δηλωθείσας<br />

ρόγας αυτών, ήτοι τα τής ενδυμασίας αυτών τιμήματα, εν τη λαμπρή<br />

Άναστάσει του Κυρίου ημών Ίησου Χρίστου κατά τήν μεγάλην κυριακήν<br />

του Πάσχα, οτε και διωρίσθη γενέσθαι πανήγυρις παρά τήν εύαγεστάτην<br />

μονήν, ίνα πάντες τας χρείας αυτών άγοράσωσιν πάντα γαρ τα χρειώδη<br />

845 εν τή πανηγύρει ταύτη ευχερώς εύρεθήσονται.<br />

Κεφ. ι. Περί τών τριών αγίων τεσσαρακοστών, και του καθαρώς ταύτας<br />

νηστεύειν, και προς πένητας έλεημοσύνας ποιεΐν εκάστη ήμερα<br />

Έν δέ ταΐς άγίαις τρισί τεσσαρακοσταΐς άνευ οίνου και ελαίου νηστεύειν<br />

δει πλην τών σαββάτων και κυριακών, έν αις ένεκεν παρακλήσεως προς<br />

850 εν ποτήριον πάντες πίουσιν. Έν δέ τω πυλεώνι τής μονής εκάστη ήμερα<br />

f.lO4v δει διατροφάς J διανεμηθήναι τοις έν Χριστώ άδελφοΐς, τουτέστι τοις<br />

822 post ενδυμάτων supple ποιήσασθαι 833 λαμβανέτωσαν C 838 προφάσει<br />

Petit (cf. 1. 1045) : προφάσεως C 847 πένητας correxi (cf. 1. 852) : ταύτας C<br />

fratres non habeant facultatem res antiquas cuidam conferendi, sed ut eas coenobiarchae<br />

restituant (Tarch., p. 2026"32).


70 P. GAUTIER<br />

notre salut et nous procureront les biens à venir. <strong>Le</strong>s samedis et dimanches <strong>du</strong><br />

grand carême, on servira les plats qui ont été prescrits, et les frères auront sans<br />

faute leurs verres de vin, mais ils ne mangeront pas de poisson, et les cinq (autres)<br />

jours de la semaine ils n'auront pas de cuisine à l'huile ; le mardi et le jeudi, ils<br />

boiront chacun un verre de vin. Pendant le carême de la sainte Nativité <strong>du</strong> Christ<br />

notre Dieu, ils ne mangeront qu'une fois par jour, à la neuvième heure, sauf les<br />

jours où l'on chante « Dieu Seigneur » et la suite, et on boira chacun deux verres<br />

de vin ; chaque semaine, on se privera d'huile pendant trois jours. Durant le<br />

carême des saints apôtres, on se passera aussi d'huile les trois (premiers) jours,<br />

et on ne mangera en commun qu'une fois par jour et, en ce temps-là, à la septième<br />

heure, et on boira chacun deux verres de vin, mais un seul le soir.<br />

11. De la fête de notre sainte église, et des autres fêtes célèbres <strong>du</strong> Seigneur,<br />

et des saints très illustres à célébrer avec éclat.<br />

Nous avons décidé que la fête de la très sainte Théotokos, soit sa sainte et<br />

vénérable Dormition, sera célébrée dans notre église le quinze août comme suit.<br />

Nous voulons qu'on célèbre fastueusement, avec crainte et magnificence, cette<br />

fête universelle de la Dormition de la mère de Dieu, comme on le fait dans les<br />

grandes églises renommées, mais aussi les mémoires des saints martyrs et celles<br />

des autres saints, et qu'on n'omette pas aux jours de fête et aux commémoraisons<br />

prévues pour les défunts la distribution aux pauvres que nous avons ordonnée.<br />

Mais que la fête de la vénérable Dormition de la très sainte Théotokos soit révérée<br />

plus que toute autre, et j'exhorte mes successeurs à ne rien omettre à cette<br />

occasion de ce qui convient, mais, si possible, à lui donner le maximum d'éclat<br />

et d'allégresse. Car ceux qui célèbrent les fêtes avec éclat et générosité obtiendront<br />

les grands biens, ils seront gratifiés des dons impérissables et auront part à la grâce<br />

divine. On solennisera aussi les autres fêtes.<br />

12. Comment il faut assurer le luminaire de nos saintes églises, et qu'il faut<br />

se recueillir pour prier.<br />

H faut que, jour et nuit, trois lampes brûlent sans interruption devant l'icône<br />

de la très sainte Théotokos, une lampe dans le grand bèma, et devant le grand<br />

857 άνα correxi : προς C 874 πασών ut πάντων (cf. 1. 812) 877 ύπερτιμδσθοα<br />

C {supra honoretur Tarch., p. 2128)<br />

876. C a sauté ou abrégé la fin de la phrase, qui ne manque pas d'intérêt : eadem in<br />

pauperes beneficii facienda elargitio quam singillatim pro omnibus diebus festis insti-<br />

tuimus, ne singulis festivitatibus omittantur, cuius normam in fine huius typici particulatim<br />

conscripsimus singularum nomine festivitatum (Tarch., p. 21 2427). Cette partie <strong>du</strong> <strong>typikon</strong><br />

liturgique n'existe pas en grec; voir Appendice, p. 132.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 71<br />

πένησιν αυτοί γάρ είσιν τής ημετέρας σωτηρίας α'ίτιοί τε και πρόξενοι των<br />

μελλόντων αγαθών. Έν δε τη μεγάλη τεσσαρακοστή τα σάββατα και τας<br />

κυριακάς τα εδέσματα και τα τυπωθέντα παρατιθέσθω, και τα κρασοβόλια<br />

855 ανελλιπώς λαμβανέτωσαν, όψάριον δε μη έσθιέτωσαν, και τας πέντε ημέρας<br />

της εβδομάδος έλαίω μη άρτυέσθωσαν τη τρίτη δε και τη πέμπτη οίνον<br />

πινέτωσαν άνα εν κρασοβόλιον. Τη δε τεσσαρακοστή της αγίας του Χρίστου<br />

του Θεού ημών Γεννήσεως άπαξ τη ημέρα έστιαθήσονται, και ταύτη κατά<br />

την έννάτην ώραν, πλην τών ημερών έν αις ψάλλομεν το « Θεός Κύριος »<br />

860 και τα έξης, και πιώμεθ-α οίνον άνα κρασοβόλια δύο* εκάστη δέ έβδομάδι<br />

άποσχώμεθα ελαίου ημέρας τρεις. Έν δέ τη τεσσαρακοστή τών αγίων<br />

Γ.105 αποστόλων ωσαύτως τας | τρεις ημέρας άνευ ελαίου διαβιβάσωμεν, καΐ<br />

κοινή πάντες άπαξ τη ημέρα έστιασώμεθα, και ταύτη κατά την έβδόμην<br />

ώραν, και οίνον πίωμεν άνα κρασοβόλια δύο, και τη εσπέρα άνα κρασο-<br />

865 βόλιον εν.<br />

Κεφ. ια'. Περί της εορτής της άγιας καθ-' ημάς εκκλησίας, και τών λοιπών<br />

άμφιβοήτων ευσήμων δεσποτικών εορτών, και τών προκρίτων<br />

άγιων του έορτάσαι λαμπρώς<br />

Έτυπώθη παρ' ημών ή εορτή της ύπεραγίας Θεοτόκου έν τη καθ·' ήμας<br />

870 εκκλησία, ή ιερά και τιμία Κοίμησις αυτής, μηνί αύγούστω πεντεκαιδεκάτη<br />

τελεΐσθαι ούτως. Βουλόμεθα τήν παγκόσμιον έορτήν ταύτην τής Κοιμήσεως<br />

τής θεομήτορος έν φόβω τε και λαμπρότητι ώσπερ δη έν ταΐς περιβοήτοις<br />

και μεγίσταις έκκλησίαις πανηγυρίζειν τερπνώς, προς δέ και τάς τών<br />

f. 1 05 ν άγιων μαρτύρων μνήμας συν τών λοιπών πασών | αγίων, ομοίως δε και<br />

875 τήν μετάδοσιν τών πτωχών, καθώς κατετάξαμεν, έν ταΐς έορταΐς και έν<br />

ταΐς νομίμοις μνείαις τών άποιχομένων μηδαμώς άπολείψασθαι. Άλλα<br />

μάλλον ύπερτιμάσθω ή εορτή τής σεβάσμιας Κοιμήσεως τής ύπεραγίας<br />

Θεοτόκου, περί ής εξορκίζω τους έσομένους μετ' έμέ μηδέν έλλεΐψαι τών<br />

αρμοζόντων, άλλ' ει δυνατόν, και λίαν περισσοτέρως λαμπρύνεσθαι φιλεόρ-<br />

880 τως. Οι γαρ λαμπρώς έορτάζοντες και φιλοτίμως μεγάλων τεύξονται τών<br />

αγαθών, και τών ατελεύτητων δωρεών άξιωθησονται, και τής θ·είας χάριτος<br />

έν μετουσία γενήσονται. Προς δέ και τάς λοιπάς έορτάς πανηγυριζέτωσαν.<br />

Κεφ. ιβ'. Περί φωταγωγίας τών αγίων εκκλησιών ημών, βπως οφείλει<br />

γενέσθαι, και περί προσευχής Οτι δει άπερισπάστως προσεύχεσθαι<br />

f.106 Όφειλόμενον ήμΐν έστι καθ·' έκάστην ήμέραν ] τε και νύκτα ακοίμητους<br />

διατηρεΐν εμπροσθ-εν τής εικόνος τής ύπεραγίας Θεοτόκου κανδήλας τρεις,


72 P. GAUTIER<br />

bèma, sur l'iconostase, une lampe, devant la Résurrection <strong>du</strong> Sauveur, une<br />

lampe devant la sainte icône <strong>du</strong> Prodrome et Baptiste, une lampe devant l'icône<br />

de saint Georges, et trois lampes sur notre tombeau. Durant toute l'année, à<br />

chaque heure de la psalmodie, à savoir à l'orthros, à la sainte messe et le soir,<br />

outre toutes les lampes susdites, des cierges resteront allumés jusqu'à la fin de<br />

la cérémonie; on éteindra alors les cierges, tandis que les lampes brûleront<br />

toujours sans interruption. En outre, devant les Douze Fêtes <strong>du</strong> Seigneur douze<br />

lampes brûleront chaque jour au moment de l'office et jusqu'à sa fin. Aux grandes<br />

fêtes solennelles toutes les lampes de la sainte église brûleront, et toutes les broches<br />

seront remplies de cierges allumés. A la sainte fête de notre vénérable église le<br />

luminaire devra être tout à fait magnifique, et cette grande fête très fameuse<br />

sera rehaussée à l'extrême au moyen d'hymnes, de parfums, et d'une table<br />

resplendissante, garnie de toutes les bonnes choses que la bonté de notre Dieu<br />

nous aura accordées.<br />

Il faut donc respecter et observer scrupuleusement et sans relâche, comme<br />

une dette imprescriptible, les traditions qui ont été prescrites et fixées pour<br />

la gloire de Dieu, et garder indéfectiblement les préceptes de Dieu à perpétuité,<br />

pour que, soutenus et portés les uns par les autres, ils assurent mieux que toutes<br />

les autres prescriptions très fidèlement la divine louange de Dieu selon le rituel<br />

et le règlement qui nous ont été transmis et qu'observent à l'orthros et aux<br />

offices quotidiens les très pieux frères <strong>du</strong> divin monastère de Ta Panagiou. Ils<br />

suivront aussi leur tradition aux prières pour la paix à complies, et à toutes les<br />

psalmodies et stichologies qui ont lieu la nuit. On observera pareillement leur<br />

rituel lors de la célébration des saints mystères. Pendant la stichologie, que les<br />

chœurs ne s'arrachent pas les versets dans leur précipitation, mais que l'un des<br />

deux attende que l'autre qui a commencé le verset l'ait récité et soit arrivé à<br />

la fin, et alors il commencera son propre verset, et de la sorte la psalmodie sera<br />

saintement et pieusement célébrée.<br />

Que celui qui aura transgressé ces prescriptions sache qu'il tombe sous la<br />

malédiction des Pères, parce qu'il a méprisé la menace divine, et non pas seulement<br />

notre volonté, et même il est écarté des promesses de Dieu. Nous n'écrivons pas<br />

cela pour ceux qui sont occasionnellement négligents pour cause de maladie,<br />

ou qui se dépensent à conforter et servir les frères, ou à accueillir les étrangers<br />

889. <strong>Le</strong> texte g précise que l'effigie de saint Jean-Baptiste se trouve « ante januam<br />

sacelli eius » (Tarch., p. 228).<br />

908. Faute d'accord sur les deux participes, qui se rapportent aux moines, non aux<br />

traditions ; quoique abrégé, le texte g confirme la correction : ut ab invicem (hoc debitum)<br />

solvant et ante omnia firmiter teneant (Tarch., p. 2225'26).<br />

911-912. <strong>Le</strong> texte g énumère les heures de prière ainsi : horam precum matutini,<br />

meridiani, vespertini et completorii (Tarch., p. 2228).<br />

921 . <strong>Le</strong> texte g fait έντολήν et διαθηκών compléments <strong>du</strong> même verbe ήλλοτρίωται : veluti<br />

contemptor mandatorum ac minarum Dei et sic alienus fiat non solum a nostro sed etiam<br />

a Dei praecepto et lege (Tarch., p. 2235-37). J'essaie de tra<strong>du</strong>ire sans aucune correction.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 73<br />

και εν τω μεγάλω βήματι κανδήλαν μίαν, και εμπροσθ-εν του άγιου βήματος,<br />

εν τοις καγκέλοις, έμπροσθεν μεν της σωτηρίου Σταυρώσεως κανδήλαν<br />

μίαν, ε*μπροσθ-εν δε της αγίας εικόνος του Προδρόμου και βαπτιστοΰ<br />

890 κανδήλαν μίαν, και εμπροσθ-εν της εικόνος του αγίου Γεωργίου κανδήλαν<br />

μίαν, και επί τφ τάφω ημών κανδήλας τρεις. Και καθ·' έκάστην ώραν<br />

ψαλμωδίας, εν δλω τω ένιαυτω, ήγουν εν τε τω ορθ-ρω και τη άγια λειτουρ<br />

γία και τη εσπέρα συν ταΐς είρημέναις κανδήλαις πάσαις και κηροί<br />

άπτέσθ-ωσαν ακοίμητοι μέχρι της απολύσεως* έκτοτε δε οι μεν κηροί<br />

895 σβεσθ-ήτωσαν, αι δέ κανδήλαι δια παντός ακοίμητοι εστωσαν. Προς δε και<br />

έμπροσθεν των δεσποτικών Δώδεκα Εορτών καθ-' έκάστην ήμέραν εν<br />

f. 1 06ν καιρώ τής ύμνωδίας κανδήλαι άπτέσθ-ωσαν δώδεκα εως | τής απολύσεως.<br />

Έν δέ ταΐς άμφιβοήτοις έορταΐς και μεγάλαις πασαι αϊ οδσαι εν τή άγια<br />

εκκλησία κανδήλαι άπτέσθ-ωσαν, και Οσα είσί κηροπήγια άπτομένων κηρίων<br />

900 έμπλεα εστωσαν. Έν δέ τή άγια εορτή τής ευαγούς εκκλησίας ημών καθ·'<br />

ύπερβολήν άγαν γενέσθω ή φωταγωγία, και λίαν περιβόητος και μεγάλη<br />

γενέσθ-ω ή εορτή και πανήγυρις ΰμνοις τε και εύωδίαις και τραπέζη<br />

πληθούση λαμπρότητος, πασι κεκοσμημένη, οις ή φιλανθ-ρωπία του Θεού<br />

ημών ήμΐν έδωρήσατο άγαθ-οΐς.<br />

905 "Οσαι ουν παραδόσεις ε'ισίν εις δόξαν Θεοΰ νενομισμέναι τε και τετυπωμέναι<br />

ώς χρέος τι άπαραίτητον δει τελέσαι και έκπληροΰν απαραιτήτως<br />

και αδιαλείπτως, και τάς έντολάς του Θεοΰ ασφαλώς φυλάξαι άεί, ώστε<br />

άλλήλοις έπερειδόμενοι και παρ' αλλήλων κομιζόμενοι βεβαίαν φυλάξουσιν<br />

f.107 υπέρ πάντα τα τετυπωμένα την | θ-είαν δοξολογίαν του Θεοΰ κατά τόν<br />

910 παραδεδομένον κανόνα τε και την νομοθ-εσίαν, ην εχουσιν οι εύαγέστατοι<br />

αδελφοί τής τών Παναγίου θ-είας μονής Ιν τε τω δρθ-ρω και ταΐς καθημεριναΐς<br />

ύμνωδίαις· πρδς δέ και έν ταΐς αποδείπνου είρηναίαις εύχαΐς και έν<br />

δλαις ταΐς νυκτεριναΐς ύμνωδίαις και στιχολογίαις τή συνήθ-ει παραδόσει<br />

αυτών επόμενοι. 'Ομοίως δέ και τών θ-είων μυστηρίων τελουμένων φυλατ-<br />

915 τέσθ-ω ή τάξις. Πλην μη καθ-αρπαζέτωσαν έν σπουδή άπ' αλλήλων οι<br />

χοροί έν τή στιχολογία τους στίχους, άλλ' έκδεχέσθ-ω ό εις εως οδ ό άρξάμενος<br />

τον στίχον πλήρωση και εις τό τέλος λήξη, και τότε αυτός τόν ϊδιον<br />

στίχον άρξάσθω, και οΰτως εύαγώς τε και θ-εοφιλώς ή ύμνωδία γενέσθω.<br />

Έντεΰθ-εν γνώτω ό την έντολήν παραβεβηκώς, δτι τή πατρική υποπίπτει<br />

920 άρα, ώς την τοΰ Θεοΰ άπειλήν περιφρονήσας, και ου την ήμετέραν μόνην<br />

f.lO7v έντολήν, άλλα και τών τοΰ Θεοΰ | διαθ-ηκών ήλλοτρίωται. Ταΰτα δέ γράφομεν<br />

ού τοις κατ' αίτίαν αδυναμίας προς καιρόν άμελοΰσιν ή εις παραμυθ-ίαν<br />

και ύπηρεσίαν τής άδελφότητος άσχολοΰσιν, ε'ίτε εις ξένων έλθ-όντων<br />

908 άλλήλαις έπερειδόμεναι... κομιζόμεναι C


74 P. GAUTIER<br />

de passage, ou à s'occuper des pauvres, mais parce que nous condamnons le<br />

laisser-aller volontaire, et que nous considérons cela comme une violation patente<br />

de la règle monastique. Fidèle à cette loi des moines, [nous les exhortons] à<br />

toujours observer un silence recueilli, surtout au moment de la sainte messe, où<br />

le silence doit être de rigueur, à ne pas se permettre de converser inopportu<br />

nément ou non, ni même de rire, pas même simplement de sourire, et à ne pas<br />

s'adresser à quelqu'un, parce que, ce faisant, ils empêchent ou gênent le chant<br />

sacré et collaborent avec les démons scélérats, qui s'activent à faire cela et à<br />

encourager ceux qui le font, à ne pas se déconcentrer, à ne pas remuer souvent<br />

les pieds par laisser-aller ou sottise, mais à célébrer les louanges de Dieu avec<br />

recueillement et dans une pieuse attitude, le corps et l'âme immobiles. Si d'aucuns<br />

font fi expressément de ces indications, qu'ils soient soumis aux pénitences prévues<br />

par les saints Pères. Il faut faire une agrypnie qui <strong>du</strong>re toute la nuit jusqu'aux<br />

premiers feux de l'orthros <strong>du</strong> dimanche.<br />

13. Que les frères doivent chaque jour confesser au supérieur leurs pensées,<br />

leurs paroles et leurs actions, s'ils ont fait quelque chose.<br />

<strong>Le</strong> supérieur doit examiner les pensées d'un chacun et ne pas mépriser ceux<br />

qui sont troublés et oppressés par leurs pensées, mais les interroger toute la<br />

journée si possible, corriger leurs fautes et les purifier de toute souillure corporelle<br />

et spirituelle. <strong>Le</strong>s frères doivent aussi avec loyauté et contrition informer leur<br />

supérieur de toute leur con<strong>du</strong>ite avec simplicité de cœur, et ne pas aller se<br />

confesser ailleurs à un autre, à la manière de fils bâtards et illégitimes, ne pas<br />

fausser leur confession en cédant à la méchanceté et à la perversité. Il faut en effet<br />

que le supérieur connaisse les pensées d'un chacun, et naturellement aussi ses<br />

faits et gestes, et il ne faut en entretenir personne d'autre que le supérieur, comme<br />

on l'a dit. H ne faut pas non plus qu'un des frères se démette de son office de sa<br />

propre volonté, sans le jugement et la décision <strong>du</strong> supérieur, fasse quoi que ce<br />

soit et assume une charge de son propre chef et soit cause de sa propre mort :<br />

926. Petit propose δει αυτούς pour justifier les infinitifs qui suivent ; mais le texte g<br />

suggère un autre verbe, comme exhorter, et aussi la correction <strong>du</strong> génitif παρεπομένων :<br />

Consentientes vero huic praecepto admonemus monachos (Tarch., p. 235).<br />

937-938. Pour amender la dernière phrase, Petit insère εις après δέ et corrige ημέρας<br />

en ήμέραν ; je n'ai intro<strong>du</strong>it que la seconde correction, et ma tra<strong>du</strong>ction reste aléatoire,<br />

parce que g diffère : « Pareillement, le soir <strong>du</strong> samedi au dimanche, il faut observer une<br />

veille de toute la nuit avec des prières, des chants de psaumes et des lectures » (Tarch.,<br />

p. 2314"16 = Schan., p. 302, n° 13).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 75<br />

ύποδοχήν, εΐ'τε εις πενήτων έπιμέλειαν, άλλα την έκούσιον άμέλειαν άποσο-<br />

925 βοΰντες και πρόδηλον παράβασιν του μοναδικού νόμου τοΰτο ηγούμενοι.<br />

Παρεπόμενοι δε των μοναζόντων τω νόμω τούτω,<br />

μετ'<br />

εύαρμόστου σιωπής άεί διάγειν, μάλλον δε κατά τον καιρόν της θείας<br />

συνάξεως, εν fi κατάχρεως τηρείται ή σιωπή, μηδενός άνέχεσθαι των<br />

άλλήλοις προσομιλούντων άκαίρως, εΐτε εύκαίρως, εϊτε και γελώντων άχρι<br />

930 και ψιλοΰ μειδιάματος, ή προσφθέγξασθαί τινι, και δια τούτων την ίεραν<br />

μελωδίαν έμποδιζόντων ή παρατρεπόντων και συνεργούντων τοις πονηροϊς<br />

δαίμοσιν, ών έργον εστίν το ταΰτα πράττειν και τοις πράττουσι συγκροτεϊν,<br />

f.108 μήτε δε περισπασθαι | Ολως, μήτε τους πόδας δια ραθυμίαν ή βλακείαν<br />

συνεχώς άμείβειν, άλλ' εν σεμνότητι και ίερα καταστάσει άταράχω σώματι<br />

935 και ψυχή προσφέρειν τω Θεώ τας αίνέσεις. Ει δέ γέ τίνες έπιτηδείως<br />

καταφρονηται των είρημένων όφθώσι, τοις υπό τών αγίων πατέρων τεθεΐσιν<br />

έπιτιμίοις καθυποβληθήτωσαν. Δει δέ τους επί κυριακήν ήμέραν έπιφωσκοΰντας<br />

όρθρους όλονύκτιον άγρυπνίαν ποιεΐν.<br />

Κεφ. ιγ'. Περί τοΰ οφείλειν εκάστη ήμερα την αδελφότητα έξομολογεΐσθαι<br />

940 τω προεστώτι τους προσγενομένους αύτοΐς λογισμούς και τους<br />

λόγους τε και τας πράξεις ει τι αν έπραξαν<br />

Όφειλόμενόν έστι τώ προεστώτι έξετάζειν πάντων τους λογισμούς, και<br />

μηδαμώς έξουθενίσαι αυτούς τους όχλουμένους και θλιβομένους υπό τών<br />

λογισμών, άλλ' έρευνήσθαι αυτούς, ει δυνατόν έστι, δι' δλης της ημέρας,<br />

Γ.108νκαί διορθώσασθαι τα | σφάλματα, και καθαρίσαι αυτούς άπό παντός<br />

μολυσμοΰ σαρκός και πνεύματος. Όφείλουσι δέ και οι αδελφοί μετά πίστεως<br />

και συντριβής καρδίας εν άπλότητι ψυχής δηλώσαι τω προεστώτι τα κατ'<br />

αυτών άπαντα, και μη άπέρχεσθαι άλλαχοΰ και έξομολογήσασθαι άλλω<br />

τινί ως νόθους και ου γνησίους υιούς, και μετά άχρειότητος και πανουργίας<br />

950 δολώσασθαι την έξομολόγησιν δει γαρ τον προεστώτα είδέναι τας ενθυμήσ<br />

εις πάντων, ου μήν δέ, άλλα και τας βεβαίας πράξεις, και ουκ άλλω τινί<br />

δει άνακαλύπτειν ταύτας ει μη μόνον τω προεστώτι, ως ε'ίρηται, μήτε δέ<br />

πάλιν άποστρέφεσθαί τίνα τών αδελφών κατά την οίκείαν θέλησιν άνευ<br />

διακρίσεως και εκλογής τοΰ προεστώτος, και ποιεΐν τι και άναλαβέσθαι<br />

955 αυτοβούλως διακονίαν, και πρόξενον θανάτου έαυτοΰ γενέσθαι, και υπόδειγμα<br />

924 παρεπομένων C (consentientes Tarch., p. 235"6) 926 lacunam notavi 937<br />

ήμέραν Petit : ημέρας C 940 αυτούς C 955 πρόξενος C


76 P. GAUTIER<br />

sinon il sera pour les autres un exemple d'indiscipline, pour la raison que le<br />

supérieur ignorera le sens de ses décisions. Cet homme ne peut pas s'amender<br />

sans l'aide de l'higoumène. Chacun en effet fait son propre choix, sans savoir<br />

choisir le bien judicieusement, et il faut collaborer tantôt avec un tel, tantôt<br />

avec tel autre ; or tout cela requiert la haute sagesse et le discernement pastoral<br />

de celui qui sait prendre des mesures adéquates.<br />

Si donc les frères s'avèrent indociles et décident de suivre leur propre volonté,<br />

comment pourra-t-on les appeler enfants très loyaux envers leur père, à savoir<br />

leur higoumène, puisqu 'eux-mêmes se sont séparés de lui de leur plein gré et<br />

se sont privés de l'héritage paternel ? S'ils renoncent à la sainte confession, celui<br />

qui n'aura pas été fidèle et obéissant sur un petit point chutera devant les grands<br />

commandements, et alors s'accomplira naturellement cette parole de l'apôtre :<br />

«que s'en aille l'infidèle qui veut s'en aller», et (on se rappellera) la parabole<br />

<strong>du</strong> figuier où il est dit : « pourquoi occupes-tu la terre inutilement, et causes-tu<br />

au laboureur une peine inutile ?» Il n'y a pas pire attitude que cela, je veux dire<br />

se montrer indocile envers son supérieur et tenir des propos déplacés à son<br />

encontre. Qu'on expulse donc un tel indivi<strong>du</strong>, pour qu'il ne devienne pas pour<br />

ses confrères et ses collègues un mauvais exemple et un maître en désobéissance,<br />

qui ne respecte jamais la volonté <strong>du</strong> Seigneur, mais qui suit toujours sa propre<br />

volonté.<br />

14. Du travail manuel et de l'effort, et qu'il faut pendant le travail réciter des<br />

psaumes.<br />

Ceux qui se livrent à un travail physique ne doivent pas cesser de réciter le<br />

psautier; au contraire, tout en mettant la main à la besogne, qu'ils aient les<br />

psaumes à la bouche, car ils sont un encens mystique et très agréable selon<br />

la pieuse opinion de Basile, le grand évêque de Césarée, et ils sont les hérauts<br />

956. Un infinitif conviendrait mieux que γενήσεται et correspondrait à la version<br />

géorgienne : ne forte sibi mortem inférât aliisque exemplum det inoboedientiae (Tarch.,<br />

p. 2333).<br />

959-960. <strong>Le</strong> passage τδ μέν... έτέρφ est plus développé dans g : quoniam qui sibi<br />

aliquid eligit quid ei utilius sit nescit, quia alteri hoc videtur sibi conveniens, alteri aliter,<br />

atque ignorât quid sibi bonum sit eligere quoniam alteri hic videtur ita sibi socius laboris<br />

convenire, alteri iste (Tarch., p. 2334-37).<br />

976. <strong>Le</strong> grec omet en fin de chapitre un paragraphe conservé par g : Sin vero hegumenus<br />

non est sacerdos, sed monachus simplex, censurae ecclesiasticae ignarus et eo quod<br />

sacerdotis est ligare atque solvere, opus est hegumeno meliorem eligere ex sacerdotibus<br />

ascetam ac instructum in rebus censurae ecclesiasticae eumque creare magistrum spiritalem


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 77<br />

τοις άλλοις ανυποταξίας γενήσεται δια τό μή γινώσκειν τδν προεστώτα την<br />

f.109 ένθύ|μησιν των βουλευμάτων αύτου. Και αυτός άνευ της τούτου βοηθείας<br />

ου δύναται εαυτόν διορθώσασθαι. "Εκαστος γαρ ιδίαν έχει προαίρεσιν, μή<br />

είδώς μετά διακρίσεως έκλέξασθαι τό καλόν τό μεν γαρ τούτω πρέπει<br />

960 συνδιακονεΐν, τό δέ έτέρω, και ταΰτα πάντα σοφίας δέονται της αρίστης<br />

και ηγεμονικής διακρίσεως του είδότος οίκονομεΐν ακριβώς.<br />

"Οταν οδν ανυπότακτοι έσονται οι αδελφοί και τών θελημάτων αυτών<br />

την αίρεσιν έκλέξωνται, πώς τέκνα πιστότατα του πατρός εαυτών, ήτοι<br />

του καθηγουμένου, κληθήσονται ; Αυτοί γαρ εαυτούς έκόντες τούτου<br />

965 άπηλλοτρίωσαν, και τής πατρικής κληρονομιάς έστέρησαν. Και πόρρω<br />

θήσονται τής θείας έξομολογήσεως, και ό εν ολίγο) μή ων πιστός και<br />

υπήκοος και εν ταϊς μεγάλαις έντολαΐς σφαλήσεται, και πληρωθήσεται εν<br />

τούτοις είκότως τό του αποστόλου ρητόν τό λέγον Οτι, ει δ άπιστος θελήσει<br />

f. 1 09ν χωρίζεσθαι, χωρι\ζέσ&ω, και κατά τήν παραβολήν τής συκής τήν λέγουσαν<br />

970 δτι, Ινα την γήν κατάργησες και κόπους ματαίους τω γεωργφ προξενή-<br />

σης ; Ου χείρον τι πάθος ουκ Ιστι, του άνυπότακτόν φημι εύρεθήσεσθαι<br />

τφ προεστώτι αύτου, και ανάρμοστα εναντίον αύτοΰ άποφθέγξασθαι.<br />

Άρθήτω οδν ό τοιούτος εκ μέσου, Ενα μή τοις συναδέλφοις και συνήλιξιν<br />

υπόδειγμα πονηρόν γενήσεται και διδάσκαλος απείθειας, μηδέν κατά το<br />

975 Μλημα του Κυρίου πράττων, άλλα τφ έαυτοΰ θελήματι πάντοτε παρε<br />

πόμενος.<br />

Κεφ. ιδ'. Περί εργόχειρου και καμάτου, και δτι αναμεταξύ του έργου<br />

ψάλλειν οφείλομεν<br />

Και αυτοί οι σωματικόν τι ποιοΰντες έργον ου δει κωλύειν τή ψαλμωδία,<br />

980 άλλ' άνα χείρα τό έργον έχοντες, τους ψαλμούς φερέτωσαν δια στόματος*<br />

τοΰτο γάρ έστι θυμίαμα μυστικόν και εύπρόσδεκτον κατά τό θεοφιλές<br />

f.110 δόγμα Βασιλείου, του μεγά|λου τής Καισαρείας προέδρου, και τής αγγελικής<br />

970 τί supplevi 971 Ού : οΰ C 972 αύτοϋ1 : αύτφ C<br />

956-957 1 Tim. 1, 14 ; Éphés. 6, 5 966 cf. Luc 16, 10 968-969 1 Cor. 7, 15<br />

970 Luc 13, 7 974-975 Hébr. 4, 11 ; Éphés. 5, 17<br />

omnium fratrum, ut loco praepositi ei enarrent ac confiteantur cuncta peccata et cogitata<br />

sua (Tarch., p. 2416"21).


78 P. GAUTIER<br />

très rapides de l'aide angélique. Il y a en effet dans les maisons des riches beaucoup<br />

de vases, les uns en or, les autres en argile, et cela requiert <strong>du</strong> supérieur beaucoup<br />

de sagesse pour guider les frères sur le chemin de la justice, car différents chemins<br />

nous con<strong>du</strong>iront à l'entrée <strong>du</strong> royaume des cieux ; celui-ci en effet pratique telle<br />

vertu, celui-là telle autre, et celui-là toutes. Et le supérieur doit punir les uns,<br />

encourager les autres, et chez d'autres percer les abcès avec le couteau tranchant<br />

<strong>du</strong> reproche, mais il faut procéder en tout cela avec mesure et opportunément,<br />

et il doit astreindre à un travail et à un labeur physiques ceux dont le caractère<br />

est inconstant et dont le cœur est intraitable : il faut bien que de telles personnes<br />

s'approchent de Dieu bon gré mal gré par le labeur, car la personne qui aime<br />

le travail est proche de Dieu, et sa guérison sera rapide.<br />

15. Que les frères ne circulent pas hors <strong>du</strong> monastère, ni n'en sortent sans un<br />

ordre des supérieurs.<br />

Π ne faut pas laisser circuler où bon leur semble, dans leur légèreté d'esprit,<br />

les frères qui n'observent pas l'hèsychia, mais il convient, conformément à l'ordre<br />

de la sainte et divine règle, de persuader de rester au monastère ceux qui ont<br />

contracté cette funeste habitude.<br />

Ce n'est pas pour cela seulement que je vous invite à les punir, mais encore<br />

pour toute démarche qui participerait <strong>du</strong> désordre et de la désobéissance, pour<br />

qu'ils se con<strong>du</strong>isent naturellement avec rigueur. Tous les pasteurs se doivent<br />

de ne pas dépasser les limites fixées, et c'est de cette manière qu'il faut que<br />

l'higoumène paisse son troupeau doué de raison, qu'il impose des pénitences<br />

à ceux qui ont fauté pour qu'ils se convertissent, qu'il se dévoue de tout son cœur<br />

et de tout son esprit, compatissant avec les frères comme si c'était ses propres<br />

membres, pour qu'ils ne soient pas passibles <strong>du</strong> juste jugement de Dieu. Toute<br />

décision prise par le supérieur a force de loi, et ses subordonnés doivent souscrire<br />

à toutes ses instructions, comme si c'était aux lois divines elles-mêmes, et il ne<br />

faut pas tenir pour peu de chose soit de critiquer ses propos, soit de le contredire,<br />

soit de s'opposer à lui de quelque manière. Car ce sont là des manifestations<br />

de désobéissance et d'indépendance, mais aussi de désordre, lequel bouleverse et<br />

renverse l'obéissance et la loyauté, et ceux qui agissent ainsi subiront une légitime<br />

condamnation.<br />

983. La correction de κλήτορος (C) en nominatif pluriel s'inspire de g, qui fait rapporter<br />

ce mot non à Basile, mais à psaumes (tra<strong>du</strong>it par preces) : hae (preces) sunt incensum<br />

mystice Deo oblatum juxta sancti Basilii mandatum, angelorumque auxilium postulatrices<br />

(Tarch., p. 2428, où le cas de auxilium surprend). Après κλήτορος, la version en grec<br />

moderne de Mousaios ajoute une proposition circonstantielle : και επειδή... καΐ άλλος<br />

ολίγον (Mousaios, p. 187 = Petit, p. 3116"18). Comme C et g l'ignorent, l'addition est<br />

superflue.<br />

991. Je corrige εκών οδν άκοντι à l'aide de g : alios vero inconstantes et immites in


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 79<br />

βοηθείας ταχύτατοι κλήτορες. Έν γάρ τοις οΐκοις τών πλουτούντων ακεύη<br />

πολλά εισι, τα μεν χρυσα, τα δε όστράκινα' δια τοΰτο πολλής δεϊται σοφίας<br />

985 ό προεστώς προς το ύποδεΐξαι αύτοϊς την της δικαιοσύνης όδόν. Δια<br />

διαφόρων γαρ οδών έ'σται ήμϊν η είσοδος της βασιλείας τών ουρανών 6<br />

μεν γαρ τόδε τι κατορθοϊ, ό δε τόδε, ό δε άπαντα. Και τοις μεν έπιτιμαν<br />

δει τον προεστώτα, τους δε παραινεΐν, τών δε άποτέμνειν τους μώλωπας<br />

τω τμητικώ του ελέγχου ξίφει* πάντα δε ταΰτα χρή έμμέτρως και εύκαίρως<br />

990 ποιήσασθαι, άλλους δε ε'ις έργον τάττειν και κόπον σωματικόν, ών τα ήθη<br />

ουκ είσι βέβαια, ούτε αϊ καρδίαι μετάμελοι. Έκόντας ούν άκοντας δει τους<br />

τοιούτους δια καμάτων προσεγγίσαι Θεώ* ψυχή γαρ φίλεργος εγγύς έστι<br />

τω Θεώ, και πρώϊμον εύρήσει το ϊαμα.<br />

f.H0v Κεφ. ιε'. | Περί του μή έ'ρχεσθαι τους αδελφούς έ'ξωθεν της μονής ή<br />

995 έξελθεΐν εξ αυτής άνευ επιταγής τών προεστώτων<br />

Τους μή άγοντας ήσυχίαν άπο τής άδελφότητος ου δει έαν περιέρχεσθαι<br />

έν οϊς αν βούλωνται κουφότητι γνώμης, άλλα τους θρασυνομένους συνήθεια<br />

τοιαύτη ο'ίκοι μένειν πείθειν άρμόδιον κατά τήν διαταγήν του ίεροΰ και<br />

θείου κανόνος. Και ούχ ένεκεν τούτου μόνον παραγγέλλω παιδεΰσαι αυτούς,<br />

1000 άλλα και παντός πράγματος μετέχοντος αταξίας και απείθειας, ώς αν κατά<br />

το είκδς έν άκριβεία πολιτεύσωνται" πάσι γαρ ποιμέσιν ανάγκη επίκειται<br />

τους τεθέντας ορούς μή ύπερβαίνειν, και κατά τούτον τον τρόπον δει αυτόν<br />

ποιμαίνειν το λογικον αύτου ποίμνιον, κανονίζειν δέ τους ολισθήσαντας εις<br />

f.lll μετάνοιαν, και φροντίζειν έξ δλης καρδίας τε και διανοίας, συναλγοΰν|τα<br />

1005 αύτοϊς ώς οίκείοις μέλεσιν, ϊνα μή τη του Θεοΰ δικαία κρίσει υπεύθυνοι<br />

έσονται. Και το διορισθέν άπαν παρά του προεστώτος νόμος εστί, και ώς<br />

αύτοϊς τοις θείοις νόμοις δει προσέχειν τους ύποτασσομένους αύτφ πάσι<br />

τοϊς λεγομένοις παρ' αύτου, και μηδέν ευτελές ήγεϊσθαι εΐτε διακρίνειν<br />

τα παρ' αύτου λεγόμενα, ε'ίτε άντιλέγειν αύτφ, εΐτε άλλως πως άντιτάσ-<br />

1010 σεσθαι* ταΰτα γαρ πάντα απείθειας εΐσί τεκμήρια και αύτεξουσιότητος,<br />

προς δέ και αταξίας, ήτις εστί σύγχυσις και κατάλυσις τής υπακοής τε και<br />

ευκρίνειας, ών τό κρίμα ^νδικον έπελεύσεται τοϊς τα τοιαύτα πράττουσι.<br />

983 ταχύτατου κλήτορος C 991 έκων οδν ιίκοντι C<br />

983-984 2 Tim. 2, 20 985 2 Pierre 2, 21 986 2 Pierre 1, 11 993 L·aïe 58, 8<br />

opus et laborem manualem immittere oportet, ut volentes nolentesque ad Deum accédant<br />

(Tarch., p. 253"5).


