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La sorcière - Centrostudirpinia.It

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GAUFFRIDI. 1610. 255<br />

fanl qu'il aimait. Il s'abandonna lui-même, et, quand<br />

on le mit en face de Louise, elle apparut comme un<br />

juge, un de ces vieux juges d'Église, cruels et sub-<br />

tils scolastiques. Elle lui posa les questions de doctrine,<br />

et à tout il répondait oui, lui accordant même<br />

les choses les plus contestables, par exemple, « que<br />

le Diable peut être cru en justice sur sa parole el<br />

son serment. »<br />

Cela ne dura que huit jours (du 1" au 8 janvier).<br />

Le clergé de Marseille le réclama. Ses amis, les Ca-<br />

pucins, dirent avoir visité sa chambre et n'avoir<br />

rien trouvé de magique. Quatre chanoines de Mar-<br />

seille vinrent d'autorité le prendre et le ramenèrent<br />

chez lui.<br />

Gauffridi était bien bas. Mais ses adversaires n'é-<br />

taient pas bien haut. Même les deux inquisiteurs,<br />

Michaëlis et \e Flamand, étaient honteusement en<br />

discorde. <strong>La</strong> partiahté du second pour Louise, du<br />

premier pour Madeleine, dépassa les paroles même,<br />

et l'on en vint aux voies de fait. Ce chaos d'accusa-<br />

tions, de sermons, de révélations, que le Diable avait<br />

dictées par la bouche de Louise, le Flamand, qui<br />

l'avait écrit, soutenait que tout cela était parole de<br />

Dieu, et craignait qu'on n'y touchât. Il avouait une<br />

grande défiance de son chef Michaëlis, craignant<br />

que, dansj'intérét de Madeleine, il n'altérât ces pa-<br />

piers de manière à perdre Louise. Il les défendit tant

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