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La présence des Métis dans les pensionnats

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Douleur ancestrale : Souvenirs de l’expérience <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />

École industrielle de St. Joseph<br />

(aussi appelée École industrielle de Dunbow)<br />

En 1883, le gouvernement fédéral approuva le financement de trois éco<strong>les</strong> industriel<strong>les</strong> <strong>dans</strong> l’Ouest<br />

canadien, dont l’école de Dunbow, qui fut fondée en 1884 sous la direction <strong>des</strong> oblats (Huel, 1996) et<br />

qui ferma en 1924. Le père Albert <strong>La</strong>combe fut le premier directeur de l’école. Les politiques d’admission<br />

<strong>des</strong> enfants métis <strong>des</strong> Affaires indiennes changeaient continuellement, mais il semble que l’école était<br />

habituellement fréquentée par <strong>des</strong> élèves métis. Ju<strong>les</strong> Le Chevalier, O.M.I., écrit ce qui suit au sujet de<br />

l’école de Dunbow :<br />

[traduction] Le 25 mai 1885, lorsque le révérend père Claude, O.M.I., est arrivé et<br />

est devenu directeur intérimaire, il ne restait que trois garçons pieds-noirs à l’école. Deux<br />

d’entre eux ont été expulsés quelques jours plus tard en raison de leur comportement<br />

rebelle et de leurs absences fréquentes. Ainsi, tous <strong>les</strong> pensionnaires de sang mêlé et blancs<br />

ont dû être admis exceptionnellement pour combler ces départs (APA, AN 71.220, boîte<br />

245, article 9177).<br />

Le rapport annuel de 1893 <strong>des</strong> Affaires indiennes indique que 14 élèves furent admis au cours de l’année,<br />

dont [traduction] « six Sang-Mêlé » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1893]). Le rapport<br />

de 1897 <strong>des</strong> Affaires indiennes indique que 8 <strong>des</strong> 20 élèves admis à Dunbow étaient <strong>des</strong> [traduction]<br />

« Sang-Mêlé et <strong>des</strong> Cris » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1897].<br />

Le 11 février 1911, le révérend J. Riou, directeur de l’école de St. Joseph, posa <strong>des</strong> questions sur une<br />

circulaire datant de janvier 1911 au sujet <strong>des</strong> élèves « de sang mêlé » en demandant quel<strong>les</strong> étaient <strong>les</strong><br />

[traduction] « intentions du Ministère relativement aux Indiens de sang pur non inscrits » [APA, RG<br />

10, vol. 6031, dossier 150-9, partie 1). Le sous-ministre adjoint donna une réponse conciliante en disant<br />

que <strong>les</strong> Indiens de sang pur non inscrits étaient admissib<strong>les</strong> aux <strong>pensionnats</strong> indiens, mais que le Ministère<br />

avait le droit d’examiner <strong>les</strong> deman<strong>des</strong> et de prendre une décision finale sur <strong>les</strong> élèves admis.<br />

Le 30 septembre 1911, l’inspecteur d’école J.A.J. McKenna rédigea, au nom de l’école industrielle de<br />

St. Joseph, l’énoncé suivant pour implorer <strong>les</strong> Affaires indiennes d’accepter davantage de <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

<strong>pensionnats</strong> indiens. Il décrivit ensuite <strong>les</strong> nombreuses [traduction] « œuvres charitab<strong>les</strong> » réalisées<br />

pour <strong>les</strong> enfants de « sang mêlé ». Dans sa lettre, il énumère et décrit un certain nombre d’enfants métis<br />

qui fréquentent l’école en prenant bien soin d’insister sur le caractère [traduction] « charitable » <strong>des</strong><br />

œuvres.<br />

Le 17 octobre 1911, <strong>les</strong> Affaires indiennes répondirent que l’ancienne politique d’admission dont Riou<br />

faisait référence avait été modifiée et citèrent une lettre de 1911 qui précise que le Ministère prévoyait<br />

[traduction] « qu’aucun enfant de sang mêlé ne [serait] admis à titre d’élève subventionné <strong>dans</strong> <strong>les</strong> éco<strong>les</strong><br />

industriel<strong>les</strong> à moins qu’aucun enfant indien ne puisse être admis […] et que le Ministère ne [verserait]<br />

aucune subvention pour un enfant de sang mêlé. » Le sous-ministre adjoint ajouta qu’il incombait aux<br />

autorités provincia<strong>les</strong> d’offrir une éducation aux [traduction] « enfants de sang mêlé » (APA, RG 10,<br />

vol. 6031, dossier 150-9, partie 1). Quelques mois plus tard, le 9 novembre 1911, J.A.J. McKenna écrivit<br />

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