recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

Si les dernières années qu’il nous a été donné
d’observer ne sont pas celles d’une remise en
cause de la conduite politique et économique
du cercle - beaucoup s’en faut - elles n’en témoi-
gnent pasmoins d’un apaisement des contraintes
exercées sur les populations ; en un mot, d’une
«humanisation» des rapports entre le Comman-
dant de cercle et ses administrés.
Bien entendu, il n’est pas question de diminuer
l’impôt - 1932 auraété une exception - toutefois,
la précision plus grande des recensements nomi-
natifs dont le rythme s’accélère permet sans
doute de répartir cet impôt plus equitablement.
Un fait est certain : Ouahigouya. en 1939, paie
moins d’impôts que Ouahigouya en 1932, quand
le cercle dépendait de la Haute-Volta... et le
franc s’est dévalué !...
D’autre part, les charges prestataires sont moins
pesantes que durant la période précédente. Il
n’y a plus de corvées de transport ;les hommes
sont réquisitionnës pour des travaux â proximité
de leur village et le nombre de journées de
prestations est de 247000 en 1938 contre
677 000 en 1930. En 1940, ces prestations sont
supprimées dans la colonie du Soudan en appli-
cation d’une décision de 1936 créant une section
de Travaux Publics dans chaque cercle des
colonies.
Toujours dans le même temps, si l’administration
de Ouahigouya recrute bien de 700 â 900 hom-
mes par an pour les ((travaux d’infrastructure
impériale», ce sont plus de 9 500 hommes qui
sont réquisitionnés en 1939 dans les cercles voi-
sins de Ouagadougou et de Kaya (intégrés â la
Côte d’ivoire) pour aller travailler {(au chemin
de fer du Mossi)) ou encore dans les plantations
et chantiers forestiers du Sud.
Ajoutons enfin que les autorités révisent sérieu-
sement leur attitude - jusqu’alors très compré-
hensive - â l’égard des chefs coutûmiers et que,
dans le cadre de «l’action pour l’humanisation
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