26.06.2013 Views

La sorcière - Centrostudirpinia.It

La sorcière - Centrostudirpinia.It

La sorcière - Centrostudirpinia.It

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

SE FAIT ECCLÉSIASTIQUE, 1610. 229<br />

ronde du sabbat n'est plus l'unique danse. On y<br />

joint les danses Moresques, vives ou languissantes,<br />

amoureuses, obscènes, où des filles, dressées à cela,<br />

comme la Murguy, la Lisalda, simulaient, para-<br />

daient les choses les plus provocantes. Ces danses<br />

étaient, dit-on, l'irrésistible attrait qui, chez les<br />

Basques, précipitait au sabbat tout le monde fé-<br />

minin, femmes, fdles, veuves (celles-ci en grand<br />

nombre).<br />

Sans ces amusements et le repas, on s'explique-<br />

rait peu celte fureur du sabbat. C'est l'amour sans<br />

l'amour. <strong>La</strong> fête était expressément celle de la sté-<br />

rilité. Boguet l'établit à merveille.<br />

<strong>La</strong>ncre varie dans un passage pour éloigner les<br />

femmes et leur faire craindre d'être enceintes. Mais<br />

généralement plus sincère, il est d'accord avec Bo-<br />

guet. Le cruel et sale examen qu'il fait même du<br />

corps des <strong>sorcière</strong>s dit très-bien qu'il les croit slé-<br />

riles, et que l'amour stérile, passif, est le fond du<br />

sabbat.<br />

Cela eût dû bien assombrir la fête si les hommes<br />

avaient eu du cœur.<br />

Les folles qui y venaient danser, manger, elles<br />

étaient victimes au total. KUes se résignaient, ne<br />

désirant que de ne pas revenir enceintes. Elles por-<br />

taient, il est vrai, bien plus que l'homme le poids<br />

delà misère. Sprenger nous dit le Irisle cri qui

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!