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La sorcière - Centrostudirpinia.It

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160 L'AMOUR. — LA MORT.<br />

de l'homme et le bien des familles. Elle permet au<br />

veuf d'épouser la sœur de sa femme, c'est-à-dire de<br />

donner à ses enfants la meilleure mère. Elle per-<br />

met à l'oncle de protéger sa nièce en l'épousant.<br />

Elle permet surtout d'épouser la cousine, une<br />

épouse sûre et bien connue, souvent aimée d'en-<br />

fance, compagne des premiers jeux, agréable à la<br />

mère, qui d'avance l'adopta de cœur. Au moyen<br />

âge, tout cela, c'est l'inceste.<br />

Le paysan, qui n'aime que sa famille, était dés-<br />

espéré. Même au sixième degré, c'eût été cliose<br />

énorme d'épouser sa cousine. Nul moyen de se ma-<br />

rier dans son village, où la parenté mettait tant<br />

d'empêchements. Il fallait chercher ailleurs, au<br />

loin. Mais, alors, on communiquait peu, on ne se<br />

connaissait pas, et on détestait ses voisins. Les vil-<br />

lages, aux fêtes, se battaient sans savoir pourquoi<br />

(cela se voit encore dans les pays tant soit peu écar-<br />

tés). On n'o.sail guère aller chercher femme au lieu<br />

même où l'on s'était battu, où l'on eût été en<br />

danger.<br />

Autre difficulté. Le seigneur du jeune serf ne lui<br />

permettait pas de se maiier dans la seigneurie d'à<br />

côté. Il lût devenu serf du seigneur de sa femme,<br />

eût été perdu pour le sien.<br />

Ainsi le prêtre défendait la cousine, le seigneur<br />

l'étrangère. Beaucoup ne se mariaient pas.

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