Surveillance médico-professionnelle des ... - CHU de Rouen
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1.8. Bénéfices attendus, diffusion et évaluation des recommandations Le principal bénéfice escompté de ces recommandations est l’amélioration et l’harmonisation de la surveillance et du suivi des travailleurs postés et de nuit. Ces recommandations de bonne pratique permettront de mieux définir le contenu de la visite médicale en santé au travail obligatoire 2 fois par an. Elles devraient aussi permettre d’améliorer les connaissances sur la santé de ces travailleurs et les risques médicaux spécifiques liés au travail posté et de nuit en encourageant la production d’études épidémiologiques en santé au travail, facilitées par l’harmonisation des pratiques et des outils. La diffusion des recommandations est prévue par le biais de publications dans des revues généralistes et spécialisées. Elles seront mises en ligne sur les sites des sociétés savantes participantes, et un lien sera disponible sur le site de la HAS. Elles seront transmises pour diffusion aux Direction Générale du Travail et Direction Générale de la Santé. Enfin, des communications orales et affichées seront réalisées dans les différents congrès (Congrès de la SFRMS, Congrès de la SFMT notamment). Une communication des médecins vers les salariés sera encouragée. Une évaluation de ces bonnes pratiques à 2 ans est envisagée afin d’évaluer l’atteinte des objectifs, les bénéfices apportés et les difficultés rencontrées. En effet, plusieurs freins à la mise en œuvre de ces recommandations sont attendus : d’une part, la difficulté pratique et démographique actuelle des médecins du travail à effectuer les 2 visites médicales par an sans faire revenir les salariés sur leurs temps de repos, et d’autre part la situation géographique des services de santé au travail en dehors de l’entreprise et la durée limitée des visites. Dans cette optique, plusieurs dimensions de l’impact des recommandations pourront être étudiées : • Etude d’impact sur un groupe cible de médecins du travail concernant l’existence et le contenu des recommandations, • Evaluation des pratiques professionnelles entre pairs, • Etude d’impact du document d’information sur un groupe de travailleurs postés et de nuit. 34
2. Troubles du sommeil, de la vigilance et risques accidentels liés au travail posté et/ou de nuit 2.1. Quelles sont les perturbations reconnues du sommeil et de la vigilance associées au travail posté et/ou de nuit et leurs conséquences ? 2.1.1. Troubles du sommeil et de la vigilance Temps de sommeil Le temps de sommeil total (TST) est défini par le temps consacré au sommeil au cours de la période passée au lit entre l’extinction des lampes et le réveil (qui est elle-même appelée période totale de sommeil). Il peut être calculé soit par polysomnographie (PSG) ou actimétrie (méthodes objectives), soit estimé à partir d’agendas du sommeil ou de questionnaires (méthodes subjectives). Le temps de sommeil total varie avec l’âge passant de 18 heures par 24 heures chez les nourrissons à 7 heures par 24 heures chez l’adulte. (Ohayon et al., 2004) Les variations individuelles sont fréquentes [courts dormeurs (5 à 6 heures), longs dormeurs (9 à 10 heures)], mais la moyenne reste assez constante dans de grands échantillons de population. On s’accorde en général pour parler de “privation de sommeil” en dessous de 6 heures de sommeil par 24 heures. Après plusieurs jours de privation, on parle de “dette cumulée de sommeil”. Dans certaines études, ce n’est pas le temps de sommeil total par 24 heures qui est évalué mais “le temps de sommeil au cours de l’épisode principal de récupération”. Il s’agit d’une donnée cependant insuffisante pour rendre compte des capacités de récupération, car le sommeil des travailleurs postés ou de nuit est souvent morcelé en plusieurs épisodes au cours des 24 heures. Une nuit normale est constituée de plusieurs cycles de sommeil. Un cycle dure entre 1 à 2 heures et comprend : • du sommeil lent leger (stade 1 et stade 2), • du sommeil lent profond (stade 3), • et du sommeil paradoxal (SP). La composition des cycles de sommeil varie au cours de la nuit avec une proportion plus importante de sommeil lent profond (stade 3) en début de nuit et une proportion plus grande de sommeil paradoxal en fin de nuit. 35
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2. Troubles du sommeil, <strong>de</strong> la vigilance et risques acci<strong>de</strong>ntels liés au travail posté et/ou <strong>de</strong> nuit<br />
2.1. Quelles sont les perturbations reconnues du sommeil et <strong>de</strong> la vigilance associées au travail posté et/ou <strong>de</strong> nuit et leurs<br />
conséquences ?<br />
2.1.1. Troubles du sommeil et <strong>de</strong> la vigilance<br />
Temps <strong>de</strong> sommeil<br />
Le temps <strong>de</strong> sommeil total (TST) est défini par le temps consacré au sommeil au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> passée au lit entre l’extinction <strong><strong>de</strong>s</strong> lampes et le<br />
réveil (qui est elle-même appelée pério<strong>de</strong> totale <strong>de</strong> sommeil). Il peut être calculé soit par polysomnographie (PSG) ou actimétrie (métho<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
objectives), soit estimé à partir d’agendas du sommeil ou <strong>de</strong> questionnaires (métho<strong><strong>de</strong>s</strong> subjectives). Le temps <strong>de</strong> sommeil total varie avec l’âge<br />
passant <strong>de</strong> 18 heures par 24 heures chez les nourrissons à 7 heures par 24 heures chez l’adulte. (Ohayon et al., 2004)<br />
Les variations individuelles sont fréquentes [courts dormeurs (5 à 6 heures), longs dormeurs (9 à 10 heures)], mais la moyenne reste assez constante<br />
dans <strong>de</strong> grands échantillons <strong>de</strong> population. On s’accor<strong>de</strong> en général pour parler <strong>de</strong> “privation <strong>de</strong> sommeil” en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> 6 heures <strong>de</strong> sommeil par 24<br />
heures. Après plusieurs jours <strong>de</strong> privation, on parle <strong>de</strong> “<strong>de</strong>tte cumulée <strong>de</strong> sommeil”.<br />
Dans certaines étu<strong><strong>de</strong>s</strong>, ce n’est pas le temps <strong>de</strong> sommeil total par 24 heures qui est évalué mais “le temps <strong>de</strong> sommeil au cours <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> principal<br />
<strong>de</strong> récupération”. Il s’agit d’une donnée cependant insuffisante pour rendre compte <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong>de</strong> récupération, car le sommeil <strong><strong>de</strong>s</strong> travailleurs<br />
postés ou <strong>de</strong> nuit est souvent morcelé en plusieurs épiso<strong><strong>de</strong>s</strong> au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> 24 heures.<br />
Une nuit normale est constituée <strong>de</strong> plusieurs cycles <strong>de</strong> sommeil. Un cycle dure entre 1 à 2 heures et comprend :<br />
• du sommeil lent leger (sta<strong>de</strong> 1 et sta<strong>de</strong> 2),<br />
• du sommeil lent profond (sta<strong>de</strong> 3),<br />
• et du sommeil paradoxal (SP).<br />
La composition <strong><strong>de</strong>s</strong> cycles <strong>de</strong> sommeil varie au cours <strong>de</strong> la nuit avec une proportion plus importante <strong>de</strong> sommeil lent profond (sta<strong>de</strong> 3) en début <strong>de</strong><br />
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