recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1930
AOÛT
Impôt : L’impôt de capitation est intégralement rentré. La taxe sur le bétail hisse
encore un reliquat de 59 626fiancs. Il y a lieu de remarquer que sur cette somme,
le omton peu1 de Todiam f&ure pour 32 49Ofr. Ce canton n apporte aucune bonne
volont@ au paiement de ses impôts. Le Commandant de cercle propose de se rendre
sur ptace.
Situation des cultures :Hauteur d’eau tombée : 230 mm.
..- smf imprevu, tout permet d’espérer une brillante récolte.
La récolte du maïs est actuellement en cours. Elle est généralement bonne, malgré
les dégdts occasionnés par les chenilles en juin. Grâce à elle, un gros soulagement
a été apporté aux populations du cercle et AZ question de la soudure se trouve à peu
pres déJ%itivement réglée.
La r&olte de karité est abondante. Elle correspondrait sensiblement en quantité à
la récolte de 19.X l( semble, malheureusement, que les cours de ce produit doivent
se ressent+ à leur tour, lourdement, de la baisse générale qui s’est manifestée sur
tous les produits et matières premières. D’après les bruits qui nous parviennent, le
karïte serait acheté à San au prix maximum de 0,90 le kilo. Quelle va être, dans ces
conditions, l’offre du Commerce à Ouahigouya ? Les rares commerçants syriens qui
ont laissé percer leurs intentions parlent de 0,25fF. Il est de toute évidence que
pareille offie ne pourrait satisfaire le producteur qui, en ce cas, préférerait garder
son produit.
SEPTEMBRE
$ït~tîon des cultures : Encore que ta récolte du mil promette d’être fort belle, il
fmt encore faire des réserves : l- quant à la venue toujours possible des vols de
sauterelles et 2- quant au manque de pluies. La saison dhivemage après avoir été
extrëmement fmorable, a brutalement pris fin vers le 25 septembre... Les cultures
s’en ressentent durement et, en maints endroits, les tiges de mil sont complètement
brûlees, avant lamaturïtédugrain. Les indigènes se montrent quelque peu inquiets...
Les petites plantations de coton indigène sont assez belles, mais l’indigène les néglige
considérablement, malgré les avertissements qui lui sont donnés sans trêve. Décidé-
ment, le pire ennemi de la culture dans ce pays, c “est la paresse de l’habitant.
La récolte de karité est très abondante. Nous ne croyons pàs exagérer en estimant
les apports probables a quelques 200 ou 250 tonnes. La question qui se pose main-
tenant est : Y aura-t-il des acheteurs ? ..~
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