La présence des Métis dans les pensionnats
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Douleur ancestrale : Souvenirs de l’expérience <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />
Agences d’Edmonton et d’Onion <strong>La</strong>ke<br />
Comme nous l’avons déjà vu, certains documents que nous avons trouvés révèlent que l’on a tenté d’associer<br />
<strong>des</strong> enfants métis à certaines ban<strong>des</strong> indiennes. Par exemple, un document daté du 16 février 1914 et rédigé<br />
par le surintendant général adjoint <strong>des</strong> affaires indiennes à l’intention de George H. Race, agent indien<br />
d’Edmonton, énumère <strong>des</strong> anciens élèves de <strong>pensionnats</strong> ou d’éco<strong>les</strong> industriel<strong>les</strong> membres de certaines<br />
ban<strong>des</strong> de l’agence d’Edmonton. Ce document ne fait mention d’aucun élève qui aurait été inscrit à titre<br />
d’Indien « non inscrit » ou de « Sang-Mêlé ». Toutefois, on trouve <strong>dans</strong> la liste certains noms de famille<br />
courants chez <strong>les</strong> <strong>Métis</strong> de l’Ouest, par exemple Gladue, « Lirondelle », Cunningham, Gaucher, Savard,<br />
« Courtpatte », Delorme, Perraud et Bruno. Les élèves qui portaient ces noms appartenaient à la bande<br />
de Michel ou à la bande d’Alexander.<br />
Nous avons trouvé la confirmation que de nombreux anciens élèves n’étaient effectivement pas <strong>des</strong> Indiens<br />
inscrits <strong>dans</strong> une réponse que l’agent indien Race a adressée au ministère <strong>des</strong> Affaires indiennes le 31<br />
mars 1914. <strong>La</strong> liste et <strong>les</strong> commentaires de Race indiquent que <strong>les</strong> anciens élèves qui portent <strong>les</strong> noms<br />
de famille métis susmentionnés étaient considérés comme [traduction] <strong>des</strong> Indiens « non inscrits ».<br />
Entre le moment où ces anciens élèves fréquentaient l’école et la rédaction de la lettre de Race, il ne s’est<br />
écoulé qu’un an ou deux. Il est possible que ces élèves aient perdu leur statut d’Indien inscrit pendant ces<br />
quelques mois, mais il est également possible que l’école ait eut intérêt à ce que ces élèves semblent affiliés<br />
à une bande indienne au moment de leur inscription.<br />
Un autre document qui énumère <strong>des</strong> anciens élèves provient de l’agence d’Onion <strong>La</strong>ke et date du 14 mars<br />
1914. En 1914, <strong>les</strong> Affaires indiennes avaient commencé à régulièrement demander <strong>des</strong> renseignements de<br />
suivi sur <strong>les</strong> anciens élèves, probablement <strong>dans</strong> le but de mesurer l’efficacité de l’éducation offerte. <strong>La</strong> liste<br />
contient un certain nombre d’élèves considérés comme « non inscrits »; l’un d’eux est clairement désigné<br />
comme étant originaire de l’Alberta, et deux autres étaient mariées à <strong>des</strong> [traduction] « colons blancs ».<br />
Par conséquent, le rédacteur du document présumait qu’ils [traduction] « allaient bien ». Par exemple,<br />
il indique ce qui suit au sujet d’une élève : [traduction] « Elle est mariée à un colon blanc et semble<br />
mener une existence confortable avec lui. Il s’agit de l’une <strong>des</strong> anciennes élèves qui a le mieux réussi. »<br />
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