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La sorcière - Centrostudirpinia.It

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29G POSSEDEES DE LOUVIERS.<br />

du sabbat. Elle en eut les illusions, crut y être en-<br />

levée avec lui, être autel et victime. Ce qui n'était<br />

que trop vrai.<br />

Mais Picart ne s'en tint pas aux plaisirs stériles<br />

du sabbat. Il brava le scandale et la rendit en-<br />

ceinte.<br />

Les religieuses, dont il savait les moeurs, le<br />

redoutaient. Elles dépendaient aussi de lui par<br />

l'intérêt. Son crédit, son activité, les aumônes et<br />

les dons qu'il attirait de toutes parts, avaient<br />

enrichi leur couvent. 11 leur bâtissait une grande<br />

église. On a vu par l'affaire de Loudun quelles<br />

étaient l'ambition, les rivalités de ces maisons,<br />

la jalousie avec laquelle elles voulaient se sur-<br />

passer l'une l'autre. Picart, par la confiance des<br />

personnes riches, se trouvait élevé au rôle de bien-<br />

faiteur et second fondateur du couvent. « Mon cœur,<br />

disait-il à Madeleine, c'est moi qui bâtis cette su-<br />

perbe église. Après ma mort, tu verras des mer-<br />

veilles... N'y consens-tu pas? »<br />

Ce seigneur ne se gênait guère. Il paya pour elle<br />

une dot, et de sœur laie qu'elle était, il la fit reli-<br />

gieuse, pour que, n'étant plus tourière, et vivant à<br />

l'intérieur, elle pût commodément accoucher ou<br />

avorter. Avec certaines drogues, certaines connais-<br />

sances, les couvents étaient dispensés d'appeler les<br />

médecins. Madeleine (Interrog.^ p. 15) dit qu'elle

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