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oii LE r. GIRARD ET LA CADIÈRF:. 1750.
rosée, mince et faible. Elle en avait eu aux pieds.
Et elle en avait aussi dans un endroit délicat, dan-
gereux, sous le sein. Il eut l'idée diabolique de lui
renouveler ces plaies, de les donner pour des stig-
mates, tels qu'en ont obtenus du ciel saint Fran-
çois et d'autres saints, qui, chcrchanlY imitation et
la conformité complèie avec le Crucifié, portaient et
la marque des clous et le coup de lance au côté. Les
jésuites étaient désolés de n'avoir rien à opposer aux
miracles des jansénistes. Girard était sûr de les char-
mer par un miracle inattendu. Il ne pouvait man-
quer d'être soutenu par les siens, par leur maison de
Toulon. L'un, le vieux Sabatier, était prêt à croire
tout; il avait été jadis le confesseur de la Cadière,
et la chose lui eût fait honneur. Un autre, le P. Gri-
gnet, était un béat imbécile, qui verrait tout ce
qu'on voudrait. Si les carmes ou d'autres s'avisaient
d'avoir des doutes, on les ferait avertir de si haut,
qu'ils croiraient prudent de se taire. Même le ja-
cobin Cadière, jusque-là ennemi et jaloux, trou-
verait son compte à revenir, à croire une chose qui
ferait la famille si glorieuse et lui le frère d'une
sainte.
« Mais, dira-t-on, la chose n'était-elle pas natu-
relle'.' On a des exemples innombrables, bien con-
statés, de vraies stigmatisées
* Voyez surfout A. Maury. Magie.
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