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La présence des Métis dans les pensionnats

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<strong>La</strong> <strong>présence</strong> <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> : Analyse de la recherche<br />

Loyd Spence se rappelle qu’à cette époque, ils se considérait lui-même comme un Indien. À Camperville,<br />

tous <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> se considéraient <strong>des</strong> Indiens, ceux qui étaient mélangés avec <strong>les</strong> Français (148). Il y avait<br />

alors beaucoup de <strong>Métis</strong> à Camperville, et certains <strong>Métis</strong> se disaient même <strong>des</strong> Blancs. Il ne <strong>les</strong> a jamais<br />

entendus se considérer comme <strong>des</strong> <strong>Métis</strong>, « en général, on disait Sang-mêlé ou quelque chose du genre »<br />

(149). Selon la sénatrice Elsie Bear et Martha Chartrand, le mot « <strong>Métis</strong> » n’est apparu <strong>dans</strong> l’usage qu’au<br />

moment où la <strong>Métis</strong> Federation commença à recruter <strong>des</strong> membres (150-151).<br />

Selon Elisabeth Isbister, l’école ne durait qu’une demi-journée; l’autre moitié de la journée consistait à<br />

faire le lavage ou la cuisine (173).<br />

Widder, Keith R. (1999). Battle for the soul: <strong>Métis</strong> Children encounter evangelical<br />

protestants at Mackinaw Mission, 1823-1837. east <strong>La</strong>nsing, MI: Michigan state<br />

University press.<br />

En octobre 1823, William et Amanda Ferry ouvrent un pensionnat pour <strong>les</strong> enfants métis <strong>dans</strong> l’Île<br />

Mackinac au Michigan (xiii). <strong>La</strong> plupart <strong>des</strong> enfants qui fréquentent la mission Mackinaw étaient métis,<br />

mais ils étaient perçus comme Indiens (25). Pendant 14 ans, <strong>les</strong> enfants grandissent <strong>dans</strong> la communauté<br />

<strong>des</strong> commerçants de fourrures de la région occidentale <strong>des</strong> Grands <strong>La</strong>cs vivent <strong>dans</strong> cette école avec <strong>les</strong><br />

missionnaires protestants évangéliques de la Nouvelle-Angleterre et de New York (xiii). Ce livre traite du<br />

protestantisme évangélique aux États-Unis au cours du XIXe siècle.<br />

Il y avait un conflit manifeste entre le protestantisme chrétien et le catholicisme romain (43). Les <strong>Métis</strong><br />

réaffirmèrent leur identité en renouvelant leur attachement à l’Église catholique elle-même, qui était sur<br />

le point de devenir une Église américaine (47).<br />

<strong>La</strong> première vague d’Américains à s’installer à Mackinac et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> environs eurent besoin <strong>des</strong> <strong>Métis</strong>, qui<br />

parlaient le français, l’odawa ou le chippewa, pour combler l’écart entre eux et <strong>les</strong> Autochtones (61).<br />

En raison <strong>des</strong> préjugés culturels et <strong>des</strong> insultes à l’égard <strong>des</strong> Sang-mêlés, <strong>les</strong> protestants augmentèrent<br />

probablement chez <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> la conscience qu’ils avaient de leur propre identité. Le comportement<br />

évangélisateur envers <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> francophones seulement contribua à renforcer <strong>les</strong> divisions qui existaient<br />

au sein de la communauté <strong>des</strong> commerçants de fourrures (81).<br />

Les mariages mixtes entre <strong>des</strong> hommes récemment convertis et <strong>des</strong> femmes autochtones constituèrent<br />

une entente importante entre <strong>les</strong> évangélistes et <strong>les</strong> membres de la communauté <strong>des</strong> commerçants de<br />

fourrures. Par le mariage, le mari pouvait amener sa femme et ses enfants <strong>dans</strong> le giron de l’Église et <strong>les</strong><br />

enfants pouvaient ainsi recevoir un éducation sans <strong>les</strong> soustraire à leur propre communauté (87).<br />

Dans une tentative d’américaniser tant <strong>les</strong> enfants métis et que <strong>les</strong> enfants indiens, <strong>les</strong> Ferrys leur donnèrent<br />

<strong>des</strong> noms anglais (108). À Mackinac, l’école durait presque toute l’année, sauf pendant quelques semaines<br />

en été où il n’y avait pas de classe. Malgré la résistance qu’ils opposaient à l’utilisation de l’anglais, <strong>les</strong><br />

enfants métis voulurent l’apprendre en tant que partie de leur programme d’étu<strong>des</strong> (113). L’enseignement<br />

de l’anglais était au centre <strong>des</strong> efforts <strong>des</strong> Ferrys pour américaniser <strong>les</strong> élèves métis; cependant, <strong>les</strong> enfants<br />

résistèrent à ces tentatives.<br />

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