La présence des Métis dans les pensionnats
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<strong>La</strong> <strong>présence</strong> <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> : Analyse de la recherche<br />
d’égalité avec ceux qui n’habitaient pas <strong>dans</strong> <strong>les</strong> réserves. Parmi <strong>les</strong> traitements semblab<strong>les</strong> accordés aux<br />
Sang-mêlés et à ceux qui n’habitaient pas <strong>les</strong> réserves, notons la possibilité d’acheter de l’alcool et le droit de<br />
voter. C’est ainsi qu’une note <strong>dans</strong> le dossier indique que <strong>les</strong> Sang-mêlés qui revendiquèrent et exercèrent ces<br />
privilèges n’avaient pas le juste droit d’être considérés <strong>des</strong> Indiens ou de vivre <strong>dans</strong> une réserve indienne. De<br />
plus, ils ne pouvaient pas vivre sur <strong>les</strong> terres indiennes et profiter de l’argent <strong>des</strong> Indiens, ni être exemptés<br />
<strong>des</strong> artic<strong>les</strong> de la Loi sur <strong>les</strong> Indiens concernant <strong>les</strong> substances intoxicantes.<br />
National archives of Canada. RG 10, volume 3788, File 43510, MR C-10138,<br />
Manitowapah agency – proposed attendance of half-breed Children at the Water<br />
hen River Indian school 1887.<br />
Ce dossier contient de la correspondance au sujet <strong>des</strong> Sang-mêlés qui ne peuvent pas bénéficier <strong>des</strong> mêmes<br />
avantages que <strong>les</strong> enfants indiens. Par exemple, <strong>les</strong> Sang-mêlés ne peuvent avoir leur propre école. On note<br />
qu’un agent <strong>des</strong> Indiens examina la possibilité de fonder une école mixte pour <strong>les</strong> Indiens et <strong>les</strong> Sangmêlés.<br />
L’école serait dirigée par le même instituteur, mais serait séparée en deux parties différentes, avec<br />
un registre pour <strong>les</strong> personnes non visées par un traité et un autre pour <strong>les</strong> enfants indiens. Les données<br />
seraient envoyées aux autorités pertinentes pour chacune de ces parties. On y fait également référence<br />
à la création d’un district scolaire pour étendre <strong>les</strong> établissements d’enseignement et le financement aux<br />
élèves de sang-mêlé.<br />
<strong>La</strong> lettre de réponse dresse une liste de 13 enfants provenant de famil<strong>les</strong> de sang-mêlé libérées d’un traité<br />
en 1886, dont 5 ou 6 pourraient fréquenter l’école. Le surintendant général écrit qu’il y avait <strong>des</strong> places<br />
disponib<strong>les</strong> pour eux et qu’on donna la permission aux enfants de fréquenter l’école comme proposé, pour<br />
un coût de 25 cents par élève par mois.<br />
National archives of Canada. volume 6031, File 150-9, headquarters – admission<br />
of half-breeds to Residential schools. 1894-1938.<br />
Ce fichier contient <strong>des</strong> dossiers sur <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> qui fréquentaient <strong>des</strong> éco<strong>les</strong> de jour pour indiens. Une<br />
lettre parle de la <strong>présence</strong> non autorisée d’enfants non visés par un traité <strong>dans</strong> <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> de Mistowasis<br />
et d’Attakakoops. <strong>La</strong> lettre du surintendant général adjoint <strong>des</strong> Affaires indiennes (Ottawa, le 25 avril<br />
1894) relate qu’en raison de la faible fréquentation de ces éco<strong>les</strong> par <strong>les</strong> enfants indiens et le fait que la<br />
<strong>présence</strong> d’enfants de sang-mêlé ne gênait en rien <strong>les</strong> progrès <strong>des</strong> enfants indiens, <strong>dans</strong> ce cas, le Ministère<br />
ne s’opposa pas à leur <strong>présence</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> éco<strong>les</strong>, pour autant que leurs parents fournissent à l’école quelques<br />
brassées de bois pour l’hiver.<br />
Une autre lettre du surintendant général adjoint <strong>des</strong> Affaires indiennes, Hayter Reed, à l’évêque de la<br />
Saskatchewan et de Calgary (Ottawa, le 30 juillet 1896) aborde la question à savoir si oui ou non <strong>les</strong><br />
enfants de sang-mêlé qui furent autorisés à se retirer du traité pouvaient être admis <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />
et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> industriel<strong>les</strong> indiennes de la Saskatchewan.<br />
Une autre lettre fait allusion à une enquête du révérend père Hugonard concernant l’admission d’enfants<br />
de sang-mêlé dont <strong>les</strong> parents se sont retirés d’un traité (Ottawa, le 25 juillet 1899). Hugonard pose la<br />
question de l’admission d’enfants à la charge <strong>des</strong> Sang-mêlés qui sont visés par un traité, en particulier<br />
<strong>les</strong> orphelins, n’étant pas <strong>des</strong> Sang-mêlés visés par un traité et n’ayant pas été exclus du traité par erreur.<br />
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