recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1930
Cinq commerçants européensétaientprésents:laSACO, lesétablissements Le Comte,
un commerçant de Bobo-Dioulasso, la Maison Attya de Bamako et la Maison Bejani
et Prince.
Vendeurs et acheteurs furent mis en présence mais l’accord ne put se faire : les pre-
miers ne voulant pas descendre en-dessous de 7,OOfrlkg et les seconds fiiant leur
offre maxima à 5 Jr. Pendant deux jours, les choses demeurèrent SQ~S changement.
Enfin, le troisième jour, Monsieur A. offit le prix de 5,50 qui J%r accepté... Les
quantités apportées et vendues à ce prix sur le marché, jusqu’au 31 janvier, se
chifdent a 11680 kg net (48).
État sanitaire : De nombreux cas de variole ont été déclarés sur tous les points du
cercle. Les vaccinations ont été activement multipliées.
Le Commandant de cercle a pensé que, peut-être, les getmes de la maladie pouvaient
avoir pour véhicules les nombreux dioulas qui, en cette saison, sillonnent le
pays. A titre de mesure de protection, ordre a été donné que tous les dioulas rencontrés
soient amenés à Ouahigouya, OÙ il est procédé à leur vaccination d’office.
Mention de leur vaccination est portée SUP leur laissez-passer.
Main d’cwvre : Le 17 février, quinze camions ont emmené 4iIO travailleurs et
27 cuisinières. BS ont été pris dans les groupements mossi. Les chefs de Province
et de canton nous ont apporté un précieux concours...
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A signaler que les cQmions ont rapatrië 167 travailleurs du Chemin de fer, en jïn
de contrat. Les 56 travailleurs et cuisinières, demandés en remplacement desévadés
des memes chantiers, n’ont pus encore été rassemblés...nous veillerons à ce que ces
évadés soient repris ou remplQcés par des membres de leur famille.
Commerce : Au 28 février, le total du tonnage vendu s’élève à 46 807 kilos de
coton égrené, faisant ressortir les ventes de février à 35 127 kg. Sur ce chiffre,
19 539 kg proviennent des apports du marché de Tikaré et 5 377 kg de ceux du
marché de Gourcy. Le coton apporté sur ces deux marchés n’a pu, en effet, être
vendu sur place, faute d’entente quant QU prix, entre vendeurs et acheteurs.
A Tikaré, les acheteurs reJitsè?ent de payer plus de 3 fr le kilo et sur le second
marché (Gourcy), leurs offres s’arrêtèrent à 4$Ofif?cg, tandis que sur les deux
: marchés. les vendeurs refusèrent de descendre en-dessous de 5,50. Ils déclarèrent
qu’ils préféraient, plutôt qu’accepter Un prix inférieur à 5,50. porter leur coton
sur le marché permanent de Guahigouya, ou ils étaient assurés de vendre à ce prix.
(48) Le prix du coton continue de baisser alors que les populations recherchent le numéraire.
Le commerce international est affecté par la crise.
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