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La présence des Métis dans les pensionnats

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Douleur ancestrale : Souvenirs de l’expérience <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />

<strong>dans</strong> la réserve et demanda de plus amp<strong>les</strong> renseignements sur la nature du pensionnat indien de Joussard<br />

(APA, AN 82.197, boîte 2).<br />

En décembre 1958, le Dr J. Chalmers, directeur de l’administration <strong>des</strong> éco<strong>les</strong> de la province, rendit<br />

compte au Dr Swift, sous-ministre de l’Éducation, de la [traduction] « <strong>présence</strong> d’Indiens non inscrits<br />

et d’autres élèves <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> indiens » et [traduction] « <strong>des</strong> éco<strong>les</strong> gérées pour le ministère<br />

<strong>des</strong> Affaires indiennes ». À cette époque, on comptait trois éco<strong>les</strong> fréquentées par <strong>des</strong> [traduction] «<br />

Indiens non inscrits » : ces éco<strong>les</strong> se trouvaient <strong>dans</strong> la réserve indienne de Sturgeon <strong>La</strong>ke, à Atikameg et à<br />

Wabasca. L’école de Sturgeon <strong>La</strong>ke était fréquentée par 26 enfants, celle d’Atikameg par 25 enfants et celle<br />

de Wabasca par 50 enfants. Chalmers aborda la question <strong>des</strong> subventions prévues aux paragraphes 10(1)<br />

et 10(2) (anciennement l’article 9 du Règlement) et déclara que <strong>les</strong> Affaires indiennes croyaient que <strong>les</strong><br />

subventions provincia<strong>les</strong> offertes étaient [traduction] « largement inférieures aux coûts de l’éducation<br />

<strong>des</strong> enfants ». Il discuta de la possibilité de remanier <strong>les</strong> districts scolaires ou de conclure <strong>des</strong> ententes sur<br />

<strong>les</strong> frais de scolarité en vue de l’éducation <strong>des</strong> enfants qui fréquentaient <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> indiennes. Il exprima deux<br />

préoccupations au sujet de cette proposition : premièrement, un certain nombre <strong>des</strong> enfants habitaient<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> réserves, et la politique provinciale ne prévoyait habituellement pas [traduction] « l’inclusion<br />

d’une réserve indienne <strong>dans</strong> un district scolaire »; deuxièmement, <strong>les</strong> compétences <strong>des</strong> enseignants <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> indiens laissaient à désirer. Il souligna que <strong>les</strong> compétences <strong>des</strong> enseignants étaient<br />

[traduction] « inférieures au minimum acceptable <strong>dans</strong> nos propres éco<strong>les</strong> ». Chalmers ne proposa<br />

aucune solution à ces problèmes (APA, AN 82.197, boîte 2, article A).<br />

Le 13 juillet 1959, le gouvernement provincial déclara ce qui suit au sujet <strong>des</strong> subventions versées aux<br />

termes du règlement de la School Act : en 1955, une subvention fut versée pour 34 élèves externes; en<br />

1956, une subvention fut versée pour 34 élèves externes, et en 1957, une subvention fut versée pour deux<br />

élèves externes (APA, AN 82.197, boîte 3, article 16).<br />

Un rapport <strong>des</strong> Affaires indiennes de 1960 portait sur le nombre d’enfants qui fréquentaient <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />

indiens au Canada. Le rapport répartissait <strong>les</strong> données selon <strong>les</strong> régions administratives et portait sur tous<br />

<strong>les</strong> élèves, et non seulement sur <strong>les</strong> enfants <strong>des</strong> Premières Nations. Le rapport définissait <strong>les</strong> enfants non<br />

indiens comme [traduction] « <strong>des</strong> enfants de fonctionnaires, <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> et d’autres enfants qui vivent<br />

<strong>dans</strong> une région <strong>dans</strong> laquelle il n’y a pas d’école provinciale ». Le rapport révèle que <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> de<br />

l’Alberta étaient fréquentés par 438 élèves indiens et 132 non indiens et par 492 élèves indiennes et 137<br />

élèves métisses et non autochtones. Autrement dit, environ 30 % <strong>des</strong> garçons et 28 % <strong>des</strong> fil<strong>les</strong> étaient<br />

métis et non autochtones (APA, GR 1982.197, boîte 2, dossier E).<br />

Généralement, <strong>les</strong> enfants métis qui fréquentaient <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> indiens étaient traités de la même<br />

façon que <strong>les</strong> autres, sauf <strong>dans</strong> quelques exceptions de taille que nous verrons plus loin. Le rapport décrit<br />

<strong>les</strong> conditions qui prévalaient <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> indiens afin de décrire <strong>les</strong> expériences que <strong>les</strong> enfants<br />

métis ont probablement vécues. Les témoignages oraux <strong>des</strong> Survivants métis recueillis <strong>dans</strong> la seconde<br />

phase de la recherche confirment l’exactitude de ces rapports.<br />

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