80 P. GAUTIER<br />

II faut pour plaire à Dieu ajouter encore ceci : je ne veux pas qu'un autre soit<br />

à leur tête, ni ne veux qu'on renverse la loi de l'obéissance, car il n'est pas permis à<br />

un moine de dire à son supérieur autre chose que : « Père, j'ai péché, pardonne-<br />

moi. » Aux moines de cette trempe, qui obéissent à ce précepte, paix et misé<br />

ricorde. Si un des frères est convaincu de ne pas vouloir vivre conformément à<br />

la volonté de la règle, s'il résiste et considère le reproche <strong>du</strong> supérieur comme<br />

<strong>du</strong>r et inutile, et juge que la punition ne lui sera pas profitable et avantageuse,<br />

s'il combat son pasteur et médecin, s'il n'admet pas ses reproches, et par suite<br />

lui résiste secrètement ou ouvertement — ce que je ne souhaite pas, car pareil<br />

indivi<strong>du</strong> sera un possédé <strong>du</strong> démon, qui enivre son prochain par un breuvage<br />

funeste, lequel a généralement pour effet de briser et de diviser le corps de<br />

l'Église — , un tel frère, s'il reste réfractaire à toute correction, surtout après<br />

une ou deux ou trois monitions et punitions, sera retranché comme un membre<br />

pourri, et il sera chassé <strong>du</strong> divin troupeau.<br />

En outre, il faut que l'économe des âmes, c'est-à-dire le supérieur, sache<br />

[qu'il doit exhorter à temps et à contretemps], qu'il soit prévenant avec persé<br />

vérance et patience, et, comme le veut Paul, que de tels higoumènes passent tout<br />

au crible, qu'ils choisissent ce qui est meilleur, qu'ils s'abstiennent de toute<br />

mauvaise action, qu'ils ne négligent pas quelqu'un qui commet une petite faute,<br />

de crainte qu'un peu de levain ne fasse gonfler toute la pâte, ni non plus celui<br />

qui entreprendrait de grandes abstinences, en s'y décidant de son propre chef<br />

et sans égard pour le précepte que les saints Pères ont institué et qu'ils nous ont<br />

transmis selon leurs divines traditions après l'avoir d'abord choisi et éprouvé,<br />

cette voie authentique, sûre et moyenne, c'est-à-dire le renoncement à sa propre<br />

volonté, car celui qui agit de son propre chef se trompe toujours, manque<br />

d'expérience et de fermeté. Par contre, une personne obéissante est éprouvée<br />

sans cesse, dans ses propos et sa con<strong>du</strong>ite, et elle demeurera inébranlable ; aussi<br />

faut-il que le supérieur ne tolère pas ceux qui se con<strong>du</strong>isent de la sorte.<br />

Au sujet des simulateurs, qui se pro<strong>du</strong>isent hypocritement en public, et de<br />

ceux qui s'imposent des abstinences sans l'avis de leurs compagnons et sans<br />

1029-1030. Dans le texte g, le verbe είδέναι a un complément qui fait défaut à C :<br />

Praeterea sciât post haec servus ille spiritalis qui est hegumenus, quod opportune et<br />

importune urgere (2 Tim. 4, 2) débet (Tarch., p. 2610"11).<br />

1032-1034. Je rattache à άποβλέψασθαι les deux propositions inégales : la participiale<br />

(τίνα οντά... ), puis la conditionnelle commençant à πάλιν ; il y a rupture de construction.<br />

<strong>Le</strong> terme έγκρατείας est tra<strong>du</strong>it dans g par « exploits, hauts faits » : in magnas res = za<br />

bol' sie prodvigi (Tarch., p. 2615 = Schan., p. 304, n° 8).<br />

1039-1040. La phrase devient intelligible grâce à g : sicut oboediens per dictum et<br />

fact um (tempus Ç) in omnibus est expertus et inconcussus, ita non sunt admittenda opera<br />

eorum qui extra legem aliquid tractant (Tarch., p. 2621"23).<br />

1042-1045. Tel quel, le grec est intra<strong>du</strong>isible à cause de l'incohérence de la phrase ;<br />

l'anacoluthe entre les génitifs <strong>du</strong> début et άλλοις ανόμοιοι pose un problème insoluble.<br />

La version g est différente, intelligible, sans éclairer les fautes <strong>du</strong> grec (le premier membre<br />

de phrase est détaché comme un titre) : De iis qui eum simulatione orant, sicut illi hypo-


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 81<br />

Δει οδν κατ' εύδοκίαν του Θεοΰ και ταύτα ειπείν ου βούλομαι γαρ ετερόν<br />

τίνα άρχειν αυτών, ουδέ τον της υποταγής νόμον βούλομαι καταλΰσαι* ούκ<br />

1015 εξεστι γαρ άλλο τι τω μοναχώ φθέγξασθαι απέναντι του προεστώτος ει<br />

μή το « "Ημαρτον, πάτερ, συγχώρησον »* οι γαρ οΰτω μονάζοντες και τω<br />

Γ.111ν κανόνι τούτω ύπο| τασσόμενοι, ειρήνη επ αντονς και 'έλεος. Ει δέ γε εκ τών<br />

αδελφών τις έλεγχθήσεται μή βουλόμενος κατά τον δρον του κανόνος ζην,<br />

αλλ' αντιτάσσεται και σκληρδν και ανωφελή ήγήσεται τον ελεγχον του<br />

1020 προεστώτος, και ου προς ώφέλειαν εαυτού και κέρδος ήγήσεται τήν<br />

έπιτίμησιν αύτοΰ, και διαμαχόμενος τω ποιμένι τε και ίατρώ, μή αποδεχό<br />

μενος τόν ελεγχον αύτοΰ, και δια τοΰτο ή λάθρα ή φανερώς αύτώ διαμάχεται<br />

— δπερ ού βούλομαι, δαιμονικώ γαρ πάθει ό τοιοΰτος εσται κάτοχος,<br />

μεθύσκων τω πλησίον αύτοΰ πόμα θολερόν, δ ρήξίς τε και χωρισμός πολλάκις<br />

1025 τον σώματος της εκκλησίας είωθε γενέσθαι — , ό τοιοΰτος δέ άνευ διορθώ<br />

σεως μεμενηκώς, μάλλον δέ μετά μίαν τε και δευτέραν και τρίτην παραίνεσιν<br />

και έπιτίμησιν, ως σεσηπός μέλος έκτμηθήσεται και πόρρω τοΰ θείου<br />

ποιμνίου γενήσεται.<br />

.112 "Ετι προς τούτοις άναγκαΐον είδέναι τω τών | ψυχών οικονομώ, ήτοι τω<br />

1030 προεστώτι, και επιμελεϊσθαι εν διατηρήσει και ανοχή, και ούτως κατά τόν<br />

Παΰλον δοκιμάσαι τους τοιούτους πάντα, και τα κρείττονα έκλέξασθαι, και<br />

άπέχεσ&αι άπο παντός πονηρού πράγματος, και μή άποβλέψασθαί τίνα<br />

δντα εν μικρω τινι παραπτώματι, ίνα μή ή μικρά ζύμη δλον το φύραμα<br />

ζυμοΐ, πάλιν δέ εάν τις τας μεγάλας έγχειρίζηται εγκράτειας, αύτοθελώς<br />

1035 διακρίνων και περιφρονών τόν δρον τόν τεθέντα παρά τών αγίων πατέρων,<br />

ον πρώτον κατ' έκλογήν και μετά δοκιμασίας ήμΐν παραδεδώκασι κατά τάς<br />

θείας αυτών παραδόσεις, τήν αληθή τε και απλανή και μέσην όδόν,<br />

τουτέστιν τήν άποκοπήν τοΰ οικείου θελήματος* ό γαρ αυτόβουλος άεί<br />

εσφαλμένος εστί και άπείραστος και αβέβαιος. Νυν οδν τα τής υποταγής<br />

1040 λόγω και έ'ργω υπό πάντων πεπείραται, και ακίνητος διατηρηθήσεται* διό<br />

,11 2ν ουδέ άνέχεσ|θαι τοΰτον δει τών οοτω διακειμένων.<br />

Περί τών σχηματιζόμενων και μεθ' ύποκρίσεως προσερχόμενων εν μέσω<br />

λαοΰ και τών άνευ βουλήσεως τών συμφωνούντων έγκρατευομένων και<br />

1029 lacuna (vide notam) 1031 πάντας C 1040 8ργφ correxi : χρόνφ C<br />

1041 lege τόν... διακείμενον ?<br />

1017 Gal. 6, 16 1025 Col. 1, 18 1031-1032 1 Thess. 5, 21-22 1033-1034<br />

Gal. 6, 1 ; 1 Cor. 5, 6<br />

critae. Si quilibet adsint qui alieni a vita communitatis atque sine instructione hegumeni<br />

ascetas simulent in oratione, ut videntibus persuadeant se inter fratres primos esse et<br />

ascetas, hoc modo errantes a spiritibus malignis rapiuntur, adversus quos nobis colluctatio<br />

est juxta verbum Apostoli : qui tenebrae est et lumen sibi arrogat (Tarch., p. 2625·30).


82 P. GAUTIER<br />

l'approbation de leur supérieur, et qui simulent au milieu des gens pour convaincre<br />

les spectateurs au moyen de la prière (qu'ils ne ressemblent pas à d'autres ?) — ,<br />

sé<strong>du</strong>its et trompés ainsi, ils seront (le jouet ?) de ceux contre qui nous devons<br />

lutter et guerroyer selon le divin apôtre, car il est ténèbre et il veut faire croire<br />

qu'il est lumière. Cela nous suffit comme illustration. Nous avons en effet été<br />

clairement instruits à cet égard par le saint et vénérable monastère de Ta Panagiou,<br />

et c'est sur lui qu'il nous faut prendre exemple, nous qui voulons être parfaits.<br />

Je le répète, il faut que le supérieur conseille pareillement tout le monde,<br />

encourage et con<strong>du</strong>ise à la vertu tout le monde, arrache les esprits aux souillures<br />

terrestres, pour que tout se fasse selon son jugement et ses ordres et moyennant<br />

la familiarité des moines avec Dieu, car tout être qui n'est pas proche de lui<br />

est néant. J'ajoute qu'il faut préserver son esprit de toutes pensées mauvaises,<br />

et que c'est à partir d'elles que commence la voie <strong>du</strong> vice et de la vertu. Il faut<br />

s'abstenir <strong>du</strong> mal et progresser sans cesse dans le bien, qui engendre une si grande<br />

moisson de vertu et de rectitude, et, comme le fait résonner la grande trompette<br />

de Tarse, qu'est-ce donc ? Amour, joie, paix, magnanimité, bonté, et le reste.<br />

L'erreur accompagne en effet ceux qui s'imposent des abstinences de leur propre<br />

chef et qui agissent pour se faire remarquer, gens qui sont affublés d'un masque<br />

sous les apparences, et elle croît avec eux, et elle apparaîtra aux gens <strong>du</strong> dehors<br />

qui suivent la vaine gloire et qui finissent par tomber dans le laisser-aller, et un tel<br />

homme semble avoir une haute opinion de lui-même, ce qui est plus pernicieux<br />

que tout, car une vertu qui n'en est pas réellement une, telle que l'ont définie<br />

quelques-uns des Pères, ne convainc que ceux qui le voient que c'est une vertu.<br />

C'est ce que déclare aussi le prophète : « Inclinerais-tu la nuque comme un joug<br />

et t'étendrais-tu sur un sac et de la cendre [que je ne t'exaucerais pas], car moi,<br />

je n'ai pas agréé ce jeûne-là. Allons, partage ton pain avec l'affamé, intro<strong>du</strong>is<br />

dans ta maison des pauvres sans logis, habille l'homme nu, et ainsi tu ne mépri<br />

seras pas tes frères de race. » Car plus quelqu'un s'humilie, plus il sera exalté :<br />

il sera comparé à l'immensité des flots irrésistibles de la mer, et il augmentera<br />

paisiblement sa culture de la justice. Et plus quelqu'un se con<strong>du</strong>it avec droiture,<br />

plus il sera exalté, car l'humilité enseigne à rechercher ses propres défauts, à ne<br />

regarder que soi et à se condamner soi-même. Voilà notre loi ancestrale et le<br />

1051. Fin de phrase corrompue, corrigée d'après g : ex eis exemplum est nobis<br />

sumen<strong>du</strong>m qui perfecti esse volumus (Tarch., p. 2634).<br />

1055. <strong>Le</strong> texte g tra<strong>du</strong>it εκείνων comme singulier : eius (l'higoumène ; Tarch., p. 273).<br />

1061-1066. La phrase est cahotique, et le texte de g (Tarch., p. 271117 = Schan.,<br />

p. 305, n° 12), assez différent, n'éclaire pas le grec.<br />

1068. <strong>Le</strong> texte g donne la fin de la citation omise : ne sic quidem exaudiam te (Tarch.,<br />

p. 2719).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 83<br />

άνευ παραινέσεως του καθηγουμένου, και εν μέσω του λαοΰ σχηματιζόμενων<br />

1045 προς τό τους ορώντας πείθειν προφάσει της προσευχής, και άλλοις ανόμοιοι<br />

οδσι τοις πρότερον, και ούτως κλαπέντες και άπατηθέντες Ισονται προς<br />

κατάπληξιν τούτων, προς οΰς εστίν ήμιν ή πάλη και μάχη κατά τον θείον<br />

άπόστολον, και γαρ σκότος εστί και φως υποκρίνεται. Ταΰτα άρκουσιν<br />

ήμΐν προς παράδειγμα, και γαρ περί τούτων άπο της ευαγούς σεβάσμιας<br />

1050 μονής των Παναγίου προφανώς έπαιδεύθημεν, κάκεΐθεν δει ημάς μανθάνειν<br />

τους | εύτελώς f βουλομένους.<br />

Πάλιν δε λέγω, προς πάντας δει ομοίως βουλεύεσθαι, και πάντας παραινε,ΐν<br />

f.113 και εις τό καλόν όδηγεΐν, και τον νουν | αίρειν εκ τών γηΐνων πλημμελημάτων,<br />

ίνα κατά την εκείνου διάκρισίν τε και προτροπήν πάντα γενήσεται και δια<br />

1055 τής εκείνων προς Θεόν οίκειότητος* παν γαρ τό μη προσπελάζον τούτω<br />

μάταιόν έστι. Λέγω δε τοΰτο, δτι τον νουν δει φυλάττειν πάντων τών<br />

πονηρών λογισμών άνώτερον, και δτι εκ τούτων προέρχεται οδός πονηρίας<br />

και άγαθότητος· εκ μεν του πονηρού δει άπέχεσθαι, έν δε τω άγαθφ<br />

προκόπτειν άεί, άφ' οδ γεννάται τοσούτος καρπός αγαθότητας τε και<br />

1060 εύθύτητος, και καθώς βοά ή μεγάλη ταρσεία σάλπιγξ, τί ούν έστι τούτο ;<br />

'Αγάπη, χαρά, ειρήνη, μακροΰυμία, χρηστότης και τα εξής. Τοις γαρ<br />

αύτοβούλοις έγκρατευταΐς και προς ενδειξιν πράττουσιν, οίτινες έν τοις<br />

φαινομένοις εχουσι την μορφήν του προσχήματος, έκείνοις μανία παρέπεται<br />

και μάλα αύτοϊς παραφύεται, και τοις εξω δειχθήσεται τοις τη κενή δόξη<br />

f.H3v παρεπομέ|νοις, ών τό τέλος άφικνεΐται τή ραθυμία, και δς μεγάλως περί<br />

αύτου δοκεΐ ο'ίεσθαι, 6περ πράγματος παντός έστι βλαβερώτερον τους γάρ<br />

ορώντας μόνους πείθει είναι άρετήν μη οδσα όντως αρετή, ώσπερ τινές<br />

τών πατέρων διωρίσαντο, καθώς και ό προφήτης λέγει* 'Εάν τις κάμψΐ)<br />

τον τράχηλον αύτου ώσπερ κλοιόν ή σάκκον και σποδόν νποστρώννυσιν...,<br />

1070 ου ταντην εξελεξάμην εγώ την νηστείαν, άλλα διάφρνπτε πεινώντι τον<br />

αρτον σου, και πτωχούς αστέγους είσάγαγε εις τον οϊκόν σου, τον γυμνόν<br />

ε'νδυσαι, και τών οικείων του σπέρματος σου ούχ ύπερόψει. "Οσον γαρ<br />

ταπεινοί τις εαυτόν, τοσούτον ύψωθήσεται, κατά τό πλήθος παρομοιούμενος<br />

του ανυπόστατου τής θαλάσσης ύδατος, ήσύχως πληθυνόμενος την γεωργίαν<br />

1075 τής δικαιοσύνης. "Οσον δέ εύθύνει τις εαυτόν, τοσούτον ύψωθήσεται* ή<br />

f.114 γαρ ταπείνωσις διδάσκει μάλλον τας έαυτοΰ έξετάζειν κα|κίας, και εις<br />

εαυτόν μόνον βλέπειν, και εαυτόν κατακρίνειν ούτος γάρ έστι νόμος πατρώος<br />

1051 εύτελώς lege τελείους είναι ? 1055 εκείνων lege εκείνου ? 1060 ταρσέα<br />

C 1067 πείθειν C 1069 lacuna (ex fcaia supplenda) 1073 παρομοιούμενον C<br />

1074 πληθυνόμενον C<br />

1047 Éphés. 6, 12 1059-1061 Gal. 5, 22 1065 Phil. 3, 19 ; cf. Actes 8, 9<br />

1068-1072 Isaïe 58, 5-7 1072-1073 cf. Matth. 23, 12


84 P. GAUTIER<br />

moyen d'entrer dans le royaume des deux, voilà en effet ce qui nous con<strong>du</strong>ira<br />

au lieu <strong>du</strong> repos qui a été préparé pour offrir une part non seulement aux sept,<br />

mais encore, selon le mot de Salomon, aux huit. C'est bien ce qu'indique cette<br />

parole <strong>du</strong> Seigneur : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et<br />

vous trouverez le repos pour votre âme ; prenez sur vous mon joug, et apprenez<br />

que mon joug est agréable et que mon fardeau est léger. » Dieu ne nous accordera<br />

pas seulement les biens de l'au-delà, il nous accordera aussi les biens d'ici-bas et<br />

nous fera réussir, si on fait sa volonté, parce qu'il faut attribuer à Dieu toutes<br />

nos réussites, lui confier toute notre vie, avoir Dieu à l'esprit, pour que notre<br />

demeure soit en paix, et notre résidence à Sion : là le Seigneur broiera la force<br />

des arcs, là sera la foi, là l'espérance, là la charité et le désir de l'amour de Dieu,<br />

là l'illumination, parce que «tu éclaires depuis les collines éternelles».<br />

De la table domestique, de la discipline des serveurs, de la bonne marche et<br />

de l'organisation générale et de tout le reste de l'administration, il a été longue<br />

ment et amplement traité avec l'aide de Dieu, et qu'il en soit comme nous l'avons<br />

prescrit. Quant aux dispositions et aux offices concernant l'église, comme c'est<br />

chose claire pour tous, j'en parlerai brièvement : il faut célébrer sans relâche,<br />

le jour et la nuit, avec amour et par des vigiles le service liturgique, en usant<br />

de la grâce de Dieu et <strong>du</strong> don que le Sauveur a fait à chaque langue, dans notre<br />

propre idiome, dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui soit la gloire pour<br />

les siècles des siècles, amen.<br />

16. Monition concernant les épitropes <strong>du</strong> monastère.<br />

Après ce qui a été déjà dit j'exhorte encore, et je le fais même avec des adjurat<br />

ions, et je prie mes frères bien-aimés habitant notre solitude de ne pas laisser<br />

ce saint monastère sans épitropes. Que dis-je, je veux que ceux qui assurent<br />

l'épitropie soient des personnes d'exception et d'expérience. Et il faut qu'après<br />

leur départ de ce monde on en choisisse d'autres parmi les frères, des hommes<br />

graves et animés de la crainte de Dieu, soit parmi les ecclésiastiques, soit parmi<br />

les laïcs, et que ceux qui assumeront cette autorité, et qu'ils auront aussi choisis<br />

1079-1080. <strong>Le</strong> texte de l'Ecclésiaste, d'après lequel on corrige le participe, est explicité<br />

par g : in loca parafa requiei, quibus non solum septem huius vitae labentis temporibus,<br />

sed pro illo octavo aeternitatis dabitur pars, ad dictum Salomonis (Tarch., p. 2730'32).<br />

<strong>Le</strong> <strong>typikon</strong> de Michel Attaliatès (1077) cite le même passage de l'Ecclésiaste : REB 39,<br />

1981, p. 29205-2°6.<br />

1101. Sur ces épitropes, voir les observations de <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 145 n. 73;<br />

ce sont vraisemblablement les deux fonctionnaires que le texte g cite comme grands<br />

économes : voir ci-dessus, 1. 826-827.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 85<br />

ημών, και αίτια εισόδου εις την των ουρανών βασιλείαν τοΰτο γαρ άποστελεΐ<br />

ημάς εις αναπαύσεως τόπον τον ήτοιμααμένον ως ου μόνον τοις επτά, άλλα<br />

1080 κατά τον Σολομώντειον λόγον και τοις οκτώ δούναι μερίδα. Εις τοΰτο γαρ<br />

φέρει και ό κυριακδς λόγος ό λέγων Μά&ετε άπ' εμοϋ δτι πραός είμι και<br />

ταπεινός τη καρδία, και εύρήσετε άνάπανσιν ταις ψυχαΐς υμών, λάβετε τον<br />

ζνγόν μου εφ' ύμας, και μάθετε δτι ό ζυγός μου χρηστός εστί, και το<br />

φορτίον μου ελαφρόν. "Ωστε ου μόνον τα εκείθεν αγαθά παρέξει ήμΐν ό<br />

1085 Θεός, άλλα και τα παρόντα παρέχει, και εύοδοΐ, εάν ποιήση τις τό εκείνου<br />

θέλημα* ώς δει πασαν την εύόδωσιν λογίσασθαι του Θεού, και αύτφ<br />

παρατίθεσθαι πασαν την ήμετέραν ζωήν, και τον Θεόν κατά νουν θέσθαι,<br />

f.H4v 'ίνα έ'σται εν ειρήνη δ τόπος ημών, και το κατοι\κητήριον ημών εν Σιών,<br />

και εκεί συντρίψει Κύριος τα κράτη των τόξων, εκεί πίστις, εκεί έλπίς,<br />

1090 εκεί αγάπη και θείας αγάπης πόθος, εκεί φωταγωγία, δτι φωτίζεις συ από<br />

ορέων αιωνίων.<br />

Περί οδν της εν οϊκω τραπέζης και ευταξίας τών διακονούντων και κοινής<br />

ευρυθμίας τε και συστάσεως και άλλης δλης οικονομίας τοσαυτα και<br />

τηλικαΰτα ειρήσθω σύν Θεώ, ώς διατέτακται παρ* ημών. Περί δέ τών<br />

1095 εκκλησιαστικών διατάξεων και ακολουθιών πασιν εΰδηλόν έστι,<br />

συντόμως έρώ* δει γαρ την διακονίαν της ίερατείας αγάπη τε και αγρυπνία<br />

κατά νύκτα τε και ήμέραν αδιαλείπτως ποιεΐν κατά την χάριν του Θεοΰ<br />

και την δωρεάν την παρά του Σωτήρος δοθεΐσαν εκάστη γλώσση κατά τον<br />

'ίδιον φθόγγον εν Χριστώ Ίησοΰ τω Κυρίω ημών, φ ή δόξα εις τους αιώνας<br />

1100 τών αιώνων, αμήν.<br />

Κεφ. ις'. Περί τών επιτρόπων της μονής παραίνεσις<br />

f.115 Πάλιν ακόλουθα τών προειρημένων παρα|γγέλλω, και τοΰτο ενόρκως<br />

προτρεπόμενος, και διορίζω τάδε τοις εν αγάπη άδελφοΐς τοις εν τή καθ'<br />

ήμας έρήμω, Οπως μη τό τοιοΰτον ευαγές σεμνεΐον άνευ επιτρόπων έάσωσι*<br />

1105 μάλιστα δέ εκλεκτούς τε και έμπειρους βουλόμεθα είναι τους έχοντας την<br />

έπιτροπήν. Μετά δέ την τούτων εντεύθεν άποδημίαν άλλους δει άπο της<br />

άδελφότητος εκλέγεσθαι τους σεμνότερους τε και τους τδν Θεοΰ φόβον<br />

έχοντας, καν τε έκ τών εκκλησιαστικών εΐεν, καν τε εκ τών κοσμικών, και<br />

τόν Θεδν άγαπώντων οι την τοιαύτην άναδεχόμενοι έξουσίαν, ούς και<br />

1086 ώς correxi : ους C 1095 δτι addidi (quia Tarch., p. 2813) 1107 Θεον C<br />

1079 Apoc. 12, 6 1080 Eccl. 11, 2 1081-1084 Matth. 11, 29-30 1088-1089<br />

Ps. 75, 3-4 1090-1091 Ps. 75, 5


86 P. GAUTIER<br />

pour gouverner le monastère et leur âme, soient des personnes qui aiment Dieu.<br />

Je ne veux pas que les moines soient sans épitropes, ni non plus sans higoumène,<br />

non seulement pour qu'ils gardent intacte, conformément à nos prescriptions,<br />

leur vie spirituelle, mais encore pour qu'ils se préoccupent de tenir en sûreté<br />

leurs biens matériels et se soucient des officiers <strong>du</strong> monastère pour que les moines<br />

ne manquent en rien <strong>du</strong> nécessaire.<br />

17. Il est nécessaire de faire une observation et une monition à propos des<br />

eunuques et des jeunes garçons.<br />

En ce qui concerne les eunuques, c'est-à-dire ceux qu'on appelle des thladiai,<br />

et les enfants impubères, puisque beaucoup des saints Pères les ont exclus de<br />

l'office ecclésiastique pour éviter tout scandale, et qu'ils ont prescrit dès le début<br />

qu'il en soit toujours ainsi, et que jamais un moine n'en reçoive un à titre de<br />

serviteur ou pour remplir une charge quelconque — un manquement à cet égard<br />

sera tenu pour honteux ; je tiens en effet à signaler que les Pères de Scété ont<br />

souvent déclaré franchement : n'amenez pas ici des garçons en bas âge; que<br />

d'églises en effet ont été par eux souillées — , eh bien, nous ne laisserons pas<br />

ceux-ci être une cause de scandale pour les supérieurs et leurs subordonnés qui<br />

vivront après nous, nous ne permettons pas qu'on reçoive sous quelque prétexte<br />

que ce soit ces gens qui ont mauvaise réputation, et nous ne donnerons pas accès<br />

au vice. Même si nous-même, avant de prendre cette mesure disciplinaire, nous<br />

avons pris des dispositions particulières à cet égard, persuadés de l'inconvenance<br />

de la chose, c'est notre législation qui a maintenu cette mesure et elle a paru<br />

agir judicieusement en se préoccupant d'une chose nécessaire et importante.<br />

Nous ne devons donc admettre en aucune manière ce qui a été rejeté une fois<br />

pour toutes par la législation sacrée. Nous ordonnons donc aux personnes<br />

suivantes, à savoir aux supérieurs et aux épitropes de ce saint monastère qui<br />

viendront après nous, et aussi à toute la communauté, et nous les adjurons au<br />

1118. <strong>Le</strong>s thladiai, eunuques par vice de constitution ou par suite de maladie, se<br />

distinguaient des ektomoi (castrati), qui avaient subi une opération chirurgicale :<br />

R. Guilland, <strong>Le</strong>s eunuques dans l'empire byzantin, REB 1, 1943, p. 201.<br />

1125. Selon le texte g, πόσαι serait remplacé par « quatre » : eo quod quattuor ecclesiae<br />

ab eis eversae sunt (Tarch., p. 2916).<br />

1128-1132. Cette phrase, où j'intro<strong>du</strong>is deux corrections, est plus claire dans g :<br />

Propterea quod, quamvis iam praevie in nostris dispositionibus particulariter de his<br />

rebus tractavimus, non a nobis tarnen haec lex statuta est, ut iam dixi, sed legibus etiam<br />

civilibus laicorum visum est hanc legem conservare tamquam rem magnam utilemque<br />

(Tarch., p. 2916-19).<br />

1133. <strong>Le</strong> verbe κατακρίνομεν a pour correspondant en g : praecipimus sub censurae<br />

poena (Tarch., p. 2922).<br />

1135-1140. Fin de chapitre plus développée dans g : atque adiuramus eos per ipsum


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 87<br />

1110 προτιμήσουσιν εις έπιστασίαν της μονής και των εαυτών ψυχών. Πλην<br />

άνευ επιτρόπων ού βούλομαι αυτούς είναι, οΰτε δε άνευ του κα&ηγουμένου,<br />

ώστε μή μόνον την πνευματικήν κατάστασιν άμετάθετον διατηρήσωσι κατά<br />

τα παρ' ημών νομοθετηθ-έντα, άλλα και περί τών σωματικών έπιμέλειαν<br />

f.H5v έξουσι φυλάξαι βέβαια και περί τών διακονητών τών | έν τη μονή, ίνα<br />

1115 μηδενός ενδεείς έσονται τών αναγκαίων.<br />

Κεφ. ιζ'. Όφειλόμενόν έστι σκοπον και παραγγελίαν ποιήσασθαι περί τε<br />

τών ευνούχων και τών νεογνών παιδιών<br />

Περί τών ευνούχων, ήτοι τών λεγομένων θλαδιών, και τών άνήβων<br />

παίδων, έπεί πολλοί τών αγίων πατέρων αυτούς διεκώλυσαν εκ της έκκλη-<br />

1120 σιαστικής μυσταγωγίας δια το μή είναι σκάνδαλον, και εξ αρχής έταξαν<br />

οβτω μένειν ε'ις το διηνεκές, μηδέ προφάσει ύπηρέτου ή διακονίας τινός<br />

τοιούτον τίνα δέξασ&αι του μοναδικού πράγματος — άσεμνος γαρ έν τούτω<br />

αταξία όφ&ήσεται* επιεικώς γάρ φημι ώς πολλάκις οι έν τή Σκήτη πατέρες<br />

άριπρεπώς διεσάφησαν, δτι μή άγάγεσ&ε ένταυθ-α τους νεογνούς τη ηλικία<br />

1125 παΐδας* πόσαι γαρ έκκλησίαι δι' αυτών έμολύν&ησαν — , άλλ' οΰτε δη τοις<br />

μεθ' ημάς τούτους τύπον σκανδάλου καταλιμπάνομεν προεστώσί τε και<br />

f.116 ύπη|κόοις, οΰτε οίαδήτινι προφάσει έώμεν δέξασ9·αι τους τοιούτους, ψόγου<br />

ύπόληψιν έχοντας, μηδέ δώμεν τή κακία όδόν. Ει και ημείς προ ταύτης τής<br />

τακτικής ημών νομοθεσίας εκ μέρους περί του τοιούτου ένομο&ετήσαμεν,<br />

1130 ώς ού συνάδει τα τοιαύτα, ή ημετέρα νομοθ-εσία τούτω παρηκολούθ-ησε και<br />

εδ εχειν εδοξε, περί χρειώδους και μεγάλου πράγματος σκοπον ποιούμενη.<br />

Το άπαξ οδν έξωσθ-έν τών ιερών διατάξεων ουδαμώς οφείλομεν δέξασθ-αι.<br />

Κατακρίνομεν ούν τους τοιούτους, ήτοι τους μεθ-' ήμας προϊσταμένους και<br />

επιτρόπους έν τή αγία ταύτη μονή, προς δε και πασαν την αδελφότητα,<br />

1135 ένορκώντες εις αυτόν Χριστόν τον Θεόν ημών και την πανάχραντον αύτοΰ<br />

1111 άνευ2 : άνα C 1122 πράγματος lege τάγματος 1125 τοις : τους C 1128<br />

Ει (quamvis Tarch., ρ. 2916) : ή C 1130 τοΰτο C 1131 πράγματος {rem Tarch.,<br />

p. 2919) : πταίσματος C<br />

dominum nostrum Iesum Christum eiusque matrem immaculatam, ne unquam patiantur,<br />

praeter hanc nostram definitam regulam et a patribus positum praeceptum, ut quacumque<br />

ratione et specie aliquid faciat quod non solum animarum suarum damnationis sed<br />

monasterii eversionis absolutae et ruinae causa sit, contemptui habitis his dominicis<br />

ver bis et hac nostra dispositione perfractaque tremenda censura ecclesiastica (Tarch.,<br />

p. 2924-30).


