recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1932
Impôt :Perçu ce mois : 22 885,45 fi: Reste à percevoir : 932 398,65 j?.
AOÛT
Situation politique : Sans changement. Une épuration de la population flottante de
Ouahigouya a été entreprise à la suite d’un vol de quelques kilos de mil commis dans
les magasins de la prison: Un certain nombre de condamnations pour vagabondage
en a résulté...
Les anciens tirailleurs de Ouahigouya, et probablement de l’ensemble du cercle, se
sont exemptés du paiement de l’impot ainsi que leurs familles (5 7).
Le 29 août : réapparition des sauterelles dans le cercle...
Impôt :Perçu : 33 944,OSfi. Reste à percevoir : 909 034,15 fr.
SEPTEMBRE
Situation politique : Inchangée dans l’ensemble. A signaler quelques indices de
nervosité du côté de la Mission de Bam. Il est à craindre, si des conseils de modé-
ration ne lui sont pas adressés par les personnalités autorisées que des difficultés ne
renaissent, compliquant la situation politique déjà peu brillante. Semblables diftï-
cuités seraient particulièrement regrettables au moment de la préparation des opé-
rations de recrutement (militaire et main d’ceuvre) (58).
OCTOBRE
Impôt : Ont été per&us depuis le Ier janvier 1932 : 2 692 905,35 fïz Reste à perce-
voir : 851148,2Ofi. Et2 exécution du télégramme 5088 AP du 21 septembre 1932,
ordre a étédonné à tous les chefs de village de se présenter à l’Agence Spéciale avant
le 15 octobre pour y verser les sommes entre leurs mains ou déckuer qu’ils ne
. détenaient rien au titre de l’impôt...
Les indigènes peu habitués à ce qu ‘une partie de leurs impositions reste impayée,
comprirent dans bien des villages qu “il fallait reprendre la perception et nous dûmes
(57) Preuve manifeste d’insubordination, surtout de la part de gens qui sont censés avoir mieux
assimilé que la masse de la population les lois françaises. La situation se dégrade...
(58) Depuis son installation à Bam en 1923, la mission des Pères Blancs n’en est pas à ses
premières escarmouches avec l’administration. 11 ne faut pas perdre de vue que les agents
de l’administration française étalent en majorité laïques, anticléricaux et soupçonnés, par
les missionnaires, d’appartenir aux loges maçonniques. Les bons Pères se plaignaient des
manœuvres sournoises de la part des commandants de cercle, des tracasseries tendant à
jeter un discrédit sur leur œuvre d’apostolat et d’éducation.
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