recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1924
à ses représentants... L ‘opdre et la skrrité règne dans le pays, les impôts rentrent
sans la plus légère difficulté, les contingents militaires sont levés avec un appoint de
plus en plus important de volontaires, le recrutement des manoeuvres ne nécessite
qu’une indication du Cercle relative à la quantité de gens à fournir, les transports
administratifs et privés s’effectuent avec la plus grande célérité, la circulation de
jour et de nuit ne connait ni obstacle, ni danger, la! vie et les biens des gens sont
garantis contre tout accident. Et cet heureux ordre des choses nécessite forcément
une collaboration des chefs à notre œuvre de paix et de civilisation.
De la part de l’indigène, la confunce en notre pouvoir n’apparaît pas moins
évidente.
Les derniers renseignements semblent établir que le Cercle compte 50 écoles cora-
niques avec environ 300 élèves ; 44 indigènes ont fait le voyage à La Mecque. Le
moment paraît venu de procéder à un dénombrement plus précis des marabouts et
des Talibés et de poser la situation du cercle au regard de 1Wam. Si l’on retient
l’importance des neuf groupements foulbés, à demeure sur le ternetoire de la cir-
conscn$tion, les divers autres éléments qui s’adonnent d la pratique du Coran, la
position géographique du Cercle couvert, sur la majeure partie de ses frontières, par
d’autres cercles fortement islamisés, il est permis de conclure que la propagande’
religiatse n’est pas limitée à 50 écoles et d 300 élgves. Le terrain paraît donc
propice pour ce prosélytisme.
Les anciens tiraillèurs qui, jadis avaient pu inspirer quelques craintes quant à leur
possibilité de réadaptation, se replongent corps et &me dans leur milieu social dès
leur retour d la vie civile. Si le recrutement poursuivait, entre autres fins, un but
politique, à savoir le dégrossissement de nos sujets, je pense qu ‘il est permis d ‘affi
mer que ce but est manqué d’une façon compl&-e.
Situation financière : Le recouvrement des impôts dans le cercle de Ouahigouya
n’est qu’une question de temps... et la fin du mois de janvier marque le temps de la
rentrée des Contributions sur Rôles. Les indigènes sont les premiers heureux de se
voir débarrassés de la charge des prestations jkancières et nombreux sont au
début de la période les cantons en compétition pour effectuer les premiers leurs
versements.
Les recettes qui n’éfaient que de quelques centaines de francs en 1899, soit vingt
mois après le début de l’occupation, atteimaient en 1903 50 337jkancs. En 1907,
elles étaient de 150 848fiancs et en 19.20 de 556381 francs. Elles s”é@veront en
1925 approxim&ivement à 1500 000 francs. La capitation représente évidemment
la principale source de revenus du cercle et, à mon avis, son taux devra être unifié
à 5fr. en 1926.
La différence actuelle de taux, sans préjudice de la taxe de bétail, qui frappe la
population pastorale, soi-disant la richesse, nécessiterait une contre partie destinée
à compenser les pertes imputables aux épizooties. Or, le budget tout entier serait
parfois insuffisant pour couvrir les pertes de certaines annkes (7).
(7) Le Service de l’Elevage,. dit Service Zootechnique, vient d’être créé, sans grands moyens
d’action. Toutefois, en cas d’épizooties, le transit des animaux est interdit. Tout du moins,
l’ordre d’interdiction part-il des bureaux du cercle.
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