recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

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Transports : Ils sont assurés au moyen des ânes loués aux indigènes et de charrettes
à bras appartenant à PAdministration et exceptionnellement au moyen de porteurs.
Tous ces moyens de transport ont tendance à disparaître petit à petit. La plus
grande partie s’effectue par des camions et des camionnettes. Il est temps que ce
mode de locomotion se généralise car les indtgènes se lassent de voir qu ‘on réquisi-
tionne leurs ânes surtout lorsqu’il s’agit d’entreprendre des transports sur Mopti.
Pour les encourager à louer leurs animaux, il leur a été promis qu ‘ils n’effectueraient
plus le trajet que jusqu’à Kani-Kombolé, au pied de la falaise de Bandiagara.
Les propriétaires des ânes ont une tendance marquée à vendre leurs animaux pour
n’avoir plus de transport à assurer. Par suite de la disparition de ce moyen de trams
port, il faudra que les Maisons de commerce, qui, jusqu ,à présent, ont compté sur
1,Administration pour leur procurer des animaux porteurs, songent à s’organiser
différemment.
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Main d ‘œuvre :Il est parti de Ouahigouya :
- 700 manœuvres en deux groupes de 350 (en janvier et en juillet 1927), recrutés
pour le Chemin de fer. Ces manœuvres de retour dans leurs villages ne semblent
pas avoir gardé un excellent souvenir de leur séjour sur les chantiers.
- 200 manœuvres embauchés par la Société Anonyme des Cultures de Diah-andapé
en avril 19.2 7. Sur ce lot, il fau t signaler : 16 décès et 6 évasions.
- 229 manœuvres ont été engagés par la Compagnie des Cultures Cotonnières du
Niger. D’après les lettres reçues, il y a eu 12 décès et 23 désertions. 257 ont été
rapatries.
Les décès survenus et les désertions qui se sont produites démontrent suffisamment
la façon dont peuvent être traités les travailleurs originaires de la Haute-Volta.
L’enquête faite à ce sujet par un Inspecteur des Affaires Administratives du Soudan
Français fait nettement ressortir qu ‘en général, les travailleurs sont mal nourris, mal
logés et les soins médicaux insuffisants.
Aucun des indigènes rapatriës ne s’est présenté au Cercle pour tenir lüdministrateur
au courant de ce qui se passe dans ces sociétés...
Questions religieuses : Le cercle compte 43 écoles coraniques avec 300 élèves environ.
Depuis 1902 à ce jour, cinquante individus sont allés à La Mecque et en sont revenus
avec bien peu de connaissance sur 1 ‘Islamisme. Sur ce nombre, un seul mossi a fait
le voyage. D’après les renseignements recueillis, il paraîtrait que certains n ‘effectuent
pas le voyage complet. Ils s’en reviennent et disent avoir été à La Mecque.
La mission catholique des Pères Blancs, installée à Tourcoing-Bam n ,a fait que très
peu de convertis. Il y aurait tout au plus 80 catholiques et 280 catéchumènes.
Le pasteur protestant américain, malgré son zèle, n ,a obtenu aucun résultat.
Situation financière : La perception des contributions sur rôle s’effectue dans le
courant du mois de janvier. Kit 1927, les impôts ont rapporté : 2 543 826 francs:
Le projet de budget du cercle pour 1927 s Wevait en recettes à 2 752 120 fr et en
dépènses à 432488fr. Mais de nombreuses prévisions de dépenses, notamment en
personnel, sont loin d’avoir été dépensées... Il est permis d’estimer à un maximum
de 300 000 fr environ l’entretien annuel de la circonscription.