Surveillance médico-professionnelle des ... - CHU de Rouen

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27.06.2013 Views

Pinheiro et al., 2006 USA Cohorte prospective (NP3) - Nurses’ Health Study - N = 77 418 - Cas = 4 223 - Suivi de 16 ans - Questionnaires - Registre des décès - Temps sommeil < 5 heures : HR = 0,93 [0,79-1,09] 6 heures : HR = 0,98 [0,91-1,06] 7 heures : HR = 1,00 8 heures : HR = 1,05 [0,97-1,13] > 9 heures : HR = 0,95 [0,82-1,11] p trend = 0,18 Quand analyse restreinte : p trend = 0,05 Tableau 21b : Etude des relations entre cancer du sein et temps de sommeil dans 1 étude cas-témoins Auteurs, Année, Pays Type d’étude McElroy et al., 2006 USA Etude castémoins (NP3) Population - Cas = 4 033 - Témoins = 5 314 Critères de jugement Interrogatoire téléphonique sur le temps de sommeil durant les 2 années précédentes - Données déclaratives de sommeil - Pas d’information sur la qualité du sommeil, ni sur le mode de vie Résultats Commentaires - Temps de sommeil > à 9 heures : OR = 1,13 (0,93- 1,37) - Par rapport à une référence de sommeil de 7-8 heures, chaque heure supplémentaire de sommeil augmente le risque de cancer du sein de 6% :OR = 1,06 [1,01-1,11] - Pas d’augmentation du risque de cancer quand temps de sommeil < à 7heures - Peu de femmes en travail posté dans cette étude et pas de modification des résultats après leur exclusion - Limites : données déclaratives de sommeil, biais de classification et biais de rappel car étude cas-témoins En résumé, les études de cohortes sont en faveur d’une diminution du risque de cancer du sein quand le temps de sommeil augmente. Cependant, les associations retrouvées ne sont pas toujours statistiquement significatives. A l’inverse, 1 étude cas-témoins ne retrouve pas cette association. Mélatonine et cancers Deux études cas-témoins, 1 étude de cas et 1 étude rétrospective ont été identifiées sur les relations entre mélatonine et cancers. Les résultats de ces études sont présentés dans les tableaux 22a à 22c. 130

Tableau 22a : Etude des relations entre mélatonine et cancer du sein dans 2 études cas-témoins Auteurs, Année, Pays Type d’étude Travis et al., 2004 UK Etude castémoins (NP3) Schernhammer et al., 2005 USA Etude castémoins (NP3) Population - Cas = 127 - Témoins = 353 - Cas = 147 - Témoin = 291 Critères de jugement - Dosage urinaire des 24 heures de 6sulfatoxymélatonine - Dosage urinaire le matin de 6sulfatoxymélatonine Résultats Commentaires - Pas de différence significative entre les taux de mélatonine chez les cas et les témoins avant et après la ménopause (p=0,8 et 0,9 respectivement) - Les niveaux de 6-sulfatoxymélatonine ne sont significativement associés au risque de cancer du sein : OR = 0,99 (0,58-1,70) - Association inverse entre mélatonine urinaire et risque de cancer du sein OR = 0,59 (0,36-0,97) - Cette étude ne conforte pas l’hypothèse d’une association entre mélatonine et cancer du sein - Limites : petit nombre de cas et de témoins donc puissance statistique faible pour mettre en évidence une association modérée ; étude de la production journalière de mélatonine (urines des 24 heures) donc pas de prise en compte du rythme de la mélatonine et une seule mesure pour chaque participant (reproductibilité de la mesure ?) - Des taux élevés de mélatonine urinaire semblent associés à un risque plus faible de cancer du sein Tableau 22b : Etude des relations entre travail de nuit, niveau de mélatonine urinaire et niveaux plasmatiques des hormones stéroïdes Auteurs, Année, Pays Type d’étude Schernhammer et al., 2004 USA Cohorte rétrospective (NP4) Population Critères de jugement Résultats Commentaires - Sujets issues des deux cohortes Nurses’ Health Study - N = 80 femmes préménopausées - Age moyen 42,4 ± 3,7 ans - Dosage urinaire le matin de 6sulfatoxymélatonine - Dosage plasmatique œstradiol, estrone, progestérone, testostérone, DHEA, androsténdione - Augmentation significative des niveaux d’œstradiol quand travail posté > à 15 ans (8,8 pg/ml versus 10,1 pg/ml, p=0,03) - Association inverse entre l’augmentation du nombre de nuits travaillées dans les 2 semaines précédents la collecte d’urines et les taux de mélatonine urinaires (r=0,10 et p=0,41) - Au total, le travail de nuit est associé à une réduction significative de 56% de la mélatonine urinaire et le niveau de mélatonine urinaire et inversement associé au taux d’œstradiol plasmatique - Pas d’association directe entre travail de nuit et taux d’estrogènes - Dosage d’urines en période lutéale : possible limite de l’étude car sécrétions de mélatonine plus haute en phase folliculaire 131

