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'284 LES POSSÉDÉES DE LOUDUN.<br />

un apothicaire, fut pris à partie par une riche de-<br />

moiselle de la ville qu'il disait être maîtresse du<br />

curé. Comme calomniateur, il fut condamné à<br />

l'amende honorable.<br />

<strong>La</strong> supérieure était perdue. On eût aisément<br />

constaté ce que vit plus tard un témoin, que ses<br />

stigmates étaient une peinture, rafraîchie tous les<br />

jours. Mais elle était parente d'un conseiller du<br />

roi, <strong>La</strong>ubardemonl, qui la sauva. Il était justement<br />

chargé de raser les forts de Loudun. Il se fit don-<br />

ner une commission pour faire juger Grandier. On<br />

fit entendre au cardinal que l'accusé était curé et<br />

ami de la Cordonnière de Loudun^ un des nombreux<br />

agents de 31arie deMédicis; qu'il s'était fait le secré-<br />

taire de sa paroissienne, et, sous son nom, avait<br />

écrit un ignoble pamphlet.<br />

Du reste, Richelieu eût voulu être magnanime<br />

et mépriser la chose, qu'il l'eût pu difficilement.<br />

Les capucins, le Père Joseph, spéculaient là-dessus.<br />

Richelieu lui aurait donné une belle prise contre<br />

lui près du roi s'il n'eût montré du zèle. Certain<br />

M. Quillet, qui avait observé sérieusement, alla voir<br />

Richelieu et l'avertit. Mais celui-ci craignit de l'é-<br />

couter, et le regarda de si mauvais œil, que le don-<br />

neur d'avis jugea prudent de se sauver en <strong>It</strong>alie.

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