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La présence des Métis dans les pensionnats

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Douleur ancestrale : Souvenirs de l’expérience <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />

Fort Vermilion - Pensionnat indien de St. Henri<br />

Le pensionnat indien de St. Henri se trouvait à Fort Vermilion, à une dizaine d’heures au nord<br />

d’Edmonton. Ce village dont la population métisse est encore aujourd’hui importante était à l’époque<br />

habité principalement par <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> et <strong>des</strong> membres <strong>des</strong> Premières Nations.<br />

M. L’Heureux, agent indien, écrivit au directeur de Fort Vermilion le 24 janvier 1940 au sujet de l’admission<br />

d’un enfant non indien. Il déplorait que de nombreux Indiens inscrits ne fréquentaient pas l’école et<br />

soutenait que l’école devait être accessible uniquement aux Indiens inscrits. M. L’Heureux conclut sa<br />

lettre en demandant au directeur de libérer une fillette de huit ans simplement parce qu’elle n’était pas une<br />

Indienne inscrite (archives de l’Archidiocèse de Grouard-McLennan, dossier de Fort Vermilion).<br />

Cette politique visant l’exclusion <strong>des</strong> enfants métis du pensionnat indien de Fort Vermilion a clairement<br />

changé au fil <strong>des</strong> ans, si bien que le 18 septembre 1959, l’école était fréquentée par 205 élèves, dont 91<br />

étaient <strong>des</strong> Indiens inscrits et 114 étaient « blancs » ou métis. Un membre du comité consultatif d’un<br />

projet financé par la FDAG a déclaré que jusqu’au milieu <strong>des</strong> années 1970, il était rare d’apercevoir <strong>des</strong> non<br />

Autochtones à Fort Vermilion. Pour ce qui est de l’année suivante, un rapport daté du 26 septembre 1960<br />

souligne que l’école séparée était fréquentée par 103 élèves indiens non inscrits et par 12 élèves indiens<br />

inscrits; [traduction] « l’école indienne » était fréquentée par 68 pensionnaires et 18 élèves externes,<br />

pour un total de 201 élèves <strong>dans</strong> <strong>les</strong> deux éco<strong>les</strong> (archives de l’Archidiocèse de Grouard-McLennan, dossier<br />

de Fort Vermilion).<br />

Le dernier document <strong>des</strong> archives de l’Archidiocèse sur Fort Vermilion est une note de service datée du<br />

27 août 1963 rédigée par le révérend Tessier à l’intention de R.F. Davey, du ministère de l’Éducation,<br />

direction générale <strong>des</strong> Affaires indiennes. <strong>La</strong> note porte sur la fréquentation enregistrée en 1962 et précise<br />

que de la 9e à la 12e année, l’école était fréquentée par 23 élèves indiens inscrits et 31 élèves indiens non<br />

inscrits. En 1972, l’école de St. Henri fut transférée su district scolaire de Fort Vermilion et au Separate<br />

School District.<br />

Joussard - Pensionnat indien de St. Bruno<br />

Joussard se trouve à environ 300 kilomètres au nord-ouest d’Edmonton. Ce village est situé à proximité<br />

de plusieurs communautés <strong>des</strong> Premières Nations et métisses. Le dossier de Joussard contient une lettre<br />

non datée qui a probablement été écrite <strong>dans</strong> <strong>les</strong> années 1940, <strong>dans</strong> laquelle on peut lire : [traduction]<br />

« De nombreux élèves de M. Hall sont <strong>des</strong> Sang-Mêlé et ne poursuivront pas leurs étu<strong>des</strong> » (archives de<br />

l’Archidiocèse de Grouard-McLennan, dossier de Fort Vermilion).<br />

Dans une lettre datée du 20 septembre 1950, P.G. Tessier transmet à l’évêque Routhier <strong>les</strong> renseignements<br />

suivants : 52 garçons et 57 fillettes, dont 60 sont <strong>des</strong> élèves indiens inscrits, soit [traduction] « 12 de<br />

moins que l’an dernier ». Par conséquent, 49 enfants étaient <strong>des</strong> élèves indiens non inscrits. <strong>La</strong> lettre<br />

indique également que <strong>les</strong> enfants de la communauté métisse de Kinuso avaient maintenant la permission<br />

de fréquenter l’école publique. Le pensionnat de Joussard s’apprêtait à intégrer <strong>les</strong> enfants autochtones<br />

aux éco<strong>les</strong> provincia<strong>les</strong>.<br />

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