Tableau 22a : Etu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> relations entre mélatonine et cancer du sein dans 2 étu<strong><strong>de</strong>s</strong> cas-témoins<br />

Auteurs,<br />

Année, Pays<br />

Type d’étu<strong>de</strong><br />

Travis et al.,<br />

2004<br />

UK<br />

Etu<strong>de</strong> castémoins<br />

(NP3)<br />

Schernhammer<br />

et al., 2005<br />

USA<br />

Etu<strong>de</strong> castémoins<br />

(NP3)<br />

Population<br />

- Cas = 127<br />

- Témoins = 353<br />

- Cas = 147<br />

- Témoin = 291<br />

Critères <strong>de</strong><br />

jugement<br />

- Dosage urinaire<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> 24 heures <strong>de</strong> 6sulfatoxymélatonine<br />

- Dosage urinaire le<br />

matin <strong>de</strong> 6sulfatoxymélatonine<br />

Résultats Commentaires<br />

- Pas <strong>de</strong> différence significative entre les<br />

taux <strong>de</strong> mélatonine chez les cas et les<br />

témoins avant et après la ménopause<br />

(p=0,8 et 0,9 respectivement)<br />

- Les niveaux <strong>de</strong> 6-sulfatoxymélatonine<br />

ne sont significativement associés au<br />

risque <strong>de</strong> cancer du sein : OR = 0,99<br />

(0,58-1,70)<br />

- Association inverse entre mélatonine<br />

urinaire et risque <strong>de</strong> cancer du sein OR =<br />

0,59 (0,36-0,97)<br />

- Cette étu<strong>de</strong> ne conforte pas l’hypothèse d’une<br />

association entre mélatonine et cancer du sein<br />

- Limites : petit nombre <strong>de</strong> cas et <strong>de</strong> témoins donc<br />

puissance statistique faible pour mettre en évi<strong>de</strong>nce<br />

une association modérée ; étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la production<br />

journalière <strong>de</strong> mélatonine (urines <strong><strong>de</strong>s</strong> 24 heures)<br />

donc pas <strong>de</strong> prise en compte du rythme <strong>de</strong> la<br />

mélatonine et une seule mesure pour chaque<br />

participant (reproductibilité <strong>de</strong> la mesure ?)<br />

- Des taux élevés <strong>de</strong> mélatonine urinaire semblent<br />

associés à un risque plus faible <strong>de</strong> cancer du sein<br />

Tableau 22b : Etu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> relations entre travail <strong>de</strong> nuit, niveau <strong>de</strong> mélatonine urinaire et niveaux plasmatiques <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones stéroï<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Auteurs,<br />

Année, Pays<br />

Type d’étu<strong>de</strong><br />

Schernhammer<br />

et al., 2004<br />

USA<br />

Cohorte<br />

rétrospective<br />

(NP4)<br />

Population Critères <strong>de</strong> jugement Résultats Commentaires<br />

- Sujets issues <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong>ux cohortes Nurses’<br />

Health Study<br />

- N = 80 femmes préménopausées<br />

- Age moyen 42,4 ± 3,7<br />

ans<br />

- Dosage urinaire le<br />

matin <strong>de</strong> 6sulfatoxymélatonine<br />

- Dosage plasmatique<br />

œstradiol, estrone,<br />

progestérone,<br />

testostérone, DHEA,<br />

androsténdione<br />

- Augmentation significative <strong><strong>de</strong>s</strong> niveaux d’œstradiol<br />

quand travail posté > à 15 ans (8,8 pg/ml versus 10,1<br />

pg/ml, p=0,03)<br />

- Association inverse entre l’augmentation du nombre<br />

<strong>de</strong> nuits travaillées dans les 2 semaines précé<strong>de</strong>nts la<br />

collecte d’urines et les taux <strong>de</strong> mélatonine urinaires<br />

(r=0,10 et p=0,41)<br />

- Au total, le travail <strong>de</strong> nuit est associé à une réduction<br />

significative <strong>de</strong> 56% <strong>de</strong> la mélatonine urinaire et le<br />

niveau <strong>de</strong> mélatonine urinaire et inversement associé<br />

au taux d’œstradiol plasmatique<br />

- Pas d’association directe<br />

entre travail <strong>de</strong> nuit et taux<br />

d’estrogènes<br />

- Dosage d’urines en pério<strong>de</strong><br />

lutéale : possible limite <strong>de</strong><br />

l’étu<strong>de</strong> car sécrétions <strong>de</strong><br />

mélatonine plus haute en<br />

phase folliculaire<br />

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