La sorcière - Centrostudirpinia.It

424 EPILOGUE.
rance de voir le combat d'ici-bas s'apaiser et finir
dans ce louchant embrassement ?
Qu'en pense le sage Merlin? Au miroir de son
lac dont lui. seul sait la profondeur, qu'a-t-il\u?
Que dil-il dans la colossale épopée qu'il a donnée
en 1 860 ? Que Satan, s'il désarme, ne le fera qu'au
jour du Jugement. Alors, pacifiés, côte à côte, tous
deux dormiront dans la mort commune.
11 n'est pas difficile sans doute, en les faussant,
d'arriver à un compromis. L'énervation des longues
luttes, en affaiblissant tout, permet certains mé-
langes. On a vu au dernier chapitre deux ombres
pactiser de bon accord dans le mensonge; l'ombre
de Satan, l'ombre de Jésus, se rendant de petits ser-
vices, le Diable ami de Loyola, l'obsession dévote
et la possession diabolique allant de front, l'Enfer
attendri dans le Sacré-Cœur.
Ce temps est doux, et l'on se hait bien moins.
On ne hait guère que ses amis. J'ai vu des mé-
thodistes admirer les jésuites. J'ai vu ceux que l'É-
glise dans tout le moyen âge appelle les fils de Sa-
tant, légistes ou médecins, pactiser prudemment
avec le vieil esprit vaincu.