La sorcière - Centrostudirpinia.It

446 .NOTES ET ECL A lllC ISS EM EIN i S.
compilés, augmentés par les derniers venus, on arrive
à un livre énorme, les Disquisitiones mugicx, de l'es-
pagnol Del Rio. Dans son Auto da-fé de Logrorio iréini-
primé par Lancre), il donne un Sabbat détaillé, curieux,
mais l'un des plus fous qu'on puisse lire. Au banquet,
pour premier service, on mange des enfants en hachis.
Au second, de la chair d'un sorcier déterré. Satan, qui
sait son monde, reconduit les convives, tenant en guise de
flambeau le bras d'un eiifant mort sans baptême, etc.
Est-ce assez de sottises? Non. Le prix et la couronne
appartient au dominicain Michaëlis (affaire Gauffridi,
1610), Son Sabbat est certainement de tous le plus in-
vraisemblable. D'abord ou se rassemble « au son du cor. »
(Un bon moyen de se faire prendre). Le sabbat a lieu
« tous les jours. » Chaque jour a sou crime spécial, et
aussi chaque classe de la hiérarchie. Ceux de la der-
nière classe, novices et pauvres diables, se font la main
pour commencer, en tuant des petits enfants. Ceux de
la haute classe, les gentilshoinmes magicims, ont pour
fonction de blasphémer, défier et injurier Dieu. Ils ne
prennent pas la fatigue des maléfices et ensorcellements;
ils les font par leurs valels et femmes de chambre, qui
forment la classe intermédiaire entre les sorciers comme
il faut et les sorciers mjinv.ils, etc.
Dans d'autres descriptions du même temps, Satan
observe les us des Universités et fait subir aux aspirants
des examens sévères, s'assure de leur capacité, les in-
scrit sur ses registres, donne diplôme et patente. Parfois
il exige une longue initiation préalable, un noviciat