recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1927
11 en résulte que I’Administration du cercle se traduirait pour l’année écoulée par
un excédent de recettes de 2500 000 fr. Cette situation ne peut que s’améliorer
dans les années à venir ; les recettes marquant chaque année une plus-value sensible,
tandis que les dépenses accusent une progression moins rapide (31).
Situation économique et agricole :Les cultures vivrières ont fait défaut les neuf pre-
miers mois de Pannée, par suite du manque d’eau pendant l’hivernage précédent. La
disette s’est fait sentir, mais il n y a pas eu de famine à proprement parler. ’
Les indigènes allàient vendre les quelques biens dont ils disposaient afin d’acheter
du mil dans les fercles voisins, notamment dans la subdivision de Tougan. Le mil
s’est vendu jusqu ià 1’30 le kilo sur la place du marché.
Fort heureusement la saison des pluies de cette année est venue remédier à cette
situation qui devenait critique. Les pluies abondantes et régulières ont autorisé le
maïs à venir à matui-ite ; ce qui a permis aux indigènes de s’alimenter jusqu’à la
récolte du mil. M’aIheureusement, la culture du maïs est restreinte.
La récolte*du mil et, en général, toutes les cultures vivrières sont abondantes. Les
indigènes disent w ‘avoir jamais vu de récoltes aussi fructueuses. Ils pourront ainsi
commencer à faire leurs réserves dans le sens qui leur a été indiqué au cours des
différents palabres tenues à cet effet et renforcées par la Circulaire de Monsieur le
Gouverneur en date du 16 novembre 1927, au sujet de la constitution de réserves
pour 1 ‘année 1928. Cette circulaire est commentée chaque fois que l’occasion se
présente, par exemple lors des visites hebdomadaires du Yatenga-Naba et de ses
ministres et aux.chefs de village qui viennent demander le montant de l’impôt dû
par leurs administrés (32).
Il est à espérer que les indigènes sauront apprécier ces conseils dont les effets seront
contrôlés par les’moyens dont dispose le cercle. Il faudrait pour cela que le person-
nel européen soit renforcé pour que des tournées fréquentes soient faites afin d’en
vérifier 1 ‘exécution.
Par suite du manque de pluies en 1926, les cultures indusfrielles ont été presque
nulles. Le commerce local a exporté dans le courant de l’année 31 tonnes de kapok
et 3 tonnes de coton égrené.
EFZ 1928, la campagne cotonnière sera bien supérieure aux années précédentes. Il est
à présumer qu ‘il sera apporté à la réunion commerciale des 4 et 6 avril prochains
dans les 150 tonnes de coton et 60 tonnes de kapok.
Exportation des produits du cercle : Chevaux : 16 7 - Anes : 264 -Moutons : 11033 -
Chèvres : 14 695, - Peaux : 2 575 kilogrammes - Coton égrené : 9 700 kg - Coton non
égrené : 19500 kg (reliquats de la campagne 1926) . . .
Importation poùr la consommation du cercle : Mil : 115 tonnes, sel : 106 tonnes,
cola : 16 638 - poissons secs : 3,6 tonnes...
(31) Le commandant s’est certainement ainspiré» du rapport de son prédécesseur (1924) pour
la rédaction de son rapport de 1927.
(32) La constitution de réserves était «passée de mode» depuis la bonne récolte de 1924.
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