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560 LA CADIERE AU COUVENT. 17,:0
contact IWcheux, dangereux pour les enfants. On l'a
vu par l'affaire d'Aubany.
Point de clôture sérieuse. Peu d'ordre intérieur.
Dans les brûlantes nuits d'été de ce climat africain
(plus pesant, plus exigeant aux gorges étouffées d'Ol-
lioulcs), religieuses et novices allaient, venaient fort
librement. Ce qu'on a vu à Loudun en ] 650 existait
à Ollioules, tout de même, en 1750. La masse des
religieuses (douze à peu près sur les quinze que
comptait la maison), un peu délaissée des moines
qui préféraient les hautes dames, étaient de pauvres
créatures ennuyées, déshéritées; elles n'avaient de
consolations que les causeries, les enfantillages, cer-
taines intimités entre elles et avec les novices.
L'abbesse craignait que la Cadière ne vît trop
bien tout cela. Elle lit difficulté pour la recevoir.
Puis, brusquement, elle prit son parti en sens tout
contraire. Dans une lettre charmante, plus flatteuse
que ne pouvait l'attendre une petite fille d'une telle
dame, elle exprima l'espoir qu'elle quitterait la di-
rection de Girard. Ce n'était pas pour la transmettre
à ses Obscrvanlins, qui en étaient peu capables.
Elle avait l'idée piquante, hardie, de la prendre
elle-même et de diriger la Cadière.
Elle était fort vaniteuse. Elle comptait s'appro-
prier cette merveille, la conquérir aisément, se sen-
tant plus agréable qu'un vieux directeur jésuite.