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La présence des Métis dans les pensionnats

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Douleur ancestrale : Souvenirs de l’expérience <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong><br />

indiennes refusèrent fermement d’accorder un financement au pensionnat. En janvier 1905, le pensionnat<br />

fut détruit <strong>dans</strong> un incendie, et à la suite d’un second incendie survenu peu après, l’ancien externat fut<br />

rénové (Stanley, 1978).<br />

Ce territoire avait au départ été réservé pour <strong>les</strong> <strong>Métis</strong>, mais ne resta pas longtemps entre <strong>les</strong> mains de<br />

<strong>Métis</strong>. En quelques années seulement, le père Thérien, directeur de la colonie, commença à recruter et<br />

à admettre <strong>des</strong> Canadiens français catholiques <strong>dans</strong> la colonie. En 1909, la colonie fut officiellement<br />

ouverte aux autres colons, et en 1912, la plupart <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> avaient quitté l’endroit (Sawchuck, Sawchuck<br />

et Ferguson, 1981). Les <strong>Métis</strong> avaient plusieurs raisons de quitter St. Paul, en particulier le fait que<br />

[traduction] « le harcèlement dont <strong>les</strong> enfants métis étaient victimes à l’école » (Sawchuck, Sawchuck<br />

et Ferguson, 1981:178).<br />

<strong>La</strong> mission du <strong>La</strong>c <strong>La</strong> Biche fut fondée en 1857 par <strong>les</strong> oblats. Après sa fermeture en 1898, ses activités<br />

furent transférées à la réserve indienne de Saddle <strong>La</strong>ke (Persson, 1981). En 1892, <strong>les</strong> Affaires indiennes<br />

déclarèrent que l’école industrielle de <strong>La</strong>c <strong>La</strong> Biche avait admis [traduction] « 15 pensionnaires blancs<br />

et de sang mêlé » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1892]:196). Le rapport annuel de 1896<br />

<strong>des</strong> Affaires indiennes indique que le pensionnat de <strong>La</strong>c <strong>La</strong> Biche était [traduction] « fréquenté<br />

quotidiennement par 29 élèves indiens visés par le traité no 6 et un certain nombre d’élèves de sang mêlé<br />

qui reçoivent une éducation gratuite » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1896]:200).<br />

Bien que gérés par <strong>les</strong> Églises, <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> indiens avaient besoin du financement du gouvernement<br />

fédéral pour poursuivre leurs activités. Toutefois, le financement offert par <strong>les</strong> Affaires indiennes était<br />

systématiquement inférieur aux besoins. L’hébergement de l’élève inscrit en tant que <strong>Métis</strong> n’était pas<br />

financé par le gouvernement fédéral, sauf si l’élève remplissait <strong>les</strong> critères <strong>des</strong> Affaires indiennes, qui<br />

changeaient constamment.<br />

Par exemple, <strong>dans</strong> le rapport annuel de 1898 <strong>des</strong> Affaires indiennes, on indique qu’il y avait 42 pensionnaires<br />

au pensionnat indien d’Ermineskin à Hobberma et que [traduction] « 12 d’entre eux [étaient] <strong>des</strong> Sang-<br />

Mêlé et <strong>des</strong> Indiens non inscrits. Les dépenses liées à ces pensionnaires sont assumées par <strong>les</strong> révéren<strong>des</strong><br />

sœurs » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1898]:294). Dans le rapport annuel de 1905 <strong>des</strong><br />

Affaires indiennes sur le pensionnat anglican d’Onion <strong>La</strong>ke, on rapporte [traduction] « 30 enfants<br />

indiens non inscrits pour <strong>les</strong>quels aucune subvention n’est versée. Ces enfants viennent de différents secteurs<br />

de la région ou de plus loin <strong>dans</strong> l’Ouest, notamment St. Paul de <strong>Métis</strong>, Moose <strong>La</strong>ke, Victoria, Edmonton,<br />

Wetaskiwin et Beaver <strong>La</strong>ke » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1905]:409).<br />

Parfois, <strong>les</strong> élèves métis n’étaient tout simplement pas inscrits officiellement et n’étaient donc pas signalés<br />

aux Affaires indiennes. Dans le rapport annuel de 1900 <strong>des</strong> Affaires indiennes, on peut lire : [traduction]<br />

« Sur <strong>les</strong> 44 pensionnaires, un garçon n’est pas encore inscrit, et quatre Sang-Mêlé ne sont pas admissib<strong>les</strong><br />

officiellement. Ces Sang-Mêlé – une fille et quatre garçons – fréquentent le pensionnat depuis plusieurs<br />

années » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1900]:388). Le rapport de 1901 <strong>des</strong> Affaires<br />

indiennes porte sur le pensionnat catholique romain de Peigan et signale la <strong>présence</strong> [traduction] «<br />

<strong>dans</strong> la salle de classe de 10 fil<strong>les</strong>, 10 garçons et 3 enfants de sang mêlé qui ne figurent pas sur la liste <strong>des</strong><br />

élèves inscrits » (Archives nationa<strong>les</strong> du Canada, 1864-1990 [1901]:398).<br />

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