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La présence des Métis dans les pensionnats

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Douleur ancestrale : Souvenirs de l’expérience <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />

175<br />

<strong>La</strong> charrette métisse de la rivière Rouge<br />

Selon le journal d’Alexander Henry (le<br />

plus jeune), commerçant de fourrure<br />

de la Compagnie du Nord-Ouest, <strong>les</strong><br />

charrettes firent leur apparition en 1801<br />

à Fort Pembina, légèrement au sud du<br />

tracé actuel de la frontière américaine. Au<br />

départ, <strong>les</strong> petites charrettes étaient tirées<br />

par <strong>des</strong> chevaux et comptaient trois roues<br />

pleines d’environ un mètre et taillées à<br />

même de gros troncs d’arbre. Les charrettes pouvaient transporter une charge pouvant<br />

atteindre 450 livres. Plus tard, de plus gran<strong>des</strong> roues à quatre rayons furent utilisées, et<br />

<strong>les</strong> charrettes de la rivière Rouge évoluèrent graduellement jusqu’au modèle final, dont <strong>les</strong><br />

gran<strong>des</strong> roues à multip<strong>les</strong> rayons permettaient de transporter <strong>des</strong> charges deux fois plus<br />

lour<strong>des</strong>. Certaines charrettes avaient <strong>des</strong> « pneus » faits de shaganappi (cuir brut vert).<br />

En 1878, le magazine Harper’s publia une <strong>des</strong>cription de la charrette de la rivière Rouge<br />

rédigée par <strong>des</strong> journalistes qui ont visité le territoire et qui nous ont laissé une foule de<br />

renseignements et de croquis intéressants :<br />

[traduction] Il s’agit simplement d’une légère boîte fixée à deux manches<br />

qui repose sur un essieu qui relie deux énormes roues. Ce véhicule ne fait<br />

aucune concession à l’aversion du corps humain pour <strong>les</strong> dénivellations<br />

brusques; ce véhicule n’est pas excessivement luxueux. Les jantes sont<br />

larges afin de ne pas creuser de sillons <strong>dans</strong> le sol <strong>des</strong> prairies. Les rayons<br />

<strong>des</strong> roues sont longs afin de permettre à la charrette de passer à gué et<br />

de rouler <strong>dans</strong> la boue. El<strong>les</strong> ont la forme d’une soucoupe, ce qui fait<br />

qu’on peut en faire <strong>des</strong> embarcations en <strong>les</strong> attachant ensemble et en y<br />

tendant de la peau crue. <strong>La</strong> charrette est faite uniquement de bois et ne<br />

comporte aucune pièce de métal; en cas de bris, il est facile de trouver du<br />

matériel pour la réparer. Les essieux ne sont jamais lubrifiés et font un<br />

bruit infernal.<br />

On dit que chaque roue produisait un grincement qui lui était propre et qui permettait<br />

d’annoncer de loin la venue d’un convoi (la graisse ou l’huile se serait mélangée à la poussière<br />

et aurait accéléré l’usure <strong>des</strong> essieux). Ainsi, il n’était pas rare qu’une charrette nécessite<br />

quatre ou cinq essieux au cours d’un trajet de l’établissement de la Rivière-Rouge à St.<br />

Paul. Le harnais était fait de peau de buffle, souvent en un seul morceau. Les charrettes<br />

étaient tirées à la file indienne, sauf en cas de risque d’attaque par <strong>des</strong> Indiens; <strong>dans</strong> ces<br />

cas, <strong>les</strong> charrettes étaient disposées en rangées. Chaque charretier contrôlait cinq ou six<br />

charrettes, et chaque charrette était attachée à la charrette qui la précédait. 10<br />

10 Utilisé avec la permission du <strong>Métis</strong> Resource Centre. Source : http://www.metisresourcecentre.mb.ca/history/cart.htm

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