88 P. GAUTIER<br />

nom <strong>du</strong> Christ notre Dieu et de sa mère immaculée, de ne jamais tolérer qu'on<br />

contrevienne à ce sujet à notre présent règlement et à la tradition des Pères,<br />

sous quelque prétexte que ce soit, non seulement pour éviter qu'on perde son<br />

âme et qu'on soit passible d'une très grande condamnation par les Pères, mais<br />

encore pour qu'on ne subisse pas à juste titre la condamnation de Dieu.<br />

18. Que notre monastère doit être à l'abri de l'usurpation de n'importe quel<br />

archonte et de toute espèce d'imposition.<br />

Je veux que notre très saint monastère soit à l'abri de tous ceux qui entendraient<br />

lui nuire, personnes étrangères ou de notre parenté, à présent en vie ou à naître,<br />

ou encore nos légataires, épitropes et n'importe quelles autres personnes, nul<br />

n'ayant licence de le troubler de quelque manière que ce soit dans une partie<br />

ou dans sa totalité, ni d'enlever pour lui nuire, de quelque façon que ce soit,<br />

les biens fonciers attribués à notre sainte église, ou les gens qui habitent sur<br />

ceux-ci, et même la moindre chose sans importance. Si un de nos parents est<br />

resté hors de l'héritage par oubli ou pour une autre raison et qu'il se démène<br />

pour recevoir une part, nous le mettons résolument en garde contre cette<br />

mauvaise démarche, et nous ordonnons qu'il reçoive de nos épitropes à titre<br />

d'héritage seulement douze folleis, et qu'il renonce à cette honteuse convoitise.<br />

Car j'ai pour héritier naturel et de substitution cette sainte église et le très saint<br />

monastère qui l'entoure, comme je m'en suis expliqué clairement et par le menu<br />

précédemment et dans ce qui va suivre. En effet, ce très saint monastère avec<br />

tous ses biens, je l'ai offert à Dieu, qui a créé et maintient l'univers, pour le salut<br />

de ma personne et de mon âme pécheresse, pour qu'il soit indépendant et libre<br />

de toute mainmise des miens, de mes serviteurs et des étrangers et, pour tout<br />

dire, de n'importe quelle personne, et je ne veux pas que le moindre objet appar<br />

tenant à ce saint monastère soit aliéné ou enlevé par décision de ses supérieurs,<br />

ou par la perfidie ou la tricherie d'un de ses moines, ni que les moines de ce<br />

monastère soient assujettis à un autre, soit un de mes serviteurs, un de mes<br />

parents ou un étranger, ni qu'on lui permette d'exercer un pouvoir sur quoi<br />

que ce soit se trouvant au monastère. Car je veux que l'higoumène et les frères<br />

1156. <strong>Le</strong>s deux termes juridiques correspondent à institutus et substitutes : Digesta,<br />

28, 6 ; le premier qualifie l'héritier naturel, le second, un héritier désigné pour recevoir<br />

l'héritage à défaut <strong>du</strong> premier : Epitome legum, 33, 2-3 : JGR, Zépos, IV, p. 475.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 89<br />

μητέρα, μηδέποτε καταδέξασ&αι εκτός της ημετέρας διατάξεως ταύτης και<br />

f.H6v της πατρικής παραδόσεως έτερον τι περί τού|του οικονομεΐν οίαδήτινι<br />

προφάσει, ού μόνον επί άπωλεία ψυχής και μεθ-έξει μεγίστης και πατρικής<br />

κατακρίσεως, άλλα και εν τη ένδικωτάτη ψήφω αυτής τής θ-είας κρίσεως<br />

1140 ενόχους γενέσθαι.<br />

Κεφ. ιη'. Περί του έλευθέραν είναι την καθ-' ήμας μονήν άπό πάσης<br />

αρχοντικής τε και βιαίας χειρός και ετέρας παντοίας εισπράξεως<br />

Βούλομαι την παρουσαν εύαγεστάτην καθ* ήμας μονήν έλευ-9-έραν είναι<br />

εκ πάντων των βουλομένων βλαβερά χειρί ταύτης άψασ&αι, αλλότριων τε<br />

1145 πάντων και ημών συγγενικών προσώπων, νυν όντων και τών με&' ήμας<br />

εσεσθ-αι μελλόντων, έ'τι τε και τών ημών λεγαταρίων, επιτρόπων τε και<br />

λοιπών παντοίων προσώπων, μη έχοντος τίνος άδειαν μερικώς τε ή κοινώς<br />

δχλησιν την οίανουν ταύτη έπαγαγεΐν, μήτε μην τών τη αγία εκκλησία<br />

f.117 ημών τυπω&έντων κτημάτων, μήτε τών εν αύτοΐς κα|τοικούντων οιωδήτινι<br />

1150 τρόπω μέχρι και του τυχόντος τίνος πράγματος κατ' έπήρειαν άφελέσθαι.<br />

Ει δέ τις τών ημετέρων συγγενών άληγάτευτος καταληφθ-ή δια λή&ην ή<br />

τίνα άλλην τοιαύτην πρόφασιν και φιλονεικήση μερίδα τινά λήψεσθ-αι, τον<br />

τοιούτον καταργουμεν πάντη τής τοιαύτης πονηρας ένθυμήσεως, και<br />

διοριζόμενα δώδεκα φόλλεις μόνας λόγω λεγάτου δέξασθαι παρά τών<br />

1155 επιτρόπων ημών, και παύσασ&αι τής αναίσχυντου ταύτης φιλονεικίας* εγώ<br />

γαρ ενστατόν τε και ύποκατάστατον κληρονόμον την άγίαν ταύτην έκκλησίαν<br />

Μχω και τήν περί ταύτην εύαγεστάτην μονήν, καθώς ανωτέρω τε και εν<br />

τοις ύποτεταγμένοις σαφώς τε και λεπτομερώς διεσάφησα. Ταύτην γαρ τήν<br />

εύαγεστάτην μονήν μετά πάντων τών υπ' αυτήν δώρον προσήξα Θεώ τω<br />

1160 πάντα τεκτηναμενω και συνέχοντι υπέρ τής έμής κεφαλής και πολυαμαρτητου<br />

f.H7v ψυχής, αύ|τεξούσιον και έλευ&έραν άπδ πάσης τε και παντοίας χειρός<br />

ημετέρων οικείων τε και ξένων και άπαξαπλώς τε και παντοίου προσώπου,<br />

μήτε γνώμη τών ταύτης προϊσταμένων ή δόλω και προδοσία τινός τών εν<br />

αύτη μοναζόντων άχρι και σμικροτάτου τινός τών τη δεσποτεία τής τοιαύτης<br />

1165 αγίας μονής υποκειμένων έκποιηθ-ήναι ή άφαιρε&ήναι, μήτε δέ οι εν τη<br />

τοιαύτη μονή μονάζοντες έτέρω τινί οίκείω ή συγγενικώ ημών προσώπω<br />

εΐτε. άλλοτρίω ύποτασσέσ&ωσαν, ή χώραν δότωσαν του έξουσίαν ^χειν του<br />

οίουνοΰν πράγματος τών εν αύτη* μόνους γαρ άρχειν και έξουσιάζειν βούλομαι<br />

1149 τυπωθέντα C 1156 άποκατάστατον C 1168 οίονοϋν C<br />

1160 Même citation à la 1. 1


90 P. GAUTIER<br />

soient les seuls à y exercer un pouvoir et une autorité, comme il a été déjà dit<br />

et comme l'indiquent clairement les chrysobulles, que chacun demeure dans son<br />

propre rang, et, comme l'ordonne le présent <strong>typikon</strong>, qu'on prie pour nos pieux,<br />

puissants et saints empereurs, pour l'armée amie <strong>du</strong> Christ et pour le salut <strong>du</strong><br />

pécheur que je suis.<br />

Que nul n'exerce donc un pouvoir sur ce saint monastère, ni ne nuise à ses<br />

biens, et que ses moines ne soient assujettis à personne. Car j'offre aux moines<br />

ce saint monastère comme lieu d'habitation et de repos, et je veux qu'il soit<br />

à perpétuité autonome et indépendant de toutes les personnes susindiquées,<br />

les higoumènes successifs en prenant soin et assurant la gestion et la discipline<br />

qui s'imposent. C'est pourquoi nous n'avons pas agi comme ces gens qui instituent<br />

des monastères et d'autres établissements pieux et qui les placent après la mort<br />

<strong>du</strong> fondateur sous l'autorité héréditaire de leurs parents, et nous avons pris des<br />

dispositions en ce sens. Gardons-nous bien d'agir de la sorte et tout simplement<br />

d'y songer, de donner prétexte à des oppositions et à des querelles parmi les<br />

moines, et de susciter des inimitiés et des prétextes à recourir aux tribunaux,<br />

chacun des exclus se prétendant le maître et le propriétaire des biens <strong>du</strong> monastère :<br />

nous avons souvent vu de telles gens réclamer dans les tribunaux, et de telles<br />

pratiques con<strong>du</strong>isent ensuite au pire, car dans de telles affaires la sentence des<br />

juges donne souvent la préférence aux indignes sur les personnes méritantes, et<br />

des filous sont préférés aux ayants droit. Aussi je ne veux pas qu'on concède<br />

à mes parents ou à une autre personne le lieu qui a été consacré à Dieu. Si un<br />

authentique parent ou un parent préten<strong>du</strong> ou un de mes « hommes » est convaincu<br />

d'avoir voulu attenter de quelque manière que ce soit à mon église ou à mon<br />

monastère ou à ses communes ou à ses kastra et à ses agridia, ou construire<br />

une maison, ou ce qu'on appelle un stalion, autrement dit un refuge, dans les<br />

kastra, et y habiter, et s'il lorgne un type quelconque des revenus provenant<br />

de ces lieux, et s'il fait main basse sur un objet grand ou petit, et s'il nuit à ces<br />

biens, ne serait-ce que par un simple mot ou une intention, qu'il soit d'abord<br />

maudit par les trois cent dix-huit saints Pères théophores qui se réunirent à<br />

Nicée, qu'il soit exclu de la foi des chrétiens, et qu'il ait le sort de Judas Iscariote,<br />

et ce que je lui aurai donné, bien meuble ou bien immeuble ou bétail, ma sainte<br />

église et le monastère qui l'entoure ont le droit de le lui enlever et de le placer<br />

sous leur dépendance. Si un des higoumènes de notre monastère ou un de ses<br />

1181-1183. Michel Attaliatès avait pris la disposition contraire (en 1 077). Je me demande<br />

si le monastère de <strong>Pakourianos</strong> n'était pas déjà, en 1094, sous le patronage (statut <strong>du</strong><br />

charisticariat) de Fex-basilissa Marie d'Alanie, précisément d'origine géorgienne ; en<br />

juin de cette année-là, Nicéphore Diogène, qui avait vainement tenté d'assassiner Alexis<br />

Comnène près de Serrés, se réfugia dans un domaine que la princesse possédait à Pétritzos,<br />

selon le témoignage de YAlexiade : <strong>Le</strong>ib, II, p. 171.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 91<br />

έν ταύτη τον καθ-ηγούμενον και τους λοιπούς αδελφούς, ως ανωτέρω εϊρηται<br />

1170 και ώς οι χρυσόβουλλοι λόγοι διασαφοΰσι, και εκαστον διάγειν έν τω ίδίω<br />

τάγματι, και ώς το παρόν τυπικόν υπαγορεύει, και ύπερεύχεσ&αι των<br />

f.118 ευσεβών και κραταιών άγιων ημών βασιλέων, | του φιλοχρίστου στρατού,<br />

και της έμής αμαρτωλής ψυχής και τής σωτηρίας αυτής.<br />

Μη οδν γένοιτο έξουσιάζειν τινά ή χειρί βλαβερά τών έν τή άγια μονή<br />

1175 άψασθ·αι, μήτε τους μονάζοντας ύποταγήναί τινι. Τήν γαρ τοιαύτην άγίαν<br />

μονήν τοις μονάζουσιν εις κατοικίαν και δίαιταν και άνάπαυσιν τίθ-ημι, και<br />

εις το διηνεκές αύτεξούσιον αυτήν είναι βούλομαι και αύτοδέσποτον άπο<br />

πάντων τών ανωτέρω ρη&έντων, τών κατά καιρούς κα&ηγου μένων τήν<br />

φροντίδα και διοίκησιν ταύτης άρμοζόντως εχόντων και τήν διάταξιν. Ού<br />

1180 γαρ ώσπερ τινές μοναστήρια συνιστώσιν ή άλλο τι τών ιερωμένων, και τοις<br />

συγγενέσιν αυτών υπ' εξουσία διδόασι κατά διαδοχήν αυτών μετά τήν του<br />

κτήτορος άποβίωσιν, οΰτω και ημείς πεποιήμεθ-α, και διωρισάμεθ-α, δπερ<br />

μή γένοιτο ύμΐν τοΰτο οΰτως ποιήσαι ή δλως διανοήσασ&αι, και άντιτάξεως<br />

f.H8v και έριδος πρόφασιν διδόναι έν μέ|σω αυτών, και έ'χ&ραν θ-εΐναι καΐ<br />

1185 δικαστηρίων πρόφασιν, εκάστου τών άπηγορευμένων εαυτόν κύριον και<br />

δεσπότην καλούντος τών έν τή μονή, καθ-ώς πολλάκις έν τοις δικαστηρίοις<br />

τους τοιούτους άμιλλωμένους έθ-εασάμεθ-α, και τα τοιαύτα κα&εξής επί το<br />

χείρον προκόπτουσι* πολλάκις γαρ οι ανάξιοι έν τοις τοιούτοις προτιμώνται<br />

τών αξίων ψήφω δικαστική, και άδικοι προκρίνονται τών δικαίων. Διόπερ<br />

1190 ού βούλομαι τον τω Θεώ άφιερωθ-έντα τόπον τοις έμοΐς συγγενέσιν άποχα-<br />

ρίσασ&αι ή έτέρω τινί. Ει δέ γε όφ&ήσεταί τις, εΐτε τών γνησίων ημών<br />

συγγενών, ε'ίτε τών ονομαζόμενων, εϊτε τών άνθ-ρώπων ημών, τή εκκλησία<br />

μου, εϊτε τω μοναστηρίω, ε'ίτε τοις υπ' αυτό χωρίοις, ε'ίτε τοις κάστροις<br />

και άγριδίοις οίωδήτινι τρόπω άντιτάσσεσ&αι βουληθ-ή, ε'ίτε οίκίαν κτίσα-<br />

1195 σ&αι, εϊτε το λεγόμενον σταλίον ήτοι καταφύγιον έν τοις κάστροις, και<br />

f.119 κατοικεΐν έν αύτοΐς, | ε'ίτε οίωδήτινι εϊδει τών είσοδιαζομένων έκ τών τόπων<br />

εκείνων πλεονεκτήση, ή α'ισχροκερδήση διά τίνος μεγάλου πράγματος ή<br />

μικρού, ή μόνω ψιλώ ρήματι ή διανοήματι τούτοις διοχλήσει, έν πρώτοις<br />

τήν άράν έχέτω τών τιη' άγιων θεοφόρων πατέρων τών έν Νικαύκ συνελθόν-<br />

1200 των, και αναθεματισμένος έ'στω τής τών χριστιανών πίστεως, και ή μερίς<br />

αύτου μετά του 'Ιούδα του Ίσκαριώτου, και εσται δεδομένον αύτώ<br />

παρ* έμου, καν τε άκίνητον εϊη, καν τε κινητον ή αύτοκίνητον, έξουσίαν<br />

έχει ή τοιαύτη άγια εκκλησία μου και τό περί αυτήν μοναστήριον άφελέσ&αι<br />

αυτό άπό του τοιούτου και ύφ' έαυτήν κα&εστάναι. Άλλα και ε'ί τις εύρεθ-ή<br />

1205 άπό τών καΒ-ηγουμενευόντων έν τή τοιαύτη ημών μονή ή άπό τών έν αύτη<br />

1185 έκάστφ C 1187 έθεασώμεθα C 1201 δ addidit Petit


92 P. GAUTIER<br />

moines était pris à transgresser une des prescriptions de ce <strong>typikon</strong>, ou à faire<br />

une acquisition frau<strong>du</strong>leusement, et s'il aide un de mes parents ou un étranger<br />

à enlever un des biens consacrés à ce monastère, ou encore à assujettir celui-ci,<br />

ou à s'y immiscer, il s'attirera la même malédiction et sera expulsé <strong>du</strong> monastère,<br />

pour avoir été convaincu de tricherie et de transgression envers le texte de ce<br />

<strong>typikon</strong>.<br />

Et j'espère qu'aucun des miens ne sera oublieux des bienfaits que voici : j'ai<br />

été en effet leur bienfaiteur à tous pour les avoir élevés et amenés à l'âge a<strong>du</strong>lte,<br />

ce que je fis non par obligation ou parce que l'un d'eux avait un motif légitime,<br />

mais uniquement à cause <strong>du</strong> précepte divin et de mon attachement naturel pour<br />

eux. Car feu notre père, mort jadis prématurément, nous laissa tout petits et<br />

tout jeunes ; et toute sa fortune, notre mère, par un comportement bien féminin,<br />

la donna en dot pour les besoins de ses filles, nos sœurs, et nous laissa sans<br />

ressources et les mains vides de tout argent venant de notre père, mais aussi <strong>du</strong><br />

sien, c'est-à-dire de l'argent maternel. Nos sœurs s'en furent avec leur dot se<br />

marier en différentes contrées, et moi je passai de très nombreuses années à<br />

eirer en Arménie, en Géorgie et en Syrie, mais aussi à circuler en Romanie,<br />

en quête de moyens de subsistance, et tout ce dont j'ai disposé, biens fonciers,<br />

argent, dignités, je l'ai obtenu avec l'aide de Dieu et grâce aux saintes prières<br />

de mes père et mère, grâce à mes nombreuses démarches et aux tribulations<br />

que j'ai en<strong>du</strong>rées, grâce à mes fatigues et à mon sang versé, nullement avec l'aide<br />

ou par l'entremise d'autrui. Que dis-je ? Tous mes parents et mes gens doivent<br />

leur renom et les bienfaits reçus à mes efforts, à mes états de service, à l'affection<br />

et à la générosité de nos pieux empereurs à mon égard, et c'est sur ma fortune<br />

personnelle que j'ai fait ou que je ferai un legs à tel ou tel. <strong>Le</strong>s biens qui ont été<br />

attribués et qui seront attribués à ma sainte église sont également des biens<br />

personnels, et tout ce que j'ai donné à ceux à qui j'ai donné l'a été pour le salut<br />

de mon âme, et j'ajoute que tous les bienfaits que j'ai pu accorder aux miens,<br />

vivants ou morts, ne proviennent pas de biens appartenant à autrui ou de<br />

gratifications.<br />

Pour toutes ces raisons je tiens à ce que mon saint monastère soit, maintenant<br />

et à l'avenir, toujours et de toutes manières, indépendant des miens et des étrangers<br />

et de n'importe quelle personne, même de la partie de l'empereur ou <strong>du</strong> patriarchet<br />

comme il a été stipulé dans les pieux et vénérables chrysobulles. Π ne m'était<br />

donc pas nécessaire de recevoir pour les biens fonciers qui m'appartiennen,<br />

1212. <strong>Le</strong> génitif pluriel me semble préférable à l'accusatif singulier, mais le texte g<br />

suggérerait τοσούτον : De quo non credo tantum ingratum ac boni immemorem aliquem<br />

meorum esse (Tarch., p. 3119).<br />

1223. <strong>Le</strong>s étapes de la carrière de <strong>Pakourianos</strong> en Asie Mineure sont étudiées par<br />

<strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 164-168.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 93<br />

μοναχών παραβήναί τι τών εν τω παρόντι τυπικώ, και κτήσασθ-αι γνώμη<br />

119ν δολίω, και συνδράμη τινι τών συγγενών | ημών ή τών αλλότριων άπό τών<br />

άφιερωθ-έντων εν τη τοιαύτη ημών μονή άφελέσθ-αι τι, ή και αυτής κατακυ-<br />

ριευσαι, και πόδα όλως εν ταύτη έμβαλεΐν, τήν αυτήν άραν έπισπασόμενος<br />

210 έξωσθ-ήσεται και άπ' αυτής, ως προδότης κατακριθ-εις και παραβάτης τών<br />

εν τω παρόντι ημών τυπικώ αναγραφομένων.<br />

'Αλλ' απεύχομαι τοιούτων αμνήμονα τών έμών οικείων γενέσθαι τινά'<br />

πάντας γαρ αυτούς εύηργέτησα άναθ-ρέψας τε και εις μέτρα άναγαγών, ού<br />

κατά χρέος ή εΰλογον αίτίαν αυτών τίνος έχοντος, άλλ' ή μόνον δια την<br />

1215 έντολήν του Θεοΰ και ην είχον φυσικήν σχέσιν προς αυτούς. Ό γαρ μακαρίτης<br />

πατήρ ημών πάλαι ταχέως θ-ανών, πάνυ σμικροτάτους ημάς κατέλειψε και<br />

άνήβους, καΐ πάντα τα υπάρχοντα αύτω ή μήτηρ ημών κατά γυναικείαν<br />

,120 έξιν εις τα επιτήδεια τών παίδων αυτής και τών θ·η|λειών αδελφών ημών<br />

δουσα εις προίκας, γυμνούς ήμας κατέλιπε και κεναΐς ταΐς χερσι πάντων<br />

220 τών πατρφων ημών χρημάτων, προς δέ και τών εαυτής) ήτοι μητρώων<br />

ημών. Αι δέ άδελφαι ημών μετά τών προικών αυτών άπελθ-οΰσαι εις τους<br />

άνδρας αυτών εν διαφόροις χώροις, προς δέ κάμου περιερχομένου εν τε τή<br />

'Αρμενία και 'Ιβηρία και τη Συρία, ετι τε και τή 'Ρωμανία προσφοιτώντος<br />

και τήν εύπορίαν τής ζωής μου ζητουντος, πολύν άγαν διεβίβασα χρόνον,<br />

1225 και ταύτα πάντα, κάν τε κτήματα, κάν τε χρήματα, καν τε αξιώματα,<br />

έχρησάμην τή βοηθ-εία του Θεού και δια τών άγιων ευχών τών γονέων μου<br />

και δι' έμών πολλών τρόπων και περιστάσεων γέγονεν, ους ύπέστην, διά<br />

τε καμάτων και δι' α'ίματός μου έκκεχυμένου, ού διά τίνος ετέρου αρωγής<br />

F.120v TQ μεσιτείας. Μάλλον δέ πάντες οι συγγενείς μου | και οι άνθ-ρωποι δια του<br />

1230 έμοΰ μόχθ-ου και τής δουλείας και τής προς με τών ευσεβών ημών βασιλέων<br />

προσπάθειας και φιλοτιμίας έδοξάσθ-ησαν και εύηργετήθ-ησαν, και εξ<br />

οικείων μου κάν τε ληγάτον τινι δέδωκα ή ετι δώσω. Τα δέ έν τή άγια μου<br />

εκκλησία τυπωθέντα και τυπωθησόμενα ομοίως ιδιόκτητα μού είσι, καΐ<br />

ψυχικά μου πάντα δέδωκα οΐς αν δέδωκα, και μετά ταΰτα ει τι αν άγαθ-όν<br />

1235 ε'ιργασάμην εις τους έμούς ζώντας τε και τεθ-νεώτας, ουκ άπ' άλλων τινών<br />

δικαίων ε'ίτε συνηθειών πεποίηκα.<br />

Τούτων οδν ένεκεν πάντων ηθέλησα, ίνα εκ πάντων έλευθ-έρως διάγη τε<br />

και διάξη παντοίως το κατ' έμέ ιερόν σεμνεΐον έμών τε και αλλότριων καΐ<br />

παντοίων άλλων, και άπ' αύτοΰ δη του βασιλικού μέρους και του πατριαρχι-<br />

1240 κου, καθ-ώσπερ δια τών ευσεβών και προσκυνητών χρυσοβούλλων προεθ-ε-<br />

f.121 σπίσθ-η. Ουδέν οδν άναγκαΐόν μοι | έτερον ή* ν ευσεβές χρυσοβούλλιον<br />

1206 κτίσεται C 1212 τοιούτων correxi (sed « τοσούτον » Tarch., p. 31 19) :<br />

τοιούτον C 1222 χώρεσι C


94 P. GAUTIER<br />

un autre pieux chrysobulle, puisque les précédents prescrivent opportunément<br />

ce qui convient à leur sujet. Toutefois, j'ai adressé à notre très puissant empereur<br />

une fervente et pressante requête pour que les dispositions et les mesures que<br />

j'ai arrêtées en faveur de mon saint monastère restent immuables et jouissent<br />

d'une garantie solide à perpétuité.<br />

19. Sur les fautes que commettrait l'higoumène <strong>du</strong> monastère ou l'un des<br />

membres éminents qui y exercent une fonction, et sur ceux qui dépenseraient<br />

inopportunément et avec prodigalité l'argent qui lui appartient; qu'il faut<br />

chasser <strong>du</strong> monastère de telles gens.<br />

Si, ce qu'à Dieu ne plaise, même les membres éminents <strong>du</strong> monastère mépris<br />

aient nos prescriptions et causaient <strong>du</strong> tort aux frères au lieu de leur être utiles,<br />

nous ordonnons aux frères placés sous leur autorité, aux membres éminents<br />

et aux anciens, et surtout aux moines les plus réputés pour leur vertu et leur<br />

savoir, et aux moines qui ont alors la charge <strong>du</strong> monastère, de se dresser unan<br />

imement pour défendre nos prescriptions, redresser énergiquement ces erreurs,<br />

pour que la demeure de ces hommes excellents ne soit pas par eux détruite, ni<br />

désertée, ni ré<strong>du</strong>ite à néant. Si quelqu'un tolère de tels agissements et les laisse<br />

se pro<strong>du</strong>ire, il sera très lourdement condamné par le Christ à la suite des suppli<br />

cations de sa mère immaculée, comme il a été déjà dit. Si pour une raison quel<br />

conque quelqu'un commet publiquement une faute et ne le reconnaît pas sincè<br />

rement, s'il s'avère être un loup pour le troupeau au lieu d'être un berger, s'il<br />

aliène inopportunément et à tort et à travers la fortune <strong>du</strong> monastère et ses saintes<br />

propriétés au point que sa sauvagerie les con<strong>du</strong>ise à la ruine, on doit d'abord<br />

l'avertir avec douceur, prévenance et crainte de Dieu, et si, après cette exhor<br />

tation appropriée, il ne se corrige pas, il sera chassé <strong>du</strong> saint monastère avec<br />

l'accord unanime et sur décision justifiée de la communauté, et ensuite on<br />

intro<strong>du</strong>ira et installera à sa place, après un vote général, celui qui en est digne.<br />

20. Des laïcs qui donnent de l'argent à la sainte église pour des messes pour<br />

les défunts, et instruction concernant les personnes de qui il faut l'accepter.<br />

Il ne faut le recevoir et l'accepter que de ceux qui font des dons qui n'entraînent<br />

pas de dommage pour le monastère ni de bouleversement, mais qui au contraire<br />

1248. <strong>Le</strong>s chapitres 19 et 20 sont empruntés probablement au <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> monastère<br />

de Ta Panagiou.<br />

1261. <strong>Le</strong> terme λιταΐς n'a guère de sens dans ce contexte, que g ne permet guère<br />

d'amender : Si quis autem istis perniciosis hominibus in<strong>du</strong>isent eosque siverit, non parvam<br />

ille a Deo et sancta Dei génitrice luet poenam (Tarcb., p. 323°-31).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 95<br />

άναλαβέσ&αι περί των διαφερόντων μοι κτημάτων, των πρότερον προβεβη-<br />

κότων τα εικότα περί τούτων καιρίως θεσπιζόντων. Άλλα δια τοΰτο θ-ερμήν<br />

τε και λιπαραν έποίησα άξίωσιν προς τόν κράτιστον ημών βασιλέα, ινχ τα<br />

1245 παρ' έμου τυπωθ-έντα τε και οίκονομηθ-έντα κατά την άγίαν μονήν ταύτην<br />

την κατ' έμέ ακίνητα τε αμέριμνα έστηριγμένα και βέβαια εως τέλους<br />

φυλάττωνται.<br />

Κεφ. ιθ·'. Περί του ε'ί γέ τι σφάλλει ό κα&ηγούμενος της μονής ή άλλος τις<br />

των προυχόντων των τας διακονίας ταύτης έγκεχειρισμένων, και<br />

1250 περί των άκαίρως και αφειδώς δαπανώντων τα διαφέροντα ταύτη<br />

χρήματα, και ότι δει τους τοιούτους άπωθ-εΐσθ-αι άπο της μονής<br />

Εί δ' δπερ απεύχομαι, και περιφρονήσουσιν οι προύχοντες τής μονής τους<br />

f.l21v παρ' ή|μών τε&έντας δρους και άντ' ωφελείας βλάβην παρέξουσι τοις<br />

άδελφοΐς, διοριζόμεθ-α τοις ύποτεταγμένοις αύτοΐς άδελφοΐς, τοις προΰχουσί<br />

1255 τε και γέρουσι, και μάλιστα τοις προτετιμημένοις κατ' άρετήν τε και γνώσιν,<br />

και τοις κατά καιρόν έχουσιν μοναχοΐς τής μονής την διακονίαν, ομοθυμαδόν<br />

άνίστασθαι προς την τούτων έκδίκησιν και σπουδή μεγίστη τα τοιαύτα<br />

διορ&ώσασ&αι ατοπήματα, δπως μη υπό τούτων καταλυθ-ή και έρημω&ή<br />

ή των τοιούτων αρίστων ανδρών κατοίκησις και άχρειω&ή. Εί δ' άνέξηταί<br />

1260 τις τών τοιούτων γενομένων και έα γίνεσ&αι, ού μικράν τίνα κατάκρισιν<br />

υφίσταται λιταΐς τής πανάχραντου μητρός αύτοΰ παρά του Σωτήρος<br />

Χρίστου, ως πρότερον διωρίσθ-η. Εί γαρ κατά δη τίνα αίτίαν προφανώς<br />

σφαλήσεταί τις και ού την ειλικρινή διάκρισιν ποιησηται, άλλα λύκος αντί<br />

f.122 ποιμένος | τή ποίμνη όφθ-ήσεται, και τα τής μονής άκαίρως τε και αφειδώς<br />

1265 έκποιήσεται και τα ιερά κτήματα, ώστε προς άπώλειαν και έργον θηριώδες<br />

διαπράξεται, πρώτον εν χρηστότητι και παραινέσει εν θ-είω φόβω παραινεΐν<br />

τους τοιούτους δει" είθ·' οδτος τής τοιαύτης άρμοζούσης επιμελείας επιτυχών,<br />

εί μή διορθ-ώσηται, του ίεροΰ σεμνείου άλλοτριωθήσεται συμφωνία και<br />

έμμαρτύρω κρίσει του κοινού' και μετά ταΰτα αντί τούτου τον άξιόχρεων<br />

1270 κοινή ψήφω είσαγαγέτωσαν και παγιωσάτωσαν.<br />

Κεφ. κ'. Περί τών εν κόσμω δντων και χρήματα εν τή αγία έκκλησία^<br />

διδόντων υπέρ λειτουργιών γινομένων υπέρ τών κεκοιμημένων, και<br />

νουθ-εσία δτι παρά ποίων προσώπων δει ταΰτα λαμβάνειν<br />

f.l22v Εκείνα μόνα δει λαμβάνειν και άποδέξασ&αι παρά τών προσενεγκόντων |<br />

1275 τα δώρα, παρ' ών ουκ εσται πρόφασις βλάβης τη μονή οΰτε προς καινοτομίαν<br />

1269 τούτον C


96 P. GAUTIER<br />

garantiront l'objectif envisagé et cette parole : l'obéissance con<strong>du</strong>it à la foi,<br />

pourvu qu'elle soit sans contrainte, qui favoriseront la réalisation de l'œuvre<br />

prévue, et qui seront utiles à l'âme de ceux pour lesquels ils sont offerts et à celle<br />

des donateurs. Il plaît en effet à Dieu qu'on apporte une offrande sincère, qu'on<br />

fasse une donation importante, et qu'on n'use pas de ce moyen pour se livrer<br />

à une tricherie et pour nuire à une âme. Il faut faire son offrande en respectant<br />

la volonté de se sauver de celui qui a été recommandé oralement et par écrit, et<br />

il faut donner toute précision brièvement à la fin de notre règle pour que vous<br />

soyez bien informés, et pour que les frères de la communauté disposent d'une<br />

indication toute prête et d'un mémoire très clair concernant la date de leur mort.<br />

21. Exhortation que j'adresse aux frères à propos de ma commémoraison et de<br />

celle des miens, <strong>du</strong> repas qui leur sera servi le jour de ma commémoraison,<br />

de la distribution de pièces aux frères dans le Christ et de l'extrême charité<br />

à leur témoigner.<br />

Nous ordonnons de célébrer la commémoraison de feu notre frère de vénérable<br />

mémoire, le magistros Apasios, le jour anniversaire de sa mort, soit le vingt<br />

septembre, fête de la glorieuse passion <strong>du</strong> saint mégalomartyr Eustathe et de ses<br />

compagnons, de préparer un somptueux banquet, une table garnie de tous les<br />

mets excellents que nous offre la providence, et de servir à chacun des frères,<br />

en sus de ceux prévus par la règle, deux verres de vin. Ceux des frères prêtres<br />

qui sont au monastère ou dans les hésychastères, ou encore dans les communes,<br />

les domaines, les kastra et sur tout le territoire de notre saint monastère présen<br />

teront ce jour-là les offrandes à Dieu à son intention. Ce même jour, on distr<br />

ibuera à nos frères dans le Christ soixante-douze nomismata, et après la célébration<br />

de l'orthros et de la sainte liturgie on distribuera à nos frères dans le Christ et<br />

aux étrangers présents vingt-quatre nomismata pour sa mémoire.<br />

Là-dessus, je veux aussi parler de moi. Chacun, en effet, dit l'Écriture, recevra<br />

son salaire en fonction de son travail et de la peine dont il aura fait preuve ; il<br />

1282-1286. Je ne garantis pas la tra<strong>du</strong>ction de ce passage, peu clair également en g<br />

(Tarch., p. 3333-37).<br />

1303. <strong>Le</strong> texte g omet « dans le Christ», car il s'agit des frères <strong>du</strong> monastère, non des<br />

pauvres auxquels s'applique ce complément : cf. 1. 851.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 97<br />

τινά, άλλα μάλλον προς βεβαίωσιν του προκειμένου σκοπού και του λόγου,<br />

ή προς πίστιν άγουσα υπακοή, καίτοι γε βάρους έκτος υπάρχουσα, και προς<br />

διέγερσιν του προκειμένου έ'ργου, και προς ώφέλειαν των ψυχών υπέρ ών<br />

προσάγονται τε και των προσφερόντων. Τοΰτο γάρ έστιν εύάρεστον τω<br />

1280 Θεώ, τό καρποφορεΐν γνησίως και μεγάλην σχεΐν την άντίδοσιν, καΐ μή<br />

καπηλεύειν την άληθινήν γνώμην δια του τοιούτου πράγματος και βλάβην<br />

ψυχής έργάσασθαι. Προσαγαγεΐν δε δει κατά το σωτήριον θέλημα, υπέρ<br />

οδ είσι τα λόγια και τα έ'γγραφα, και ως έν κεφαλαίω χρή λέγειν και σχεδιά-<br />

ζειν έν τω τέλει της βεβαίας ημών διατάξεως, 'ίνα στηριχθη έν ύμΐν καΐ<br />

f.123 έτοιμότατον σημεΐον γένηται και υπόμνημα άριδηλότατον J τοις συμφωνοΰσιν<br />

άδελφοΐς έν καιρώ της εαυτών τελειώσεως.<br />

Κεφ. κα'. Παραγγελία γενομένη παρ' ημών προς τους αδελφούς περί<br />

μνημόσυνου έμοΰ τε και τών προσηκόντων έμοί, και περί αγάπης<br />

και εστιάσεως αύτοΐς γινομένης κατά τήν ήμέραν, έν<br />

η* μνημονευό-<br />

1290 μεθά, και περί διανομής χρυσίνων τοις έν Χριστώ άδελφοΐς, και<br />

περί του πάσαν έλεημοσύνην εις τούτους ένδείξασθαι<br />

Νυν ούν διοριζόμενα περί της μνήμης του μακαρίτου και έν άοιδίμω τη<br />

λήξει Άπασίου μαγίστρου, του αύταδέλφου μου, του έκτελεΐσθαι κατά τήν<br />

ήμέραν της τελειώσεως αύτοΰ, ήτοι τήν είκάδα του σεπτεμβρίου μηνός, έν<br />

1295 ή τελείται και ή πάντιμος άθλησις του άγιου μεγαλομάρτυρος Ευσταθίου<br />

και της συνοδίας αύτοΰ, έτοιμασθήναί τε πανδαισίαν λαμπράν και παντοίων<br />

Μ23ν αγαθών εδεσμάτων πεπληρωμένην | τράπεζαν τών θεόθεν παρασχεθέντων<br />

ήμΐν, και υπέρ τα κατά τύπον λαμβανόμενα παρά τών αδελφών προστιθέσθω<br />

ετέρα έκάστω κρασοβόλια δύο* δσοι δε ίερατεύοντες ώσι τών αδελφών τών<br />

1300 Οντων έν τη μονή και τών έν τοις ήσυχαστηρίοις, προς δε και τών έν τοις<br />

χωρίοις και προαστείοις και κάστροις και πάση τη διακρατήσει της αγίας<br />

ημών μονής, κατά τήν ήμέραν έκείνην υπέρ αύτοΰ τα δώρα τω Θεφ<br />

προσφερέτωσαν γενέσθω δέ και τοις έν Χριστώ άδελφοΐς τη αύτη ήμερα<br />

διανομή νομισμάτων μεν έβδομήκοντα και δύο, και μετά τήν άπόλυσιν του<br />

1305 όρθρου και της άγιας λειτουργίας διανεμηθήτωσαν τοις έν Χριστφ άδελφοΐς<br />

και τοις λοιποΐς τοις παρατυχοΰσι ξένοις τη μνήμη αύτοΰ νομίσματα<br />

είκοσιτέσσαρα.<br />

Μεθ' ών βούλομαι και περί έμαυτοΰ λέγειν, και γάρ, ως γέγραπται,<br />

.124 έκαστος κατά το έργον αύτοΰ και τδν έπιδεικνύμενον J κόπον λήψεται τον<br />

1284 ύμΐν (vobis Tarch., p. 3336) : ήμΐν C<br />

1309-1311 1 Cor. 3, 8 ; 1, 31


98 P. GAUTIER<br />

faut se vanter, mais si on ne le fait pas en Dieu, cela ne servira à rien, car, dit<br />

l'Écriture, que celui qui se vante, se vante dans le Seigneur. Vous qui me connaissez<br />

bien depuis le début, vous connaissez ma peine et mes efforts, mes fatigues et<br />

mes sueurs, mais aussi la grâce de Dieu : c'est elle qui a agi en moi, et non pas<br />

moi. Je connais assez votre amour pour moi pour savoir que, même sans cette<br />

exhortation et ce rappel, vous ne m'oubliez pas, et que vous n'hésitez pas à faire<br />

en mémoire de moi tout ce qui se doit et qui convient ; eh bien faites-le avec<br />

respect et ardeur, vous souvenant toujours fidèlement de moi et de ceux qui<br />

viendront après moi.<br />

Je vous exhorte, pères et frères, à ne jamais m'oublier. Il faut, mes frères, vous<br />

souvenir de moi à ma commémoraison, quand vous voyez la beauté de la maison<br />

de notre Dieu, la sainte église, et l'abondance des revenus annuels et des autres<br />

fournitures, considérant que c'est moi qui suis pour vous après Dieu à l'origine<br />

de cela. <strong>Le</strong> jour où il plaira à Dieu que moi, <strong>Grégoire</strong>, je meure, vous ferez<br />

mémoire de moi, et vous distribuerez à nos frères dans le Christ soixante-douze<br />

nomismata, et les frères trouveront un adoucissement dans une table très copieuse,<br />

regorgeant de mets et de boissons, et à tous ceux qui seront venus pour ma<br />

mémoire on distribuera, après la célébration de l'orthros et de la sainte liturgie,<br />

vingt-quatre nomismata. Et s'il y a un reliquat sur ces nomismata ou sur les<br />

fournitures, on le distribuera aux indigents une autre fois. En outre, s'il y a un<br />

surplus dans les revenus de toute nature de ce saint monastère, on distribuera<br />

pareillement la moitié de tout cela pour le salut de mon âme, le jour de ma<br />

commémoraison, à nos pieux frères dans le Christ, les pauvres, aux salariés et<br />

aux parèques qui sont au service <strong>du</strong> monastère, et tout sera distribué par les<br />

higoumènes et les économes dans la crainte de Dieu, consciencieusement et<br />

impartialement, parce qu'ils savent comment celui qui avait la bourse et qui<br />

dérobait ce qu'on y mettait a été condamné, lui qui dans sa cupidité s'avéra<br />

être un voleur et un traître, et en outre de quelle lèpre fut jadis frappé Giézi<br />

à cause de son amour de l'argent. Je veux qu'on observe, immuablement, stri<br />

ctement et fermement, toutes ces prescriptions, et qu'on n'abandonne rien de<br />

ce qui a été dit pour une raison quelconque. S'il y a un surplus dans l'argent<br />

provenant <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it des moines ou d'autres personnes, il ne faut pas le distribuer<br />

1324. <strong>Grégoire</strong> mourra dans un combat contre les Petchénègues, au cours <strong>du</strong> printemps<br />

de l'année 1086 (date probable) : Alexiade, <strong>Le</strong>ib, II, p. 82-83 ; sur les circonstances,<br />

voir <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 170-171 et n. 133.


• LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 99<br />

1310 μισ&ον αύτοϋ' δει δέ καυχασθαι, πλην ει μή εν Θεά), ουδέν ωφελήσει* δ<br />

γαρ καυχώμενος, φησίν, εν Κνρίφ κανχάσ&ω. Ύμεΐς γαρ αυτοί οι άρχή&έν<br />

με ασφαλώς γνωρίζοντες γινώσκετε τον εμον μόχ&ον τε και τον κάματον,<br />

προς δέ και τον κόπον τε και τον ίδρωτα, ετι τε και την του Θεοΰ" δωρεάν,<br />

ήτις εν έμοί ενήργησε, και ούκ έγώ. Εδ οϊδα τήν ύμετέραν προς με άγάπην,<br />

1315 δτι και δίχα της ημετέρας παραγγελίας και ύπομνήσεως ύμείς ούκ έπιλαν-9-ά-<br />

νεσθ-ε, οΰτε κατοκνεΐτε εν τη μνήμη μου τα οφειλόμενα πάντα και εικότα<br />

ποιεΐν, δμως έντίμως ποιείτε και προ&ύμως, και μετά πίστεως πάντοτε<br />

ημών μνημονεύοντες, προς δέ και των με&' ημάς έσομένων.<br />

Παρακαλώ δέ ύμας, ως πατέρας και αδελφούς, ίνα μηδαμώς ημών<br />

f.l24v έπιλάθ-ησ&ε. Δει δέ εν τη μνήμη ημών μεμνήσ&αι, ώ αδελφοί, | βλέποντες<br />

τήν τοιαύτην τερπνότητα του οίκου του Θεού ημών, ήτις εστίν ή αγία<br />

εκκλησία, και τών ενιαυσίων εισόδων και τών λοιπών χρειών, έννοοΰντες<br />

δτι μετά Θεον ημείς τών τοιούτων αίτιοι ύμΐν γεγόναμεν εν ή δέ αν ημέρα<br />

ευδοκία Θεοΰ συμβήσεται ή έμή Γρηγορίου τελευτή, έν αύτη και το<br />

1325 μνημόσυνόν μου έκτελέσαι, και διανεΐμαι τοις έν Χριστφ άδελφοΐς νομίσματα<br />

δύο και έβδομήκοντα, και παράκλησις γενέσ&ω τοις άδελφοΐς δια δαψιλεστά-<br />

της τραπέζης και πάνυ πλη&ούσης εδεσμάτων τε και ποτών, και πάσι τοις<br />

έληλυθόσιν εις τήν δηλωθεΐσαν μνήμην ημών μετά τήν άπόλυσιν του δρθ-ρου<br />

και της ιεράς λειτουργίας διανεμη&ήτωσαν χρυσίου νομίσματα είκοσιτέσ-<br />

1330 σάρα. Έάν δέ περιττεύση τών τυπω&έντων νομισμάτων ή έτερον τι τών<br />

χρειών, και ταΰτα έν ετέρα φορφ διανεμη&ήτω τοις ένδεέσι. Προς δέ και<br />

f.125 εκ της | παντοίας εισόδου της τοιαύτης αγίας μονής εί τι αν περιττεύση,<br />

ομοίως άπό παντός είδους τούτων τα ήμίση υπέρ ψυχικής σωτηρίας μου<br />

διανεμη&ήτωσαν κατά τήν ήμέραν της μνήμης ημών τοις εύσεβέσιν έν<br />

1335 Χριστώ άδελφοΐς, τοις πένησι, και τοις κα&υπηρετοΰσι τη τοιαύτη μονή<br />

μισθ-ίοις τε και παροίκοις, πάντα δια τών κα&ηγουμένων και οικονόμων<br />

διανεμόμενα μετά φόβου Θεού και κα&αρα συνειδήσει και άδιακρίτω γνώμη,<br />

είδότων Οπως κατακρίσεως έτυχεν ό το γλωσσόκομον ιΐχων και τα βαλλόμενα<br />

κομιζόμενος, δς δια του νοσφισμοΰ κλέπτης τε και προδότης απεφάνθη,<br />

1340 προς δέ και πάλαι δια της φιλαργυρίας ό Γιεζη οία καταδεδίκασται λέπρα.<br />

Ταΰτα δέ πάντα άπαραλλάκτως τε και βεβαίως και ασφαλώς βούλομα&<br />

διατηρεΐσ&αι, και ουδέν δια μιας προφάσεως εκ τών είρημένων τούτων<br />

f.l25v καταλιπεΐν εί δέ | γε εκ της καρποφορίας τών αδελφών ή άλλων τινών<br />

συναχθ-ώσι νομίσματα, τό τούτων περίττευμα μή διανεμηθ-ήναι πτωχοΐς<br />

1322 ένιαυσιέων C<br />

1312-1313 1 Thess. 2, 9 1338-1339 Jean 12, 6 ; 13, 28 1340 cf. 4 Rois 5, 27


100 P. GAUTIER<br />

à des pauvres à mon intention, mais le garder pour ceux qui l'ont procuré ; c'est<br />

sur le revenu <strong>du</strong> saint monastère qu'il faut prendre ce qui est à mon intention.<br />

Chaque jour de l'année on présentera des offrandes à la sainte messe pour<br />

le salut de mon âme et le pain cuit fourni par la boulangerie, en tout trois<br />

offrandes : deux seront distribuées à l'extérieur <strong>du</strong> monastère à des malades et à<br />

des miséreux, une part étant donnée pour le salut de mon âme, l'autre pour celui<br />

de l'âme de mon frère, et la troisième sera donnée aux frères. Si d'aventure<br />

elles étaient toutes deux organisées à mon intention (?), je prescris à toute la<br />

communauté d'agir ainsi sous peine de sanction. A l'occasion, qu'on célèbre deux<br />

messes et que les trois offrandes soient aussi pour notre salut spirituel, à savoir<br />

celui de mon père, le mien et celui de mon frère. Dans toutes les églises on<br />

présentera sans faute des offrandes pour ma mémoire et le salut de mon âme,<br />

et vous obtiendrez miséricorde.<br />

<strong>Le</strong> jour de la fête de notre sainte église, tous les prêtres devront célébrer la<br />

sainte messe pour nous : pour moi, pour mon frère et pour nos parents défunts,<br />

et aussi le jour de la célèbre Résurrection <strong>du</strong> Christ notre Dieu, que nous avons<br />

coutume d'appeler Pâques, pareillement lors de l'Ascension au ciel <strong>du</strong> Christ<br />

notre Dieu, et de la sainte Pentecôte, quand le Saint-Esprit descendit vers nous,<br />

lors de l'Annonciation, de la sainte Nativité, <strong>du</strong> divin Baptême <strong>du</strong> Sauveur<br />

le Christ notre Dieu. Bref, à toutes les fêtes <strong>du</strong> Seigneur les saintes offrandes<br />

seront faites à notre intention, mais aussi tous les samedis, alternativement pour<br />

moi et pour mon frère. Et tous les jours où le prêtre dit la messe, une fois revenu<br />

au saint autel et après la célébration des mystères et la distribution de la com<br />

munion, qu'il fasse mémoire de moi et de mon frère, implorant le pardon de nos<br />

nombreux péchés avec le concours de tous les frères. A la fin de l'orthros et des<br />

vêpres, que les frères nous commémorent encore nommément, moi et mon frère,<br />

en disant : Que Dieu pardonne les péchés de nos fondateurs.<br />

<strong>Le</strong> vénérable et saint jour <strong>du</strong> grand Jeudi on célébrera la mémoire de feu notre<br />

illustre père <strong>Pakourianos</strong>, archonte des archontes, à la sainte messe et par des<br />

tables opulentes, et ce même jour on distribuera aux miséreux vingt-quatre<br />

nomismata.<br />

1352-1357. Passage obscur, probablement altéré ; g est dans un ordre différent et<br />

logique (additions en italique) : Pariter instituimus ut... offerantur pro salute animarum<br />

nostrarum très hostiae maiores quae anaphorae vocantur, et excidatur una pro anima<br />

mea, altéra pro fratre meo et altéra pro pâtre meo Bacuriano. Atque <strong>du</strong>ae illae excisae<br />

distribuantur pauperibus et debilibus ad portas monasterii adstantibus, altéra vero<br />

fratribus detur ut eulogia ; itemque in omnibus ecclesiis hesychasteriorum una hostia<br />

excidatur pro salute animarum nostrarum sine omni contentione. Et haec sub censura<br />

ecdesiastica et poena cunctae fraternitati praecipimus observanda pro memoria nostra et<br />

ad utilitatem animarum nostrarum ut hac ratione Dei misericordiam inveniant (Tarch.,<br />

p. 3532-366).<br />

1358. La fête de l'église était le 15 août, Dormition de la Vierge.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 101<br />

1345 ημών ένεκεν, άλλα διατηρεΐσθαι ταΰτα τοις άγαγοΰσιν. εκ δε της εισόδου<br />

της αγίας μονής διοικεϊν τα υπέρ ημών.<br />

Και εκάστη ένιαυσίω περιόδω καθ' έκάστην ήμέραν προσαχθήτω δώρα<br />

τής θείας μυσταγωγίας υπέρ ψυχικής ημών σωτηρίας και εκ του άρτοκοπείου<br />

ό όπτώμενος άρτος, ήτοι αί τρεις άναφοραί* αί μέν δύο δοθήτωσαν εξω<br />

1350 τής μονής άσθενέσι τε και λοιποΐς πένησιν, ών ή μέν μία μερίς υπέρ τής<br />

έμής εσται ψυχής, ή δε ετέρα υπέρ τής του αύταδελφου μου, ή δε άλλη<br />

δοθήτω τοις άδελφοΐς. Ει τάχα δέ αί άμφότεραι υπέρ ημών ωκονομήθησαν,<br />

άλλα τούτο μετ' έπιτιμήσεως παραγγέλλω πάση τή άδελφότητι* ει δέ συμβή,<br />

ίνα δύο λειτουργίαι τελώνται, και αί τρεις άναφοραί υπέρ ψυχικής ημών<br />

ΐ.126 σωτηρίας έ'|στωσαν, ήγουν του πατρός ημών κάμου και του αύταδελφου μου.<br />

Και εν πάσαις δέ ταΐς έκκλησίαις προσφοραί γενέσθωσαν αναμφιβόλως<br />

υπέρ μνήμης ημών και σωτηρίας ψυχής, και ενρήσετε έλεος.<br />

Δει δέ κατά τήν ήμέραν τής εορτής τής άγιας εκκλησίας ημών πάντας<br />

τους ιερείς τάς ιεράς λειτουργίας υπέρ ημών έκτελεΐν, εμοΰ τε και του<br />

1360 αύταδελφου μου και τών προσηκόντων ήμΐν κεκοιμημένων, προς δέ και<br />

κατά τήν ήμέραν τής παγκοσμίου 'Αναστάσεως Χρίστου του Θεού ημών,<br />

ην Πάσχα όνομάζειν είώθαμεν, ομοίως και κατά τήν ήμέραν τής εις ούρανον<br />

καθ' ην<br />

'Αναλήψεως Χρίστου του Θεοΰ ημών, και τή αγία Πεντηκοστή,<br />

το Πνεύμα το άγιον προς ημάς έπεδήμησεν, και τή ήμερα του Ευαγγελισμού<br />

f.l26v ωσαύτως και τή αγία Γεννήσει όμοί|ως, προς δέ και τή θεία Βαπτίσει του<br />

Σωτήρος Χρίστου του Θεοΰ ημών, και εν ταΐς λοιπαΐς δεσποτικαΐς έορταΐς<br />

πάσαις υπέρ ημών γενέσθωσαν αί ίεραί προσφοραί, προς τούτοις και τή<br />

ήμερα τοΰ σαββατου άεί εναλλάξ τή μια έμοί και τή μιί* τω αύταδέλφω<br />

μου, και όσημέραι εν αις ό ιερεύς λειτουργεί, μετά τήν έκπλήρωσιν τών<br />

1370 μυστηρίων και μετάδοσιν τής αγίας δωρεάς προς το άγιον θυσιαστήριον<br />

επιστρεφόμενος, μνημονευέτω έμέ τε και τον αύτάδελφόν μου, συγχώρησα<br />

αιτούμενος τών πολλών ημών αμαρτιών, τών λοιπών αδελφών τούτω<br />

έπιμαρτυρούντων. Έν δέ τή απολύσει τοΰ όρθρου τε και τοΰ εσπερινού<br />

ύμνου μνημονευετωσαν πάλιν οι αδελφοί ονομαστί εμοΰ τε και τοΰ αύταδελφου<br />

1375 μου λέγοντες, Οτι « συγχωρήσαι ό Θεός τα τών κτητόρων ημών παραπτώ-<br />

f.127 μα | τα. »<br />

Έν δέ τή σεβάσμια και αγία ήμερα τής μεγάλης πέμπτης μνήμη τελείσθω<br />

τοΰ μακαρίτου και περιδόξου πατρός ημών τοΰ Πακουριανοΰ, τοΰ άρχοντος<br />

τών αρχόντων, έν ίεραΐς λειτουργίαις και φαιδραϊς τραπέζαις" διανεμη-<br />

1380 θήτωσαν δέ τή αύτη ήμερα τοις πένησι νομίσματα ε'κοσιτέσσαρα.<br />

1356 άμφιβόλως C 1362 έώθημεν C 1375 κτίτορος C (Jundatorum Tarch., p. 3622)<br />

1357 2 Tim. 1, 18


102 P. GAUTIER<br />

Souvenez- vous <strong>du</strong> misérable que je suis et de la peine immense que j'ai en<strong>du</strong>rée<br />

par amour pour vous, et puissions-nous en trouver la récompense auprès de<br />

Dieu, vous, en me commémorant, et moi, en étant commémoré par vous dans<br />

le Christ Jésus notre Seigneur.<br />

22. De la mort de l'higoumène et des frères de ce saint monastère, et comment<br />

en faire mémoire par de saintes messes et des prières.<br />

Quand l'higoumène de ce monastère décédera, tous les frères devront l'honorer<br />

glorieusement avec de l'encens et des cierges et observer pour lui avec des psaumes<br />

et des hymnes le cérémonial habituel, celui réservé aux prêtres s'il était prêtre,<br />

et, s'il était simple moine, le rituel approprié pour celui-ci, et on fera auprès<br />

de sa tombe une distribution de douze nomismata. Ce jour-là, les frères bénéfi<br />

cieront d'un adoucissement sous la forme d'une augmentation des plats et de<br />

la boisson, et les messes de tous les prêtres seront célébrées à son intention.<br />

<strong>Le</strong> troisième jour, il y aura une pannychis, et les messes seront encore célébrées<br />

à son intention ; de plus on fera la même chose au quarantième jour, et le dernier<br />

jour de l'année.<br />

Si le défunt est un frère, on l'enterrera pareillement avec des hymnes et des<br />

prières, et les messes seront célébrées à son intention le troisième jour et aussi<br />

le dernier jour de l'année.<br />

23. Qu'il est interdit à une femme d'entrer dans ma sainte église et de bâtir<br />

un couvent de femmes sur le territoire de mon monastère.<br />

Je ne veux pas qu'on laisse entrer une femme mariée dans mon église ou mon<br />

monastère sous quelque prétexte que ce soit, ni qu'un couple ou déjeunes garçons<br />

résident dans ses limites, pour éviter tout scandale, mais au loin, quelque part,<br />

dans les communes et les écarts. J'interdis aussi de construire un monastère<br />

féminin sur le territoire de mon monastère à cause de la mère de Iôbané ou de la<br />

sœur d 'Ephraim. H faut plutôt déloger ces deux femmes, car j'exige que mon<br />

1396-1400. C omet d'abord le « neuvième » jour, puis le « neuvième et le quarantième »,<br />

cités par g : die nono et quadragesimo (Tarch., p. 374> 8) ; cf. 1. 1603.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 103<br />

Μέμνησθε δέ της ταλαιπωρίας μου καθ·* ύπερβολήν κόπου, οδ έκοπώθην<br />

υπέρ της υμετέρας αγάπης, ών την άντάμειψιν εΰροιμεν παρά Θεοΰ μνημο-<br />

νεύοντές τε και μνημονευόμενοι εν Χριστφ * Ιησού τφ Κυρίω ημών.<br />

Κεφ. κβ'. Περί τοΰ τελευτώντος καθηγουμένου της άγιας ταύτης μονής και<br />

1385 των λοιπών αδελφών, και δπως δει μνημονεύειν αυτούς διά τε<br />

άγιων λειτουργιών και ευχών<br />

Τελευτώντος του καθηγουμένου της τοιαύτης μονής, δει πάντας τους<br />

f,127v ά|δελφούς ένδόξως τιμαν αύτον μετά θυμιαμάτων τε και κηρίων, εν ψαλμοΐς<br />

και Ομνοις έκπληροΰντας έπ' αύτφ τήν συνήθη τάξιν, ίερεΐ μεν 8ντι τήν<br />

1390 ϊερατικήν, ει δέ μονάζοντι λιτώ κατά τήν τούτω πρέπουσαν άκολουθίαν,<br />

και ποιείτωσαν μετάδοσιν επί τφ μνήματι αύτοΰ διανομήν νομισμάτων<br />

δώδεκα* ποιείτωσαν δέ και τοις άδελφοϊς εν τη ήμερα εκείνη παράκλησιν<br />

κατά πρόσθεσιν τών εδεσμάτων και τών ποτών, και αϊ λειτουργίαι τών<br />

ιερατευόντων πάντων υπέρ εκείνου τελείσθωσαν τη τρίτη ήμερα γενέσθω<br />

1395 παννυχίς, και αδθις αϊ λειτουργίαι υπέρ αύτου γενέσθωσαν προς δέ τούτοις<br />

και κατά τήν τεσσαρακοστήν ήμέραν, και τη ήμερα δέ της του ένιαυτοΰ<br />

συμπληρώσεως.<br />

Ει δέ αδελφός τις ^σται ό τεθνηκώς, ομοίως ΰμνοις και εύχαΐς τούτον<br />

f.128 θαπτέτωσαν, και τη τρίτη ήμερα αϊ λει|τουργίαι υπέρ αύτοΰ τελείσθωσαν,<br />

1400 προς δέ και τη ήμερα της συμπληρώσεως του ένιαυτοΰ.<br />

Κεφ. κγ'. Περί τοΰ μή είσέρχεσθαι γύναιον εις τήν άγίαν έκκλησίαν<br />

μου, μήτε γυναικείαν μονήν εν τοις όρίοις τοΰ σεμνείου ημών<br />

οίκοδομεΐσθαι<br />

Ου βούλομαι οπανδρον γύναιον είσέρχεσθαι εν τη εκκλησία μου ή εν τη<br />

1405 μονή οϊαδήτινι προφάσει, οΰτε δέ άνδρόγυνον εν τοις όρίοις εκείνης<br />

παροικήσαι, μήτε δέ νεογνούς τινας παΐδας, μήποτε σκάνδαλόν τι γενήσεται,<br />

άλλα πόρρω που εν τοις χωρίοις τε και τοις άγροΐς. 'Απαγορεύω δέ καΐ<br />

γυναικεΐον μοναστήριον οίκοδομηθήναι εν τοις όρίοις του μοναστηρίου<br />

ημών δια της αφορμής της μητρός τοΰ Ίωβανέ ή της αδελφής τοΰ Έφραΐμ,<br />

1410 μάλλον δέ και αύτας τας δύο γυναίκας μεταστήσαι εκείθεν δφείλουσιν<br />

1381 post μου supple καΐ του 1390 λιτός (simplex Tarch.,' p. 374) : λιτώς C<br />

1405 εκείνης (eius Tarch., ρ. 3715) : έκείνοις C


104 P. GAUTIER<br />

saint monastère soit et demeure à perpétuité strictement interdit aux femmes, et<br />

je vous y engage, comme je l'ai déjà prescrit précédemment. C'est seulement<br />

lors de la fête de la sainte église qu'on n'empêchera pas de venir prier celle qui<br />

le voudra, jusqu'à l'heure de la sainte messe, puis elle se retirera vite. Hormis<br />

ce jour-là, nous interdisons absolument la présence de femmes dans notre<br />

monastère.<br />

24. Qu'il ne faut pas installer un prêtre ou un moine grec dans mon monastère,<br />

et pour quelle raison.<br />

J'engage tous les moines <strong>du</strong> monastère, et je les y invite très fermement, à ne<br />

jamais laisser installer dans ce saint monastère un prêtre ou un moine grec, sauf<br />

un notarios sachant lire et écrire, qui expédiera aux autorités <strong>du</strong> moment les<br />

décisions de l'higoumène, ou que celui-ci enverra auprès d'eux et qui veillera<br />

aux besoins <strong>du</strong> monastère. Je vous fais cette recommandation avec insistance,<br />

pour éviter que les Grecs, envahissants et péroreurs et accapareurs comme ils sont,<br />

ne provoquent quelque perte ou dommage pour le monastère, ou n'installent<br />

dans la place quelque opposant, qui s'efforcera de s'en rendre maître, ou de<br />

s'emparer de la charge d'higoumène, ou de s'approprier le monastère par quelque<br />

autre procédé détestable : chose que j'ai souvent vue arriver aux gens de notre<br />

nation à cause de leur naïveté et de leur bonhomie. Si ce n'était cela, nous recon<br />

naissons les Grecs comme nos maîtres en matière de foi et nous suivons leur<br />

dogme.<br />

25. De mes parents et de mes gens d'origine géorgienne, qui sont entrés ou<br />

entreront dans la vie religieuse : comment il faut les accueillir.<br />

Si, parmi nos parents, proches de nous par le sang et d'un rang social élevé,<br />

il s'en trouve quelques-uns qui font partie de l'ordre monastique, gens réputés<br />

pour leur expérience et leur intelligence, aptes à servir les intérêts de notre<br />

monastère et très influents, nous jugeons convenable et utile de les préférer à ceux<br />

qui ne sont pas de notre famille et à ceux qui sont étrangers au monastère. Mais,<br />

s'ils sont éloignés de l'ordre sacerdotal et ne se con<strong>du</strong>isent pas vertueusement,<br />

et si on s'aperçoit qu'ils sont non seulement incapables de cela, mais encore<br />

tout à fait incapables, dans leur grossièreté, de mener une vie honnête, et qu'ils<br />

1437. <strong>Le</strong> texte g ajoute une explication (incise) <strong>du</strong> terme « parents » : loquor de iis<br />

qui secun<strong>du</strong>m computationem propinqui nostri dicuntur familiaritatis ratione (Tarch.,<br />

p.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 105<br />

F.128V άβατον γαρ πάντη γυναικί την καθ' ημάς άγί|αν μονήν είναι τε και διαμεΐναι<br />

εις το διηνεκές παρεγγυώμαι και παραινώ ύμας, καθώς και πρότερον τοΰτο<br />

διεταξάμεθα. Μόνην δε κατά την έορτήν της τοιαύτης άγιας εκκλησίας ή<br />

βουλομένη παραγενέσθαι ευχής χάριν μέχρι της ώρας της άγιας λειτουργίας<br />

1415 μόνον μη κωλυέσθω" τηνικαΰτα δε ταχέως ύποχωρείτω. Δια τούτο άπαγο-<br />

ρεύοντες κατακρίνομεν άλλοτε ποτέ πλην της δηλωθείσης ημέρας εν τη<br />

μονή ταύτη παραγενέσθαι.<br />

Κεφ. κδ'. Περί του μη κατατάσσεσθαι 'Ρωμαΐον πρεσβύτερον ή μονάζοντα<br />

εν τή κατ' έμέ μονή και δι' ήντινα την αίτίαν<br />

1420 Παρεγγυώμαι δέ πασι τοις εν τή μονή και βεβαιότατοι δόγματι παριστώ<br />

μηδέποτε εν τή κατ' έμέ ταύτη άγια μονή 'Ρωμαΐον πρεσβύτερον ή μονά<br />

ζοντα ταχθήναι, ει μη μόνον νοτάριόν τίνα είδότα γράμματα, και προς τους<br />

f.129 κατά καιρούς άρ|χοντας έπιστέλλοντά τε την γνώμην του καθηγουμένου,<br />

και προς τους αυτούς άποστελλόμενον παρά τούτου άπέρχεσθαι και τα<br />

1425 χρειώδη της μονής διοικεΐν. Τούτου δέ ένεκα τήν τοιαύτην παραγγελίαν<br />

ποιούμαι έξασφαλιζόμενος, ίνα μήπως βίαιοι 6ντες και περίλογοι και<br />

πλεονέκται, υστέρημα τι και βλάβην τή μονή προξενοΰσιν, ή άντιτασσόμενόν<br />

τίνα τω τόπω καθιστώσι, σπεύδοντα τούτου κατακυριεύειν, ή τήν ήγουμε-<br />

νείαν προς εαυτόν έπισπάσασθαι, ή άλλην τινά κατά άπευκταίαν πρόφασιν<br />

1430 ίδιοποιήσασθαι τήν μονήν, οιαπερ πολλάκις συμβεβηκότα εϊδομεν εν τή<br />

ημετέρα φυλή εξ άπλότητος και γνώμης επιεικούς. Ει δέ μή τοΰτο ή*ν,<br />

ημείς τούτοις τή πίστει ώς διδασκάλοις έπόμεθα, και τοις εκείνων πειθόμεθα<br />

δόγμασιν.<br />

ί.129νΚεφ. κε'. Περί τών 'Ιβήρων συγγενών και ανθρώπων | ημών των εις τήν<br />

1435 μοναδικήν τάξιν έληλυθότων και έλευσομένων, δπως δει αυτούς<br />

δέξασθαι<br />

Ει οδν είσί τίνες άπο τών ημετέρων συγγενών τών καθ' αίμα πλησιαζόντων<br />

ήμΐν και κατά βαθμδν προτιμώμενων μοναδική διαζώντες τάξει, φιλοτιμώ-<br />

μενοι πείρα τε και συνέσει και επιτήδειοι προς τα τή αγία ταύτη μονή<br />

1440 συμφέροντα και δυνατώτατοι, δέον τε και συμφέρον ηγούμεθα το προτιμασθαι<br />

τούτους υπέρ τους ξένους και τους εξωτερικούς. Ει δέ της ιερατικής τάξεως<br />

πόρρω είσί και της κατ' άρετήν διαγωγής, και ου μόνον κατά ταύτην<br />

αδύνατοι, άλλα και πάντη ανίκανοι και άποίητοι προς τήν της κοσμιότητος<br />

έπιτηδειότητα και ούχ όλοκλήρω καρδία καθυπουργοΰντες γνωσθήσονται


106 P. GAUTIER<br />

ne suivent pas de tout leur cœur ces saintes prescriptions, qu'on se garde de leur<br />

confier la direction <strong>du</strong> monastère. Je tiens expressément en effet, comme il a été<br />

souvent dit, à ce que cette demeure monastique soit tout à fait indépendante<br />

des étrangers et de mes proches parents; j'interdis à quelque personne que ce<br />

soit de la commander, et je prescris qu'elle soit toujours et entièrement indé<br />

pendante et autonome. S'il se trouve qu'en dehors de mes proches susdits et de<br />

mes gens quelque Géorgien veuille se faire tondre et que l'effectif prévu des<br />

moines est incomplet, il faut accorder la préférence à ces gens-là et les admettre<br />

au monastère et leur faire occuper les places vacantes pour qu'on atteigne<br />

l'effectif fixé, et ils devront respecter la règle établie pour ce monastère, s'accorder<br />

avec les frères de la communauté et être soumis à l'higoumène. Que le nombre<br />

des moines que j'ai fixé ne soit jamais incomplet.<br />

26. Que l'économe et les autres officiers rendent des comptes à l'higoumène,<br />

et l'higoumène à la communauté des frères.<br />

Il faut, et c'est justice, que le grand économe de notre susdit monastère demande<br />

des comptes deux fois l'an aux aides-économes et aux différents titulaires de<br />

charges, une fois en septembre et une fois à la sainte Pâque, avec crainte de Dieu,<br />

et quand il aura reçu d'eux ce qui se trouvera chez eux de reste, il leur délivrera<br />

quitus. <strong>Le</strong> grand économe rendra ses comptes à l'higoumène, et cela fait, il en<br />

recevra quitus. L'higoumène pourvoira avec crainte de Dieu et au su de tous les<br />

frères aux besoins de l'église et <strong>du</strong> monastère, et il remettra au dépensier pour le<br />

profit et l'intérêt <strong>du</strong> monastère le reliquat qui n'a pas été dépensé, et il en recevra<br />

quitus. A Pâques, les comptes de l'higoumène seront examinés par les économes,<br />

le dépensier et la communauté. <strong>Le</strong>s comptes <strong>du</strong> dépensier seront également<br />

examinés deux fois l'an par l'higoumène et la communauté. Si l'un d'eux a<br />

accaparé ou dépensé à tort et à travers les deniers de l'église, il doit reconstituer<br />

et rembourser les sommes manquantes qui ont été dépensées, et il faut lui enlever<br />

la charge qui lui était confiée.<br />

1445. <strong>Le</strong> terme έξουσίαν, selon le texte g, signifie la direction même <strong>du</strong> monastère :<br />

absit ut in manus eorum tradatur talis locus (Tarch., p. 3817"18).<br />

1448. Contrairement à Petit et Kaouch., je ne corrige pas έπιτάσσειν en ύποτάσσειν,<br />

qui ne rend pas le sens plus obvie.<br />

1450-1451. Petit corrige εκτός en ή καΐ ; je maintiens le mot, comme postposé à son<br />

complément (cf. 1. 1277), bien que la répétition de τις fasse difficulté. D'autre part άποκαρη<br />

n'est pas satisfaisant, par comparaison au texte g : ac tonsurari voluerint (Tarch., p. 3824).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 107<br />

1445 τοις ίεροΐς τούτοις τύποις, μη γένοιτο έξουσίαν έγχειρισθήναι αύτοΐς· την<br />

f.130 γαρ τοιαύτην των μονα|ζόντων κατοίκησιν βούλομαι διορίσασθαι, ως<br />

πολλάκις ε'ίρηται, του είναι έλευθέραν πάντη άπό ξένων τε και τών εγγυτέρων<br />

ημών συγγενών, ούδ' άλλω τινί έτέρω έπιτάσσειν ταύτη διοριζόμενα, άλλ*<br />

αύτεξουσίως άεί τε και διαπαντός διάγειν και αύτοδεσπότως. Ει δέ τις τών<br />

1450 είρημένων συγγενών ημών ή τών ανθρώπων ημών έκτος άλλος τις fj τών<br />

Ιβήρων και άποκαρή και ό τετυπωμένος άριθ-μός τών μοναζόντων ελλιπής<br />

υπάρχει, δει τους τοιούτους προτιμήσασθαι, και είσαγαγεΐν αυτούς εν τη<br />

μονή, και εις τους τών έλλιπόντων τάσσειν τόπους προς άναπλήρωσιν της<br />

τετυπωμένης ποσότητος, οφείλοντας αυτούς διάγειν κατά την τυπωθεΐσαν<br />

1455 τάξιν τής τοιαύτης μονής, και όμονοεΐν αύτοΐς τοις εν τή κοινότητι άδελφοΐς,<br />

f,130v και ύποτάσσεσθαι τω καθηγουμένω. Ό δέ τετυπω| μένος άριθ-μός τών<br />

μοναχών έλλειπέτω μηδέποτε.<br />

Κεφ. κς\ Περί του λογαριασθήναι τον οίκονόμον και τους λοιπούς διακονητας<br />

υπό του καθηγουμένου, τον καθ·ηγούμενον δέ λογαριασθήναι υπό<br />

1460 τής τών αδελφών κοινότητος<br />

Όφειλόμενόν έστι και άξιον, ίνα δις δλου του ένιαυτοΰ ό μέγας οικονόμος<br />

τής καθ·' ημάς είρημένης μονής λογαριάζειν τους τε παροικονόμους και τους<br />

διακονίας διαφόρους έγκεχειρισμένους, άπαξ κατά τον σεπτέμβριον μήνα,<br />

και αδθις κατά το άγιον Πάσχα σύν φόβω Θεοΰ, και ε'ί τι αν εύρεθώσιν<br />

1465 άπολειπαζόμενοι λαμβάνων παρ' αυτών, τούτοις ποιήσει άπόδειξιν. Ό δέ<br />

υπ' μέγας οικονόμος λογαριαζέσθ-ω υπό του καθηγουμένου, και λογαριαζό μένος<br />

αύτοΰ, λαμβανέτω παρ' αύτοΰ άπόδειξιν. Ό δέ καιθ-ηγού μένος έν φόβω<br />

F.131 Θεοΰ τή | είδήσει τών λοιπών αδελφών έξοδιαζέτω εις τας τής εκκλησίας<br />

χρείας και τής μονής, και το καταλιμπανομενον ανεξοδιαστον προς ωφέλειαν<br />

1470 τής μονής και συμφέρον δότω εις τον δοχειάριον, και λαμβανέτω παρά<br />

τούτου άπόδειξιν. Και καθ' εκαστον Πάσχα ό καθ-ηγούμενος λογαριαζέσθω<br />

ύπό τών οικονόμων και του δοχειαρίου και τής άδελφότητος· ωσαύτως και<br />

6 δοχειάριος λογαριαζέσθ-ω δις τφ ένιαυτώ ύπό του καθηγουμένου και τής<br />

άδελφότητος. Και ει γε εκ τούτων τις έπλεονέκτησεν ή κατεδαπάνησεν<br />

1475 άκαίρως ή ματαίως τα εκκλησιαστικά χρήματα, δει τα ελλείποντα και<br />

άναλωθέντα πάλιν άποπληρώσαι και άποκαταστήσαι, αυτόν δέ έξώσαι άπό<br />

τής άνα χείρα αύτώ δουλείας.<br />

1461 δις δλου (bis in anno Tarch., p. 3834 ; cf. 1. 1473) : δι' δλου C 1470 λαμ<br />

