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La présence des Métis dans les pensionnats

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Douleur ancestrale : Souvenirs de l’expérience <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />

Louis « David » Riel<br />

[traduction] « Les miens, comme <strong>les</strong> enfants d’Israël,<br />

forment une race persécutée et privée de son héritage. Mais<br />

je lutte pour leur rendre justice et <strong>les</strong> libérer de la tyrannie.<br />

Je serai leur David. » Louis Riel<br />

Né sur <strong>les</strong> berges de la rivière Seine (qui se jette <strong>dans</strong> la rivière Rouge), Louis<br />

« David » Riel (historien et porte parole éloquent <strong>des</strong> <strong>Métis</strong>) lutta, avec ses<br />

mots, ses prières et son dévouement total, pour la cause <strong>des</strong> « Sang-Mêlé »<br />

et de tous <strong>les</strong> Canadiens de l’Ouest.<br />

L’aîné de 11 enfants, Riel naquit le 22 octobre 1844 <strong>dans</strong> une cabane en bois rond que Louis<br />

Riel père avait construite à côté d’un moulin à blé. Riel père croyait <strong>dans</strong> le libre-échange<br />

et la justice et transmit ces valeurs à son fils. En 1839, Riel père avait contribué à mettre<br />

fin au monopole de la Compagnie de la Baie d’Hudson en participant à une résistance<br />

organisée. C’est à partir de ce moment que <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> eurent le droit de commercer avec<br />

leurs voisins du sud.<br />

Alors qu’il étudiait <strong>dans</strong> le petit village riverain de Saint-Boniface, au Manitoba, Riel attira<br />

l’attention de l’évêque Alexandre Taché, qui fut très impressionné par Riel. À 14 ans, on<br />

envoya Riel étudier <strong>dans</strong> un séminaire de Montréal afin de le préparer au sacerdoce. Sa<br />

mère (Marie Ann) et son père étaient tous <strong>les</strong> deux extrêmement fiers de lui.<br />

Louis Riel excellait en anglais, en français, en grec et en philosophie, mais ses enseignants<br />

trouvaient que son humeur était instable. Riel ne consommait ni alcool ni tabac, mais était<br />

très prompt. Après avoir fait le point et surmonté quelques appréhensions, il décida de<br />

quitter le séminaire vers la fin de ses étu<strong>des</strong>.<br />

Riel envisagea d’étudier le droit et travailla quelque temps comme commis <strong>dans</strong> un cabinet<br />

d’avocats de Montréal, où il fit la connaissance de nombreux jeunes promis à un brillant<br />

avenir, dont le jeune avocat Wilfrid <strong>La</strong>urier. Il eut également une relation amoureuse<br />

de courte durée, puis partit travailler à Chicago et à St. Paul. Il se dirigea lentement<br />

vers l’Ouest, puis en 1868, après une absence de dix ans, il rentra à l’établissement de la<br />

Rivière-Rouge.<br />

Les rumeurs selon <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> la Compagnie de la Baie d’Hudson s’apprêtait à vendre ce<br />

qu’on appelait à l’époque la « Terre de Rupert » au Dominion du Canada irritaient la<br />

population métisse, qui se méfiait de la transaction. Les <strong>Métis</strong> ne savaient pas quel serait<br />

l’effet de cette transaction sur eux et étaient mécontents de ne pas avoir été consultés. Les<br />

<strong>Métis</strong> se considéraient comme une nation indépendante.<br />

Des arpenteurs menés par le colonel J.S. Dennis furent envoyés sur place en vue de la<br />

transaction officielle. Les arpenteurs ne parlaient pas français et méprisaient <strong>les</strong> <strong>Métis</strong>.<br />

Les <strong>Métis</strong> ne voulaient pas que leurs terres soient arpentées en lots carrés étant donné<br />

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