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S24 LE P. GIRARD ET LA CADIERE. 1730.<br />

elle avait une fille carmélite. Cette Guiol, femme<br />

d'un petit menuisier, se mit entièrement à sa dis-<br />

position, autant et plus qu'il ne voulait; elle était<br />

fort mûre, de son âge (quarante-sept ans), extrême-<br />

ment véhémente, corrompue et bonne à tout, prête<br />

à lui rendre des services de toute sorte, quoi qu'il<br />

fit, quoi qu'il fût, un scélérat ou un saint.<br />

Cette Guiol, oulre sa fille carmélite de Marseille, en<br />

avait une qui était sœur converse aux Ursulines de<br />

Toulon. Les Ursulines, religieuses enseignantes,<br />

étaient partout comme un centre; leur parloir, fré-<br />

quenté des mères, était un intermédiaire entre le<br />

cloître et le monde. Chez elles, et par elles, sans<br />

doute, Girard vit les dames de la ville, entre autres<br />

une de quarante ans, non mariée, M"* Gravier,<br />

fille d'un ancien entrepreneur des travaux du roi<br />

à l'Arsenal. Cette dame avait comme une ombre<br />

qui ne la quittait pas, la Reboul, sa cousine, fille<br />

d'un patron de barque, qui était sa seule héritière,<br />

et qui, quoiqu'à peu près du même âge (trente-<br />

cinq ans), prétendait bien hériter. Près d'elles, se<br />

formait peu à peu un petit cénacle d'admiratrices<br />

de Girard qui devinrent ses pénitentes. Des jeunes<br />

filles y étaient parfois introduites, comme M"* Ca-<br />

dière, fille d'un marchand, une couturière, la <strong>La</strong>u-<br />

gier, la Batarelle, fille d'un batelier. On y faisait de<br />

pieuses lectures et parfois de petits goûters. Mais

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