βανέτω (cf. 1. 1467) : λαμβανέτωσαν C 1473 τφ ένιαυτφ C (cf. 1. 1461 του ένιαυτοΰ)


108 P. GAUTIER<br />

Si les revenus de l'église laissent un surplus après les dépenses et les distributions<br />

légitimes que j'ai prévues, qu'on le garde, quel qu'en soit le montant, pour couvrir<br />

les besoins de l'église, pour qu'il soit disponible au moment voulu et puisse être<br />

dépensé, comme on l'a dit, au profit de celle-ci. Nous ordonnons aussi que le<br />

monastère dispose toujours d'un minimum de dix livres, pour assurer dans un<br />

moment urgent les besoins <strong>du</strong> monastère. <strong>Le</strong> surplus au-delà de dix livres sera<br />

employé à l'achat d'un bien foncier, et ce bien foncier sera rattaché au monastère.<br />

27. De la commémoraison des défunts aux saintes messes, et de leur commé-<br />

moraison par des prières continuelles à la messe.<br />

Je vous adresse cette instruction, pères et frères, avec assurance et fermeté,<br />

et même avec menace de sanction, et je déclare expressément : célébrez sans<br />

cesse et sans défaillance le mystère de la divine liturgie en faisant continuellement<br />

mémoire des défunts selon la coutume. Gardez donc, vous aussi, respectueu<br />

sement et de manière à plaire à Dieu les traditions que nous avons reçues dès le<br />

début et que nous avons observées jusqu'à maintenant avec la grâce de Dieu<br />

dans toutes les saintes églises. Il faut en effet que tous les fidèles, et surtout<br />

les moines, observent ce précepte immuablement, car c'est le moyen de briser<br />

toute la force de Satan, leur adversaire. On affectera un prêtre à l'oratoire de<br />

saint (Jean) Baptiste, qui y assurera continuellement et sans faute la commém<br />

oraison des défunts. On célébrera aussi la mémoire de tous les frères par une<br />

vigile, une psalmodie qui <strong>du</strong>re toute la nuit et une sainte messe. Il y a plus : si<br />

des personnes de l'extérieur font un don avec foi et rendent service à notre<br />

monastère par une offrande en argent, en vue d'une commémoraison jour par<br />

jour ou en vue d'une commémoraison annuelle, qu'on fasse pour elles en commun<br />

des prières litaniques, et qu'on fasse mémoire d'elles au mystère de la sainte messe<br />

conformément à notre tradition. Que tous ceux qui viendront après nous observent<br />

fidèlement ces prescriptions, comme nous les leur indiquons, jusqu'à la fin <strong>du</strong><br />

monde.<br />

1499. L'un des deux oratoires de l'église principale : voir 1. 220-221.<br />

1504. L'opposition (jour-année) est moins marquée dans g : ut sive in oratione memoria<br />

sui agatur sive quotannis commemoretur (Tarch., p. 407).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 109<br />

Ει τι δέ περιττεύσει εκ της εκκλησιαστικής εισόδου υπέρ τας παρ' ημών<br />

Μ31ν τυπω&είσας εξόδους και άλλας δικαί|ας δόσεις, βσον αν ε'ίη τό τούτου<br />

1480 ποσόν, γενέσθ-ω εις τα συμφέροντα τη εκκλησία και προς ώφέλειαν αυτής<br />

φυλαττόμενον, ώστε εν έπιτηδείω καιρώ εύρεθ-ήσεται εις ώφέλειαν τής<br />

εκκλησίας, ώσπερ εϊρηται, και έξοδιάζεται. Διοριζόμε-9-α δε και τοΰτο,<br />

ίνα μη άπολείψη ποτέ άπό τής μονής λογάριον εως δέκα λίτρων, ώστε έν<br />

καιρώ δέοντι την τής μονής χρείαν άποπληροΰν. Τα δέ ύπερπερισσεύσαντα<br />

1485 τών δέκα. λίτρων δότωσαν εις άγοραν κτήματος, και τό κτήμα προσκυρωσάτωσαν<br />

τή μονή.<br />

Κεφ. κζ'. Περί του μνημονεύεσ&αι τους τελευτήσαντας έν ταΐς άγίαις<br />

λειτουργίαις, και ταΐς ίερουργίαις μνημονεύεσ&αι τας ψυχας αυτών<br />

αδιάλειπτο ις εύχαΐς<br />

1490 Και ταύτην δέ την παραγγελίαν παραδίδωμι ύμΐν, τοις πατράσι μου και<br />

Γ.132 άδελφοΐς, μετά πάσης ασφαλείας και | βεβαιότητος, προς δέ και κατακρίσεως,<br />

και γράφομεν έτοίμως, 'ίνα διαπαντος άνυστερήτως τελέσητε το μυστήριον<br />

τής -9-είας λειτουργίας, άεί μνημονεύοντες συνήθως τας ψυχας τών κεκοιμημένων<br />

καθ-ώς εξ αρχής και άνωθεν παρελάβομεν και μέχρι του νυν χάριτι<br />

1495 Θεού διετηρήσαμεν έν πάσαις ταΐς άγίαις έκκλησίαις, οΰτω και ύμεΐς<br />

φυλάξατε εύπρεπώς μετ' ευδοκίας Θεοΰ* δει γαρ πάντας τους πιστούς<br />

άπαρασάλευτον διαφυλάξαι την παροΰσαν έντολήν, μάλλον δέ τους μονάζοντ<br />

ας* δια τοΰτο γαρ τον αντικείμενου Σαταν πάσα ή ισχύς καταλύεται. Και<br />

έν τω εύκτηρίω του αγίου Βαπτιστοΰ ιερέα τάσσουσιν, ίνα άεί και ανελλιπώς<br />

1500 ποιήση έν αύτω την μνήμην τών τελευτησάντων. Έκτελείσθ-ω και μνήμη<br />

πάντων τών αδελφών δι' αγρυπνίας και όλονύκτου ψαλμωδίας και Ιεράς<br />

f,132v λειτουρ|γίας. Και ου μόνον τοΰτο, άλλα και ει μετά πίστεως και δώρον<br />

προσφέρει τις εξωθ-εν, μετ' εύποιίας δια χρημάτων διακόνων τή μονή<br />

ταύτη, ήμέραν παρ' ήμέραν μνήμης ένεκεν, είτε καιρόν παρά καιρόν δια τό<br />

1505 μνημονεύεσθαι, κοινώς υπέρ τών τοιούτων προσευχέσ&ωσαν εκτενώς, και<br />

κατά την ήμετέραν παράδοσιν μνημονευέτωσαν τφ μυστηρίω τής θ-είας<br />

Ιερουργίας. Και ταΰτα πάντα διατηρείτωσαν ανελλιπώς κατά τήν ήμετέραν<br />

παραγγελίαν πάντες οι έσόμενοι με&' ήμας μέχρι τέλους τών αιώνων.<br />

1497-1498 τοις μονάζουσι C 1506 μυστηρίφ correxi : μοναστηρίφ C<br />

1498 1 Tim. 5, 14


110 P. GAUTIER<br />

28. Des vieillards et des malades, comment il faut les traiter et les soigner<br />

au mieux.<br />

<strong>Le</strong>s frères qui sont très malheureux et dans la détresse, qui sont frappés par la<br />

vieillesse ou par la maladie ou par quelque autre affection, doivent faire davantage<br />

l'objet de nos soins, de notre attention et de nos encouragements. Ils doivent<br />

de leur côté supporter leur épreuve, ne pas perdre courage, ni murmurer, parce<br />

que aussi bien eux-mêmes que ceux qui les soignent recevront leur récompense<br />

<strong>du</strong> juste Juge, le Christ notre Dieu. Dieu veut en effet que nous témoignions<br />

à nos compagnons bienveillance, amour et bonté. Mais il convient que le supérieur<br />

ne prenne pas en considération uniquement le bien <strong>du</strong> corps, mais qu'il prenne<br />

aussi soin de leur âme en les instruisant, que dis-je, qu'il guérisse leur âme, comme<br />

on en fait obligation aux médecins, à l'aide de paroles. Nous trouvons en effet<br />

notre bonheur à rendre parfaites toutes nos démarches et toutes nos paroles.<br />

Or, rien n'est de nature à plaire davantage à Dieu que de rendre sages les libertins,<br />

sobres les ivrognes, doux et patients les coléreux, humbles les fanfarons. Voilà<br />

la première sagesse, voilà l'image et la ressemblance de Dieu, dans la mesure<br />

où c'est possible à l'homme, de ce Dieu qui a pris nos faiblesses et porté nos<br />

maladies. Et que sera un tel homme sinon la bouche de Dieu, selon les propos<br />

<strong>du</strong> prophète : « celui qui rend respectable un être vil sera appelé ma bouche »,<br />

et il amènera l'image à ce qui se rapproche de l'image pour qu'elle ressemble<br />

à son modèle.<br />

29. Instructions concernant les trois gîtes d'étape que j'ai construits et que<br />

nous appelons hôtelleries.<br />

On a construit une hôtellerie en contrebas de la commune appelée Sténimachos,<br />

au-dessus des deux routes. J'ordonne donc et je prescris qu'on lui donne, chaque<br />

jour que Dieu fait, sur les revenus de la susdite commune de Sténimachos, pour<br />

les voyageurs et les pauvres, deux modioi de blé et deux mesures de vin, et, pour<br />

le prosphagion et les plats cuits, ce que la bonté de Dieu procurera, par exemple<br />

graines et légumes verts. J'ai ordonné aussi que, parmi les moulins « despo<br />

tiques » sis à Sténimachos, un moulin à eau soit chargé de moudre pour l'hôtellerie,<br />

et j'ai encore prescrit qu'un parèque de cette commune soit exempté des corvées<br />

et tâches auxquelles la commune entière est assujettie et affecté au service<br />

1530. L'accord des participes, comme en d'autres endroits, est contradictoire.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 111<br />

Κεφ. κη'. Περί γερόντων και άσθενείαις κινδυνευόντων, δπως δει τούτους<br />

1510 περιποιήσασθαι και άναπαΰσαι καλώς<br />

Οι οδν παντελώς ταλαίπωρη σαντες τών αδελφών και έν απορία δντες,<br />

γήρα ή ασθένεια ή έτέρω πάθει τινί προσκακοπαθουντες, όφείλουσι περισ-<br />

f.133 σοτέρως προνοεΐσθαι και έπιμε|λεΐσθαι και παραμυθίας τυχεΐν, και αυτοί<br />

δε οφείλουσιν ύπομένειν τη θλίψει και μή έκκακεΐν ή καταγογγύζειν, δτι<br />

1515 αυτοί τε και οι διακονουντες κατά κοινού ληψονται τον μισθόν παρά του<br />

δικαίου κριτου Χρίστου του Θεού ημών τοΰτο γάρ έστι θέλημα Θεού,<br />

προς τους συνδούλους εύγνωμοσύνην και άγάπην και χρηστότητα ένδεί-<br />

ξασθαι. Πλην ού μόνον τούτο άξιον τώ προϊσταμένω ένδείξασθαι και ποιεΐν<br />

εις πρόνοιαν της σαρκός, άλλα και τών ψυχών τούτων έπιμελεΐσθαι έν λόγω<br />

1520 διδασκαλίας, ού μην δέ, άλλα και λόγοις κατά τον ίατρικόν νόμον Ίασθαι<br />

τας ψυχας αυτών. Και γαρ τοΰτό έστιν έν φ χαίρομεν, περί οδ άπαν έργον και<br />

λόγος τέλειος γίνεται' ουκ εστί γαρ άλλο τι ευαρεστοτερον τώ Θεφ του τους<br />

ακόλαστους σωφρονίσαι και τους μεθύοντας εγκρατείς άπεργάσασθαι, τους<br />

f.l33v θυμώδεις πράους και μακροθύμους, τους αλαζόνας τα|πεινόφρονας. Τούτο<br />

1525 γάρ έστι πρώτη σοφία, τοΰτο εΐκών και ομοίωμα Θεον, κατά το δυνατόν<br />

άνθρώπω, εκείνου τον τας ασθενείας ημών λαβόντος και νόσους βαστά-<br />

ααντος. Και τί άλλο ή στόμα Θεού ό τοιούτος εσται, καθώς ό προφήτης<br />

λέγει* βτι ό εξάγων τίμιον εξ άτιμου στόμα μου κληθήσεται, και την εικόνα<br />

άνάξει εις τό κατ' εικόνα προς το του ταύτης πρωτοτύπου ομοίωμα.<br />

1530 Κεφ. κθ'. Περί τών τριών παρ' έμοΰ κτισθέντων κλιμάκων τών κληθεισών<br />

παρ' ημών ξενοδοχείων οΰτως έτυπώσαμεν<br />

Κάτωθεν δέ του χωρίου του ονομαζόμενου Στενιμάχου έπάνωθεν τών<br />

δύο οδών έκτίσθη εν ξ&νοδοχεϊον. Διατάσσομαι ούν και διορίζομαι έκ τών<br />

προσόδων του ρηθέντος χωρίου του Στενιμάχου δούναι έκεϊσε λόγω τών<br />

1535 οδοιπόρων και τών πενήτων εκάστη ήμερα, ήν έποίησεν ό Θεός, σίτον<br />

f.134 μοδίους δύο και οίνου μέτρα | δύο, και λόγω προσφαγίου ή έψητοΰ εΐ τι<br />

παράσχη ή του Θεού άγαθότης, οίον έκ σπερμάτων και λάχανων. Έτύπωσα<br />

δέ και ύδρόμυλον έκ τών δεσποτικών μυλώνων τών βντων έν τω Στενιμάχω^<br />

ίνα άλήθη τό τούτου άλεσμα, και πάροικον ένα έκ του τοιούτου χωρίου άπό<br />

1540 πάσης επήρειας τε και δουλείας, αΐς τό δλον τοιούτον χωρίον υπόκειται,.<br />

1514 καταγογγύζουσι C 1522 τέλειος om. C (perfection Tarch., p. 40a7)<br />

1525 Gen. 1, 27 1526 Matth. 8, 17 1528 Jérémie 15, 19


112 P. GAUTIER<br />

exclusif de cette hôtellerie, par exemple pour porter <strong>du</strong> bois ou de l'eau et effectuer<br />

toutes les tâches exigées par les hôtelleries..., et c'est lui qui distribuera aussi<br />

ces fournitures aux miséreux et aux voyageurs. Il se con<strong>du</strong>ira avec honnêteté<br />

et crainte de Dieu, il assurera consciencieusement la fourniture des provisions,<br />

et il recevra en même temps que les frères <strong>du</strong> monastère la pension qui lui revient,<br />

celle d'un frère de la troisième classe. Cette hôtellerie sera pourvue de beaucoup<br />

de lits, et il y aura un poêle et un brasero, tous les deux allumés, pour qu'à son<br />

arrivée, par mauvais temps, l'étranger trouve chaleur, abri et réconfort dans<br />

cette hôtellerie. Si l'un des voyageurs ou des amis qui s'y présentent tombe<br />

malade, on devra l'héberger trois jours, et après ces trois jours lui donner son<br />

congé. Mais s'il tombe gravement malade et ne peut plus marcher, il faut le<br />

garder et le soigner jusqu'à sa guérison complète. Il faut aussi édifier une tour<br />

sur la colline près de l'hôtellerie et, si un danger se présente là, mettre en sécurité<br />

(toutes les provisions) dans la tour, de sorte qu'un brigand qui se présentera<br />

ne puisse y porter la main.<br />

Dans l'hôtellerie dite de Marmarion, qui est près <strong>du</strong> pont, et dans l'autre<br />

hôtellerie qui est près de la mer et de mon monastère Saint-Nicolas, hôtelleries<br />

que j'ai construites et instituées pour le salut de l'âme de feu mon frère, on placera<br />

pareillement, pour le service des voyageurs et des pauvres, des moines de choix,<br />

un moine dans chacune d'elles, et ils recevront eux aussi la même pension que le<br />

desservant de Sténimachos. A l'hôtellerie de Marmarion on donnera chaque<br />

jour, sur le revenu de la commune de Srabikion, un modios de blé et une mesure<br />

de vin, et on exemptera de charges un parèque, qui assurera la mouture, apportera<br />

le bois et remplira toutes les autres tâches requises par cette hôtellerie. Pareille<br />

ment, à l'hôtellerie Saint-Nicolas on donnera chaque jour, sur le revenu de la<br />

commune de Prilongos, un modios de blé et une mesure de vin, et pour plats<br />

cuisinés ce qui se trouvera et que la divine providence fournira, soit des légumes<br />

secs, soit des légumes verts, et on exemptera aussi de charges un parèque qui<br />

assurera la mouture, portera le bois et l'eau et remplira toutes les autres tâches<br />

de l'hôtellerie.<br />

J'adjure les futurs higoumènes de ce saint monastère de ne jamais tolérer<br />

que ces hôtelleries souffrent d'une pénurie dans les fournitures que nous leur<br />

1543. La version géorgienne donne le contenu de la lacune après έκτελεΐν : unumque<br />

hominem fidelem xenodochum ex monachis cuius manu haec cibaria praescripta distri-<br />

buantur pauperibus et peregrinantibus (Tarch., p. 41 13'14). Ce moine, qui reçoit une roga<br />

monastique (1. 1546-1547), est appelé plus loin Sténimachitès (1. 1565). <strong>Le</strong>s hôtelleries<br />

de Marmarion et de Prilongos disposent aussi chacune d'un moine et d'un parèque:<br />

1. 1563-1564.<br />

1549. On distingue le four bâti (phournos) et le fourneau portatif (klibanion) :<br />

Ph. Koukoulès, Vie et civilisation byzantines, Athènes 1951-1952, IV, p. 313 ; V, p. 26-27.<br />

1557. <strong>Le</strong> complément de φυλάττειν est ajouté d'après g : aedificetur turris ut in ea<br />

omniapenora custodiantur (Tarch., p. 41 24).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 113<br />

ελεύθερον εϊναι διωρισάμην, και μόνη ύποκεΐσθαι τη του τοιούτου ξενο<br />

δοχείου υπηρεσία, οίον ξυλοφορεΐν εν αύτω και ύδροφορεΐν και πάσαν<br />

δουλείαν τοις ξενοδοχείοις άρμόζουσαν έκτελεΐν, ... δι' οδ διανέμεται και ή<br />

τοιαύτη παροχή εις τους πένητας και τους οδοιπόρους. Γενέσθω οδν έν<br />

1545 καθαρά γνώμη και φόβω Θεού, και διανεμέτω άνυποκρίτως την τοιαύτην<br />

παροχήν των χρειών, και λαμβανέτω μετά των άλλων αδελφών τών άπό<br />

της μονής την λαγχάνουσαν αύτω ρόγαν ως εις άπό της τρίτης τάξεως<br />

.134ν αδελφός. | Και τεθήτωσαν κράββατοι έν τω ξενοδοχείω τούτω πολλοί, και<br />

φούρνος Ι'στω και κλίβανος έν αύτω, θερμοί άμφω, £ν' δταν έ'λθη έν ταις<br />

1550 χειμεριναΐς ήμέραις ό ξένος, έν τφ τοιούτω ξενοδοχείω θερμαίνηταί τε καΐ<br />

στεγανώνηται και άναπαύηται. Και ει κινδυνεύει νόσω τινί τις τών έκεΐσε<br />

παραγενομένων οδοιπόρων και φίλων, πρέπει τον τοιούτον άναπαυσαι<br />

ημέρας τρεις* μετά δε τας τρεις ταύτας ημέρας παραπέμψαι τούτον. Ει δέ<br />

γε πάνυ ε'ις άδυναμίαν τις καταντήσει και ου δύναται όδοιπορεΐν, δει τον<br />

1555 τοιούτον εως τότε κρατεΐν και άναπαυσαι, εως οδ τελείως ύγιανεΐ. Δει δέ<br />

οίκοδομήσαι πλησίον του ξενοδοχείου έπί τω βουνώ πύργον τινά, και εί<br />

συμβή τις έκεΐσε φόβος, έν τω πύργω φυλάττειν, δπως ει έ'λθη τις τών<br />

βιαίων, ου φθάση ή χειρ αύτοΰ.<br />

.135 Και εις τό ξενοδοχεΐ|ον το λεγόμενον Μαρμάριον, δ έστι πλησίον της<br />

1560 γέφυρας, και το έτερον ξενοδοχεΐον, δ έστι παρά τήν θάλασσαν καΐ τήν<br />

καθ' ημάς μονήν του αγίου Νικολάου, άτινα δύο ξενοδοχεία ωκοδομήσαμεν<br />

και έτυπώσαμεν υπέρ ψυχικής σωτηρίας του μακαρίτου αύταδέλφου μου,<br />

ομοίως τεθήτωσαν εις διακονίαν τών οδοιπόρων τε και πενήτων εκλεκτοί<br />

τίνες και μονάζοντες, είς έν τφ ένί και έτερος έν τω έτέρω, και λαμβανέτωσαν<br />

1565 και αυτοί ρόγας, καθώσπερ και ό Στενιμαχίτης. Δοθήτωσαν δέ είς τό<br />

ξενοδοχεΐον του Μαρμαρίου άπό τής εισόδου του χωρίου Σραβικίου εκάστη<br />

ημέρα σίτου μόδιος είς και οϊνου μέτρον Ιν, και έλευθερωθήτω πάροικος,<br />

ώστε και τό άλεσμα άλήθη, και τό ξύλον άγάγη, και άλλη ν πασαν όφειλο-<br />

μένην ύπηρεσίαν του τοιούτου ξενοδοχείου πληροί. 'Ομοίως δέ και εις τό<br />

,135ν ξενοδοχεΐον του αγίου Νικολάου δοθήτω ά|πό τής προσόδου του χωρίου<br />

Πριλόγγου εκάστη ημέρα σίτου μόδιος εις και ο'ίνου μέτρον εν, και λόγω<br />

μαγειρεύματος εί τι αν τύχη και οίκονομήση ή θεία πρόνοια, καν τε όσπρια<br />

κάν τε λάχανα, και πάροικος πάλιν εκείθεν έλευθερωθείη λόγω αλέσματος<br />

και του ξυλοφορεΐν και ύδροφορεΐν και τας λοιπας υπηρεσίας του ξενοδοχείου<br />

1575 άποτελεΐν.<br />

Εξορκίζω δέ τους μεθ' ήμας τής αγίας μονής ταύτης καθηγουμενεύοντας<br />

μηδέποτε τα τοιαύτα ξενοδοχεία τών έν αύτοΐς τετυπωμένων χρειών<br />

1543 lacuna C (vide notam) 1544 γενέσθω (sit Tarch., p. 4115): γενέσθωσαν<br />

C 1563 τεθήτω C 1566 Πριλογγίου C 1572 οίκονομήση : οικοδομήσει C


114 P. GAUTIER<br />

avons fixées, soit partielle, soit totale, et j'ai la conviction que, grâce à la bonté<br />

de Dieu et à l'intercession de ses saints, à défaut d'une autre raison, c'est unique<br />

ment à cause de ces hôtelleries que toutes nos prescriptions et dispositions<br />

demeureront à perpétuité à l'abri des transgressions et des violations. Si, avec<br />

l'aide de Dieu, le revenu de notre monastère s'accroît et devient abondant, il faut<br />

que le régime des hôtelleries s'améliore et augmente de la même façon. Dans<br />

le cas contraire, que les fournitures que nous avons attribuées aux hôtelleries<br />

soient assurées sans faute et sans retenue, ou plutôt qu'elles ne soient pas<br />

modifiées ni diminuées. Si quelqu'un après nous veut empêcher ou interrompre<br />

cet accueil des pauvres que nous avons institué, cela lui sera compté pour un<br />

grand péché, et il sera tenu pour responsable de nos fautes.<br />

30. De la commémoraison, après sa mort, <strong>du</strong> premier higoumène de notre<br />

monastère que j'ai institué, le moine <strong>Grégoire</strong>.<br />

Ce moine que nous aimons depuis toujours à cause de sa loyauté à notre égard,<br />

de son ardente disponibilité et de ses prières continues à notre intention, nous<br />

l'aimons et l'apprécions encore davantage depuis qu'il a mené à bien avec l'aide<br />

de Dieu la construction et l'organisation de ce saint monastère souvent mentionné<br />

que nous lui avions assignées. Et pour cette raison, par égard pour lui, nous<br />

ordonnons qu'après sa mort sa commémoraison ait lieu le jour de la grande fête<br />

de saint <strong>Grégoire</strong> le théologien, et j'engage les prêtres et les frères à bien observer<br />

cela, et je veux qu'on console les frères par une abondance de mets et de boissons,<br />

et qu'on distribue à nos frères dans le Christ, à chacune de ses commémoraisons,<br />

six nomismata. On observera, le jour de sa mort, puis le troisième jour, le quaran<br />

tième jour et le dernier jour de l'année, ce qui a été indiqué ci-dessus à propos<br />

de l 'higoumène. Si le susdit higoumène garde intactes et inviolées toutes les<br />

dispositions de mon <strong>typikon</strong> et ne détruit pas la moindre chose, grande ou petite,<br />

appartenant au monastère, (béni soit-il). Mais, si de son vivant ou après sa mort<br />

il est reconnu (coupable d'une faute), on le maudira au lieu de le commémorer,<br />

et on le chassera de notre saint monastère et de sa communauté.<br />

31. Des jeunes garçons, où ils doivent être logés, élevés et instruits dans les<br />

lettres sacrées.<br />

Nous ordonnons que ces garçons soient logés, élevés et instruits dans le<br />

monastère Saint-Nicolas qui est proche <strong>du</strong> kastron, et qu'un des prêtres, âgé,<br />

1590. Voir 1. 162, où <strong>Grégoire</strong> est surnommé Baninos.<br />

1603. Omission <strong>du</strong> neuvième jour comme plus haut : 1. 1396-1400.<br />

1607-1608. Phrase incomplète ; après εύρεθήσεται, le texte g ajoute : benedictus sit<br />

ille (Tarch., p. 4235). De même après εύρεθΐ), le texte g met un complément : in quodam<br />

peccato inventus fuerit (p. 4236).<br />

1610. Ce chapitre a été étudié spécialement par J. Konidarès (voir notre bibliographie).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 115<br />

ύφίστασθαι στέρησιν τήν οιανοΰν μερικώς ή καθόλου, και πιστεύω τη<br />

άγαθότητι του Θεού και τη πρεσβεία τών άγιων αύτοΰ, 'ίνα ει και μη Ινεκέν<br />

1580 τίνος άλλου δια μόνα τα τοιαύτα ξενοδοχεία τα τυπωθέντα και νομοθετηθέντα<br />

άπαντα σώα διατηρηθώσιν άεί εις τό έξης πάντοτε άπο πάσης βλάβης τε και<br />

f.136 οχλήσεως. | Ει δε προς το κρεΐττον και άφθονώτερον αύξηθήσεται θεία<br />

προνοία ή πρόσοδος της καθ' ημάς μονής, και της ξενοδοχίας ό τρόπος<br />

ωσαύτως αύξηθήτω προς τό κάλλιστον και ύπέρτερον. Ει δ' οδν, αδται at<br />

1585 παρ' ημών τεθεΐσαι εν αύτοΐς τοις ξενοδοχείοις χρεΐαι εστωσαν αδιάλειπτοι<br />

και άνυποκράτητοι, μάλλον δέ άπαρασάλευτοί τε και πάγιοι. Ει δέ βουληθή<br />

τις τών μεθ' ημάς άπείργειν ή περικόπτειν τήν τοιαύτην τυπωθεΐσαν παρ'<br />

ημών ξεναγωγίαν, εις μεγάλην άμαρτίαν λογισθήσεται αύτφ τούτο, και<br />

τών ημετέρων αμαρτημάτων εσται ένοχος.<br />

1590 Κεφ. λ'. Περί του τεθέντος παρ' έμοΰ πρώτου καθηγουμένου της καθ' ημάς<br />

μονής ήτοι Γρηγορίου μοναχού μετά θάνατον μνημόσυνου<br />

Ό άρχήθεν παρ' ημών προσπαθούμενος μοναχός ούτος δια τήν προς ημάς<br />

f.l36v πίστιν αύτοΰ και θερμήν δούλωσιν και έκ|τενή υπέρ ημών εύχήν, μάλλον δέ<br />

κκΐ. την κ


116 P. GAUTIER<br />

vertueux et savant, les dirige et les instruise dans les lettres sacrées et desserve<br />

aussi la vénérable église Saint-Nicolas. 11 recevra sans faute la même pension<br />

et les mêmes fournitures que les frères <strong>du</strong> grand monastère qui sont de sa catégorie.<br />

Il célébrera la sainte messe trois jours par semaine : le premier jour, il fera<br />

mémoire de feu mon père <strong>Pakourianos</strong> à la sainte messe, le deuxième jour, de<br />

son frère Chosriénès, le troisième jour, <strong>du</strong> fils de celui-ci, mon cousin, <strong>Pakourianos</strong>.<br />

Nous avons ordonné que Saint-Nicolas reçoive <strong>du</strong> grand monastère de l'encens,<br />

de l'huile et des cierges, et aussi sans restriction et en quantité suffisante les<br />

offrandes et prémices pour les messes susdites.<br />

Parmi les enfants susdits six seront instruits par le prêtre âgé susmentionné;<br />

ils recevront <strong>du</strong> grand monastère leur nourriture et tous les vêtements appropriés,<br />

et ils séjourneront à cet endroit jusqu'au terme de leurs études et jusqu'à ce<br />

qu'ils aient atteint l'âge de la prêtrise. Alors, quand la barbe leur aura poussé,<br />

ceux qui se sont avérés aptes à accéder au rang sacerdotal seront admis confo<br />

rmément à la règle au monastère pour officier avec les autres prêtres, même si<br />

l'effectif déterminé des prêtres n'est pas incomplet. Us recevront sans faute tout<br />

ce que les autres célébrants reçoivent. Ceux qui ne sont pas jugés dignes <strong>du</strong><br />

sacerdoce seront proprement renvoyés et ne pourront s'en prendre pour cela<br />

qu'à eux-mêmes, mais on maintiendra toujours au complet le nombre de six<br />

garçons instruits dans l'église Saint-Nicolas.<br />

32. De l'aliénation ou de la vente d'écarts et de biens fonciers par le monastère<br />

au profit de particuliers.<br />

Voici une interdiction : nous prescrivons que l'higoumène de notre monastère<br />

n'ait absolument jamais la faculté, selon la règle des monastères d'Orient et<br />

d'Occident, de donner à un frère, sur les biens fonciers de notre monastère, ni<br />

un lot de parèque, ni une terre, ni un jardin, ni une vigne, ni rien de tel qui<br />

appartienne au susdit monastère, pour que ne soient pas détruites la concorde<br />

et l'entente admirables de la communauté, ni non plus de vendre ni d'aliéner<br />

au profit de particuliers. Je vous engage et vous exhorte en effet vivement et<br />

fermement non seulement à ne pas le faire, ce qu'à Dieu ne plaise, mais encore<br />

1621. Chosriénès (Chosrianès B) se nomme Chasrovan dans g : Tarch., p. 4313 = Schan. ,<br />

p. 319, n° 2.<br />

1624. <strong>Le</strong>s termes προσφοραΐ καΐ απαρχή ont pour équivalent dans g : ac farina triticea<br />

necnon vinum merum (Tarch., p. 4515"17). D'autre part ils devraient régulièrement se<br />

trouver à l'accusatif.<br />

1632. En supprimant la négation, le texte g dit le contraire : si quis deest primum<br />

constitutorum sacerdotum numéro (Tarch., p. 4324).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 117<br />

και μα&ητεύεσ&αι, εν φ και γηραιόν τίνα τών ιερέων αρετής τε και γνώσεως<br />

f.l37v εμπλέων έπιστατεΐν | αυτών και διδάσκειν αυτούς τα ιερά γράμματα, προς<br />

δε και ιερουργεϊν εν τω πανσέπτω ναω του άγιου Νικολάου' λαμβανέτω<br />

δέ ό τοιούτος τήν τε ρόγαν και πάσαν την χρείαν αύτοΰ ανελλιπώς κατά<br />

τους εν τη μεγάλη μονή αδελφούς του εαυτού τάγματος. Έκτελείτω δέ τήν<br />

θείαν μυσταγωγίαν ό τοιούτος εκάστη έβδομάδι ημέρας τρεις, ών εν τη<br />

1620 μια ημέρα μνημονευέσθω ό μακαρίτης πατήρ ημών ό Πακουριανος εν τή<br />

ιερά λειτουργία, εν δέ τή δευτέρα ό αύτάδελφος αύτοΰ ό Χοσριένης, και εν<br />

τή τρίτη ό τούτου υιός και εξάδελφος μου ό Πακουριανος. Τετύπωται δέ<br />

παρ* ημών δο&ήναι άπο τής μεγάλης μονής εις τον άγιον Νικόλαον θυμίαμα,<br />

έ'λαιον και κηροί, προς δέ και προσφοραί και απαρχή άπερικόπως τα<br />

1625 άρκουντα εν ταΐς δηλωθείσαις ίερουργίαις.<br />

f.138 Μαθητευθ-ήτωσαν δέ εκ τών ειρημένων παί|δων παρά τω δηλω&έντι<br />

γηραιώ Ίερεΐ παίδες τον άριθ-μον εξ, λαμβάνοντες άπό τής μεγάλης μονής<br />

τας διατροφας αυτών και τα παντοία ενδύματα κατά το άρμόδιον, και<br />

έ'στωσαν έκεϊσε, Ιως ού τελείως μάθ-ωσι και φθ-άσωσιν εις τάξιν ίερατείας.<br />

1630 Τηνικαΰτα δέ, δτε και τας γενειάδας αυτών φύσωσιν, οι αρμόζοντες έλ&εΐν<br />

εις βαθ-μόν ίερωσυνης οΰτοι κατά τον νόμον ταχ&ήτωσαν εν τή μονή του<br />

μετά τών λοιπών ιερέων ιερουργεϊν, καν μη ελλιπής ή ό τών ιερέων ώρισμένος<br />

χορός. Λαμβανέτωσαν δέ ανελλιπώς πάντα ε'ί τι και δσα οι πρώτοι<br />

ίερουργοΰντες λαμβάνουσιν. Οι δέ μη δντες άξιοι τής ίερωσυνης παντελώς<br />

1635 έξωσ&ήτωσαν ως αίτιοι τούτου αυτοί έαυτοϊς γενόμενοι, πλην ό εξ άρι&μός<br />

τών μαθητευομένων παίδων εν τω ναω του αγίου Νικολάου μηδαμώς<br />

έλλειπέτω.<br />

f.l38v Κεφ. λβ\ | Περί εκδόσεως ή διαπράσεως αγρών ή κτημάτων εις πρόσωπα<br />

άπο τής μονής<br />

1640 Διακωλύομεν δέ εκ τούτου και διοριζόμενα ουδαμώς δλως άδειαν εχειν<br />

τον κα&ηγούμενον τής ημετέρας μονής κατά τόν τύπον τών μονών τής τε<br />

ανατολής και τής δύσεως διδόναι άδελφω τινι άπο τών κτημάτων τής<br />

ημετέρας μονής μήτε παροικοτόπιον, μήτε γήν έτέραν, μήτε κήπον ή<br />

αμπελώνα, μήτε τι τοιούτον τών διαφερόντων τή δηλω&είση μονή, δπως<br />

1645 μη καταλυθ-ή ή καλλίστη ομόνοια και συμφωνία τής άδελφότητος, ομοίως<br />

δέ μήτε πωλεϊν, μήτε έκδουναι ζΐς τίνα πρόσωπα. Οοτω γαρ διαπρυσίως<br />

και ασφαλώς παραγγέλλω και διαμαρτύρομαι, δπερ μηδέ γένοιτο, ού μόνον<br />

1615 έπιστάτην C 1620 μνημονευέτω C 1631 τοϋ : τοις C 1646 διαπρασίως C


118 P. GAUTIER<br />

à ne même pas envisager d'aliéner de quelque manière que ce soit, à qui que<br />

ce soit, un des biens appartenant au saint monastère, à l'exception seulement<br />

des parèques qui sont régulièrement à son service.<br />

33. Qu'il faut garder en sûreté cet exemplaire <strong>du</strong> monastère contenant le <strong>typikon</strong><br />

de notre très saint monastère récemment construit avec l'aide de Dieu et<br />

souvent mentionné, et qu'on n'en modifiera ni n'en altérera ni n'en supprimera<br />

aucune de nos dispositions qu'il contient.<br />

J'adjure au nom <strong>du</strong> Seigneur Dieu les higoumènes qui seront après ma mort<br />

chargés de ce monastère et tous les frères, leurs compagnons et leurs subordonnés,<br />

et je les y engage sous peine de sanctions, de ne jamais se permettre de modifier<br />

une de mes dispositions concernant le monastère, ni d'enlever ou de diminuer<br />

de quelque manière que ce soit ce qui lui appartient, ni de transgresser mes<br />

prescriptions. Celui qui tentera d'altérer ou de modifier sur un point le présent<br />

<strong>typikon</strong>, ou d'en ôter fût-ce une syllabe, ou de le détruire, ou d'en dépouiller<br />

ce monastère et de priver celui-ci de mes prescriptions, celui-là sera condamné<br />

par le Seigneur Dieu tout-puissant et exclu de la compagnie de tous ses saints,<br />

passible de notre colère et tenu pour responsable de nos fautes devant le Christ<br />

au jour redoutable <strong>du</strong> jugement ; puissions-nous tous éviter alors la condamnation<br />

et le châtiment et avoir part éternellement aux biens éternels dans le Christ Jésus<br />

notre Seigneur, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles, amen !<br />

