recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1941
Il est évident, par ailleurs, que l’importance du cercle de Ouahigouya exige que le
Commandant soit effectivement secondé par un adjoint. Or, Monsieur l’Adminis
trateur-Adjoint L. est le sixième fonctionnaire qui ait été appelé à ce poste en
trois ans. c’est beaucoup !
Remarques du Commandant de cercle sur les esmclusions de son inspection
Je me permets de renouveller respectueusement que ma place, lorsque je ne suis pas
en tournée, est dans les bureaux du cercle, au milieu de mes collaborateurs euro-
péens et indigènes. C’est tout à fait exceptionnellement pour rédiger en toute tran-
quilité d’esprit les longs mpports annuels ou des lettres confidentielles de quelque
importance que, de même que mes prét&esseurs, je me retire akns le bureau qui se
trouve à hz résidence. Quiconquea vu hz disposition des bureaux du cercle comprend
aisément pourquoi.
Il n’est au cours de l’année 1940, pas un versement d’impôt à laAgence ou à la
Sociéte de Prévoyance qui n ‘ait été l’objet d’un ordre d’encaissement de ma part et
d’un report de la quittance à la souche et je ne crois pas avoir-cesse pendant trois
ans de contrôler un seul registre de l’Agence, de la Justice et du Bureau Militaire ou
de la Société de Prévoyance.
Personne, dans les bureaux, n ‘a fait quoi que ce soit que ce ne fût sous mon impul-
sion, mes conseils ou sous mon contrôle. JE été l’animateur et l’entraîneur de
l’équipe quelles que firent les résistances individuelles que j’ai pu rencontrer.
J’ai travailIle’ seul avec un agent spécial pendant plus dun an (du 8 septembre 1939
au 18 novembre 1940). J’ai cependant réussi la gageure d’accomplir, en 1940,
84 jours de tournée pour conserver un contact indispensable avec l’indigène.
La paix politique, tous les différends entre indigènes : source ordinaire de troubles,
réglés ; la rentrée facile des impôts accrus chaque ann&e ; la culture du coton et
de l’arachide poussée de façon intensive ; les produits vendus de la façon la plus
avantageuse pour les indigènes ; le recensement de 250 000 indigènes effectué en
trois ans ; l’émigration détournée de Gond Toast vers les chantiers de la Colonie
(1450 hommes en 1941) ou vers les terres irriguées de 1’Ofice du Niger (1167 co-
lons en 1941) ; la levée de septembre 1939 à juin l940 de près de 6 000 hommes,
recrues ou réservistes - le sixième de l’effecttf que d&ait fournir le Soudan - les
greniers de réserve bien remplis, etc... tout ceci n ‘e pu être accompli que grdce à une
connaissance certaine des possibilités du cercle et à une étroite collabomtùm avec
l’indigène.
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