recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1910
AVRIL
Questions en cours :Aucun fait important n’a mérité de mention spéciale. Les vols
et les rixes continuent à être aussi fréquents malgré les ordres donnés pour les
empêcher (25).
Impôt :Il a eté perçu, à ce titre, pendant le mois écoulé 324,7.5 Fr. ; somme qui
restait dûe par les villages samos de Kiembara et de Bangassogo. L ‘impôt du cercle
pour l’année 1910 est donc complètement rentré.
Esprit des populations : L’esprit des populations semble généralement bon. Toute-
fois, en pays Samo, les chefs de village ne sont nullement obéis et, en pays Mossi, les
indigènek font preuve d’une indifférence complète à notre égard, considérant que
lorsqu’ils se sont acquittés de leur impôt, ils sont libérés de tout devoir vis à vis de
l’autorité française.
Questions en cours : . . . nous rendons compte que les «Fils de Sagau (groupe de chefs
ayant lutté contre les colonnes françaises et demeurés sous surveillance après avoir
réintégrer leurs villages du Yatenga) se sont réunis au nombre de 150 environ à
Lougouri et ont envoyé le chef du village près du Grand Naba pour obtenir de celui-
ci leur pardon.
Depuis le commencement de la saison des pluies, les vols et les rixes paraissent dimi-
nuer un peu. En revanche, un certain rwmbre de contestations de terrains de culture
ont été présentés au Cercle ainsi que de nombreuses réclamations dïnd&-ènes contre
leurs femmes qui avaient abandonné le domicile conjugal. Les Mossis semblent
trouver tout naturel que leurs épouses, après la récolte, aillent se faire héberger
ailleurs mais, dès le début de l’hivernage, ils les réclament pour les travaux des
champs. Il y a là une mentalité qu’on ne retrouve guère chez les autres races de la
colonie.
MAI
JUIN
Faits nouveaux : Les pillages, bien que moins fréquents qu’il y a quelques mois,
continuent néanmoins à être assez nombreux... Au cours des tournées effectuées ce
(25) Les vols et rixes dont il est fait état n’ont sans doute aucun rapport avec l’absorption
d’alcool. Le commandant ignore, ou feint d’ignorer, que cette situation est dûe a la
,pénurie de vivres, conséquence d’une récolte peu abondante en 1909, contrairement
aux affiiations incluses dans le rapport d’octobre 1909.
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