Objets sacrés, vénérables saintes icônes et autres dons précieux de toutes<br />

sortes rattachés, consacrés ou légués à notre saint monastère susmentionné,<br />

et aussi bêtes de somme et autres animaux lui appartenant.<br />

Deux icônes en or émaillé qui ont à l'intérieur des morceaux <strong>du</strong> précieux Bois.<br />

Une grande icône émaillée de la Transfiguration.<br />

1651-1655. <strong>Le</strong> lemme de g est différent [plus développé aussi qu'au début (1. 170-172)] :<br />

De charta hac disciplinae perattente custodienda quae est typicus, ac ut in die ecclesiae<br />

nostrae festo, initioque trium sanctarum quadragesimarum, hic typicus publiée totus<br />

perlegatur (Tarch., p. 44).<br />

1661. Petit (p. 524"6) intro<strong>du</strong>it après παρ' ημών un membre de phrase emprunté à<br />

l'édition de Mousaios ; mais il suffit de corriger ή en ει (ει δέ τις ? ) en suivant le texte<br />

g : Si quis vero legem hanc violare voluerit (Tarch., p. 4412).<br />

1667-1671. Je cite la fin <strong>du</strong> chapitre, différente et plus longue, de g : Qui vero perattente<br />

et cum timoré observaverint hune a sanctis patribus statutum typicum et hanc a nobis<br />

sancitam definitionem, ille liber sit a culpa nostra ac benedictus a domino nostro Iesu<br />

Christo cum quo Patrem una cum Spiritu sancto decet gloria, dominatio et honor, nunc<br />

et semper et in saecula saeculorum. Amen (Tarch., p. 4418-23).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 119<br />

ποιεΐν, άλλ' ουδέ διανοεΐσθαι αυτό τό έκποιήσασθαι οίωδήτινι τρόπω προς<br />

F.139 ότιοΰν πρόσωπον εκ πάντων των διαφερόντων τη άγια μονή, έκτος μόνον |<br />

1650 των παροικών των δουλευόντων συνήθως αύτη.<br />

Κεφ. λγ'. Περί του ασφαλώς φυλάττειν τδν παρόντα τόμον της μονής τής<br />

τυπικής διατάξεως τής πολλάκις ρηθείσης νεόδμητου σύν Θεοί<br />

καθ-' ημάς εύαγεστάτης μονής, και του μηδέν των εμπεριεχομένων<br />

αύτώ ώς παρ' ημών τετύπωται μετακινηθήναι ή άλλοιωθήναι ή<br />

1655 την οίανοΰν δέξασθαι ΰφεσιν<br />

Εις Κύριον τόν Θεόν ένορκώ τους μετ' έμέ την πρόνοιαν ποιούμενους<br />

καθηγουμένους τε και λοιπούς αδελφούς τής τοιαύτης μονής και τους περί<br />

αυτούς τε και υπ' αυτούς, και έπιτιμίοις εξασφαλίζομαι τούτους, 'ίνα μή<br />

τολμήσωσι των παρ' έμοΰ τυπωθέντων εν τη ημετέρα μονή άλλοιώσαί τι,<br />

1660 ή ΰφεσιν ή μείωσιν των ανηκόντων αυτή και διαφερόντων οίωδήτινι τρόπω<br />

έργάσασθαι, ή παραλογίσασθαι τα διορισθέντα παρ' ημών ει το παρόν<br />

f.l39v τυπικόν παραλλάξαι κατά τι | ή μεταποιήσασθαι, ή ώς μιας συλλαβής<br />

τούτου άποσπάσασθαι, ή τε καθόλου άπολέσαι ή κλέψαι πειράσεται και εκ<br />

τής μονής ταύτης άλλοτριώσαι και των διατεταγμένων παρ' ημών ταύτην<br />

1665 στερήσαι, ό τοιούτος εσται κατακεκριμένος άπό Κυρίου Θεού παντοκράτορος,<br />

και αφορισμένος πάντων τών άγιων αύτοΰ, και τής ημετέρας άγανακτήσεως<br />

και αμαρτίας ένοχος και οφειλέτης τών ημετέρων παραπτωμάτων ενώπιον<br />

του Χρίστου εν τή φοβερά ημέρα τής κρίσεως, εν fj γένοιτο πάντας ήμας<br />

άνενόχους είναι και κατακρίσεώς τε και κολάσεως και τών αιωνίων αγαθών<br />

1670 εν μεθέξει γενέσθαι και απολαύσει αίωνιζούση εν Χριστφ Ίησοΰ τω Κυρίω<br />

ημών, ώ ή δόξα εις τους αιώνας τών αιώνων, αμήν.<br />

f.140 Δια τών ιερών κειμηλίων και σεπτών αγίων εικόνων και λοιπών παντοίων |<br />

τιμίων αναθημάτων τών προσκυρωθέντων, άφιερωθέντων τε και παραδο<br />

θέντων εις την καθ' ήμας δηλωθεΐσαν άγίαν μονήν, ετι τε μην και τών υπ'<br />

1675 αυτήν φορβαδίων ζφων τε και λοιπών τετραπόδων<br />

Εικόνες χρυσαΐ χειμευταί δύο έ'χουσαι εσωθεν τίμια ξύλα.<br />

Είκών χειμευτή μεγάλη ή Μεταμόρφωσις.<br />

1661 ει (si quis Tarch., p. 4412) : ή C 1676 είκόναι C


120 P. GAUTIER<br />

Une grande icône émaillée, avec des gemmes, octogonale.<br />

Une petite icône émaillée de la Théotokos, avec des volets.<br />

Une grande croix précieuse émaillée, avec des gemmes, pour la sainte table.<br />

Une croix en argent pour les expéditions militaires, avec des gemmes rouge<br />

pourpre.<br />

Une croix en bois revêtu d'or et de cinq hyacinthes d'un bleu pourpre.<br />

Une icône en pierre de la Crucifixion avec des volets.<br />

Une icône de saint Georges, peinte sur bois, avec un encadrement en argent.<br />

Des icônes peintes sur bois, avec des lamelles au nombre de vingt-sept.<br />

Une iconostase avec les Douze Fêtes.<br />

Une icône en bronze des saints Georges et Théodore, avec un encadrement<br />

en argent.<br />

Calices et patènes en argent doré, une paire, avec des gemmes, dont douze<br />

manquent.<br />

Une patène en jaspe avec or et émail.<br />

Calices et patènes en argent, trois paires.<br />

Une cuillère en argent.<br />

Trois encensoirs en argent.<br />

Une navette en argent.<br />

Un reliquaire, autrement dit un coffret en argent avec de saintes reliques.<br />

Deux lustres en argent avec leurs chaînettes, dont un(e) est doré(e).<br />

Un évangéliaire en grec, avec des pierres précieuses, de l'or et de l'émail.<br />

Un tétraévangile en géorgien recouvert d'argent doré.<br />

Un autre tétraévangile, petit, avec de petits clous en argent.<br />

Un évangéliaire pour chaque jour recouvert d'argent doré.<br />

Un autre évangéliaire pour chaque jour sans décoration.<br />

Un livre avec le commentaire de l'évangile selon Jean.<br />

Un livre : (<strong>Grégoire</strong>) le Théologien.<br />

Un livre contenant les « Moralia » de saint Basile.<br />

Un livre : un recueil des miracles de saint Syméon.<br />

1681. Selon g, cette croix est désignée : crux... vexilli militaris (Tarch., p. 452 = znamen-<br />

nyi ; Schan., p. 321, n° 6).<br />

1684. Icône avec six volets, selon g : cum sex foribus (Tarch., p. 455J.<br />

1686. <strong>Le</strong>s 27 lamelles étaient en or, selon g (Tarch., p. 458).<br />

1687. <strong>Le</strong> texte g est plus explicite : Et cancelli magnae conchae qui habent <strong>du</strong>odecim<br />

mysteria oeconomiae Christi depicta (Tarch., p. 458-9) ; ci-dessus, 1. 896.<br />

1691. Onze gemmes manquaient, selon g : desunt oculi undecim (Tarch., p. 4511).<br />

1693. Avec une décoration figurée, selon g : cum imaginibus (Tarch., p. 4512).<br />

1697. Selon la tra<strong>du</strong>ction de Tarch. (p. 4514), il y a deux objets : « Durgi » unum ex<br />

argento. Paropsis sanctissimi (sacramenti) una. Selon la tra<strong>du</strong>ction de Schan. (p. 321,<br />

n° 19 et note), un seul : Larec serebrjanyi, odin, — darochranitePnica.<br />

1702. Autre précision dans g : tetraevangelium uncialibus rotundis scriptum (Tarch.,


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 121<br />

Είκών χειμευτή δια λίθων μεγάλη οκτάγωνος.<br />

Είκών χειμευτή μικρά δια θυρίδων ή Θεοτόκος.<br />

1680 Τίμιος σταυρός χειμευτός μέγας δια λίθων της άγιας τραπέζης.<br />

Σταυρός άργυρος στρατηγικός δια λίθων κόκκινων.<br />

Σταύρος ξύλινος ήμφιεσμένος μετά χρυσού και λίθων πέντε ύακινθίνων<br />

μενεψών.<br />

Είκών ή Σταύρωσις λίθινος δια θυρίδων.<br />

1685 Είκών ό άγιος Γεώργιος ύλογραφία μετά αργυρών περιφερίων.<br />

Εικόνες ύλογραφία μετά πετάλων τόν αριθμόν είκοσιεπτά,<br />

f.l40v και τέμπλον εν έχον τάς | Δώδεκα Έορτάς.<br />

Είκών ό άγιος Γεώργιος και ο άγιος Θεόδωρος σαρούτην μετά αργυρών<br />

περιφερίων.<br />

1690 Δισκοποτήρια αργυρά διάχρυσα μετά λίθων, ζυγή μία, εξ ών λείπουσι λίθοι<br />

δώδεκα.<br />

Δίσκος ίασπις δια χρυσού και χειμεύσεως.<br />

Δισκοποτήρια άργυρα, ζυγαι τρεις.<br />

Λαβις άργυρα μία.<br />

1695 Θυμιατοί άργυροι τρεις.<br />

Καμπτρίον άργυρόν εν.<br />

Θήκη, ήτοι σιρτάριον άγιων λειψάνων άργυροΰν.<br />

Πολυκάνδηλα άργυρα δύο μετά των άλυσιδίων αυτών, εξ ών το êv διάχρυσον.<br />

Εύαγγέλιον ρωμαϊκον δια λίθων πολυτίμων και χρυσού καΐ χειμεύσεως.<br />

1700 Τετραευάγγελον άργυρόν διάχρυσον ίβηρικόν.<br />

"Ετερον τετραευάγγελον μικρόν μετά αργυρών μικρών καρφίων.<br />

"Ετερον τετραευάγγελον μετά καρφίων αργυρών.<br />

Εύαγγέλιον καθημερινόν άργυρόν διάχρυσον.<br />

"Ετερον εύαγγέλιον λιτόν καθημερινόν εν.<br />

f.141 Βιβλίον έχον | την έρμηνείαν του ευαγγελίου του κατά Ίωάννην.<br />

Βιβλίον ό θεολόγος.<br />

Βιβλίον έχον τα 'Ηθικά του αγίου Βασιλείου.<br />

Βιβλίον έκλογάδιον έχον τα θαύματα του άγιου Συμεών.<br />

1683 μενετών C 1686 εΐκόνοα C 1692 ϊασπιν C<br />

ρ 4519-20). Ou bien il était écrit en géorgien : pisannyj pis'mom mrgoulovlni =<br />

grouzinskim oustavom (Schan., p. 321, n° 24).<br />

1707. Après les Moralia de saint Basile, g insère l'ouvrage suivant : alius liber magnus<br />

« Mravaltavi » (Tarch., p. 4524) ; drougaja kniga, odna, bol§aja, Mnogoglav (Schan.,<br />

p. 322, n° 30).


122 P. GAUTIER<br />

Deux livres de saint Maxime.<br />

Deux livres de Jean Climaque.<br />

Deux livres concernant la Théotokos.<br />

Un livre de (Théodore le) Stoudite.<br />

Trois menées.<br />

Un oktaèchos.<br />

Un synaxaire.<br />

Un euchologe.<br />

Deux « Apostolos ».<br />

Un psautier.<br />

Un autre euchologe avec des clous en argent.<br />

Un livre : « Paraklètikè » des quatre tons.<br />

Un livre de saint Isaac.<br />

Un autre menée : un recueil.<br />

Quatre cottes d'arme impériales pourpre violet, dont une est dorée.<br />

Quatre pantalons collants avec des lettres dorées.<br />

Deux habits de soie pourpre violet.<br />

Cinq scaramanges lourds.<br />

Un habit de soie « maurianitès ».<br />

Un habit de soie tricolore.<br />

Un autre scaramange.<br />

Une nappe « maurianitès » pour le saint autel, avec tous ses accessoires.<br />

Pareillement deux nappes complètes (?) pour les saints autels des deux autres<br />

églises.<br />

Une autre nappe pour le saint autel en samit blanc avec une icône de la Théotokos<br />

en perles.<br />

Des vêtements sacerdotaux.<br />

Trois maphoria, dont l'un a une icône en perles.<br />

Un autre maphorion passementé, et trois autres maphoria en soie.<br />

Des chandeliers portatifs de bronze, douze grands et deux petits.<br />

Un chandelier portatif complet de l'iconostase avec ses broches et deux autres<br />

petits avec leurs prises pour les mains.<br />

Dans les voûtes (?) deux chandeliers portatifs.<br />

1717. Après les deux «Apostolos», g ajoute deux autres ouvrages : alius liber unus,<br />

viginti quattuor horarum ; alius liber unus, benedictio ecclesiae, argento vestitus (Tarch.,<br />

p. 4530-3i).<br />

1723. La tra<strong>du</strong>ction des termes désignant les couleurs (p. ex. oxykastora) n'est pas<br />

garantie.<br />

1725. Texte un peu différent dans g : vestes attalicae inconsutiles purpureae e villo<br />

castoris (oxykastora) <strong>du</strong>ae (Tarch., p. 4536) ; parcovye nesvennye plat'ja, oksikastorovye,<br />

■dva (Schan., p. 322, n° 49).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 123<br />

Βιβλία του αγίου Μαξίμου δύο.<br />

1710 Βιβλία οι Κλίμακες δύο.<br />

"Ετερα βιβλία δύο της Θεοτόκου.<br />

Βιβλίον του Στουδίτου.<br />

Μηναία τρία.<br />

Όκτάηχος μία.<br />

1715 Συναξάριον εν.<br />

Εύχολόγιον εν.<br />

Βιβλία απόστολοι δύο.<br />

Βιβλίον ψαλτικον έν.<br />

"Ετερον εύχολόγιον μετά καρφιών αργυρών.<br />

1720 Βιβλίον τετράηχος παρακλητική μία.<br />

Βιβλίον του αγίου 'Ισαάκ.<br />

"Ετερον μηναϊον έκλογάδιν êv.<br />

'Επιλώρικα βασιλικά όξυκάστορα τέσσαρα, εξ ών το εν χρυσοΰν.<br />

Σφιγκτούρια τέσσαρα δια γραμμάτων χρυσών.<br />

1725 Βλαττία όξυκάστορα δύο.<br />

Σκαραμάγκια βαρέα πέντε.<br />

Βλαττίν μαυριανίτη εν.<br />

Βλαττιν τριβλάττιον ëv.<br />

Σκαραμάγγιον έτερον εν.<br />

Γ.141ν Ένδυτή της αγίας τραπέζης μαυριανίτης μετά | πάσης της έξοπλίσεως αύτης.<br />

Ένδυταί δύο ομοίως τών αγίων τραπεζών τών ετέρων τών δύο εκκλησιών<br />

όλόκληραι.<br />

Έτερα ένδυτή της αγίας τραπέζης άσπρον έξάμιτον, έχουσα εικόνα τήν<br />

Θεοτόκον δια μαργάρων.<br />

1735 Άλλαξίματα πρεσβυτέρου.<br />

Μαφόρια τρία, εξ ών το εν έχει εικόνα δια μαργάρων.<br />

"Ετερον μαφόριον σιμέντον, και μαφόρια μεταξωτά ετέρα τρία.<br />

Μανουάλια χαλκά μεγάλα δώδεκα, και Ιτερα μικρά δύο.<br />

Του τέμπλου μανουάλιον όλόκληρον Ιν μετά τών κηροπηγίων αύτοΰ, καΐ<br />

1740 ετέρα μικρά δύο μετά τών δια χειρών κρατημάτων αυτών.<br />

Καμάραι μανουάλια δύο.<br />

1739 αύτοΰ : αυτών C<br />

1736-1754. Cette partie, omise par g, est remplacée par une autre liste que nous mettons<br />

en appendice (p. 135).


124 P. GAUTIER<br />

Neuf bannières avec leurs cordons.<br />

Dix autres bannières sans cordons.<br />

Dix-sept lustres avec leurs chaînettes.<br />

Un petit bassin pour l'Epiphanie.<br />

Une corbeille.<br />

Un bassin avec une aiguière, et un seau.<br />

Dix-sept verres mouchroutia.<br />

Pareillement, un setier.<br />

Pareillement, un plateau.<br />

Un autre setier pour l'eau.<br />

Un autre setier vert qu'on appelle mena,<br />

et d'autres coupes en verre,<br />

et diverses lampes.<br />

<strong>Le</strong>s animaux.<br />

Des chevaux et des juments avec leurs poulains, en tout cent dix.<br />

Quinze ânes et ânesses avec leurs ânons.<br />

Quatre buffles à traire.<br />

Deux veaux,<br />

et quarante-sept paires de bœufs de labour pour les résidents de tous les domaines<br />

<strong>du</strong> monastère.<br />

Soixante-douze vaches et taureaux.<br />

Deux cent trente-huit brebis à traire.<br />

Quatre-vingt-quatorze béliers.<br />

Cinquante-deux chèvres.<br />

Chrysobulles conservés à Constantinople dans la Grande Église de Dieu.<br />

Trois chrysobulles pour mes propriétés d'Orient : à savoir dans la région d'Ani,<br />

dans le Tais et à Tzourmérè.<br />

Deux chrysobulles pour mes propriétés <strong>du</strong> thème des Axméniaques, le premier<br />

concernant Labaka, le second Arnasakion et Martisapaô.<br />

1755-1771. La liste des animaux et le début de la liste des chrysobulles manquent dans<br />

g : Tarch., p. 4630 = Schan., p. 323-324, n° 2.<br />

1767. Pour ces pièces déposées soit à Sainte-Sophie, soit au monastère de Pétritzos,<br />

on voudra bien se reporter à mon intro<strong>du</strong>ction et à l'analyse des documents par <strong>Le</strong>merle,<br />

Cinq études, p. 162-163.<br />

1771. Il ne subsiste dans g que la fin <strong>du</strong> mot |Tzourmé]rè (Schan., p. 324, n° 1).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 125<br />

Δρακοντάρια εννέα μετά των άβηνών αυτών.<br />

"Ετερα δρακοντάρια δέκα άνευ άβηνών.<br />

Πολυκάνδηλα δεκαεπτά μετά τών άβηνών αυτών.<br />

1745 Λεκάνη τών Φώτων μικρά μία.<br />

Κανίσκιον εν.<br />

.142 Χερνιβό|ξεστον και σελλίον εν.<br />

Μουχρούτια ποτήρια δεκαεπτά.<br />

Ξεστίον εν ομοίως.<br />

1750 Σκουτέλιον εν ομοίως.<br />

"Ετερον ξεστίον κρύον.<br />

"Ετερον ξεστίον πράσινον το λεγόμενον μήνα,<br />

και έτερα ύέλια ποτήρια,<br />

και κανδήλαι διάφοροι.<br />

1755 Δια τών ζώων<br />

"Αλογα άρρενικά τε και φορβάδια μετά και τών πωλαρίων αυτών, αμφότερα<br />

εκατόν δέκα.<br />

Όνικα άρρενικά τε και θήλειαι μετά τών πωλαρίων αυτών δεκαπέντε.<br />

Βουβάλια άμελγάδια τέσσαρα.<br />

1760 Μοσχάρια δύο,<br />

και βόες καματηροί δια τών όντων εν πάσι τοις κτήμασι της μονής, ζευγάρια<br />

τεσσαράκοντα επτά.<br />

Άγελάδια και ταυρία έβδομήκοντα δύο.<br />

Πρόβατα άμελγάδια διακόσια τριάκοντα οκτώ.<br />

1765 Κριάρια έννενήκοντα τέσσαρα,<br />

και αίγες πεντήκοντα δύο.<br />

Δια τών χρυσοβούλλων τών φυλαττομένων εν Κωνσταντινουπόλει εις<br />

f.l42v την του Θεοΰ μεγάλην έκκλησίαν |<br />

Χρυσοβούλλια τρία περί τών εν τη ανατολή κτημάτων ημών, ήγουν το μεν<br />

1770 Εν του μέρους του Άνίου, το δε έτερον του Ταΐς, και το έτερον του<br />

Τζούρμερη.<br />

Χρυσοβούλλια δύο περί τών εν τω Φέματι τών Άρμενιακών κτημάτων μου,<br />

τό μεν Ιν της Λάβακας, το δ' έτερον του Άρνασακίου και Μαρτισαπαώ.<br />

1773 Μαρτισαπαώ : Martispai (Tarch., p. 4631 ; Schan., p. 324, n° 2)


126 P. GAUTIER<br />

Un chrysobulle pour le monastère de kyra Euphrosynè, commune de Libadion.<br />

Trois chrysobulles de kyr Michel (VII) pour mes propriétés de Mosynopolis.<br />

Quatre chrysobulles pour mes propriétés de Philippoupolis.<br />

Un chrysobulle de décharge pour ma gestion à Kars.<br />

Deux chrysobulles de décharge pour ma gestion à Théodosioupolis.<br />

Un chrysobulle d'exemption pour mes propriétés de Philippoupolis et de<br />

Mosynopolis.<br />

Un chrysobulle concernant la commune de Xantheia.<br />

Un chrysobulle de Margôn, en papyrus, que je détiens à titre de gage.<br />

Deux libelloi, l'un concernant la commune d'Eudokimou, l'autre celle de Kotrési.<br />

La sèmeiôsis de kyr Michel (VII) concernant l'affaire alors débattue <strong>du</strong> Petchénègue.<br />

Pareillement, une autre sèmeiôsis <strong>du</strong> même, concernant le métropolite de<br />

Philippoupolis.<br />

Une autre sèmeiôsis, de Botaniate, concernant mes propriétés de Philippoupolis.<br />

Pittakia impériaux enregistrés dans différents bureaux, et autres pittakia concer<br />

nant différentes affaires, au nombre de soixante-cinq.<br />

Il y a aussi les doubles des trois chrysobulles concernant mes propriétés d'Orient.<br />

Chrysobulles déposés et conservés dans notre monastère.<br />

Deux chrysobulles de décharge de ma gestion comme grand domestique.<br />

Un chrysobulle pour le kastron de Baniska et la commune de Tzerbénai.<br />

Un chrysobulle concernant les améliorations de mes domaines, construction<br />

de kastra, de communes et de monastères.<br />

Un autre chrysobulle pour le même objet, prévoyant qu'en cas de dépassement<br />

<strong>du</strong> revenu de mes domaines ni moi ni mes successeurs ne seront inquiétés.<br />

Un chrysobulle stipulant que notre monastère de Pétritzos est entièrement libre<br />

et indépendant, et concernant ceux de mes biens qui lui sont rattachés.<br />

Un chrysobulle concernant Spasma et Pankalitzè.<br />

1788. Variante de g : Alia bulla aurea una Votaniati, in qua habetur sèmeiôsis pro<br />

Philippopoleos praediis (Tarch., p. 476 ; Schan., p. 324, n° 14).<br />

1791. Sur les propriétés en Orient, voir 1. 1769-1771.<br />

1801. <strong>Le</strong> texte g signale non pas un, mais quatre chrysobulles en faveur de Pétritzos :<br />

Tarch., p. 4718 = Schan., p. 325, n° 2.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 127<br />

Χρυσοβούλλιον Iv της μονής της κυράς Ευφροσύνης του χωρίου Λιβαδίου.<br />

1775 Χρυσοβούλλια τρία του κυρ Μιχαήλ περί των εν Μοσυνοπόλει κτημάτων μου.<br />

Χρυσοβούλλια τέσσαρα περί των εν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.<br />

Χρυσοβούλλιον άθωώσεως της εν τω Κάρσε πράξεως μου.<br />

Χρυσοβούλλια δύο άθωώσεως της εν Θεοδοσιουπόλει πράξεως μου.<br />

Χρυσοβούλλιον έτερον έξκουσσείας περί των εν Φιλιππουπόλει κτημάτων<br />

1780 μου και της Μοσυνοπόλεως.<br />

Χρυσοβούλλιον περί του χωρίου της Ξανθείας.<br />

f.143 Χρυσοβούλλιον του Μάργω|νος ξυλοχάρτιον, δπερ εχω εν τάξει ενεχύρου.<br />

Λίβελλοι δύο, ό μεν εις περί του χωρίου του Ευδόκιμου, ό δ' έτερος περί<br />

του χωρίου του Κοτρέσι.<br />

1785 Ή σημείωσις του κυρου Μιχαήλ περί της κινηθείσης τότε υποθέσεως<br />

του Πατζινάκου.<br />

'Ομοίως ετέρα σημείωσις του αύτοΰ περί του μητροπολίτου Φιλιππουπόλεως.<br />

Έτερα σημείωσις του Βοτανειάτου περί των κτημάτων της Φιλιππουπόλεως.<br />

Βασιλικά πιττάκια τα καταστρωθέντα εις διάφορα σέκρετα, και ετέρα<br />

1790 πιττάκια περί διαφόρων υποθέσεων, έξήκοντα και πέντε.<br />

Εΐσί δε και τα 'ίσα των τριών χρυσοβούλλων των εν τη ανατολή κτημάτων μου.<br />

Δια τών χρυσοβουλλίων των έναποκειμένων και παραφυλαττομένων εν<br />

τη καθ' ημάς μονή<br />

Χρυσοβούλλια δύο άθωώσεως της πράξεως μου του μεγάλου δομεστικάτου.<br />

f,143v Χρυσοβούλλιον εν του κάστρου Βάνισκας και του | χωρίου τών Τζερβενών.<br />

Χρυσοβούλλιον περί τών έν τοις κτήμασί μου βελτιώσεων, οικοδομής<br />

κάστρων, χωρίων τε και μοναστηρίων.<br />

"Ετερον χρυσοβούλλιον τής αυτής υποθέσεως, και ει γε πανυπέρπλεος<br />

γένηται ή τών κτημάτων ημών πρόσοδος, του εχειν έμέ τε και τους μετ*<br />

1800 έμέ το άφρόντιστον.<br />

Χρυσοβούλλιον τής καθ' ημάς μονής του Πετριτζοΰ περί τε τής κυριότητος<br />

και αύτεξουσιότητος τής αυτής μονής παντοίας ελευθερίας, και περί τών<br />

έν αύτη προσκυρωθέντων κτημάτων μου.<br />

Χρυσοβούλλιον περί του Σπάσματος και του Παγκαλίτζη.<br />

1774 Λιβάδιον : Chrysolivada (Tarch., ρ. 4633 ; Schan., p. 324, n° 3) 1778 Θεο-<br />

δοσιούπολις : Karse (ut in 1. 1777 Tarch., p. 4637) Karin (Schan., p. 325, n° 15) 1783<br />

του χωρίου om. g (Tarch., p. 472 ; Schan., p. 324, n° 11) 1784 Κοτρέσι: Kotria g<br />

(Ibidem) 1790 sexaginta sex (Tarch., p. 474 ; Schan., p. 324, n° 15) 1795 Βάνι<br />

σκας : Vancai (Tarch., p. 4714) Vanska (Schan., p. 325, n° 9)


128 P. GAUTIER<br />

Deux chrysobulles me déclarant quitte et exempt de reddition de comptes au<br />

sujet de l'argent impérial que je dépensai en vue de mon rappel de chez les<br />

Comans.<br />

Chrysobulle de décharge pour (ma gestion dans) le thème des Smolènes.<br />

Deux chrysobulles concernant mes propriétés en Achridô, la commune de<br />

Sikonion et la commune de Charpétikion.<br />

Un chrysobulle concernant l'affaire des objets sacrés <strong>du</strong> très saint monastère de<br />

Chachou.<br />

Un chrysobulle me donnant la faculté de transmettre mes biens à qui je veux de<br />

mes parents et de mes gens, même s'ils sont de la religion des Arméniens.<br />

Copie d'un chrysobulle pour mes propriétés de Boléron et de Mosynopolis.<br />

Autre copie d'un chrysobulle pour mes biens de Philippoupolis.<br />

Trois autres copies d'un chrysobulle pour mes biens de Philippoupolis.<br />

Copie d'un chrysobulle pour ma gestion à Théodosioupolis.<br />

Un pittakion impérial sur le statut de logisimon de toutes mes propriétés, et<br />

trois autres pittakia d'aposchideumos.<br />

Un autre pittakion concernant le thème des Smolènes.<br />

<strong>Le</strong> reçu <strong>du</strong> présent des trois kentènaria que reçurent les Francs, le pittakion les<br />

concernant et divers autres reçus.<br />

Une sèmeiôsis <strong>du</strong> chartophylax,<br />

et un pittakion à un juge de thème.<br />

Liste et reçu de nos chrysobulles et autres titres de propriété déposés à Sainte-<br />

Sophie.<br />

L'isokôdikon de Srabikion, et les garanties des paysans de cette commune.<br />

L'isokôdikon de la commune de Prilongos.<br />

<strong>Le</strong>s actes d'achat de Bardanès concernant l'aulè de Mosynopolis et le monastère<br />

Saint-Georges au Pappikion.<br />

Reçus de l'argent apporté au titre de la perception dans le thème des Smolènes.<br />

<strong>Le</strong> praktikon et la délimitation de mes biens de Philippoupolis.<br />

<strong>Le</strong> praktikon et la délimitation de mes biens de Mosynopolis, et pareillement<br />

les reçus de l'économe concernant l'impôt <strong>du</strong> libellikon.<br />

1805-1807. L'épisode est inconnu par ailleurs : voir <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 172-173.<br />

1821. Terme de technique fiscale : <strong>Le</strong>merle, Cinq études, p. 155 n. 87.<br />

1822. Après «Smolénôn», le texte grec a une lacune par saut <strong>du</strong> même au même,<br />

que g permet de combler : Zmolinai ; apocha a rege Michaele trium centenariorum ac<br />

viginti septem librarum quos accepimus jussu régis a Crissi Ciliciensi et a filio Paraph §aphi ;<br />

alia apocha exactionis regionis Zmolinai (Tarch., p. 4737-481) ; ot kilikijtsa Rrtisa i ot<br />

syna Paraphsapa (Schan., p. 325, nos 19-20).<br />

1826. Nouvelle lacune <strong>du</strong> grec (C) après cette ligne ; voici l'addition de g : Pittacium<br />

Botaniati quod transcriptum est in secretario, scriptum ad oeconomum Mosynopoleos<br />

pro praediis meis, quae, etsi ex censu erant praedia, atque decretum ab eodem rege<br />

exiit ut, quae cuidam ex censu data essent ad censum reddi deberent, nostra tarnen<br />

immutabiliter permanserunt ; et hoc pittacium in Sancta Sophia asservatur una cum aliis<br />

scriptis iuridicis (Tarch., p. 485-13 = Schan., p. 326, n° 25).


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 129<br />

1805 Χρυσοβουλλια δύο περί του άθφους και άλογαριάστους διατηρηθήναι ήμας<br />

υπέρ ών κατεβαλόμεθα βασιλικών λογαρίων εις την μετάκλησιν τών<br />

Ko μάνων.<br />

Χρυσοβούλλιον περί της άθωώσεως του θέματος τών Σμολένων.<br />

'.144 Χρυσοβουλλια δύο περί τών εν Άχριδώ κτημάτων μου, του τε χωρίου J<br />

1810 Σικονίου και του χωρίου Χαρπετικίου.<br />

Χρυσοβούλλιον περί της υποθέσεως τών ιερών της εύαγεστάτης μονής του<br />

Χαχοΰ.<br />

Χρυσοβούλλιον του εχειν με έπ' αδείας παραπέμψαι τα κτήματα μου ένθα<br />

και βούλομαι, και προς τους συγγενείς και ανθρώπους μου, καν της<br />

1815 θρησκείας τών Αρμενίων τυγχάνουσιν.<br />

"Ισον χρυσοβουλλίου τών εν τω Βολερώ και τή Μοσυνοπόλει κτημάτων μου.<br />

"Ετερον ίσον χρυσοβούλλου περί τών κτημάτων μου της Φιλιππουπόλεως.<br />

"Ετερα ίσα χρυσοβούλλου τρία περί τών έν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.<br />

"Ισον χρυσοβούλλου περί της έν Θεοδοσιουπόλει πράξεως μου.<br />

1820 Πιττάκιον βασιλικδν περί του λογισθήναι τα κτήματα μου άπαντα,<br />

και ετέρα πιττάκια τρία άποσχιδευμοΰ.<br />

"Ετερον πιττάκιον περί του θέματος τών Σμολένων.<br />

,144ν Ή άπόδειξις ής ελαβον οί Φράγγοι φιλοτιμίας τών τρι|ών κεντηναρίων, και<br />

το περί τούτων πιττάκιον, και έτεραι αποδείξεις διάφοροι.<br />

1825 Σημείωσις του χαρτοφυλάκου,<br />

και πιττάκιον προς θεματικόν δικαστήν.<br />

Προσείδησις και άπόδειξις τών χρυσοβούλλων ημών και λοιπών δικαιωμάτων<br />

τών έναποκειμένων έν τή Άγια Σοφία.<br />

Τό ισοκώδικον του Σραβικίου, και αϊ άσφάλειαι τών χωριτών του αύτου<br />

1830 χωρίου.<br />

Το ισοκώδικον του χωρίου Πριλόγγους.<br />

Τα άγοραστήρια χαρτία του Βαρδάνη περί τής έν Μοσυνοπόλει αυλής και<br />

τής μονής του αγίου Γεωργίου του έν τφ Παππικίω.<br />

Αϊ αποδείξεις περί του είσκομισθέντος λογαρίου περί τής απαιτήσεως του<br />

1835 θέματος τών Σμολένων.<br />

Το πρακτικον και ό περιορισμός τών έν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.<br />

Τό πρακτικον και ό περιορισμός τών κτημάτων μου τής Μοσυνοπόλεως·<br />

.145 ωσαύτως και ai αποδείξεις του οικονόμου | περί του δημοσίου του<br />

λιβελλικοΰ.<br />

1810 Χαρπετικίου : Kartprtika (Tarch., ρ. 4727 ; Schan., p. 325, n° 10) 1826 πιτ<br />

τάκιον : liber eius (id est chartophylacis) g (Tarch., p. 484)<br />

1834-1835. Notice omise par g.


