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La présence des Métis dans les pensionnats

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<strong>La</strong> <strong>présence</strong> <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> : Analyse de la recherche<br />

Les recherches menées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> archives à Edmonton n’ont généré que <strong>des</strong> résultats limités. Cependant, <strong>les</strong><br />

archives à Ottawa contiennent une information considérable, non publiée, y compris un dossier complet<br />

qui traite de l’admission de personnes de sang-mêlé <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> entre 1894 et 1938. Des copies<br />

de ce dossier sont détenues au centre de ressources de la Fondation autochtone de guérison.<br />

Synthèse<br />

Avant d’aborder <strong>les</strong> résultats du dépouillement <strong>des</strong> documents, nous souhaitons ici présenter quelques<br />

détails sur l’aspect terminologique. <strong>La</strong> plupart <strong>des</strong> documents consultés, notamment <strong>les</strong> étu<strong>des</strong> <strong>les</strong> plus<br />

récentes, tendent à utiliser le terme « autochtone » plutôt que le terme plus précis d’« Indiens » ou de<br />

« Premières Nations » pour décrire le groupe de personnes qui ont fréquenté <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong>. Dans un<br />

sens, cette utilisation est adéquate puisque l’accès aux <strong>pensionnats</strong> n’était pas restreint à la population<br />

<strong>des</strong> Indiens inscrits seulement. L’enquête menée auprès <strong>des</strong> peup<strong>les</strong> autochtones en 1991 révèle que 9 p.<br />

100 <strong>des</strong> Autochtones qui se considèrent <strong>Métis</strong> ont fréquenté <strong>des</strong> <strong>pensionnats</strong>. 1 Cependant, même si <strong>dans</strong><br />

ces rapports on a tendance à utiliser un langage inclusif, on décrit l’expérience <strong>des</strong> <strong>pensionnats</strong> du point<br />

de vue <strong>des</strong> Indiens inscrits. De plus, ces rapports, en général, n’établissent aucune distinction <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

expériences vécues par ces différents groupes durant toute l’époque <strong>des</strong> <strong>pensionnats</strong>. Bien que <strong>les</strong> <strong>Métis</strong><br />

soient inclus <strong>dans</strong> cette terminologie, ils ne sont pas identifiés de façon précise <strong>dans</strong> le contenu de fond<br />

<strong>des</strong> divers artic<strong>les</strong> sur <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong>. Le rapport publié en 2000 par la Commission du droit du Canada<br />

et intitulé <strong>La</strong> Réparation <strong>des</strong> sévices infligés aux enfants <strong>dans</strong> <strong>des</strong> établissements canadiens en est un bon<br />

exemple. Ce rapport utilise le terme général « Autochtone », et on n’y fait aucune allusion aux expériences<br />

distinctes vécues par <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> ou <strong>les</strong> Inuits. Il est dommage que l’on ait procédé ainsi, puisqu’il existe <strong>des</strong><br />

différences importantes entre <strong>les</strong> expériences vécues <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> par <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> et par <strong>les</strong> Indiens,<br />

comme le prouvent <strong>les</strong> recherches suivantes. Notons par ailleurs que lorsqu’on utilise <strong>dans</strong> la version<br />

anglaise le terme « Half-breed ou halfbreed, » nous l’avons traduit par « Sang-mêlé » et que lorsqu’on<br />

utilise « <strong>Métis</strong>, » nous l’avons conservé [note du traducteur].<br />

Aperçu historique<br />

Les <strong>Métis</strong> dont <strong>les</strong> racines <strong>dans</strong> l’Ouest canadien remontent au XVIIIe siècle vécurent <strong>dans</strong> leur société<br />

sans culture précise, sous l’influence à la fois de leurs ancêtres maternels et de leurs ancêtres paternels.<br />

En général, ni <strong>les</strong> autorités civi<strong>les</strong> étrangères ni <strong>les</strong> autorités religieuses ne portèrent un grand intérêt à<br />

l’égard de l’éducation formelle <strong>des</strong> enfants métis <strong>dans</strong> <strong>les</strong> premières années de leur histoire. On retrouve à<br />

la fin du XVIIIe siècle deux groupes distincts : d’une part <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> de Rivière-Rouge, qui occupèrent <strong>les</strong><br />

bassins de la rivière Rouge et de la rivière Assiniboine et <strong>les</strong> Plaines du Grand Nord, plaines qui forment<br />

1 L’information statistique obtenue de la Fondation autochtone de guérison n’a pas été vérifiée. Les témoignages tirés <strong>des</strong><br />

étu<strong>des</strong> de cas appuient la conclusion selon laquelle un nombre important de <strong>Métis</strong> qui s’identifiaient comme tel ont fréquenté<br />

<strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong>. Voir Hansen, Carol et Trygve Lee, The Impact of Residential Schools and Other Institutions on the <strong>Métis</strong><br />

People of Saskatchewan, Ottawa, Commission du droit du Canada. Non publié. Voir également notre bibliographie analytique<br />

pour un résumé <strong>des</strong> conclusions de ce rapport.<br />

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