recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1929
JUIN
Main d’awre :Monsieur D., commerçant à Bobo-Dioulasso, porteur dune lettre de
Monsieur P. qui l’accréditait auprès de l;ldministrateur, s’est présenté au Cercle
afin de recruter 60 manœuvres pour le compte de la Société des Cultures Tropicales
deTambacounda. Cetteautorisation avait été accordée par le Lieutenant-Gouverneur,
suivant télégramme du 13 mai 1929 (42).
Ce recruteur fut mis en relation avec les Chefs de l+ovince. Mais les résultats furent
négatifs car aucun indigène n’a voulu s’embaucher. Les chefs donnèrent comme
prétexte que c’était une mauvaise saison pour enrôler ; les indigènes étant presque
tous occupés à lir préparation de leurs champs.
Situation des cultures : Les indigènes ont totalement terminé d’ensemencer leurs
champs. La germination des différentes céréales et des plantes industrielles a parfai-
tement pris et les indigènes déclarent qu ‘ils sont satisfaits et ne demandent plus que
les pluies tombent régulièrement.
D’après les renseignements qui me sont parvenus, les champs ont été agrandis de la
moitié de l’année précédente. Donc, si aucune contrariété atmosphérique ne se pro-
duit, il est à penser que le cercle fera un pas de plus dans 1 ‘évolution de son dévelop-
pement économique.
La vente du kapok est terminée. Il a été apporté 81239 kg sur les trois marchés du
cercle.
JUILLET
Situation des cultures : La saison des pluies bat son plein. Néanmoins, les pluies ne
sont pas aussi abondantes qu ‘elles pourraient l’être, ni surtout qu ‘il serait nécessaire
qu’elles jüssent dans l’intérêt même des cultures. Ouahigouya est, de ce point de
vue, assez défavorisé et les pluies y sont particulièrement rares. L ‘importance de la
masse latéritique sur laquelle se trouve situé ce point pourrait n y être pas étrangère.
Ce n’est là qu ‘une simple supposition... (43).
Notre prédécesseur écrivait dans son rapport de fin juin dernier que les indigènes
avaient terminé l’ensemencement de leurs terrains et que ces derniers, pour ce qui
concerne les cultures vivrières, auraient été agrandis de près de moitié par rapport
à Pannée 1928. Nous ne prétendons nullement mettre en doute cette affimation.
(42) Tambacounda est situé au Sénégal oriental. On constate donc à quel point la main d’œuvre
mossi était appréciée. Généralement, c’était les habitants des régions occidentales de la
Haute-Volta et du Soudan qui partaient s’employer à la récolte de l’arachide au Sénégal :
les Navétanes.
(43) L’administrateur vient d’être affecté à Ouahigouya depuis un mois. Il est curieux, actif et
z‘élé. Nous aurons l’occasion de nous en apercevoir.
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