130 P. GAimER<br />

<strong>Le</strong> pittakion logisimon de mes biens de Mosynopolis.<br />

<strong>Le</strong> praktikon et paradotikon de Labaka.<br />

<strong>Le</strong>s garanties et les reçus des marchands forains de Sténimachos.<br />

<strong>Le</strong> mémoire établi par Mésopotamitès sur ordre impérial pour Bodènai et la<br />

commune de Zacharias.<br />

Ce <strong>typikon</strong> de notre très saint monastère de la toute sainte Théotokos de<br />

Pétritzos a été écrit en grec, en géorgien et en arménien, au mois de décembre<br />

de la septième indiction de l'an 6592, et il a été signé par moi, <strong>Grégoire</strong> Pakou-<br />

rianos, <strong>sébaste</strong> et grand domestique d'Occident, en caractères arméniens, et,<br />

pour confirmation et garantie de tout ce qu'il contient, par le très saint patriarche<br />

de Jérusalem, kyr Euthyme, qui par ordre de notre puissant et saint empereur<br />

s'était ren<strong>du</strong> lui aussi à Thessalonique pour la cause de la paix avec ce maudit<br />

Franc, et qui à son retour s'arrêta avec moi, ici, sur mes terres de Philippoupolis.<br />

Il a été écrit en grec, en géorgien et en arménien, parce que les moines de ce<br />

monastère sont des Géorgiens et qu'ils ne connaissent pas les lettres grecques,<br />

mais il faut lire le <strong>typikon</strong> dans son texte géorgien et arménien. Mais nous<br />

prescrivons que ce soit la présente rédaction grecque dans son ensemble qui fasse<br />

autorité, parce que c'est à la fin de son texte que la signature a été apposée. Un<br />

double en a été dressé, qui a été signé de la même manière, et il a été déposé<br />

dans le très saint monastère de Ta Panagiou dans la Ville gardée de Dieu, pour<br />

être conservé dans ce couvent à perpétuité.<br />

Si, ce qu'à Dieu ne plaise, un des higoumènes de notre saint susdit monastère<br />

ou un de ses moines entreprend de nuire au monastère ou à ses biens, tente de<br />

transgresser le contenu de ce <strong>typikon</strong> et s'évertue à le détruire et à le ruiner, on<br />

pro<strong>du</strong>ira le <strong>typikon</strong> déposé dans le monastère susdit de Ta Panagiou, et il<br />

confondra celui qui aura osé perpétrer cette énormité. Celui-ci sera naturellement<br />

interrogé et répondra de la faute qu'il aura commise, et il sera expulsé <strong>du</strong><br />

1844. De nouveau une lacune de C est révélée par g : Practicon, quod factum est pro<br />

eadem re, peractum iussu sancti régis nostri Alexii cum adhuc magnus esset domesticus. —<br />

Practicon et limitum descriptio Petritzoni omnium, locorum redacta ab Opidopai (Opho-<br />

daphai : Tarch.) iussu sancti imperatoris régis nostri. — Et haec omnia, bullae aureae<br />

et libri iuridici quae in Sancta Sophia asservantur et quae in monasterio habentur, omnia<br />

sint in nostro monasterio et ecclesia sub manu coenobiarchae, ut, tempore venturo,<br />

quandocumque necessarium fuerit, ea exhibeant et ostendant.<br />

1845. <strong>Le</strong> texte g ignore une version arménienne (Tarch., p. 4834 = Schan., p. 327,<br />

n° 1), qui ne fut probablement jamais réalisée, puisque les moines de Pétritzos ne savaient<br />

que le géorgien : voir 1. 1856-1857.<br />

1849. <strong>Le</strong> <strong>typikon</strong>, dans son état primitif, devait se terminer par cette signature <strong>du</strong><br />

fondateur. La suite a tout l'air d'une note additionnelle apposée, je pense, peu après<br />

décembre 1083, en vue d'expliquer la présence inatten<strong>du</strong>e de la signature <strong>du</strong> patriarche<br />

de Jérusalem au bas <strong>du</strong> document grec : il ne signa que les deux exemplaires en cette<br />

langue : voir la note à la 1. 1887.<br />

1854. <strong>Le</strong> Franc maudit est Bohémond, peut-être en 1084 ; aucune autre source ne<br />

signale ces tractations.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 131<br />

1840 Τό λογίσιμον πιττάκιον των κτημάτων μου Μοσυνοπόλεως.<br />

Τό πρακτικόν και παραδοτικόν της Λάβακας.<br />

ΑΙ άσφάλειαι και αϊ αποδείξεις τών πανηγυριστών του Στενιμάχου,<br />

και το υπόμνημα, δ έποίησεν ό Μεσοποταμίτης εκ προσταξεως βασιλικής,<br />

περί τών Βοδηνών και του χωρίου του Ζαχαρίου.<br />

1845 Τό δέ παρόν τυπικον έγράφη ρωμαϊκόν, ίβηρικόν τε και άρμενικόν της<br />

καθ·'<br />

ήμας εύαγεστάτης μονής της ύπεραγίας Θεοτόκου τής Πετριτζονιτίσσης<br />

κατά τον δεκέμβριον μήνα τής εβδόμης ίνδικτιώνος έτους ,ςφ^β',<br />

και υπεγράφη παρ' έμου τε αύτοΰ του σεβαστού Γρηγορίου και μεγάλου<br />

δομεστίκου τής δύσεως του Πακουριανοΰ διά αρμενικών γραμμάτων, και<br />

f.l45v του παναγιωτάτου πατριάρχου Ίεροσολύ|μων κυρου Ευθυμίου προς<br />

βεβαίωσιν καΐ πίστωσιν πάντων τών εν τω αύτω άναγεγραμμένων, ως<br />

παρατυχόντος αύτοΰ ένθάδε δια τό και αυτόν εκ προσταξεως του κραταιού<br />

και άγιου ημών βασιλέως διάγειν εν Θεσσαλονίκη ένεκεν ειρήνης του<br />

άλάστορος Φράγγου, και αδθις υποστρεψαντος και μεθ' ημών καταλαβοντος<br />

1855 ενταύθα εν τοις Φιλιππουπόλεως κτήμασί μου. Έγράφη δέ ρωμαϊκόν,<br />

ιβηρικον και άρμενικόν δια τό τους μοναχούς τής τοιαύτης μονής Ίβήρας<br />

τε τυγχάνειν και μη έπίστασθαι ρωμαϊκά γράμματα, άλλ' οφείλει μετέρχεσθαι<br />

τό τοιούτον τυπικον διά τε τών ιβηρικών και αρμενικών γραμμάτων.<br />

Τό κύρος δέ τυποΰμεν έ'χειν τήν ενταύθα ρωμαϊκήν άπασαν γραφήν, δτι<br />

1860 και εν τω τέλει του ταύτης ΰφους τήν ύπογραφήν έδέξατο. Γέγονε δέ και<br />

f.146 τό τούτου ίσον | και υπεγράφη ομοίως, και έναπετέθη εις την εύαγεστάτην<br />

μονήν τών Παναγίου τήν οδσαν εν τή θεοφυλάκτω πόλει, δπως εις τό<br />

διηνεκές απόκειται και παραφυλάττεται εν τή τοιαύτη μονή.<br />

Και ει γε, δπερ απεύχομαι, τις τών καθηγουμενευόντων εν τή δηλωθείση<br />

1865 καθ' ήμας αγία μονή ή τών εν αυτή μοναχών προς λύμην ταύτης και τών<br />

ταύτη διαφερόντων έξανίσταται, και πειραθή άθετήσαι τα εν τφ παρόντι<br />

τυπικώ άναγεγραμμένα, και προς κατάλυσιν και άπώλειαν αύτου διεγερθή,<br />

τό παρά τή δηλωθείση μονή τών Παναγίου έναποκείμενον τυπικον έμφανισθήσεται<br />

και άπελέγξει τον κατατολμήσαντα τό τοιούτον ατόπημα διαπρά-<br />

1870 ξασθαι, και εύθυνθήσεται μέν οδτος ως εικός και άπαιτηθήσεται ει τι αν<br />

f.l46v και άμαρτήση, έξωσθήσεται δέ και άπό τής μονής. ΕΙθ' οΰτως | αδθις τό<br />

1844 Βοδηνών : Phrenaka (Tarch., p. 4820) Prenaka (Schan., p. 326, n° 10) 1845<br />

άρμενικόν om. g (Tarch., p. 4834) 1847 δεκέμβριον : nono decembris die (Tarch., p.<br />

4834) 1849 αρμενικών γραμμάτων om. g (Tarch., p. 491)<br />

1857-1858. L'obligation de la lecture <strong>du</strong> <strong>typikon</strong> quatre fois l'an figure seulement<br />

dans g : voir la note au titre <strong>du</strong> ch. 33, 1. 1651.


132 P. GAUTIER<br />

monastère. Puis, ce <strong>typikon</strong> sera de nouveau déposé dans le susdit monastère<br />

de Ta Panagiou, car nous ne voulons pas qu'il soit expédié ou gardé en dehors<br />

de ce monastère ou de la capitale. Aussi adjurons-nous les higoumènes et tous les<br />

frères de ce monastère, au nom de notre Théotokos immaculée et mère de<br />

Dieu, de respecter notre présente volonté et de conserver chez eux le <strong>typikon</strong><br />

de notre monastère. Et j'ajoute : si des gens de l'extérieur qui contestent<br />

sur un point en ont besoin, il faut faire une transcription sur le <strong>typikon</strong><br />

déposé dans notre monastère, la faire authentiquer par l'higoumène et les frères<br />

et la leur expédier, parce que l'original, on l'a déjà dit, ne quittera jamais le<br />

monastère.<br />

Euthyme, par la grâce de Dieu patriarche de la Sainte-Anastasis <strong>du</strong> Christ<br />

notre Dieu de la ville de Jérusalem, j 'ai signé de ma main ce <strong>typikon</strong> <strong>du</strong> monastère<br />

géorgien de la très sainte Théotokos de Pétritzos <strong>du</strong> <strong>sébaste</strong> et grand domestique<br />

d'Occident kyr <strong>Grégoire</strong> <strong>Pakourianos</strong>.<br />

1887. Dans le <strong>typikon</strong> primitif, la signature d'Euthyme devait prendre place après<br />

la 1. 1849, juste au-dessous de celle de <strong>Pakourianos</strong>, comme le montre la version g : Graeci<br />

vero ambo suscripti sunt post meam (Gregorii) subscriptionem a sancto patriarcha<br />

(Tarch., p. 499). Elle pourrait avoir été déplacée par la main récente qui a complété le<br />

Appendice 1. Règlement des fêtes1<br />

Nous ordonnons et nous prescrivons à tous les higoumènes qui vivront après<br />

nous et aux habitants de notre monastère qui penseront à notre âme de célébrer<br />

les douze fêtes sacrées suivantes de l'Incarnation <strong>du</strong> Christ notre Dieu au moyen<br />

de vigiles nocturnes et de chants, en ornant splendidement l'église avec des cierges<br />

et des lampes et en l'agrémentant avec de l'encens et <strong>du</strong> parfum, en présentant<br />

une table opulente, en accordant aux frères de douces consolations, en consolant<br />

les pauvres et en leur faisant des largesses pour le salut de notre âme et celle de<br />

tous nos défunts. Ils feront ce qui suit.<br />

1. Cet appendice ne figure plus que dans g, d'où nous l'avons extrait. Son absence<br />

dans C doit être attribuée à la perte des derniers folios de ce manuscrit : voir Intro<strong>du</strong>ction,<br />

p. 12, 15.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 133<br />

τοιούτον τυπικόν άποτεθ-ή εις την ε'ιρημένην των Παναγίου μονήν ουδόλως<br />

γαρ βουλόμεθα εξωθ-εν ταύτης ή της πόλεως μεταπεμφθ-ήναι ή παραφυλα-<br />

χθήναι. Τούτου γαρ ένεκεν και τους καθηγουμενεύοντας εν τη τοιαύτη<br />

1875 μονή και τους λοιπούς αδελφούς ενορκώμεν εις αυτήν τήν παναχραντον και<br />

θεομήτορα Θεοτόκον ημών, δπως κράτηση ή παρούσα ημετέρα βούλησις<br />

και φυλαχθ-ήσεται εν αύτη το της καθ·' ημάς μονής τυπικόν. Και μάλλον,<br />

ει χρεία εστί τούτου παρά τίνων εν τοις εξω κατά τι αμφιβαλλόντων, εις<br />

το εν τη ημετέρα μονή άποκείμενον τυπικόν οφείλει μεταγραφήναι και τήν<br />

1880 πιστωσιν παρά του καθ-ηγουμένου και των αδελφών λαβείν και μεταπεμφθ-ή-<br />

ναι προς αυτούς, του πρωτοτύπου, ως δεδήλωται, μή μετακινουμένου<br />

πώποτε άπό της μονής.<br />

Ευθύμιος, ελέω Θεού πατριάρχης τής 'Αγίας Χρίστου του Θεού ημών<br />

'Αναστάσεως πόλεως 'Ιεροσολύμων, το παρόν τυπικόν τής μονής τής<br />

1885 'ιβηρικής τής ύπεραγίας Θεοτόκου τής Πετριτζονιτίσσης του σεβαστού καΐ<br />

μεγάλου δομεστίκου τής δύσεως κυρ Γρηγορίου του Πακουριανοΰ υπέγραψα<br />

οικεία χειρί.<br />

manuscrit C après la perte de ses trois derniers folios, où se trouvait peut-être aussi<br />

l'appendice qui suit, attesté seulement par g.<br />

<strong>Le</strong> jour de Γ Annonciation, tous célébreront à mon intention. Ce jour-là, on<br />

présentera une table bien garnie, on distribuera aux nécessiteux dix nomismata,<br />

et aux six prêtres qui diront la messe on donnera un nomisma pour trois, comme<br />

nous l'avons écrit et prescrit ci-dessus.<br />

A la Nativité <strong>du</strong> Christ, tous les prêtres célébreront à mon intention. Ce jour-là,<br />

la table sera splendide, on distribuera aux nécessiteux dix nomismata, et aux<br />

six prêtres qui diront la messe on donnera deux nomismata.<br />

A la Purification, tous les prêtres célébreront à mon intention; ce jour-là,<br />

la table sera opulente, on distribuera aux nécessiteux dix nomismata, et aux<br />

six prêtres on donnera deux nomismata.<br />

A Y Epiphanie, tous les prêtres célébreront à mon intention ; ce jour-là, la table<br />

sera magnifique, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres<br />

on donnera deux nomismata.<br />

A la Transfiguration, tous les prêtres célébreront à mon intention ; ce jour-là,


134 P. GAUTIER<br />

la table sera copieuse, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six<br />

prêtres on donnera deux nomismata.<br />

Aux Rameaux, tous les prêtres célébreront à mon intention ; ce jour-là, la<br />

table sera opulente, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres<br />

on donnera deux nomismata.<br />

C'est moi, <strong>Grégoire</strong>, fondateur <strong>du</strong> monastère susmentionné, qui ai prescrit<br />

que <strong>du</strong>rant ces six fêtes <strong>du</strong> Seigneur on dise la messe à mon intention, de la<br />

manière indiquée.<br />

Et j'ordonne et stipule qu'on procède de la même façon pour feu mon frère<br />

le magistros Apasios.<br />

<strong>Le</strong> Vendredi saint, la table sera satisfaisante, et on distribuera aux pauvres<br />

dix nomismata. Bien que ce jour-là on ne célèbre pas la messe et qu'on s'en<br />

tienne au renouvellement <strong>du</strong> sacrifice non sanglant, il faut cependant donner<br />

deux nomismata aux six officiants.<br />

<strong>Le</strong> Samedi saint, les prêtres célébreront la messe pour mon frère Apasios;<br />

ce jour-là, la table sera bien garnie, on distribuera aux pauvres dix nomismata,<br />

et aux six prêtres on donnera deux nomismata.<br />

<strong>Le</strong> jour de Pâques, tous célébreront la messe pour mon frère ; la table sera<br />

magnifique, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres on<br />

donnera deux nomismata.<br />

A Y Ascension, tous célébreront pour mon frère; la table sera copieuse, on<br />

distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux officiants deux nomismata.<br />

A la Descente <strong>du</strong> Saint-Esprit, tous célébreront pour mon frère ; la table sera<br />

splendide, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres deux<br />

nomismata.<br />

<strong>Le</strong> Jeudi saint sera, comme susindiqué, pour feu mon père <strong>Pakourianos</strong>, et<br />

nous avons prescrit de donner aux pauvres dix nomismata ; ce jour-là aussi,<br />

on donnera deux nomismata aux célébrants.<br />

A la Dormition de la Théotokos, qui est le jour de fête de notre sainte église,<br />

à la Décollation de saint Jean Baptiste et à la Saint Georges, on distribuera aux<br />

frères <strong>du</strong> monastère douze nomismata. Ces trois jours-là, on distribuera trente-six<br />

nomismata aux moines de notre monastère, à savoir les célébrants et l'ensemble<br />

des frères : douze à la Dormition de la Théotokos, douze à la Décollation et<br />

douze à la Saint Georges.<br />

Là-dessus, il faut savoir que si l'Annonciation tombe le Jeudi saint, sur les<br />

six prêtres qui célèbrent la messe, trois l'offriront pour mon père et trois pour<br />

moi; qu'ils n'omettent aucune de nos ordonnances, ni non plus ce que nous<br />

avons prescrit pour les pauvres à chaque fête, mais qu'on distribue toutes les<br />

sommes fixées. On agira de la même manière si l'Annonciation tombe le Vendredi<br />

saint, le Samedi saint ou à Pâques.<br />

Gloire à Dieu, auteur de tout bien ! Gloire à la très sainte Théotokos !


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 135<br />

Appendice 2. Liste complémentaire d'objets liturgiques2<br />

Et quae alia dedimus venerandae ac sanctae ecclesiae nostrae :<br />

a rege Michaele crucem in collo ferendam ex venerabili ligno vivifico ;<br />

similiter a Chotatore legatum datam mihi in collo ferendam crucem a venerabili<br />

ligno vivifico;<br />

atque aliam ab eodem mihi relictam parvam iconem in qua habebatur aliquid<br />

e vivifico sanguine Christi Dei nostri. Et haec in thecis argenteis deauratis<br />

positae sunt, sicut et aliae illae venerandae cruces ne cuiusdam manus eas<br />

tangens perverse tractet.<br />

Dedi crucem « sazolavrai » (voevodskij) unam aliam argenteam auro intinctam.<br />

Dedi canistrum (katzin) argenteum unum magnum album;<br />

aliumque dedi parvum canistrum (katzin) argenteum auro tectum et «canini»<br />

(kanin) eius.<br />

Dedi argenteas « habenas » (apalary) très ut pro supra dictis sacris thecas faciant,<br />

atque ripidia, aliaque ustensilia ecclesiae necessaria.<br />

Dedi trullea ex argento bina (Dal ja roukomojnyj pribor, odnou parou).<br />

Dedi et vasa vitrea honorabilia,<br />

urceum (gondedik) unum e crystallo sculptum,<br />

poculum crystallinum simplex magnum cum pede,<br />

alia pocula crystallina cum pede exisa <strong>du</strong>o,<br />

aliud poculum ex crystallo parvum unum,<br />

alium e crystallo parvum sextarium (skljankou) unum exsculptum,<br />

aliam cristallinam amphoram (sosud) ad aquam bibendam cum ore in forma<br />

cribi (grafin s resettchatym nosikom),<br />

sextarium « muchami » (oustojtchivoujou skljankou) unum cum naso,<br />

lagonas cum collis angustis <strong>du</strong>as [amphoras] (totchenye grafiny a ouskim<br />

gorlyskom, dva),<br />

muchrution (totchenyj) magnum unum,<br />

poculum «muchami» (oustojtchivyj) magnum unum,<br />

muchrution poculum cum <strong>du</strong>obus labris in forma naviculae unum,<br />

muchrution sextarium alium unum,<br />

sextarium vitreum viridem unum.<br />

2. La liste des étoffes et des objets liturgiques s'interrompt dans g après la ligne 1735 :<br />

Tarch., p. 46 ; Schan., p. 322, après le n° 56. Une autre liste, absente de C, la remplace ;<br />

nous croyons opportun de la transcrire ici (plutôt qu'en note au texte), dans sa tra<strong>du</strong>ction<br />

latine empruntée à Tarch. (p. 464'27) et contrôlée sur la tra<strong>du</strong>ction russe de Schan.<br />

(p. 522, n° 1 - 523, n° 13).


136 P. GAUTIER<br />

άβήνα ( = άβ-) 1742, 1743, 1744.<br />

"Αβροβα (αγρός) 268.<br />

αγάπη (repas) 133, 801, 1288.<br />

αγγαρεία 252.<br />

άγελάδιον 1763.<br />

αγέλη 430.<br />

αγία βλ. Άνάστασις, Βαρβάρας, Σοφία,<br />

άγιος 103, 225, 397, 420, 711, 868, 874,<br />

1579, 1666.<br />

(απόστολος) 861.<br />

(βαπτιστής) 1499.<br />

(Βασίλειος) 1707.<br />

(βασιλεύς) 1853. 235, 358, 404, 408, 1172,<br />

(βήμα) 887.<br />

(Γέννησις) 857, 1365.<br />

(Γεώργιος) 277, 295, 890, 1685, 1688,<br />

1833.<br />

(Γρηγόριος) 1599.<br />

(δωρεά) 1370.<br />

(είκών) 889, 1672.<br />

(εκκλησία) 33, 70, 100, 104, 139, 249,<br />

253, 258, 287, 361, 364, 401, 424,<br />

429, 442, 666, 676, 698, 705, 721,<br />

729, 820, 866, 883, 898, 1148, 1156,<br />

1203, 1232, 1271, 1321, 1358, 1401,<br />

1413, 1495.<br />

(εορτή ) 900.<br />

(Ευστάθιος) 1295.<br />

ευχή) 1226, 1386.<br />

Ήλιας) 276.<br />

ήμερα) 1377.<br />

(Θεόδωρος) 1688.<br />

(θυσιαστή ρ ιον ) 562, 1370.<br />

(Ισαάκ) 1721.<br />

(Ιωάννης) 222.<br />

(Κωνσταντίνος) 28.<br />

(λειτουργία) 733, 892, 1305, 1386,<br />

1414, 1487.<br />

(λείψανον) 1697.<br />

Μάξιμος) 1709.<br />

(μάρτυς) 102, 874.<br />

(μονή) 43, 427, 453, 670, 728, 793,<br />

1134, 1165, 1174, 1175, 1245, 1301,<br />

* 1332, 1346, 1384, 1411, 1421, 1439,<br />

1576, 1649, 1674, 1865.<br />

(ναός) 22.<br />

(Νικόλαος) 166, 276, 1561, 1570,<br />

1613, 1616, 1623, 1636.<br />

(δνομα) 175.<br />

(Πάσχα) 1464.<br />

(πατήρ) 452, 936, 1035, 1119, 1199.<br />

(Πεντηκοστή) 776, 1363.<br />

(Πνεϋμα) 176, 1364.<br />

(Συμεών) 1708.<br />

(τεσσαρακοστή) 97, 846, 848.<br />

Index Graecitatis<br />

(τράπεζα) 1680, 1730, 1731, 1733.<br />

(φωνή) 185.<br />

άγοραστήριον (χαρτίον) 1832.<br />

άγρίδιον 265, 274, 283, 345, 353, 1194.<br />

αγρός 265, 266, 267, 268, 274, 1407, 1638.<br />

αγρυπνία 560, 775, 938, 1096, 1501.<br />

αδελφή 1218, 1221, 1409.<br />

αδελφός 42, 107, 113, 132, 133, 136, 151,<br />

168, 314, 416, 449, 454, 465, 494, 544,<br />

549, 589, 618, 690, 710, 720, 722, 770,<br />

772, 778, 780, 783, 787, 789, 796, 797,<br />

800, 815, 825, 828, 836, 837, 911, 946,<br />

953, 962, 994, 1018, 1103, 1169, 1254,<br />

1286, 1287, 1298, 1299, 1319, 1320, 1326,<br />

1343, 1352, 1372, 1374, 1386, 1388, 1392,<br />

1398, 1455, 1460, 1468, 1491, 1501, 1511,<br />

1546, 1880. 1548, 1600, 1618, 1642, 1657, 1875,<br />

(έν Χριστφ) 99, 851, 1290, 1303,<br />

1305, 1325, 1335, 1601.<br />

αδελφότης 25, 37, 78, 474, 519, 525, 533,<br />

535, 538, 550, 555, 563, 568, 572, 677,<br />

692, 697, 706, 791, 794, 808, 809, 923,<br />

939, 996, 1107, 1134, 1343, 1472, 1474,<br />

1609, 1645.<br />

αδούλωτος 431.<br />

άζυγος 430.<br />

άθφος 1805.<br />

άθφωσις αΐξ' 1766. 1777, 1778, 1794, 1808.<br />

αιχμαλωσία 241.<br />

άκαταδούλωτος 434.<br />

ακίνητος 72, 298, 310, 346, 396, 433,<br />

1040, 1202, 1246.<br />

ακολουθία 33, 1095, 1390.<br />

'Αλέξιος (ό Κομνηνός) 404.<br />

άλεσμα 1539, 1568, 1573.<br />


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 137<br />

ανατολή 202, 375, 378, 384, 1642, 1769,<br />

1791.<br />

άνδρόγυνον 1405.<br />

Ανθρωπος (δ) 144, 243, 293, 1192, 1229,<br />

1434, 1450, 1814.<br />

Άνίον 1770.<br />

'Αντιόχεια (ή μεγάλη -) 323.<br />

αξίωμα 1225.<br />

άπαίτησις 836, 1834.<br />

απαρχή 672, 1624.<br />

Άπάσιος (μάγιστρος) 24, 315, 1293.<br />

Άπάσιος 304.<br />

άπεικόνισμα 397.<br />

απογραφή 425.<br />

άπόδειξις 1465, 1467, 1471, 1823, 1824,<br />

1827, 1834, 1838, 1842.<br />

άπόδειπνον 912.<br />

αποδημία 213, 332, 542, 1106.<br />

άπολειπάζειν 1465.<br />

'Απόστολος (βιβλίον) 1717.<br />

απόστολος 574, 620, 756, 862, 968, 1048.<br />

άποσχιδευμός 1821.<br />

άργυρός/-οΰς 402, 1681, 1685, 1688, 1690,<br />

1693, 1694, 1695, 1696, 1697, 1698, 1700,<br />

1701, 1702, 1703, 1719.<br />

αριθμός 9, 84, 424, 634, 637, 642, 644,<br />

649, 1686. 654, 829, 1451, 1456, 1627, 1635,<br />

'Αρμενία 1223.<br />

Άρμενιακών (θέμα τών-) 1772.<br />

αρμενικός 1845, 1849, 1856, 1858.<br />

αρμένιος 1815.<br />

'Αρνασάκιον 1773.<br />

άρραφον (ίμάτιον) 417.<br />

άρρενικός 1756, 1758.<br />

άρτοκόπιον 1348.<br />

αρτοποιός 694.<br />

άρτος 459, 682, 764, 1071, 1349.<br />

άρτυμα 682.<br />

άρχειν 1014, 1168.<br />

αρχή 83, 537.<br />

αρχιεπίσκοπος 442.<br />

άρχοντία (Στεφανιανα) 320.<br />

αρχοντικός 438, 445, 1142.<br />

άρχων 16, 17, 354, 1378, 1379, 1423.<br />

άσήμιον 370.<br />

ασθένεια 476, 804, 1509, 1512, 1526.<br />

ασθενής 1350.<br />

ασθενούν 479.<br />

Ασπρος 1733.<br />

άσυζήτητος 431.<br />

ασφάλεια 1491, 1829, 1842.<br />

αΰγουστος (μήν) 870.<br />

αυλή 303, 1832.<br />

αύτάδελφος 24, 72, 304, 316, 324, 349,<br />

368, 383, 1293, 1351, 1355, 1360, 1368,<br />

1371, 1374, 1562, 1621.<br />

αύτάρχων 435.<br />

αυτεξούσιος 435, 1161, 1177, 1449.<br />

αύτεξουσιότης 1010, 1802.<br />

αύτοδέσποτος 1177, 1449.<br />

αυτοκίνητος 72, 312, 396, 423,434, 1202.<br />

Άχριδώ 1809.<br />

Άχσαρτάνης 304.<br />

βάνδον (Μοσυνόπολις ) 288.<br />

(Περιθεώριον) 299.<br />

(Ζάβαλτα) 352.<br />

Βανινός (Γρηγόριος ό-) 162, 1591.<br />

Βάνισκα (κάστρον) 282, 1795.<br />

Βάπτισις (εορτή) 1365.<br />

Βαπτιστής 221.<br />

Βαπτιστοϋ (ή είκών) 889.<br />

(τό εύκτήριον) 1499.<br />

Βαρβάρας (αγρός της 'Αγίας - ) 275.<br />

Βαρδάνης 293, 1832.<br />

βαρύς 1726.<br />

βαρύτιμος 417.<br />

βασιλεία 239, 986, 1078.<br />

Βασίλειος (ό άγιος) 982, 1707.<br />

βασιλεύς 235, 358, 404, 407, 1172, 1230,<br />

1244, 1853.<br />

Βασιλικίς (χωρίον) 233, 264.<br />

βασιλικός 59, 75, 403, 415, 436, 603, 1239,<br />

1723, 1789, 1806, 1820, 1843.<br />

Βάτζακοβα (αγρός) 266.<br />

βήμα 471, 887.<br />

βιβλίον 1705, 1706, 1707, 1708, 1709,<br />

1710, 1711, 1712, 1717, 1718, 1720, 1721.<br />

βίβλος 422.<br />

βίος 55, 62, 213, 457, 616, 762.<br />

βιότευσις 58.<br />

βίωσις 45.<br />

βιωτικός 356, 611.<br />

βλαττίον 1725, 1727, 1728.<br />

Βοδηνά (κάστρον) 281, 1844.<br />

Βολερόν (θέμα) 288, 1816.<br />

Βοτανειάτης (βασιλεύς) 1788.<br />

βουβάλιον 1759.<br />

βουνός 1556.<br />

Βουρσέως (αγρός) 267.<br />

βοΰς 1761.<br />

Βρύσις 283.<br />

γαϊα 394.<br />

γαμβρός 305.<br />

Γέλλοβα (χωρίον) 286.<br />

Γέννησις (εορτή) 776, 858, 1365.<br />

γέρων 156, 1255, 1509.<br />

γέφυρα 1560.<br />

Γεώργιος (ό άγιος) 223, 295.<br />

Γεωργίου (είκών του αγίου -) 890, 1685,<br />

1688.<br />

(ήσυχαστήριον τοϋ 'Αγίου -)<br />

277.<br />

(μονή του Αγίου-) 1833.<br />

γη 390, 391, 1643.<br />

γήρας 196, 208, 237, 476, 1512.<br />

γηροκομεΐον 155.<br />

γηροτρόφος 687.


138 P. GAUTIER<br />

Γιεζή 1340.<br />

Γλαύνων (άγρίδιον) 353.<br />

γονεύς 1226.<br />

γράμματα (τά) 1422, 1611, 1615, 1724,<br />

1849, 1857, 1858.<br />

γραφή 12, 399, 411, 1859.<br />

Γρηγόριος ό Θεολόγος 1599.<br />

Γρηγόριος βλ. Βανινός, Πακουριανός.<br />

γυναικείος (μονή) 140, 1402, 1408.<br />

γύναιον 1401, 1404.<br />

γυνή 139, 222, 1410, 1411.<br />

δαίμων 932.<br />

δέησις 138, 617.<br />

δεΐπνον 779.<br />

δεκέμβριος 1847.<br />

δεσπόζειν 303.<br />

δέσποινα (Θεοτόκος) 11.<br />

δεσποτεία 261, 1164.<br />

δεσπότης 354, 1186.<br />

δεσποτικός (εορτή) 101, 675, 867, 896,<br />

1366.<br />

(ζευγάριον) 389.<br />

(μυλών) 1538.<br />

δημόσιον 1838.<br />

διάκλυσις 799.<br />

διακονεΐν 490, 742, 744, 747, 748, 1092,<br />

1503, 1515.<br />

διακονητής 150, 485, 1114, 1458.<br />

διακονία 83, 87, 126, 523, 676, 696, 820,<br />

955, 1096, 1121, 1249, 1256, 1463, 1563.<br />

διάκονος 479, 662.<br />

διακράτησις 270, 279, 284, 286, 290,<br />

306, 310, 346, 1301.<br />

διάκρισις 548, 782, 954, 959, 961, 1054,<br />

1263.<br />

διάλεκτος (ιβηρικός) 13.<br />

διανομή 822, 1290, 1304, 1391.<br />

διάπρασις 1638.<br />

διάταξις 329, 340, 466, 540, 661, 1095,<br />

1132, 1136, 1179, 1284, 1652.<br />

διατύπωσις 315, 324, 348.<br />

διάχρυσος 1690, 1698, 1700, 1703.<br />

διδασκαλία 618, 1520.<br />

διδάσκαλος 974, 1432.<br />

διδάσκει 1076, 1615.<br />

διενεργεϊν 376, 541, 664.<br />

δίκαια (τά) 255, 298, 310, 347, 1236.<br />

δικαίωμα 1827.<br />

δικαστήριον 1185, 1186.<br />

δικαστής (θεματικός) 1826.<br />

δικαστική (ψήφος) 1189.<br />

διοικεϊν 749, 1346, 1425.<br />

διοίκησις 376, 1179.<br />

δισκοποτήριον 402, 1690, 1693.<br />

δίσκος 1692.<br />

Δοβραστάνος (αγρός) 267.<br />

Δοβρολόγκος (αγρός ) 267.<br />

δομεστικάτον (μέγα - ) 1 794.<br />

δομέστικος (μέγας -) titre, 15, 194,<br />

1849, 1886.<br />

δοξολογία 650, 909.<br />

δουκατον (λογάριον) 382.<br />

δουλεία 501, 633, 685, 839, 1230, 1477,<br />

1540, 1543.<br />

δουλεύειν 1650.<br />

δούλος 195.<br />

δούξ (- Θεοδοσιουπόλεως) 374.<br />

δοχειάριος 666, 1470, 1472, 1473.<br />

δοχή 668.<br />

δρακοντάριον 1742, 1743.<br />

δύσις titre, 15, 1642, 1849, 1886.<br />

δωδεκαημερον (τό ) 777.<br />

δωρεά 257, 881, 1098, 1313, 1370.<br />

εβδόμη (ώρα) 863.<br />

έγγραφος 315, 323, 348, 1283.<br />

έδεσμα 459, 473, 854, 1297, 1327, 1393.<br />

εδώδιμος 1601.<br />

Ιθνος 231, 244.<br />

είκών 886, 889, 890, 1525, 1528, 1529,<br />

1672, 1676, 1677, 1678, 1679, 1684, 1685,<br />

1686, 1688, 1733, 1736.<br />

είσοδος 668, 785, 834, 986, 1078, 1322,<br />

1332, 1345, 1478, 1566.<br />

εϊσπραξις 123, 428, 436, 1142.<br />

έκδοσις 1638.<br />

έκδουλεύειν 245.<br />

εκκλησία 33, 71, 100, 105, 140, 249, 254,<br />

258, 288, 316, 325, 328, 330, 340, 361,<br />

364, 402, 418, 424, 429, 442, 667, 676,<br />

698, 705, 721, 729, 734, 820, 866, 870,<br />

883, 899, 900, 1025, 1125, 1148, 1156,<br />

1192, 1203, 1233, 1271, 1322, 1356, 1358,<br />

1401, 1404, 1413, 1468, 1480, 1482, 1495,<br />

1731.<br />

(μεγάλη-) 201, 873, 1768.<br />

έκκλησιάρχης 659, 671, 739, 827.<br />

εκκλησιαστικός 33, 438, 660, 1095, 1108,<br />

1119, 1475, 1478.<br />

έκκριτος 828.<br />

εκλέγειν 81, 89, 521, 551, 689, 708, 959,<br />

963, 1031, 1107.<br />

έκλογάδιον 1708, 1722.<br />

εκλογή 711, 954, 1036.<br />

έκποιεΐν 168, 1648.<br />

έκτελεϊν 343, 561, 709, 731, 734, 1293,<br />

1325, 1359, 1500, 1543, 1618.<br />

έκτύπωμα 419.<br />

&αιον 672, 683, 848, 856, 861, 862, 1624.<br />

ελευθερία 1802.<br />

ελεύθερος 74, 434, 1141, 1143, 1161, 1447,<br />

1541.<br />

έλευθεροΰν 1567, 1573.<br />

έλλάς (φωνή) 399.<br />

ενδεής 1331.<br />

ένδυμα 95, 808, 811, 822, 838, 1628.<br />

ενδυμασία 836, 841.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 139<br />

ένδυτή 1730, 1731, 1733.<br />

ένέχυρον 1782.<br />

έννάτη (ώρα) 859.<br />

ένστατος (κληρονόμος) 354, 1156.<br />

έξαγορεύειν 108.<br />

εξάδελφος 1622.<br />

έξάμιτον 1733.<br />

εξάψαλμος 692.<br />

έξκουσσεία 1779.<br />

έξοδος 536, 669, 674, 684, 813, 1479.<br />

έξομολογεϊν 939, 948.<br />

έξομολόγησις 950, 966.<br />

έξόπλισις 1730.<br />

εξουσία 123, 261, 558, 784, 1109, 1167,<br />

1181, 1202, 1445.<br />

έξουσιάζειν 498, 1168, 1174.<br />

εξωτερικοί (οι) 1441.<br />

Έορταί (αί Δώδεκα-) 896, 1687.<br />

εορτή 100, 101, 675, 733, 866, 867, 869,<br />

871, 875, 877, 882, 898, 900, 902, 1358,<br />

1366, 1413, 1598.<br />

επήρεια 75, 1150, 1540.<br />

επικράτεια 241.<br />

έπιλώρικον 1723.<br />

επισκοπή 443.<br />

επίσκοπος 437.<br />

επιστασία 1110.<br />

επιτήδευμα 466, 660.<br />

επιτηρητής 689.<br />

έπιτίμησις 1021, 1027, 1353.<br />

έπιτίμιον 694, 937, 1658.<br />

επιτροπή 1106.<br />

επίτροπος 116, 656, 827, 1101, 1104, 1111,<br />

1134, 1146, 1155.<br />

έργαστήριον 392.<br />

έργόχειρον 111, 977.<br />

έρημος (ή) 430, 1104.<br />

ερμηνεία 1705.<br />

εσπέρα 864, 893.<br />

έσπέρια (τά) 203, 240, 338.<br />

εσπερινός 1373.<br />

έστίασις 34, 458, 748, 751, 797, 1289.<br />

Μτος 1847.<br />

εύαγγέλιον 399, 1699, 1703, 1704, 1705.<br />

Ευαγγελισμός (εορτή) 1364.<br />

ευαγής 26, 54, 63, 69, 173, 475, 821, 843,<br />

900, 910, 1049, 1104, 1143, 1157, 1159,<br />

1595, 1653, 1811, 1846, 1861.<br />

Εύδοκίμου (χωρίον τοϋ-) 1783.<br />

Ευθύμιος (κϋρ) 1850, 1883.<br />

εύκτήριον (τοϋ Βαπτιστοϋ) 1499.<br />

ευνούχος 120, 1117, 1118.<br />

ευσεβής 234, 259, 262, 321, 350, 365, 446,<br />

697, 1172, 1230, 1240, 1241, 1334.<br />

Ευστάθιος (ό άγιος) 1295.<br />

Ευφροσύνης (μονή Κυράς-) 1774.<br />

εύχολόγιον 1716, 1719.<br />

εφορεία 539, 782.<br />

Έφραΐμ (ή αδελφή του-) 1409.<br />

εχθρός 247, 408.<br />

έψητός 1536.<br />

έφα (τά) 17, 240.<br />

Ζαβάλτας (τό βάνδον) 352.<br />

Ζαούτζη (προάστειον του -) 289.<br />

Ζαχαρίου (χωρίον του-) 1844.<br />

ζευγάριον 311, 389, 1761.<br />

ζυγή 1690, 1693.<br />

ζωοκίνητος 393.<br />

ζφον 390, 466, 1675, 1755.<br />

ήγεμονεύειν 525.<br />

ήγουμενεία 531, 538, 546, 552, 554, 1428.<br />

ήγουμενεύειν 646.<br />

ηγούμενος 553, 562, 1604.<br />

Ηθικά (τά) 1707.<br />

Ήλιου 276. (ήσυχαστήριον τοϋ 'Αγίου -)<br />

ήσυχαστήριον 276, 1300.<br />

ησυχία 751, 996.<br />

θάλασσα 1560.<br />

θαυματουργία 413.<br />

θέατρον 606.<br />

θείον (τό) 153.<br />

θείος 58.<br />

(απόστολος) 620, 756,· 1047.<br />

Βάπτισις) 1365.<br />

Γεώργιος) 223.<br />

δεξιά) 407.<br />

(δοξολογία) 909.<br />

(έξομολόγησις ) 966.<br />

εορτή) 733.<br />

επιταγή) 515.<br />

θρόνος) 612.<br />

(Ιερατεία) 709, 717, 728.<br />

(ιερουργία) 662, 739, 741, 1506.<br />

κανών) 999.<br />

κατοικητήριον ) 520.<br />

κρίσις) 1139.<br />

λειτουργία) 1493.<br />

μονή) 911.<br />

μυσταγωγία) 561, 1348, 1619.<br />

(μυστήριον) 713, 914.<br />

(νόμος) 1007.<br />

παράδεισος ) 596.<br />

παράδοσις) 1037.<br />

ποίμνιον) 1027.<br />

πράγμα ) 456.<br />

πρόνοια) 590, 781, 1572, 1582.<br />

σταυρός) 247, 398.<br />

(σύναξις) 927.<br />

(φόβος) 652, 700, 1266.<br />

(χάρις) 643, 881.<br />

θέμα (τών Άρμενιακών) 1772.<br />

(τοΰ Βολεροΰ) 288, 299.<br />

(της Θεσσαλονίκης) 320.<br />

(τών Σερρών) 351.<br />

(τών Σμολένων) 1808, 1822, 1835.<br />

(της Φιλιππουπόλεως ) 231, 263.


