recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1910 RAPPORTS POLITIQUES MENSUELS
JANVIER
Impôt : La presque totalité du rôle de l’impôt a été recouvrée pendant le mois de
janvier. 1.53874,60 Fr. ont été encaissés sur la somme de 1.57638,75 Fr. prévus.
Il reste donc encore à recouvrer 3 764,15 Fr. Les indigènes ont apporté la meilleure
bonne volonté à acquitter leur taxe et aucune difficulté ne s’est présentée.
Esprit des populations :Excellent.
Questions musulmanes :Rien à signaler.
Tournées :Aucune tournée n’a été effectuée pendant ce mois.
Demandes :Néant.
FÉVRIER
Faits nouveaux :Messieurs V. et B., rapatriables, ont quitté Ouahigouya le ler fé-
vrier rentrant par la route de Kota-y-San-Ségou (22).
. . . Le 7 février, le nommé R., considéré comme dangereux et qui s’était enfui de la
prison de Ouahigouya il y a quelques mois, a été arrêté... Cette arrestation a eu un
certain retenh’ssemerit dans tout le cercle et a été pour notre autorité une excellente
réclame auprès des indigènes.
Impôt : Il reste à percevoir encore une somme de 2 157,35 Fr. Cette somme est due
en entier par quelques villages Samos qui ont apporté un peu de négligence, mais
certainement pas de mauvaise volonté, à s’acquitter de leur tribut. Les Samos sont,
en effet, des culh*vateurs qui n’ont guère d’autres ressources que le mil qu’ils récol-
tent. Ils n *ont point de bétail et se rendent assez difficilement sur les marchés
éloignés, où ils ne peuvent se faire comprendre que difficilement pour échanger les
(22) Le poste de Ouahigouya, ainsi que le «cercle de Mossi» étaient reliés davantage au Niger
qu’à la côte du Bénin, suite aux particularités de la conquête coloniale.
Le personnel administratif, qui est signalé rentrer en congé, regagne sans doute Dakar.
II fallait, a cette époque, vingt jours de cheval, avec les porteurs de bagages qui suivaient,
pour atteindre Ségou à partir de Ouahigouya. De Ségou, situé sur le Niger, les voyageurs
embarquaient sur des chalands jusqu’à Bamako qui, depuis 1904, était relié à Kayes
(capitale du Haut S6négal - Niger jusqu’en 1908) par la voie ferrée. De Kayes à St-Louis
(sur la côte sénégalaise) il fallait emprunter le fleuve Sénégal et le trajet durait un mois.
Enfin, la voie ferrée permettait d’atteindre Dakar, à partir de St-Louis.
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