recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1924
punition disciplinaire. Il semble que, en Mat actuel des choses, aucune modifi-
cation ne puisse être apportée au r@me instauré par l’acte de 1918 complété dans
son application par divers décrets ultérieurs.
Les faits habituellement punis sont : refis ou négligence dans la fourniture dImi-
maux porteurs, ommissions dans les déclarations de changements définitifs de
résidence., dissimulation au recensement. En 1924 : 3 741 jours de prikon et le
nombre d’individus punis est de 323.
La punition de prison, qui est personnelle, est appliquée de préférenrtce à l’amende
qui affecte souvent la collectivité au moins familiale. Il y a lieu cependant de
reconnaître que le régime de détention touche assez peu l’indigène qui trouve à la
prison les avantages d’une alimentation excellente, d’un repos relatif et d’un confort
général auxquels il n ‘est pas habitué chez lui. Dans les cas particidièrement graves,
sont cumulées les pénalités de prison et d ‘amende ; cette dernière avec circonspection
et douceur. ll y a eu ainsi, pendant les douze mois écoulés, 56 cas de cumul. De
même ont été infligées sans prison 17 punitions d’amende représentant une valeur
de 222,50 Fr. Celles-ci correspondent à des divagations d’animaux domestiques.
L’amende cumulée avec la prison réprime en général la dissimulation de matière
imposable ou le prosélytisme irrégulier et susceptible de créer un danger. Il est
pennis de conclure que pour une circonscription aussi populeuse et d’un maniement
pas toujours très facile, la proportion des peines est infime... La main d’œuvre
pénale est employée aux travaux d’utilité publique et à diverses corvées intéressant
la collectivité : entretiens des bâtiments administratifs, arrosage des jardins, corvées
d’eau, etc.. Deux détenus sont employés quotidiennement à la confection de nattes
destinées au couchage des pensionnaires. Il n’y aurait, je pense, aucun inconvénient
à ce qu ‘un léger crédit soit alloué qui permette 1 Ylabillement sommaire des condam-
nés étrangers au cercle ou notoirement sans ressources. Cette mesure que j’ai déjà
soumise sans succès à l’examen du Gouvernement éviterait peut-être les décès par
jkoid puis dysenterie qui m’ont été plusieurs fois signalés.
Gardes de cercle et de police : A quelques exceptions près, les gardes du peloton
correspondent à un recrutement peu brillant et il saurait leur être fait qu’une
conj?aizce très limitée. Beaucoup sont trop âgés, en service au poste depuis trop
longtemps, origbkres pour majeure partie du cercle même ou des circonscriptions
limitrophes. Tous ces gens ont perdu tout esprit militaire et de discipline. Une
période active dans une formation r&ulière, de temps en temps, ne serait pas pour
leur nuire.
Une observation d’un caractère très général et qui n’affecte pas le seul poste de
Ouahigouya s’applique aux questions d’habillement et dgquipement. Il est à peu
près impossible de tenir une comptabilité sérieuse de ces effets. Les envois sont
irréguliers quant à leurs dates et insuffisants quant à leur composition. Le rassem-
blement des gardes fait apparaître les tenues les plus bigarrées : artillerie, kaki, bleu-
horizon, bleu-marine, etc.. Le brigadier-chef porte des culottes fleuries,, etc..
Recrutement et affaires militaires : Le recrutement du mois de janvier dernier a
’ donné 400 recrues dont 84 engagés volontaires. 498 jeunes gens étaient insctits
à la deuxième portion du contingent (3). Pour 2 472 jeunes convoqués, 1.267 furent
examinés, 180 exemptés, 164 ajournés et 25 dispensés.
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