140 P. GAUTIER<br />

θεματικός (δικαστής) 1826.<br />

Θεοδοσιούπολις 338, 375, 1778, 1819.<br />

Θεοδώρου (είκών του αγίου-) 1688.<br />

Θεολόγος (Γρηγόριος ό-) 1599, 1706.<br />

θεομήτωρ 872, 1876.<br />

Θεός 14, 15, 21, 22, 29, 32, 35, 180, 186,<br />

187, 210, 218, 219, 225, 228, 248, 327,<br />

357, 371, 413, 451, 470, 505, 575, 582,<br />

612, 627, 638, 650, 656, 665, 670, 673,<br />

684, 685, 689, 713, 720, 752, 772, 807,<br />

858, 903, 905, 907, 909, 920, 921, 935,<br />

992, 993, 1005, 1013, 1055, 1085, 1086,<br />

1087, 1094, 1097, 1107, 1109, 1135, 1159,<br />

1190, 1215, 1226, 1280, 1302, 1310, 1313,<br />

1321, 1323, 1324, 1337, 1361, 1363, 1366,<br />

1375, 1382, 1464, 1468, 1495, 1496, 1516,<br />

1522, 1525, 1527, 1535, 1537, 1545, 1579,<br />

1594, 1652, 1656, 1665, 1768, 1883.<br />

« Θεός Κύριος » 859.<br />

Θεοτόκος titre, 11, 220, 309, 869, 878,<br />

1846, 1876, 1885.<br />

(βιβλίον) 1711.<br />

(είκών) 886, 1679, 1734.<br />

θεοφύλακτος 1862.<br />

Θεσσαλονίκη 320, 1853.<br />

θήκη 1697.<br />

θήλειον (δνικόν) 1758.<br />

θησαυρός 337.<br />

θλαδίας 1118.<br />

θυμίαμα 671, 981, 1388, 1623.<br />

θυμιατός 1695.<br />

θυρίς 1679, 1684.<br />

θυσιαστήριον 563, 1370.<br />

Ίάννωβα (αγρός ) 266.<br />

ΐασπις 1692.<br />

ιατρικός 1520.<br />

Ίβήρ 18, 44, 69, 144, 173, 199, 400, 680,<br />

1434, 1451, 1856.<br />

'Ιβηρία 1223.<br />

Ιβηρικός 12, 308, 365, 1700, 1845, 1856,<br />

1858, 1885.<br />

ιερατεία 709, 717, 728, 1096, 1629.<br />

ίερατεύειν 715, 719, 724, 1299, 1394.<br />

ιερατική (τάξις) 1390, 1441.<br />

ιερεύς 89, 166, 662, 729, 740, 1359, 1369,<br />

1389, 1499, 1599, 1614, 1627, 1632.<br />

ιερός 61, 1811.<br />

(αδελφότης) 706.<br />

(γράμματα) 1611, 1615.<br />

(διάταξις) 1132.<br />

(εύαγγέλιον ) 399.<br />

(κανών ) 998.<br />

(κατάστασις) 934.<br />

(κειμήλιον) 666, 1672.<br />

(Κοίμησις) 870.<br />

(κτήμα) 1265.<br />

(λειτουργία) 131, 153, 343, 1329,<br />

1359, 1379, 1501, 1621.<br />

(μελωδία) 930.<br />

(μονή) 1609.<br />

(μυσταγωγία) 731.<br />

προσφορά) 1367.<br />

σεμνεΐον) 703, 1238, 1268.<br />

σηκός ) 430.<br />

σκεΰος) 401.<br />

σύναξις ) 690.<br />

τύπος) 1445.<br />

Ιεροσόλυμα 1850, 1884.<br />

ίερουργεΐν 89, 166, 708, 721, 732, 826,<br />

1616, 1632, 1634.<br />

ιερουργία 662, 739, 741, 1488, 1507, 1625.<br />

ίερωμένα (τά) 1180.<br />

ίερωσύνη 36, 716, 1631, 1634.<br />

Ίησοΰς 568, 714, 777, 842, 1099, 1383,<br />

1670.<br />

ίμάτιον 403, 406, 416, 417.<br />

Ιματισμός 370.<br />

ίνδικτιών 1847.<br />

Ιούδας 1201.<br />

'Ισαάκ (ό άγιος) 1721.<br />

'Ισκαριώτης βλ. 'Ιούδας.<br />

Ίσοκώδικον 1829, 1831.<br />

Ι'σον 1791, 1816, 1817, 1818, 1819, 1861.<br />

ίστάμενον (τραχύ ) 834.<br />

'Ιωάννης (ό ευαγγελιστής) 1705.<br />

(ό Πρόδρομος) 222; βλ. Βαπτιστής.<br />

Ίώβ 613.<br />

Ίωβανέ (ή μήτηρ του-) 1409.<br />

κάγκελος 888.<br />

καθηγουμενεύειν 533, 1205, 1576, 1864,<br />

1874.<br />

καθηγούμενος 57, 136, 149, 151, 161, 167,<br />

455, 462, 529, 531, 545, 550, 552, 554,<br />

630, 631, 643, 645, 655, 677, 704, 738,<br />

782, 786, 826, 964, 1044, 1111, 1169,<br />

1178, 1248, 1336, 1384, 1387, 1423, 1456,<br />

1459, 1466, 1467, 1471, 1473, 1590, 1605,<br />

1641, 1657, 1880.<br />

καινοτομία 482, 576, 1275.<br />

Καισαρεία 982.<br />

Καίσαρ όπολις 351.<br />

καμάρα 1741.<br />

καματηρός (βοϋς) 1761.<br />

καμπτρίον 1696.<br />

κανδήλα 402, 886, 887, 888, 890, 891, 893,<br />

895, 897, 899, 1754.<br />

κανίσκιον 1746.<br />

κανοναρχεΐν 664.<br />

κανονίζειν 1003.<br />

κανών 10, 498, 558, 910, 999, 1017, 1018.<br />

Κάρσε 1777.<br />

καρφίον 1701, 1702, 1719.<br />

κάστρον 11, 263, 269, 273, 280, 282, 290,<br />

294, 298, 303, 345, 355, 359, 363, 394,<br />

1193, 1195, 1301, 1613, 1795, 1797.<br />

καταγώγιον 204, 592.<br />

κατακρίνειν 1210, 1416.<br />

κατακυριεύειν 1208, 1428.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 141<br />

κατασπορά 311.<br />

κατάσχεσις 260, 270, 609.<br />

καταφύγιον 1195.<br />

κειμήλιον 666, 1672.<br />

κεκοιμημένος 152, 1272, 1360, 1493.<br />

κελλάριος 788, 799.<br />

κελλαρίτης 679.<br />

κέλλη 78, 449, 467, 492, 690, 801.<br />

κελλίον 250.<br />

κεντηνάριον 1823.<br />

κεφαλή 445.<br />

κήπος 297, 1643.<br />

κηρίον 899, 1388.<br />

κηροπήγιον 899, 1739.<br />

κηρός 672, 893, 894, 1624.<br />

κινητός 72, 312, 396, 423, 433, 1202.<br />

κληρονομιά 965.<br />

κληρονόμος 354, 1156.<br />

κλήτωρ 983.<br />

κλίβανος 1549.<br />

Κλϊμαξ (Ιωάννης δ-). 1710.<br />

κλΐμαξ 1 530.<br />

κλίνη 245.<br />

Κοίμησις (εορτή) 870, 871, 877.<br />

κοιμητήριον 19, 204, 330, 341, 362.<br />

κοινότης 150, 789, 1455, 1460.<br />

κόκκινος 1681.<br />

Κόμανος 415, 1807.<br />

κοσμικός 129, 445, 1108.<br />

Κοτρέσι (χωρίον τοϋ-) 1784.<br />

κράββατος 1548.<br />

κρασοβόλιον 770, 781, 854, 857, 860, 864,<br />

1299.<br />

κραταιός 235, 358, 404, 1172, 1852.<br />

κράτημα 1740.<br />

κριάριον 1765.<br />

κριτής 606.<br />

κρύον 1751.<br />

κτήμα 322, 368, 375, 381, 387, 587, 1149,<br />

1225, 1242, 1265, 1485, 1638, 1642, 1761,<br />

1769, 1772, 1775, 1776, 1779, 1788, 1791,<br />

1796, 1799, 1803, 1809, 1813, 1816, 1817,<br />

1818, 1820, 1836, 1837, 1840, 1855.<br />

κτήτωρ 19, 41, 57, 528, 1182, 1375.<br />

κυρ titre, 1775, 1785, 1850, 1886.<br />

κυρά 1774.<br />

κυρία (ή) 435.<br />

κυριακή 737, 773, 842, 849, 854, 937.<br />

Κύριος 555, 565, 568, 712, 758, 777, 842,<br />

975, 1670. 1089, 1099, 1311, 1383, 1656, 1665,<br />

κύριος 404, 499, 1185.<br />

κυριότης 1801.<br />

κωμόπολις 47.<br />

Κωνσταντίνος (ό άγιος) 28.<br />

Κωνσταντινούπολις 1767.<br />

Λάβακας (κτήμα τής-) 1773, 1841.<br />

λαβίς 1694.<br />

Λάλκουβα (αγρός) 268.<br />

λάχανον 49, 1537, 1573.<br />

λεγατάριος 1146.<br />

λεγάτον 349, 360, 1154, 1232.<br />

λειτουργεΐν 90, 91, 1369.<br />

λειτουργία 131, 153, 343, 733, 738, 892,<br />

1272, 1305, 1329, 1344, 1379, 1386, 1393,<br />

1395, 1399, 1414, 1488, 1493, 1502, 1621.<br />

λείψανον 398, 1697.<br />

λεκάνη 1745.<br />

ληγάτον βλ. λεγάτον.<br />

Λιβάδιον (χωρίον) 1774.<br />

λιβελλικόν 1839.<br />

λίβελλος 1783.<br />

λίθινος 1684.<br />

λίθος 401, 1678, 1680, 1681, 1682, 1690,<br />

1699.<br />

λίμνη 352, 393.<br />

Λιπιτζός (άγρίδιον) 274.<br />

λιτός 1390, 1704.<br />

λίτρα 1483, 1485.<br />

λογαριάζειν 149, 1458, 1459, 1462, 1466,<br />

1471, 1473.<br />

λογάριον 293, 382, 668, 833, 1483, 1806,<br />

1834.<br />

λογίζειν 1820.<br />

λογίσιμον 261, 1840.<br />

λυχνάπτης 671.<br />

λυχναψία 679.<br />

μαγείρευμα 1572.<br />

μάγειρος 694.<br />

μάγιστρος (Άπάσιος) 24, 314, 1293.<br />

μαθητεύειν 59, 1614, 1626, 1636.<br />

μακάριος 16, 40, 314, 349.<br />

μακαρίτης 23, 71, 367, 1215, 1292, 1378,<br />

1562, 1620.<br />

μαμωνας 189.<br />

μανουάλιον 421, 1738, 1739, 1741.<br />

Μάξιμος (ό άγιος) 1709.<br />

μάργαρον 401, 1734, 1736.<br />

Μάργωνος (χρυσό βούλλιον του-) 1782.<br />

Μαρία (άειπαρθένος ) 220.<br />

Μαρμάριον 1559, 1566.<br />

Μάρμαρος 159.<br />

Μαρτισαπαώ 1773.<br />

μάρτυς 102, 874.<br />

μαυριανίτης 1727, 1730.<br />

μαφόριον 1736, 1737.<br />

μεγαλόμαρτυς (Γεώργιος) 223.<br />

(Ευστάθιος) 1295.<br />

μεγαλόπολις 27.<br />

μέγας βλ. δομέστικος, εκκλησία,<br />

μειράκιον 1612.<br />

μέλι 683.<br />

μενεψός 1683.<br />

Μεσοποταμίτης (ό) 1843.<br />

μετάκλησις 1806.<br />

Μεταμόρφωσις (είκών) 1677.<br />

μεταξωτός 1737.<br />

μετόχιον 298.


142 P. GAUTIER<br />

μέτρον 1536, 1567, 1571.<br />

Μήνα (προάστειον τοϋ -) 300.<br />

μηνά 1752.<br />

μηναΐον 1713, 1722.<br />

μητροπολίτης 437, 439, 1787.<br />

μίσθιος 1336.<br />

Μιχαήλ (βασιλεύς) 1775, 1785.<br />

μιχαηλατον 383.<br />

μνεία 876.<br />

μνήμα 1391.<br />

μνήμη 132, 874, 1292, 1306, 1316, 1320,<br />

1328, 1334, 1357, 1377, 1500, 1504, 1598,<br />

1602.<br />

μνημονεύειν 92, 137, 152, 162, 443, 582,<br />

1289, 1318, 1371, 1374, 1382, 1383, 1385,<br />

1487, 1488, 1493, 1505, 1506, 1595, 1608,<br />

1620.<br />

μνημόσυνον 134, 1288, 1325, 1591.<br />

μόδιος 1536, 1567, 1571.<br />

μοναδικός 30, 925, 1122, 1435, 1438.<br />

μονάζειν 145.<br />

μονάζων (6) 9, 12, 26, 34, 46, 64, 77, 82,<br />

84, 96, 111, 448, 634, 637, 642, 680, 766,<br />

801, 926, 1016, 1164, 1166, 1175, 1176,<br />

1390, 1418, 1421, 1446, 1451, 1497, 1564.<br />

μοναστήριον 266, 295, 308, 316, 325, 361,<br />

364, 632, 681, 1180, 1193, 1203, 1408,<br />

1612, 1797.<br />

μοναστής 204.<br />

μοναχικός 61.<br />

μοναχός 142, 1015, 1206, 1256, 1457, 1591,<br />

1592, 1855, 1865.<br />

μονή (γυναικείος) 140, 1402.<br />

μονή (της Θεοτόκου) titre, 8, 14, 19,<br />

32, 35, 43, 69, 74, 83, 88, 113, 116, 121,<br />

122, 125, 143, 145, 146, 148, 155, 156,<br />

165, 169, 173, 250, 254, 287, 328, 330,<br />

366, 388, 428, 433, 453, 523, 525, 529,<br />

544, 617, 646, 670, 705, 718, 728, 788,<br />

793, 806, 816, 826, 839, 844, 850, 994,<br />

1101, 1110, 1114, 1134, 1141, 1143, 1157,<br />

1159, 1165, 1166, 1174, 1176, 1186, 1205,<br />

1208, 1245, 1248, 1251, 1252, 1256, 1264,<br />

1275, 1300, 1302, 1332, 1335, 1346, 1350,<br />

1384, 1387, 1405, 1411, 1417, 1419, 1420,<br />

1421, 1425, 1427, 1430, 1439, 1453, 1455,<br />

1462, 1469, 1470, 1483, 1484, 1486, 1503,<br />

1547, 1576, 1583, 1591, 1595, 1607, 1609,<br />

1618, 1623, 1627, 1631, 1639, 1641, 1643,<br />

1644, 1649, 1651, 1653, 1657, 1659, 1664,<br />

1674, 1761, 1793, 1801, 1802, 1811, 1846,<br />

1856, 1865, 1871, 1875, 1877, 1879, 1882,<br />

1884.<br />

της Ευφροσύνης) 1774.<br />

τοΰ 'Αγίου Γεωργίου) 1833.<br />

τοϋ 'Αγίου Νικολάου) 1561, 1570,<br />

1613.<br />

(τοΰ Χαχοΰ) 1812.<br />

(των Παναγίου) 26, 54, 63, 821, 911,<br />

1050, 1862, 1863, 1868, 1872.<br />

μονομαχατον 382.<br />

μόρφωμα 396.<br />

Μοσυνόπολις 289, 291, 294, 299, 658,<br />

1775, 1780, 1816, 1832, 1837, 1840.<br />

μοσχάριον 1760.<br />

μουχρούτιον 1748.<br />

μυλικόν (έργαστήριον) 392.<br />

μυλών 1538.<br />

μυσταγωγία 561, 731, 1120, 1348, 1619.<br />

μυστήριον 713, 914, 1370, 1492, 1506.<br />

ναός 22, 166, 203, 308, 403, 600, 1616,<br />

1636.<br />

νεώτεροι (οί) 164.<br />

Νίκαια 1199.<br />

Νικολάου (ήσυχαστήριον τοΰ 'Αγίου -)<br />

276.<br />

(μονή τοΰ 'Αγίου -) 1561.<br />

(μονή τοΰ 'Αγίου -) 1613.<br />

(ναός τοΰ 'Αγίου -) 166, 1616, 1623,<br />

1636.<br />

(ξενοδοχεϊον τοΰ 'Αγίου -) 1570.<br />

νομαδιαϊος (γη) 391.<br />

νόμισμα 134, 369, 373, 826, 830, 832, 833,<br />

1304, 1306, 1325, 1329, 1330, 1344, 1380,<br />

1391, 1602.<br />

νοσοκόμος 687.<br />

νοτάριος 1422.<br />

Ξανθείας (χωρίον της-) 1781.<br />

ξεναγωγία 1588.<br />

ξενοδοχεϊον 158, 345, 1531, 1533, 1541,<br />

1543, 1548, 1550, 1556, 1559, 1560, 1561,<br />

1566, 1569, 1570, 1574, 1577, 1580, 1585.<br />

ξενοδοχία 1583.<br />

ξενοδόχος 687.<br />

ξένος 1550. 798, 923, 1162, 1306, 1441, 1447,<br />

ξεστίον 1749, 1751, 1752.<br />

ξύλινος 419, 1682.<br />

ξύλον 1568, 1676.<br />

ξυλοφορεΐν 1542, 1574.<br />

ξυλοχάρτιον 1782.<br />

όδοίπορος 1535, 1544, 1552, 1563.<br />

οδός 59, 528, 603, 986, 1037, 1057, 1128,<br />

1533.<br />

οικείος 1162, 1166, 1212, 1232.<br />

οικία 762, 1194.<br />

οικοδόμημα 305, 394.<br />

οίκονομεϊν 478, 490, 559, 754, 772, 781,<br />

961, 1137, 1245, 1352, 1572.<br />

οικονομία 576, 1093.<br />

οικονόμος 149, 1029, 1336, 1458, 1472,<br />

1838.<br />

(ό μέγας-) 1461, 1466.<br />

οίκος 227, 292, 983, 1071, 1092, 1321.<br />

οίκοστάσιον 291.<br />

οίνος 460, 462, 672, 764, 848, 856, 860,<br />

864, 1536, 1567, 1571.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 143<br />

οινοχόος 685.<br />

δκτάηχος 1714.<br />

όνικόν 1758.<br />

όξυκάστωρ 1723, 1725.<br />

ορθόδοξος 174, 198, 200, 444.<br />

δρθρος 691, 892, 911, 938, 1305, 1328,<br />

1373.<br />

βριον 140, 232, 657, 1402, 1405, 1408.<br />

όσπήτιον 294.<br />

βσπριον 1572.<br />

όψάριον 855.<br />

όψαροτόπιον 353.<br />

Παγκαλίτζη (χρυσοβούλλιον περί τοϋ -)<br />

1804.<br />

παιδίον 121, 1117, 1610.<br />

παίς 1119, 1125, 1218, 1406, 1626, 1627,<br />

1636.<br />

Πακουριανός (Γρηγόριος ό -) titre, 14,<br />

194, 316, 452, 1324, 1848-1849, 1886.<br />

Πακουριανός (πατήρ Γρηγορίου) 16,<br />

1378, 1620.<br />

Πακουριανός (εξάδελφος Γρηγορίου)<br />

1622.<br />

Παναγίου (μονή των -) 26, 54, 57, 63,<br />

822, 911, 1050, 1862, 1868, 1872.<br />

πανευτυχέστατος 416.<br />

πανήγυρις 843, 845, 902.<br />

πανηγυριστής 1842.<br />

παννύχιος 560.<br />

πάννυχις 1395.<br />

Παππίκιον (τό βρος) 296, 1833.<br />

παραδόσεως (πρακτικόν -) 301.<br />

παράδοσις 198, 200, 451, 603, 905, 913,<br />

1037, 1137, 1506.<br />

παραδοτικόν (τό) 1841.<br />

παραίτησις 542.<br />

παρακαταθήκη 373, 381.<br />

παράκλησις 849, 1326, 1392.<br />

παρακλητική 1720.<br />

παρασκευή 736.<br />

παροικεϊν 1406.<br />

παροικονόμος 1462.<br />

πάροικος 253, 389, 1336, 1539, 1567, 1573,<br />

1650.<br />

παροικοτόπιον 1643.<br />

παρολκή 252.<br />

Πάσχα 843, 1362, 1464, 1471.<br />

Πατζίνακος 410, 1786.<br />

πατήρ 42, 452, 722, 936, 963, 1016, 1035,<br />

1068, 1119, 1123, 1199, 1216, 1319, 1355,<br />

1378, 1490.<br />

(Πακουριανοΰ) 1620.<br />

πατριάρχης 1850, 1883.<br />

πατριαρχικός 75, 436, 1239.<br />

πατρικός 260, 919, 965, 1137, 1138.<br />

Παύλος (απόστολος) 574, 1031.<br />

Πέμπτη (ή μεγάλη -) 1377.<br />

πέμπτη (ήμερα) 856.<br />

πένης 135, 496, 507, 508, 847, 852, 924,<br />

1335, 1350, 1380, 1535, 1544, 1563.<br />

Πεντηκοστή 776, 780, 1363.<br />

Περιθεώριον 299, 303.<br />

περιορισμός 271, 280, 1836, 1837.<br />

περιοχή 269, 279, 284, 286, 290, 309, 346.<br />

περιφέριον 1685, 1689.<br />

πετάλον 1686.<br />

Πετριτζιώτισσα (Θεοτόκος ή -) titre.<br />

Πετριτζονίτισσα (Θεοτόκος ή -) 309,<br />

1846, 1885.<br />

Πετριτζός 11, 233, 264, 365, 1801.<br />

πίναξ 67, 419.<br />

πιττάκιον 1789, 1790, 1820, 1821, 1822,<br />

1824, 1826, 1840.<br />

πλανηνά 284, 391.<br />

Πνεϋμα (τό άγιον -) 4, 176, 1364.<br />

ποιμαίνειν 533, 1003.<br />

ποιμήν 1001, 1021, 1264.<br />

ποίμνη 548, 1264.<br />

ποίμνιον 567, 572, 785, 1003, 1028.<br />

πολυκάνδηλον 402, 420, 1698, 1744.<br />

ποτήριον 850, 1748, 1753.<br />

ποτόν 1327, 1393, 1601.<br />

πραιτώριον 285.<br />

πρακτικόν 302, 1836, 1837, 1841.<br />

πράκτωρ 614.<br />

πραξις 1777, 1778, 1794, 1819.<br />

πράσινος 1752.<br />

Πρενέζης 275.<br />

πρεσβύτερος 142, 826, 1418, 1421, 1735.<br />

Πρίλογγος/-γκος/Πριλόγκιον 159, 319,<br />

326, 339, 344, 1571, 1831.<br />

προάστειον 289, 300, 363, 785, 1301.<br />

πρόβατον 1764.<br />

Πρόδρομος 221, 889.<br />

πρόεδρος (-της Καισαρείας) 982.<br />

προεστώς 81, 96, 120, 125, 508, 541, 548,<br />

692, 754, 940, 942, 947, 950, 952, 954,<br />

956, 972, 985, 988, 995, 1006, 1015, 1020,<br />

1030, 1126.<br />

προϊστάμενος (ό) 35, 108, 114, 514, 521,<br />

522, 560, 615, 702, 710, 765, 793, 809,<br />

1133, 1163, 1518.<br />

προνοητής 293.<br />

προνόμιον 270, 313.<br />

προσείδησις 1827.<br />

προσένεξις 130.<br />

πρόσοδος 271, 313, 377, 381, 395, 1534,<br />

1570, 1583, 1799.<br />

πρόσταξις 758, 1843, 1852.<br />

προστασία 82, 557, 566.<br />

προσφάγιον 682, 767, 1536.<br />

προσφορά 673, 737, 1356, 1367, 1624.<br />

πρόσωπον 129, 438, 445, 1145, 1147, 1162,<br />

1166, 1273, 1638, 1646, 1649.<br />

προτροπή 114, 328, 1054.<br />

πρωτότυπον 1529, 1881.<br />

πτωχός 875, 1071, 1344.<br />

πυλεών 850.


144 P. GAUTIER<br />

πυλεωνάριος 695.<br />

πύργος 1556, 1557.<br />

πωλάριον 1756, 1758.<br />

£όγα 813, 825, 834, 841, 1547, 1565, 1617.<br />

ρωμαϊκός 241, 1699, 1845, 1855, 1857,<br />

1859.<br />

'Ρωμαίος 142, 200, 1418, 1421.<br />

ρωμανατον 382.<br />

'Ρωμανία 247, 409, 1223.<br />

'Ρώμη (νέα) 28.<br />

σάββατον 736, 849, 853, 1368.<br />

σανδάλιον 817.<br />

σαρούτη 1688.<br />

Σατάν 1498.<br />

σεβαστοκράτωρ 416.<br />

σεβαστός 15, 194, 1848, 1885.<br />

σέκρετον 1789.<br />

σελλίον 1747.<br />

σεμνεϊον 630, 703, 1104, 1238, 1268, 1402.<br />

σεπτέμβριος 835, 1294, 1463.<br />

Σέρραι (αϊ) 351.<br />

σημείωσις 1785, 1787, 1788, 1825.<br />

Σικόνιον (χωρίον) 1810.<br />

σιμέντον 1737.<br />

σιρτάριον 1697.<br />

σίτος 1535, 1567, 1571.<br />

Σιών 1088.<br />

σκαραμάγκιον 1726, 1729.<br />

σκεΰος 401, 418, 472, 983.<br />

σκευοφύλαξ 666, 827.<br />

σκηνή 22.<br />

σκήνωμα 329.<br />

σκηπτρατον 382.<br />

Σκήτη 1123.<br />

σκουτέλιον 1750.<br />

σκυτοτόμος 817.<br />

Σμολένων (θέμα των -) 1808, 1822, 1835.<br />

Σολομώντειος (λόγος) 1080.<br />

Σοφία (ή 'Αγία -) 1828.<br />

Σπάσματος (χρυσοβούλλιον περί του -)<br />

1804.<br />

Σραβίκιον (χωρίον) 350, 1566, 1829.<br />

σταλίον 1195.<br />

σταυρός 247, 398, 1680, 1681, 1682.<br />

Σταύρωσις (είκών) 888, 1684.<br />

Στενιμαχίτης 1565.<br />

Στενίμαχος (χωρίον) 159, 273, 1532,<br />

1534, 1538, 1842.<br />

Στεφανιανα (άρχοντία) 320.<br />

στιχολογία 913, 916.<br />

Στουδίτης 1712.<br />

στρατηγικός (σταυρός) 1681.<br />

στρατιωτικός 44.<br />

στρατός 1172.<br />

συγγένεια 534, 630.<br />

συγγενής 122, 144, 238, 242, 439, 631,<br />

786, 1151, 1181, 1190, 1192, 1207, 1229,<br />

1434, 1437, 1448, 1450, 1814.<br />

συγγενικός 1145, 1166.<br />

Συμεών (ό άγιος) 1708.<br />

συναξάριον 661, 1715.<br />

σύναξις 691, 928.<br />

συνήθεια 1236.<br />

Συρία 1223.<br />

σφιγκτούριον 1724.<br />

Σωτήρ 180, 397, 585, 714, 1098, 1261,<br />

1366.<br />

τάγμα 1171, 1618.<br />

Ταΐς 1770.<br />

τανουτέρης 680.<br />

τάξις 30, 31, 41, 51, 464, 525, 563, 640,<br />

686, 825, 829, 830, 832, 915, 1389, 1435,<br />

1438, 1441, 1455, 1547, 1629, 1782.<br />

ταρσεία (σάλπιγξ) 1060.<br />

ταυρίον 1763.<br />

ταφή 559.<br />

τάφος 317, 891.<br />

τελεϊν 36, 662, 739, 741, 744, 746, 871,<br />

906, 914, 1295, 1344, 1377, 1394, 1399,<br />

1604.<br />

τελείωσις 1286, 1294.<br />

τέμπλον 1687, 1739.<br />

τεσσαρακοστή 97, 769, 846, 848, 853,<br />

857, 861, 1396, 1603.<br />

τετραευάγγελον 1700, 1701, 1702.<br />

τετράηχος 1720.<br />

τετραπούς 371, 1675.<br />

τετράς 736.<br />

τεΰχος 61.<br />

Τζερβενών (χωρίον των -) 1795.<br />

Τζούρμερη (μέρος τοϋ -) 1771.<br />

τίμημα 95, 808, 811, 836, 841.<br />

τόμος 170, 1651.<br />

τοπάρχης 304.<br />

τόπιον 297, 301, 350.<br />

τοποθεσία 11, 288, 352.<br />

Τοπολίνιτζα 285.<br />

τράπεζα 458, 460, 475, 566, 742, 744, 750,<br />

760, 774, 788, 790, 795, 798, 902, 1092,<br />

1297, 1327, 1379.<br />

(ή αγία -) 1680, 1730, 1731, 1733.<br />

τραπεζάριος 686.<br />

τραχύ (Ιστάμενον) 834.<br />

(μονομαχατον ) 382.<br />

Τριάς 2, 176.<br />

τριβλάττιον 1728.<br />

τρίτη (ήμερα) 856.<br />

τύμβος 329.<br />

τυπικόν titre, 62, 67, 170, 387, 1171, 1206,<br />

1211, 1605, 1662, 1845, 1858, 1867, 1868,<br />

1872, 1877, 1879, 1884.<br />

τυπικός (διάταξις) 1652.<br />

τύπος 9, 30, 37, 51, 52, 53, 116, 651, 681,<br />

1126, 1298, 1445, 1641.<br />

τυρός 768, 780.<br />

ύακίνθινος 1682.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 145<br />

ύδροκίνητος 393.<br />

ύδρόμυλον 1538.<br />

ύδροφορεϊν 1542, 1574.<br />

ύέλιος 1753.<br />

ϊίός 3, 176, 575.<br />

υίός 16, 949, 1622.<br />

ύλογραφία 1685, 1686.<br />

ύμνωδία 105, 651, 698, 819, 897, 912, 913,<br />

918.<br />

ΰπαρξις 71.<br />

ύπεράγιος (Θεοτόκος) titre, 308, 869,<br />

877, 886, 1846, 1885.<br />

υπηρεσία 88, 523, 676, 923, 1542, 1569,<br />

1574.<br />

ύπηρετεΐν 93.<br />

υπηρέτης 636, 1121.<br />

υπογραφή 1860.<br />

υπόδημα 810, 812.<br />

ύποδιάκονος 663.<br />

ύπόθεσις 1785, 1790, 1798, 1811.<br />

υποκατάστατος (κληρονόμος ) 1 1 56.<br />

ύποκρατεΐν 769, 771.<br />

υπόμνημα 1285, 1843.<br />

υποταγή 498, 518, 1014, 1039.<br />

υπουργός 631.<br />

ΰφασμα 600.<br />

φαγίον 771.<br />

φιλία 25, 794.<br />

Φιλιππούπολις 231, 263, 439, 657, 1776,<br />

1779, 1787, 1788, 1817, 1818, 1836, 1855.<br />

φίλος 189, 226, 787, 800, 801, 804, 1552.<br />

φιλοτιμία 1231, 1823.<br />

φόλλις 1154.<br />

φορβάδιον 1675, 1756.<br />

φούρνος 1549.<br />

Φράγγος 1823, 1854.<br />

φυλή 18, 1431.<br />

φυτόν 392.<br />

φωνή 399, 614.<br />

Φώτα (τά) 777, 1745.<br />

φωταγωγία 104, 883, 901, 1090.<br />

χαλκούς 421, 1738.<br />

Χαρπετίκιον (χωρ ίον )<br />

χαρτίον 1832.<br />

χαρτοφύλαξ (?) 1825.<br />

1810.<br />

Χαχοΰ (μονή του -) 1812.<br />

χείμαρρον 232.<br />

χείμευσις 401, 1692, 1699.<br />

χειμευτός 1676, 1677, 1678, 1679, 1680.<br />

χειροθεσία 541.<br />

χερνιβόξεστον 1747.<br />

χορός 916, 1633.<br />

Χοσριένης 1621.<br />

χρήματα (τά) 127, 252, 337, 368, 370,<br />

372, 1220, 1225, 1251, 1271, 1475, 1503.<br />

χριστιανός 174, 198, 218, 410, 1200.<br />

Χριστός 21, 98, 180, 193, 195, 219, 221,<br />

223, 224, 226, 397, 472, 504, 568, 625,<br />

670, 714, 777, 842, 851, 857, 1099, 1135,<br />

1262, 1290, 1303, 1305, 1325, 1335, 1361,<br />

1363, 1366, 1383, 1516, 1601, 1668, 1670,<br />

1883.<br />

χρυσινός 1290.<br />

χρυσίον 1329.<br />

χρυσοβούλλιον 1241, 1769, 1772, 1774,<br />

1775, 1776, 1777, 1778, 1779, 1781, 1782,<br />

1792, 1794, 1795, 1796, 1798, 1801, 1804,<br />

1805, 1808, 1809, 1811, 1813, 1816.<br />

χρυσόβουλλον 259, 321, 350, 366, 1240,<br />

1767, 1791, 1817, 1818, 1819, 1827.<br />

χρυσόβουλλος (λόγος) 234, 262, 446,<br />

1170.<br />

χρυσός 1682, 1692, 1699.<br />

χρυσούς 984, 1676, 1723, 1724.<br />

χωραφιαΐον 297, 301.<br />

χωρίον 232, 264, 272, 278, 283, 286, 319,<br />

326, 339, 344, 350, 355, 360, 363, 632,<br />

1193, 1301, 1407, 1532, 1534, 1539, 1540,<br />

1566, 1570, 1774, 1781, 1783, 1784, 1795,<br />

1797, 1809, 1810, 1830, 1831, 1844.<br />

χωρίτης 1829.<br />

ψάλλειν 112, 691, 859, 978.<br />

ψαλμός 806, 980, 1388.<br />

ψαλμωδία 892, 979, 1501.<br />

υαλτικόν 1718.<br />

ψυχικόν 1234.<br />

ώρα 797, 891.<br />

(εβδόμη) 864.<br />

(έννάτη) 859.<br />

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